S4 Maths 2011-2012 Probabilités 1 Espaces probabilisés
Reprenons l’exemple 2.
E: ”lancer de deux dés ”. 1,2,3,4,5,6
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x,y/x,y1,2,3,4,5,6.
Considérons l’événement A: ”la somme des points obtenus est supérieure ou égale à 10”. L’événement A
est identifié au sous-ensemble de suivant, noté encore A:
A4,6,5,5,5,6,6,4,6,5,6,6.
De même, les événements B: ”la somme des points obtenus est égale à 3” et C: ”le produit des points
obtenus est égal à 2” sont B1,2,2,1 et C1,2,2,1. On remarque que ces événements Bet
C, apparament différents, correspondent à la même partie de . On confondra donc Bet C, et on écrira
BC.
Définitions.
Soit un univers associé à une expérience aléatoire E. Alors, pour tout ,est un événement
appelé événement élémentaire. De plus, est appelé événement certain et est appelé événement impossible.
1.2.Algèbre des événements.
D’après ce qui précède, tout événement est une partie de . Réciproquement, toute partie de est-elle un
événement ? Pour aborder cette question, supposons que l’ensemble des événements est un ensemble Ade
parties de (i.e. AP), dont nous allons définir les propriétés en nous référant à des besoins usuels.
Si Aet Bsont deux événements liés à une expérience aléatoire E, il est naturel de considérer la
non-réalisation de A(ou événement contraire de A), la réalisation simultanée de Aet B, ou encore la
réalisation de l’un au moins des événements Aou B. La définition d’événement comme partie de conduit à
:- l’événement contraire de Aest l’événement AC
A;
- la réalisation simultanée de Aet Best l’événement AB;
- la réalisation de l’un au moins des événements Aou Best l’événement AB.
Reprenons l’exemple 1.
E: ”lancer de un dé ”. 1,2,3,4,5,6.
Les événements A: ”on obtient un nombre pair” et B: ”on obtient un multiple de 3” sont A2,4,6et
B3,6. Les événements AB: ”on obtient un multiple pair de 3” et AB: ”on obtient un nombre pair
ou un multiple de 3” sont alors AB6et AB2,3,4,6.
Plus généralement, si A
n
n
est une suite infinie d’événements, on peut également être amené à
considérer les événements
n
A
n
(tous les événements A
n
sont réalisés) et
n
A
n
(l’un au moins des
événements A
n
est réalisé).
Exemple 6.
E: ”lancer une pièce de monnaie une infinité de fois”.
Considérons l’événement A: ”obtenir ”pile” à chaque lancer”.
Un choix naturel d’univers associé à Eest celui de l’ensemble des suites infinies formées de P et de F.
On a donc P,F
u
n
n
/u
n
P,F. Considérant la suite infinie d’événements
A
n
: ”obtenir ”pile” au n-ième lancer”, on a AP,P,,P,
n
A
n
.
Ces considérations nous amènent à la définition suivante.
Définition.
Soit un ensemble quelconque. On appelle tribu (ou -algèbre) sur toute partie Ade Ptelle que :
iAiiAA,AA(stabilité par passage au complémentaire)
iiipour toute suite A
n
n
d’éléments de A,
n
A
n
est encore un élément de A
(stabilité par réunion dénombrable).
Stéphane Ducay
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