Présentation du Syndicat de la presse et de l`édition des professions

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1. PRESENTATION
Le Syndicat de la Presse et de l’Edition des Professions de Santé (SPEPS)
Ce syndicat, auparavant Syndicat national de la presse médicale et des professions de santé (SNPM), regroupe
49 adhérents éditant ensemble plus de 400 publications traditionnelles et/ou online ainsi que de nombreux
ouvrages scientifiques et pédagogiques à destination des professionnels de santé et des étudiants. Les adhérents
sont aussi bien les filiales françaises de groupes internationaux que des PME franco-françaises pouvant éditer un
seul titre ou davantage, des sociétés allant de moins de 5 salariés à plusieurs centaines de personnes. Il existe
quelques éditeurs non adhérents au SPEPS mais ceux-ci sont peu nombreux.
Le SPEPS est l’un des sept syndicats de la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée.
Bien que les segmentations aient toujours un caractère imparfait car plus ou moins artificiel, on peut considérer
plusieurs types de publications représentées au sein du SPEPS :
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Les journaux d’information, apparus après 1970, et ayant largement profité du marché publicitaire créé
principalement par la mise sur le marché des blockbusters ; ces journaux ont aussi des abonnés mais
leur modèle économique a jusqu’à présent été dominé par les ressources publicitaires.
Les revues de formation continue, très majoritairement, parfois quasi exclusivement, financées par les
abonnements individuels ;
Les revues scientifiques dont la plupart sont les organes d’expression de sociétés savantes et publiant
surtout des travaux originaux. Ces revues sont généralement disponibles sous formats imprimé et
électronique. Elles sont également très majoritairement financées par des abonnements individuels et
institutionnels (bibliothèques).
Les ouvrages scientifiques, les livres d’auteurs.
Cette presse professionnelle n’est pas différente sur le plan économique de la presse en général, reposant à la fois
sur les recettes publicitaires, très diversifiées, et sur les recettes d’abonnement. Ainsi, la quasi-totalité des
publications adhérentes au SPEPS bénéficient de ressources publicitaires mais dans des proportions très
variables, de moins de 5% à plus de 50 ou 60% de leur chiffre d’affaires total ; certaines, cependant peu
nombreuses, ne perçoivent aucun revenu publicitaire.
Des rôles essentiels
Cette presse professionnelle joue un rôle essentiel dans :
• La formation continue,
• L’information,
• Le partage de connaissances et d’expérience,
• La promotion des travaux scientifiques de la communauté française.
Des activités largement plébiscitées
Toutes les enquêtes qui ont pu être menées, largement reprises dans des rapports comme celui de Messieurs
Pierre-Louis Bras et Gilles Duhamel (IGAS) en 2008, en témoignent : la presse professionnelle est reconnue
comme le premier moyen d’information et de formation des médecins ou des pharmaciens. Cette reconnaissance
implique bien évidemment des responsabilités que cette presse professionnelle entend pleinement assumer.
2. LE MARCHE PUBLICITAIRE
La publicité
La presse médicale dite généraliste a été la première à bénéficier d’un marché publicitaire dont la croissance a
été très rapide à compter de 1974. Des journaux d’information ont très largement profité de cette publicité, bien
davantage que les revues traditionnelles de formation. Mais avec la montée en puissance des génériques et la
raréfaction des lancements de nouveaux « blockbusters », les investissements publicitaires au sein de cette presse
ont connu un effondrement, de l’ordre de 70 à 75% par rapport à leur point le plus haut observé il y a une
quinzaine d’années. En 2010, on pouvait estimer que les entreprises de santé avaient investi dans leur ensemble
environ 300€ par médecin et par an dans la presse médicale dite généraliste.
La presse médicale destinée aux médecins spécialistes a connu des évolutions diverses, en fonction des
lancements de produits dans telle ou telle spécialité. Mais globalement, les investissements sont désormais en
baisse, pour les mêmes raisons que celles présentées au chapitre précédent ; seules, quelques rares spécialités
médicales échappent provisoirement à cette tendance baissière grâce à un ou plusieurs lancements de produits
bénéficiant d’un soutien publicitaire.
Enfin, la presse destinée aux pharmaciens d’officine, si elle a connu un marché publicitaire en forte expansion au
cours de ces trois dernières années grâce à l’arrivée des génériqueurs, connaît désormais une baisse très
importante.
La conclusion de ces évolutions s’impose d’elle-même : aucune publication traditionnelle ne pourra à terme
exister sans le soutien de ses abonnés en nombre suffisant, ce qui impose à chaque publication de savoir gagner
la confiance des lecteurs.
Des activités très encadrées
Les activités des adhérents du SPEPS sont très encadrées au niveau des pratiques commerciales et publicitaires,
notamment par :
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La commission de publicité de l’Afssaps qui exerce un contrôle a posteriori sur les publicités et les
documents à caractère promotionnel,
La charte signée entre l’Union des Annonceurs et le SPEPS, dont l’application est suivie par une
Commission paritaire se réunissant trimestriellement,
Le règlement intérieur du SPEPS. Ce règlement intérieur revu en novembre 2010 et adopté à une très
large majorité (dont copie annexée à ce document), est opposable à chaque adhérent ; il définit les
bonnes pratiques en matière de publicité. Des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion sont
désormais prévues à l’encontre d’un adhérent qui ne respecterait pas ces bonnes pratiques.
3. CONVICTIONS
Certains militent pour une stricte indépendance de l’ensemble de l’information et de la formation des
professionnels de santé, indépendance signifiant ici absence de contribution sous quelle que forme que ce soit
des entreprises de santé et notamment du médicament. Cette revendication qui s’inscrit le plus souvent dans un
engagement militant, pour respectable qu’elle soit, n’est pas celle du SPEPS qui estime qu’une telle position est
une parfaite utopie. Le SPEPS s’engage en revanche sans réserve sur la notion de transparence de l’information
et de la formation des professionnels de santé, cette transparence devant être totale.
Il est en effet évident que les entreprises de santé ont de tout temps contribué à la diffusion et au partage des
connaissances professionnelles, médicales et scientifiques, en soutenant aussi bien la presse et l’édition
professionnelles, y compris aujourd’hui les revues scientifiques les plus prestigieuses (souvent par le biais de
subventions aux sociétés savantes propriétaires des revues), que les congrès scientifiques et la formation
continue.
Interdire un tel soutien relève de l’utopie pour au moins deux raisons :
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Le modèle décrit est universel, il s’applique dans tous les pays du monde, et à l’heure d’Internet, la
communication ne connaît pas de frontières. Le soutien des entreprises de santé à la presse spécialisée
française est une nécessité économique mais qui doit avoir une expression transparente et contrôlable.
L’interdire priverait les autorités compétentes du nécessaire contrôle sur la transparence et la qualité de
cette communication car elle ouvrirait la voie à des moyens et à des émetteurs situés en dehors de nos
frontières. En outre, une telle interdiction porterait un coup fatal à la plupart des entreprises d’éditions
professionnelles installées sur notre territoire national.
•
Les moyens engagés sont considérables et on voit mal, dans le contexte économique actuel, les finances
publiques mises à contribution pour se substituer aux entreprises de santé. Certains évoqueront alors la
piste d’une taxation de ces mêmes entreprises, mais la solution serait bien peu conforme à la nécessité
largement reconnue de préserver l’attractivité du territoire national pour des entreprises de santé
devenues pour la plupart internationales.
Depuis des années, les éditions professionnelles et les entreprises de santé se sont engagées, séparément mais
aussi dans la concertation, dans une démarche qualité visant à rendre plus transparentes les conditions de soutien
de ces entreprises tant aux éditions qu’aux activités diversifiées (congrès, formation continue…) des éditeurs. Le
chantier n’est pas terminé, des améliorations sont encore nécessaires, parfois au prix de décisions très
contraignantes, mais il importe pour cela d’écarter les attitudes méprisantes et les a priori pour poursuivre dans la
concertation et la confiance l’élaboration de règles et d’objectifs permettant de délivrer aux professionnels de
santé une information et une formation de qualité, transparentes et utiles.
4. ENGAGEMENTS
Le SPEPS défend la liberté de la presse et l’importance des publications de ses adhérents dans leurs missions
d’information et de formation des professionnels de santé.
Le SPEPS s’engage à faire évoluer autant que nécessaire son règlement intérieur, et en particulier l’article 4 de
celui-ci, « Pratiques en matière de publicité » de manière à tenir compte de la jurisprudence et des
recommandations qui pourraient être faites au cours de réunions de concertation avec les autorités sanitaires ou
la communauté scientifique représentée notamment par les sociétés savantes et les collèges de spécialités. Ces
évolutions devront toujours répondre à la nécessité d’assurer davantage de transparence dans l’origine des
informations relayées par les publications adhérentes au SPEPS, à assurer la meilleure gestion qui soit des
conflits d’intérêt.
Le SPEPS encourage ses adhérents à relayer autant que nécessaire, mais à la libre appréciation de chaque éditeur
quant aux moyens à mettre en œuvre, les informations produites par les autorités de tutelle, en particulier par
l’Afssaps et la HAS, et notamment les informations ayant trait aux médicaments et autres produits de santé.
Le SPEPS encourage ses adhérents à apporter davantage d’informations aux lecteurs sur la pharmacovigilance,
ses moyens, ses modalités de mise en œuvre, ses résultats.
Le SPEPS souhaite que les publications de ses adhérents puissent être reconnues comme « outils » à part entière
dans le cadre du développement professionnel continu et que des mesures incitatives à l’abonnement puissent
accompagner cette reconnaissance, au prix d’un strict respect de critères d’éligibilité (à définir) à cette
reconnaissance. Parmi ces critères d’éligibilité s’imposent d’ores et déjà des notions telles que la stratégie
éditoriale et la qualité des contenus, l’existence d’un comité de lecture, une gestion rigoureuse des déclarations
de conflit d’intérêt, des articles appuyés sur des références bibliographiques.
Le SPEPS souhaite légitimement participer aux groupes de travail susceptibles d’être créés en vue de définir les
critères de qualité, de suivi et de contrôle des publications professionnelles, cette action devant s’inscrire dans le
cadre d’un partenariat actif avec toutes les parties concernées.
Le SPEPS souhaite pouvoir présenter à une instance à définir (peut être le groupe de travail se mettant en place
au sein de la HAS visant à définir les critères de qualité de la presse professionnelle) un bilan annuel des progrès
accomplis par ses adhérents pour améliorer la qualité de l’information et de la formation produites par eux.
5. Messages clés
Une presse professionnelle dont le modèle économique ne diffère en rien de celui de la presse en
général.
Plus de 400 publications qui contribuent à la formation des professionnels de santé et à la démocratie
sanitaire en permettant l’expression de tous les points de vue,
Une démarche résolue vers plus de transparence et de qualité,
Une volonté de travailler avec les autorités sanitaires dans l’objectif de contribuer activement à la
diffusion de leurs avis et recommandations.
Document rédigé par le Dr Alain Trébucq (06 08 22 67 07), Président du Syndicat de la Presse et de l’Edition des Professions de Santé, relu
et validé par une très large majorité des membres du conseil d’administration.
Contact : SPEPS, c/o Fédération nationale de la presse spécialisée, 37 rue de Rome, 75008 – Paris
Document annexé : règlement intérieur du SPEPS, adopté en novembre 2010.
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