1. THEORIE DE LA CROISSANCE DE SOLOW
Le point de départ de la théorie de la croissance
économique de Solow est le constat des limites du modèle de
croissance de Harrod et Domar. Dans cette section nous nous
référons, en grande partie, aux démonstrations de Solow
développées dans « Théorie de la croissance économique »
(1972) .
1.1 Critique du modèle de croissance de Harrod et Domar par Solow
Solow reproche à leurs modèles d'une part, de s'appuyer
sur l'hypothèse des coefficients fixes1, d'autre part, de
supposer l'existence d'une condition qui permet d'engendrer
une croissance régulière, celle-ci n'étant obtenue que si s
= vn; s, v et n représentent respectivement: la propension
à épargner, le coefficient du capital (K/Q), et le taux de
croissance de la population active (L°/L)2; s = S/Q = I/Q =
K°/Q = nv, d'où K° = nK, soit K°/K = n = L°/L: cette
dernière relation représente la condition supposée par
Harrod-Domar.
(Q, K, et L sont respectivement: la production, le
capital et le travail).
Si s > vn, cela implique K°/K > L°/L, or la technologie
est telle que K/L est constant, il en découle donc une
formation d'épargne qui ne peut être utilisée.
« Dans tous les cas, l'existence d'un état régulier, état
de fonctionnement dans lequel le taux d'épargne, le
coefficient de capital et le taux de croissance de la force
1 Supposons que pour obtenir une unité de produit, il soit nécessaire d’utiliser une quantité (v) de bien capital et
un certain nombre d’heures de travail (u).
Dans le cadre d’une fonction de production à coefficients fixes, nous pouvons écrire: K = vQ et L = uQ. (v et u
étant des constantes positives). Le rapport v/u nous donne la proportion selon laquelle le travail et le capital
doivent être combinés dans la production.
2 Un point au-dessus d’une variable désigne la dérivée par rapport au temps K° = dK/dt.
2