”
est l’engagement de l’équipe dans l’évaluation et ses diverses facettes :
auto évaluation, évaluation comparative entre équipes d’activités
comparables sur des critères décidés en commun, évaluation par
lesusagers, par les patients, les collègues, les étudiants, les médecins
correspondants… Les médias ont le mérite de fournir des coups de
projecteur épisodiques en excitant la curiosité ; ils ont l’inconvénient
dedéformer la réalité. Les effets de la publication deces palmarès
semblent d’ailleurs concerner moins l’amélioration delaqualité
des soins que l’augmentation du nombre de journaux vendus.
Cequitémoigne néanmoins d’une demande.
Reste la question du VIP réduit à juger de la qualité sur le montant
des dépassements d’honoraires payés par son assurance privée et du
rationaliste féru de statistiques qui rêve d’un classement des hôpitaux
et des services similaire à celui des hôtels et des restaurants : pour
leschirurgiens comme pour les grands chefs. Tous réclament un guide
officiel attribuant des étoiles. “Celapermettrait de réduire la pire
des inégalités, celle de l’information”, ajoute l’économiste. “Mais que
fait l’État ?” Interpellation légitime mais confuse ! L’État doit garantir
la sécurité de base en fermant les établissements et en interdisant
d’exercice les médecins dangereux pour la vie des patients, tout en
répartissant les moyens sur l’ensemble du territoire. Il doit interpeller
les professionnels sur leur programme d’actions pour améliorer la
qualité des soins et leur demander des explications sur la diversité
deleurs pratiques. Ilnepeut pas et il ne doit pas classer les médecins
en distinguant les excellents, lestrèsbons, lesbons, lesenprogrès,etc.
C’est le rôle de chaque médecin traitant de premier recours deconseiller
son patient et de le piloter au mieux dans le système de soins.
Toutmédecin de premier recours doit tisser des liens structurels
avecles spécialistes du deuxième recours. C’est même un des critères
dequalité du premier recours. Et c’est pourquoi la relation médecin/
patient –etenl’ occurrence médecin traitant/patient– doit d’abord
reposer sur la confiance. Enl’absence de confiance, il est vivement
conseillé au patient de changer de médecin. Hélas, en médecine
comme dans la vie, iln’y a pas de confiance sans risque de déception.
Maisladéfiance de principe a toute chance de dégrader la qualité des soins.
Et lorsqu’il s’agit d’une urgence vitale, mieux vaut faire confiance.
Onn’ad’ailleurs pas le choix !
AVIS AUX LECTEURS
Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef.
Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui représentent,
dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2ou 3fois par an pour débattre des sujets
et des auteurs à publier.
La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de
rédaction/révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef.
Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse :
· accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements,
· adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé),
· indexation dans la base de données INIST-CNRS,
· déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs,
· identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publi-rédactionnels en marge des articles scientifiques.
ÉDITORIAL
La Lettre du Pneumologue • Vol. XVIII - n° 5 - septembre-octobre 2015 | 229
0229_LPT 229 26/10/2015 15:30:11