
Interdire un tel soutien relève de l’utopie pour au moins deux raisons :
• Le modèle décrit est universel, il s’applique dans tous les pays du monde, et à l’heure d’Internet, la
communication ne connaît pas de frontières. Le soutien des entreprises de santé à la presse spécialisée
française est une nécessité économique mais qui doit avoir une expression transparente et contrôlable.
L’interdire priverait les autorités compétentes du nécessaire contrôle sur la transparence et la qualité de
cette communication car elle ouvrirait la voie à des moyens et à des émetteurs situés en dehors de nos
frontières. En outre, une telle interdiction porterait un coup fatal à la plupart des entreprises d’éditions
professionnelles installées sur notre territoire national.
• Les moyens engagés sont considérables et on voit mal, dans le contexte économique actuel, les finances
publiques mises à contribution pour se substituer aux entreprises de santé. Certains évoqueront alors la
piste d’une taxation de ces mêmes entreprises, mais la solution serait bien peu conforme à la nécessité
largement reconnue de préserver l’attractivité du territoire national pour des entreprises de santé
devenues pour la plupart internationales.
Depuis des années, les éditions professionnelles et les entreprises de santé se sont engagées, séparément mais
aussi dans la concertation, dans une démarche qualité visant à rendre plus transparentes les conditions de soutien
de ces entreprises tant aux éditions qu’aux activités diversifiées (congrès, formation continue…) des éditeurs. Le
chantier n’est pas terminé, des améliorations sont encore nécessaires, parfois au prix de décisions très
contraignantes, mais il importe pour cela d’écarter les attitudes méprisantes et les a priori pour poursuivre dans la
concertation et la confiance l’élaboration de règles et d’objectifs permettant de délivrer aux professionnels de
santé une information et une formation de qualité, transparentes et utiles.
4. ENGAGEMENTS
Le SPEPS défend la liberté de la presse et l’importance des publications de ses adhérents dans leurs missions
d’information et de formation des professionnels de santé.
Le SPEPS s’engage à faire évoluer autant que nécessaire son règlement intérieur, et en particulier l’article 4 de
celui-ci, « Pratiques en matière de publicité » de manière à tenir compte de la jurisprudence et des
recommandations qui pourraient être faites au cours de réunions de concertation avec les autorités sanitaires ou
la communauté scientifique représentée notamment par les sociétés savantes et les collèges de spécialités. Ces
évolutions devront toujours répondre à la nécessité d’assurer davantage de transparence dans l’origine des
informations relayées par les publications adhérentes au SPEPS, à assurer la meilleure gestion qui soit des
conflits d’intérêt.
Le SPEPS encourage ses adhérents à relayer autant que nécessaire, mais à la libre appréciation de chaque éditeur
quant aux moyens à mettre en œuvre, les informations produites par les autorités de tutelle, en particulier par
l’Afssaps et la HAS, et notamment les informations ayant trait aux médicaments et autres produits de santé.
Le SPEPS encourage ses adhérents à apporter davantage d’informations aux lecteurs sur la pharmacovigilance,
ses moyens, ses modalités de mise en œuvre, ses résultats.
Le SPEPS souhaite que les publications de ses adhérents puissent être reconnues comme « outils » à part entière
dans le cadre du développement professionnel continu et que des mesures incitatives à l’abonnement puissent
accompagner cette reconnaissance, au prix d’un strict respect de critères d’éligibilité (à définir) à cette
reconnaissance. Parmi ces critères d’éligibilité s’imposent d’ores et déjà des notions telles que la stratégie
éditoriale et la qualité des contenus, l’existence d’un comité de lecture, une gestion rigoureuse des déclarations
de conflit d’intérêt, des articles appuyés sur des références bibliographiques.
Le SPEPS souhaite légitimement participer aux groupes de travail susceptibles d’être créés en vue de définir les
critères de qualité, de suivi et de contrôle des publications professionnelles, cette action devant s’inscrire dans le
cadre d’un partenariat actif avec toutes les parties concernées.