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DOCUMENT de TRAVAIL
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Croissance endogène et école néo-classique
Elie SADIGH*
mai 1996
*LATEC (UMR 5601 - CNRS), Université de Bourgogne
L’une des principales causes de limite des moles de croissance se trouvait dans le fait quils ne
pouvaient pas rendre endogène le progrès technique. Les travaux de Romer (1986) et de Lucas (1988)
ont pour objet d’ingrer le progrès technique dans les modèles de croissance.
L’un des problèmes est de savoir si la croissance endogène qui engendre des rendements croissants
peut être intégrée dans le cadre de léquilibre économique au sens néoclassique. Est-ce que lhypothèse
de la concurrence monopolistique permet d’écarter lincompatibilité des rendements croissants et la
rémunération des facteurs selon leur productivité marginale.
Ainsi, le but de ce travail est d’une part, d’étudier la cohérence interne des modèles de la croissance
endogène, d’autre part, de confronter les exigences des hypothèses qui fondent lanalyse des courants de
pensée constituant le cadre de ces modèles.
CROISSANCE ENDOGENE ET ECOLE NEO-CLASSIQUE
On situe généralement l'étude formalisée de la croissance
économique dans les anes 1947-1948 qui corresponde
respectivement aux écrits de Domar et de Harrod. Les
modèles de ces auteurs ont été surtout critiqués par Solow
qui, grâce à ses travaux, a ouvert de nouvelles
perspectives fondées sur une fonction de production de
degré un avec rendements marginaux décroissants mais ne
pouvant pas intégrer (rendre endogène) le progrès
technique. Il faut voir là l'une des raisons de la mise en
sommeil de l'étude de la croissance économique pendant
plusieurs décennies.
Et ce n'est que dans les années 80 que les travaux de
Römer (1986) et de Lucas (1988), qui ont pour but
d'intégrer le progrès technique dans les modèles de
croissance, ont redonné un nouvel élan à l'étude de la
croissance économique.
L'objet de ce travail n'est pas d'exposer de fon
exhaustive les théories de la croissance. Mais d'étudier la
cohérence interne des modèles de la croissance économique,
surtout ceux de croissance endogène, et de les confronter
avec les exigences des hypothèses qui fondent l'analyse des
courants de pensée constituant le cadre de ces modèles.
1. THEORIE DE LA CROISSANCE DE SOLOW
Le point de départ de la théorie de la croissance
économique de Solow est le constat des limites du modèle de
croissance de Harrod et Domar. Dans cette section nous nous
référons, en grande partie, aux monstrations de Solow
développées dans « Théorie de la croissance économique »
(1972) .
1.1 Critique du modèle de croissance de Harrod et Domar par Solow
Solow reproche à leurs moles d'une part, de s'appuyer
sur l'hypothèse des coefficients fixes1, d'autre part, de
supposer l'existence d'une condition qui permet d'engendrer
une croissance régulre, celle-ci n'étant obtenue que si s
= vn; s, v et n représentent respectivement: la propension
à épargner, le coefficient du capital (K/Q), et le taux de
croissance de la population active (L°/L)2; s = S/Q = I/Q =
K°/Q = nv, d'où K° = nK, soit K°/K = n = L°/L: cette
dernière relation représente la condition supposée par
Harrod-Domar.
(Q, K, et L sont respectivement: la production, le
capital et le travail).
Si s > vn, cela implique K°/K > L°/L, or la technologie
est telle que K/L est constant, il en découle donc une
formation d'épargne qui ne peut être utilie.
« Dans tous les cas, l'existence d'un état gulier, état
de fonctionnement dans lequel le taux d'épargne, le
coefficient de capital et le taux de croissance de la force
1 Supposons que pour obtenir une unité de produit, il soitcessaire d’utiliser une quantité (v) de bien capital et
un certain nombre d’heures de travail (u).
Dans le cadre dune fonction de production à coefficients fixes, nous pouvons écrire: K = vQ et L = uQ. (v et u
étant des constantes positives). Le rapport v/u nous donne la proportion selon laquelle le travail et le capital
doivent être combinés dans la production.
2 Un point au-dessus d’une variable désigne la dérivée par rapport au temps K° = dK/dt.
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