11 Journee des internes et des assistants 17 sep 2015. Medecine et

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Journée des assistants et des internes
du 17 septembre 2015
médecine et armées, 2016, 43, 3, 277-304
La Journée des assistants et des internes est l’occasion de récompenser certaines
communications grâce au soutien de l’ASNOM, de la SEVG et de la SFMA.
Les prix décernés lors de cette journée des internes et des assistants 2015 ont été :
– Prix de l’ASNOM :
« Prise en charge initiale d’une plaie de la main complexe en milieu non spécialisé :
comment différer et préparer la réparation ? » – C. Choufani, L. Mathieu, J. Murison,
O. Barbier, S. Rigal, D. Ollat.
– Prix de la SEVG :
« Dengues d’importation en Ile de France : expérience de deux centres référents de
maladies infectieuses de 2008 à 2011. » – P.-L. Conan, C. Ficko, A. Pérignon, F. de
Laval, C. Bigaillon, C. Rapp, E. Caumes.
– Prix de la SFMA :
« Dépistage de la BPCO en population militaire à l’aide du PIKO-6 » – H. Risicato,
J.-M. Dot, F. Piegay, D. Pages, J.-M. Peloni, O. Bylicki.
– Prix de la SFMA du poster :
« Vipère au poing » – A. Boutrois, J.-P. Hyrien, S. Bellier, V. Schoen, O.-P. Miloche,
G. De La Bigne, X. Michel.
Programme des manifestations scientifiques
Jeudi 6 octobre 2016 : EVDG
JASSINT – Journée des Internes et Assistants
Jeudi 13 octobre 2016 : EVDG
Journée Recherche
Jeudi 17 novembre 2016 : EVDG
Journée de Pathologie Thoracique
Pour tous renseignements et/ou inscription : [email protected].
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Journée des assistants et des internes
du 17 septembre 2015
Communications orales
Actualités dans la prise en charge des victimes
irradiées pour le Service de santé des armées.
F. ENTINE, M. DONDEY, X. MICHEL, G. GAGNA,
J.-C. AMABILE, H. TYMEN.
Service de protection radiologique des armées, Clamart.
Le Service de santé des armées est reconnu
nationalement et internationalement pour la prise en
charge des irradiés. Travaillant en étroite collaboration
avec l’Hôpital d’instruction des armées Percy, l’Institut
de recherche biomédicale des armées (IRBA) mais
aussi avec l’Institut de radioprotection et de sûreté
nucléaire (IRSN), le Service de protection radiologique
des armées (SPRA) joue le rôle de coordonnateur
pour l’accueil de ces victimes en suivant une ligne
de conduite unique : dans le cas d’une irradiation,
l’urgence est dominée par l’évaluation dosimétrique
permettant d’orienter le patient dans la filière de
traitement adaptée. Classiquement, cette évaluation
s’appuie sur un trépied : dosimétrie clinique, dosimétrie
biologique et dosimétrie physique. Ces deux dernières
ont bénéficié d’avancées significatives ces derniers
mois.
Pour ce qui concerne la dosimétrie biologique, l’IRBA
a développé une capacité d’expertise spécifiquement
militaire. Il s’agit d’une méthode qui cherche à détecter
et dénombrer les aberrations chromosomiques stables
et instables dans le temps et qui permet d’estimer la
dose absorbée.
La technique de reconstruction dosimétrique
numérique (dosimétrie physique) est basée sur
l’utilisation de modèles anthropomorphes numériques
associés à un code de calcul Monte Carlo qui permet de
modéliser le parcours et les interactions des particules
dans la matière. Ce type d’outil, actuellement développé
par le SPRA, permet d’évaluer la dose en différents
points de l’organisme avec une efficacité directement
corrélée à la connaissance du terme source (géométrie,
activité, etc.) et des paramètres liés aux circonstances
de l’accident telles que la nature de l’exposition, la
position de la victime ou sa morphologie.
Ces deux nouvelles techniques permettent désormais
au Service de santé des armées de maîtriser une chaîne
diagnostique complète dans la prise en charge des
irradiés civils ou militaires.
Thoracotomie de sauvetage : expérience de
l’Hôpital d’instruction des armées Percy.
P. PONSIN, J.-L. DABAN, V. PEIGNE, G. BODDAERT,
B. GRAND, M. BOUTONNET, P. JAULT, S. BONNET,
S. AUSSET.
Département d’anesthésie et réanimation, HIA Percy, Clamart.
Service de chirurgie thoracique, HIA Percy, Clamart.
Service de chirurgie viscérale et digestive, HIA Percy, Clamart.
Type d’étude : observationnelle ou interventionnelle.
Introduction : au combat, les explosions et les
traumatismes balistiques représentent les premières
causes de blessure. Dans ce contexte, l’utilisation de la
thoracotomie de sauvetage semble présenter un intérêt.
Afin de maintenir le niveau de compétence de ses
personnels, l’HIA Percy a fait le choix de prendre les
dispositions permettant de réaliser une thoracotomie de
sauvetage à l’arrivée d’un traumatisé grave en SAUV
ou au bloc opératoire. Le but de cette étude est de
rapporter l’expérience de notre structure.
Matériel et méthodes : nous avons mené une étude
rétrospective monocentrique. Les patients in extremis
ou sans pouls à l’admission ayant bénéficié d’une
thoracotomie dans les 10 minutes suivant leur admission
ont été inclus. Les variables démographiques, le
mécanisme, le lieu d’admission, l’activité cardiaque
à l’admission, la durée d’Arrêt cardio respiratoire
(ACR), les délais, la planche à masser, la transfusion,
la survie ont été analysés.
Résultats : six thoracotomies de sauvetage ont été
réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 1er juillet
2015, sur 399 traumatisés Vittel « + » accueillis. Seul
un patient est sorti vivant du bloc opératoire (décès en
réanimation 15 heures après admission de défaillance
multiviscérale). Aucun des patients arrivés en asystolie
n’a repris une activité cardiaque efficace malgré un
délai entre admission et incision de moins de cinq
minutes pour tous les patients.
Discussion : les délais d’ACR ou le caractère fermé
des traumatismes peuvent expliquer l’absence de
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survie dans notre série. Certaines procédures peuvent
même être qualifiées de « futiles » au regard des
recommandations suggérant de ne pas réaliser de
thoracotomie en cas de traumatisme thoracique fermé
ou de réanimation cardiopulmonaire supérieure à
10 minutes sans retour à une activité circulatoire.
D’autres centres ont rapporté une proportion aussi
importante de procédure inadaptée. Les délais
importants entre traumatisme et admission ou entre
ACR et admission doivent amener à une réflexion
globale sur la mise en place de filière spécifique à ces
patients débutant dès le préhospitalier.
Conclusion : l’HIA Percy développe peu à peu son
activité d’accueil et de traitement de polytraumatisés.
La thoracotomie de ressuscitation dans la stratégie de
prise en charge des arrêts cardiorespiratoires d’origine
traumatique est une pratique réalisée au sein de l’HIA
avec pour le moment une mortalité de 100 %. La
poursuite de l’entraînement des équipes, l’amélioration
des délais de prise en charge des traumatisés graves et
le respect des recommandations concernant l’indication
de cette technique pourraient permettre d’augmenter la
survie de nos patients, et notamment sur les théâtres
d’opérations extérieures en contexte de guerre.
Particularités de la prise en charge d’une
décompensation psychotique aiguë en milieu
militaire.
A.-E. JACQUES.
Service de psychiatrie, HIA Percy, Clamart.
L’OPEX et les différentes missions extérieures sont
des environnements où le militaire est en situation de
vulnérabilité, et donc plus à risque à des décompensations
psychiques. La décompensation psychotique aiguë
en mission extérieure a une plus faible incidence par
rapport aux autres troubles psychiatriques. Néanmoins,
sa prise en charge est une urgence diagnostique et
thérapeutique car elle conditionne le pronostic à long
terme. Mais les conditions de cette prise en charge
en mission extérieure, en environnement dégradé
sont difficiles chez des patients qui présentent une
symptomatologie souvent bruyante.
Nous rapportons le cas d’un militaire, âgé de 32 ans,
ayant présenté un épisode psychotique aigu. Celui-ci a
bénéficié d’un rapatriement sanitaire du Gabon où il se
trouvait en mission longue durée depuis 10 mois. Il a été
adressé initialement par son commandement vers son
médecin d’unité pour des troubles du comportement,
associé à des difficultés relationnelles. Ce n’est que
dans un deuxième temps que le médecin retrouve
un délire avec des thématiques polymorphes de
persécution, d’influence, de grandeur et de mysticisme,
associé à un vécu délirant intense et une adhésion totale
au délire. Il est d’abord pris en charge par le médecin
d’unité sur place puis sera hospitalisé dans le service
de psychiatrie militaire pendant deux mois avec une
évolution favorable de son trouble.
À travers ce cas clinique, nous identifierons les
particularités de la prise en charge d’une décompensation
psychotique aiguë dans un environnement militaire et
discuterons les problématiques que cela soulève sur la
prise en charge sur le terrain et au long cours.
Exérèse par vidéo-thoracoscopie guidée par
fluoroscopie des nodules pulmonaires de petite
taille après repérage par injection de micro-coïl
sous tomodensitométrie.
J.-B. LECLÈRE, G. BODDAERT, J. POTET, H. LE FLOCH,
F.-X. ARNAUD, B. GRAND, F. RIVIÈRE, T. MAC BRIDE,
J. MARGERY.
Service de chirurgie thoracique, HIA Percy, Clamart.
Service d’imagerie et de radiologie interventionnelle, HIA Percy, Clamart.
Service de pneumologie, HIA Percy, Clamart.
Contexte : la localisation par vidéo-thoracoscopie des
nodules pulmonaires intra-parenchymateux de petite
taille est difficile et nécessite souvent une conversion
par thoracotomie. Nous proposons une technique
consistant en un repérage préopératoire de la lésion
par injection de micro-coïl sous tomodensitométrie.
Le micro-coïl est déployé dans ou à la face interne
de la lésion et tous deux sont réséqués par vidéo-
thoracoscopie guidée par fluoroscopie.
Matériels et méthodes : entre février 2013 et
juin 2015, 14 patients, pour un total de 17 nodules, ont
été inclus de manière prospective.
Résultats : 13 hommes (93 %) et 1 femme ont été
opérés. L’âge moyen était de 65 ± 13 ans. Le grand axe
moyen des nodules était de 1,32 cm (0,64-1,99). Quatre
étaient affleurant à la plèvre, 13 non affleurant avec une
distance moyenne de 1,59 cm (3-4,41). Le placement
du micro-coïl a été possible dans tous les cas. Le taux
de complication était de 41 % (6 pneumothorax non
drainés, 1 embolie gazeuse). Chez tous les patients,
excepté un, le micro-coïl était visible en fluoroscopie et
a été réséqué par vidéo-thoracoscopie. Le nodule était
présent au sein la pièce d’exérèse dans 16 cas (94 %).
Dans un cas, l’absence du nodule a conduit à une
conversion par thoracotomie. Dans un cas, le coïl s’est
extériorisé du parenchyme pulmonaire au moment de
son exclusion mais n’a pas nécessité de conversion. Le
temps opératoire moyen était de 69,5 min. (45-116).
Conclusion : le repérage préopératoire de nodules
pulmonaires par implantation percutanée d’un micro-
coïl sous tomodensitométrie suivi d’une exérèse
guidée par fluoroscopie est une technique fiable et
efficace, diminuant fortement le taux de conversion par
thoracotomie ainsi que la durée opératoire.
Exposition radiologique de l’équipe opératoire
au cours d’actes de chirurgie vasculaire
interventionnelle.
A. PÉGORIÉ, G. GAGNA, M. DONNEY, G. BODDAERT,
A. DE CARBONNIÈRES, A. BAUSS, CH. PIERRET,
X. MICHEL, J.- CH. AMABILE.
Service de protection radiologique des armées (SPRA) Clamart.
Service de chirurgie thoracique de l’HIA Percy, Clamart.
Fédération chirurgicale de l’HIA Val-de-Grâce, Paris.
Contexte : l’augmentation des indications des
actes de chirurgie interventionnelle et la nécessité
d’optimiser les doses délivrées aux patients ont conduit
le SPRA à évaluer l’exposition radiologique des équipes
opératoires au cours d’actes de chirurgie vasculaire
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interventionnelle. L’objectif de cette étude était aussi
de mener des actions de prévention auprès des équipes
afin de diminuer les doses reçues par l’optimisation des
pratiques.
Matériels et méthodes : la dose reçue au corps entier
a été évaluée pour les chirurgiens au moyen d’un
dosimètre passif porté à la poitrine, placé au-dessus
et au-dessous du tablier plombé, et par le port d’un
dosimètre actif Raysafe i2® placé au-dessus du tablier.
Les doses équivalentes reçues aux extrémités et au
cristallin ont été mesurées respectivement par une bague
dosimétrique TLD portée aux deux mains et par des
dosimètres passifs OSL de type NanoDOT® au niveau
des deux tempes. Le personnel paramédical, moins
exposé, portait lui uniquement un dosimètre passif à la
poitrine sous le tablier.
Cette étude, menée de décembre 2014 à mai 2015,
a inclus au total 20 interventions de chirurgie
endovasculaire réalisées sur les sites des HIA Percy et
du Val-de-Grâce.
Résultats : la dose au corps entier mesurée au-dessus
du tablier plombé chez l’opérateur principal a été de 2,52
mSv, alors qu’elle était nulle en dessous du tablier. Pour
ce même opérateur, la dose équivalente aux extrémités a
été évaluée à 6,04 mSv et à 0,96 mSv pour le cristallin.
Discussion : les doses relevées sont concordantes avec
les conditions d’exposition :
– exposition prédominante aux extrémités et au
cristallin, avec un maximum de dose enregistré du côté
gauche, côté non dominant de l’opérateur, au plus près
du générateur mobile de rayons X ;
– niveau d’exposition radiologique décroissant de
l’opérateur principal, placé au plus proche du tube de
rayons X, à l’aide opératoire 2 situé au plus loin ;
– dose nulle au corps entier en dessous du tablier
plombé témoignant de l’efficacité des équipements de
protection individuels.
Enfin, il apparaît qu’en se référant à la prochaine
limite de dose réglementaire au cristallin recommandée
par la nouvelle directive EURATOM 2013, les
niveaux d’exposition mesurés pourront conduire à
une classification supérieure en catégorie A pour les
opérateurs principaux (chirurgiens).
Conclusion : l’étude dosimétrique des postes de
travail est une étape réglementaire et fondamentale
pour l’évaluation des risques en fonction des conditions
réelles d’exposition. C’est aussi une étape indispensable
pour le médecin du travail et la personne compétente en
radioprotection afin de promouvoir auprès des équipes
au bloc opératoire des actions d’optimisation pour
réduire au maximum l’exposition aux rayonnements
ionisants.
Épidémiologie des blessés français au combat
en Afghanistan de 2010 à 2012.
J. SIMONET, M. HUCK, F. BÉLOT, J.-P. FREIERMUTH,
S. DURON, P. PASQUIER.
Département d’anesthésie-réanimation HIA Percy, Clamart.
Centre médical des armées de Marseille-Aubagne, Antenne médicale de
Carpiagne.
Centre médical des armées de Pau-Bayonne-Tarbes, antenne médicale Uzein.
Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées Marseille.
Contexte : l’Afghanistan a été un théâtre d’opération
extérieure majeur pour les Armées françaises. Le
but de cette étude est d’évaluer la prévalence et les
caractéristiques des blessures de guerre des combattants
français lors de ce conflit.
Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude analytique
rétrospective des blessés au combat français évacués
par hélicoptères et accueillis aux urgences de l’hôpital
médico-chirurgical KaIA (Kabul International Airport,
Afghanistan) du 2/10/2010 au 7/09/2012.
Résultats : dans la période étudiée, 96 évacuations
médicales héliportées ont été réalisées pour 191 soldats
français blessés au combat. On note 22 % des blessés
étaient catégorisés « urgence absolue », et la durée
moyenne d’évacuation était de 79 minutes. Les lésions
concernaient les membres inférieurs (29 %), la région
crânio-faciale (28 %), les membres supérieurs (26 %)
et le tronc (12 %). Elles étaient dues à des explosions
(61 %) ou à des plaies par balles (21 %). Quatre-
vingt-sept patients (45 %) ont nécessité une chirurgie
immédiate. La durée moyenne de séjour à KaIA était
de 4,7 jours avant un rapatriement en France (62 %)
ou un retour à l’unité (38 %). Huit blessés (4,2 %) sont
morts après avoir atteint les urgences de KaIA.
Discussion : les mécanismes lésionnels et la répartition
anatomique des blessures diffèrent par rapport aux
précédents conflits. On observe une majorité de lésions
par explosion suite à la généralisation de l’utilisation
d’engins explosifs improvisés, et une diminution
des blessures au tronc grâce à l’amélioration des
équipements de protection personnels. L’amélioration
du taux de survie des blessés au combat est expliquée
par des principes fondamentaux : sauvetage au combat,
médicalisation et chirurgicalisation de l’avant et
évacuations aériennes précoces. En particulier cela
a permis de réduire le nombre de morts évitables :
hémorragie des extrémités, pneumothorax suffocant et
obstruction des voies aériennes. Il est fondamental de
pouvoir disposer de données précises sur les blessures
de guerre, afin d’améliorer la prise en charge des
blessés au combat et d’adapter les équipements.
Surveillance microbiologique chez les militaires
français blessés sur les théâtres d’opérations
extérieures et rapatriés dans les hôpitaux
militaires parisiens en 2011 et 2012.
S. LARRÉCHÉ, A. BOUSQUET, C. MACNAB, C.SOLER,
R. HAUS-CHEYMOL, S. AUSSET, L. BARGUES, S. BONNET,
O. CHAPUIS, S. DE RUDNICKI, B. DE LOYNES, S. MÉRAT,
N. MOCELLIN, D. OLLAT, F. PONS, M. STEVE, C. RAP,
S. RIGAL, A. MÉRENS.
Biologie médicale, HIA Bégin, Saint-Mandé.
Biologie médicale, HIA Percy, Clamart.
Bureau « Expertise des risques sanitaires », DCSSA, Paris.
Anesthésie-réanimation, HIA Percy, Clamart.
Centre de traitement des brûlés, HIA Percy, Clamart.
Chirurgie viscérale et vasculaire, HIA Bégin, Saint-Mandé.
Chirurgie viscérale, HIA du Val-de-Grâce, Paris.
Anesthésie-réanimation, HIA du Val-de-Grâce. Paris.
Chirurgie orthopédique, HIA Percy, Clamart.
Anesthésie-réanimation, HIA Bégin, Saint-Mandé.
Chirurgie thoracique et viscérale, HIA Percy, Clamart.
Chirurgie orthopédique, HIA Bégin, Saint-Mandé.
École du Val-de-Grâce, Paris.
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Chirurgie maxillo-faciale, HIA Bégin, Saint-Mandé.
Maladies infectieuses et tropicales, HIA Bégin, Saint-Mandé.
Introduction : les infections associées aux
traumatismes ouverts constituent une cause historique
de morbi-mortalité chez les militaires en opérations
extérieures. Une augmentation significative des
infections à bactérie multirésistante (BMR) a été
rapportée chez les Américains, tandis que peu de
données sont disponibles pour les forces françaises.
Matériel et méthodes : étude prospective incluant les
militaires français rapatriés pour un traumatisme ouvert
en 2011 et 2012 dans les trois hôpitaux parisiens. Les
résultats des prélèvements diagnostiques et du dépistage
du portage de BMR ont été collectés. La sensibilité
aux antibiotiques a été étudiée par antibiogramme
par diffusion en gélose. La caractérisation des gènes
codant pour un mécanisme de résistance a été réalisée
par PCR. Le génotypage des BMR a été réalisé par
rep-PCR.
Résultats : sur les 139 patients inclus, 28 ont eu un
prélèvement lésionnel positif (20 %). Les lésions dues
à un agent explosif, les brûlures, les plaies pénétrantes
et les fractures ouvertes de membre (type IIIB et IIIC)
étaient celles les plus souvent associées à un prélèvement
positif. Les espèces les plus souvent isolées étaient
des entérobactéries, Pseudomonas aeruginosa et
Staphylococcus aureus. Trente patients (22 %) étaient
porteurs d’une BMR. Huit patients avaient une BMR
isolée sur un prélèvement lésionnel. Les principales
BMR isolées étaient des E. coli producteurs de BLSE.
Les 23 isolats d’E. coli BLSE typés par rep-PCR
correspondaient à 15 profils distincts.
Conclusion : les infections des traumatismes ouverts
en opérations extérieures demeurent un enjeu crucial
pour le médecin militaire. Une part non négligeable
de ces infections est due à des BMR, justifiant une
sensibilisation accrue des différents acteurs de la
chaîne de santé.
Bilan de l’activité médicale du CTS de Conakry
en Guinée – janvier à juillet 2015.
G. BÉDUBOURG, J. COMBLET, P. ALLA ET LES ÉQUIPES
MÉDICALES DE TAMARIN*.
CESPA, Marseille.
CMA de Montlhéry, Montlhéry.
HIA Saint Anne, Toulon.
Introduction : dans le cadre de la lutte contre
l’épidémie de maladie à virus Ebola sévissant en
Guinée depuis décembre 2013, le Service de santé des
armées français a déployé un centre de traitement Ebola
destiné au personnel soignant contaminé. Le Centre de
traitement des soignants (CTS) de Conakry a ouvert
le 21 janvier 2015 et accueillera son dernier patient le
5 juillet 2015. L’objectif de ce travail est de présenter
l’activité médicale du CTS durant la période d’activité.
Méthode : composé de 10 lits pour les cas confirmés,
dont 1 lit de soins intensifs, et de 8 lits pour les cas
suspects, le CTS pouvait accueillir jusqu’à 9 patients
simultanément. Un laboratoire de biologie médicale
permettait de réaliser la PCR diagnostic Ebola,
des examens biochimiques et hématologiques
complémentaires, ainsi que des diagnostics rapides
alternatifs de paludisme, dengue et VIH, permettant un
haut niveau de prise en charge.
Résultats : à la date du 5 juillet 2015, le CTS avait
pris en charge 61 patients dont 26 étaient des cas
confirmés de MVE. La proportion de cas confirmés
était de 42,6 %. Parmi les cas confirmés, 8 sont
décédés, 16 ont survécu et 2 étaient en cours de prise en
charge à la date de soumission. La létalité parmi les cas
confirmés pris en charge au CTS était de 33 %. Le sexe
ratio était de 22 hommes pour 4 femmes. L’âge médian
était de 32 ans (extrêmes : 20-62 ans). Huit étaient
des médecins, 7 des infirmiers et 11 appartenaient à
d’autres professions de la lutte contre Ebola. Aucun
personnel du CTS n’a été contaminé par le virus Ebola.
Discussion : le haut niveau de prise en charge des
patients du CTS a permis d’abaisser la létalité chez les
patients accueillis. Le CTS déployé en Sierra Leone a
accueilli 65 patients pour une létalité de 28 %. Depuis
le début de l’épidémie en Guinée, 205 personnels de
santé ont été contaminés au total et 110 (53 %) sont
décédés des suites de la maladie. Dans le même temps,
la létalité parmi l’ensemble des Guinéens contaminés
était de 62 %.
*Les équipes médicales de Tamarin :
M. Aletti, F. Berger, M. Billhot, J. Bordes,
H.P. Boutin, A. Cambon, T. Carmoi, G. Cellarier,
P.Y. Cordier, J. Cotte, J.M. Cournac, H. Dampierre,
T. De Greslan, D. Delaune, P. Dubrous, F. Dufour-
Gaume, S. Duron-Martinaud, A. Facon, O. Flusin,
V. Foissaud, A. Forel, N. Gagnon, H. Granier,
M. Havez, F. Janvier, V. Joffre, L. Karkowski,
F. Koulibaly, P. Kraemer, C. Mac Nab, B. Martinet,
N. Maugey, H. Michel, S. Moroge, Y. Poncelin De
Raucourt, B. Quentin, B. Renaud, C. Rousseau,
E. Sagui, H. Savini.
Les évacuations médicales stratégiques depuis
les terrains d’opération pour raison psychiatrique :
étude rétrospective concernant les militaires
évacués sur le service de psychiatrie du Val-de-
Grâce durant l’année 2013.
L. MARION, J. MONIN, E. SAGUIN, H. BOISSEAUX.
Service de psychiatrie de l’HIA Val-de-Grâce, Paris.
CPEMPN, HIA Percy, Clamart.
École du Val-de-Grâce, Paris.
Introduction : les militaires français sont aujourd’hui
fréquemment projetés sur des théâtres d’opérations
extérieures (OPEX) pour des missions variées.
Celles-ci, souvent répétées, peuvent venir déstabiliser
l’équilibre psychique des individus, et peuvent rendre
nécessaire leur retour en métropole avant le terme
de leur mission. C’est la procédure de rapatriement
sanitaire (RAPASAN).
Nous avons voulu voir dans cette étude quelles
étaient les caractéristiques des patients ainsi rapatriés
et la nature des troubles ayant conduit au rapatriement.
Patients et méthode : il s’agit d’une étude rétrospective
portant sur les motifs de rapatriement sanitaire des
militaires hospitalisés dans le service de psychiatrie de
l’hôpital du Val-de-Grâce durant l’année 2013.
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