MEAUME H disseq et Morel Lavallée.pptx

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HÉMATOME DISSÉQUANT ET
SYNDROME DE MOREL-LAVALLÉE :
LE MOMENT CHIRURGICAL
Dr Sylvie Meaume - Dermatologue – Gériatrie
Chef de Service - Hôpital Rothschild – 75012
Paris – APHP
[email protected]
2 pathologies dont les dangers sont
méconnus
•  L’hématome disséquant
•  Traumatisme minime
•  Fréquence en augmentation chez le sujet âgé
•  Augmentation de l’âge de la population
•  Fréquence des traitements anticoagulants (AVK, HBPM, antiagrégant)
•  De constitution rapide
•  Le syndrome de Morel-Lavallée
•  Traumatisme important
•  Rare, plutôt chez le sujet jeune
•  À distinguer des hématomes ou des escarres parfois (sujet âgé)
•  De constitution lente
•  Peu de publication
L’origine des hématomes disséquants et
des syndromes de Morel-Lavallée
•  Artère, veines et lymphatiques qui circulent entre fascia
des muscles et tissus cellulaire sous cutané
Photos Pélissier – Vascularisation des lambeaux - e-plastie
Hématome disséquant : conséquence de la dermatoporose •  Étude rétrospec5ve •  Âge moyen 81,7 ans •  Dermatoporose avancée, parfois • 
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cor5coïdes locaux, 50% an5coagulants Au début : douleur, gonflement de la jambe sans fièvre Puis érythème et oedème puis nécrose du toit Erreur diagnos5c classique : érysipèle TO an5bio5que souvent IRM : localisa5on profonde TO : chir excision détersion fermeture ou TPN ± greffe Durée moyenne hospitalisa5on: 3 à 5 semaines Kaya G, Saurat, JH Arch dermatol 2008 Faut il inciser ou exciser le capot ?
•  Rapidement faire bilan échographique, scanner ou IRM pour
évaluer étendue de l’hématome
Hématome ouvert
•  Nécessité d’un geste chirurgical
rapide
•  Contacter un chirurgien
•  En général pas de problème pour
obtenir
•  Décaillotage
•  Détersion
•  Excision
•  TPN
•  Classique si pas de décollement
•  Instill en cas de décollement pour
essayer économiser de la peau
Hématome disséquant fermé avec nécrose
•  Reconnaître la nécrose et posée l’indication opératoire
Ici pas de nécrose mais des
caillots de sang à déterger+++
Cas Rosine Van den Bulck
Hématome disséquant au bloc opératoire
•  Inciser, exciser, décailloter, stimuler le bourgeon, greffer
Cas Rosine Van den Bulck
Le moment chirurgical correct mais la
technique est insuffisante
•  Détersion et rapprochement des berges ??
•  Incompréhension du problème: même certains chirurgiens
ne savent pas déterger correctement les décollements .
Training des jeunes chirurgien ou faire appel à des seniors.
Cas Service Dr Meaume
Hématome disséquant : détersion au lit
du patient
•  Faut-il attendre la nécrose du « toit » de l’hématome pour
en faire la détersion, indolore, non hémorragique ?
•  Le risque est infectieux +++
Cas Sylvie Meaume
Hématome disséquant en consulta5on ①  Détersion mécanique au lit du malade par IDE
Cas Rosine Van den Bulck
Hématome disséquant ①  Détersion mécanique ②  Traitement par TPN
Cas Rosine Van den Bulck
①  Détersion mécanique ②  Traitement par TPN Hématome disséquant ③ 
Greffe de peau en filet
Cas Rosine Van den Bulck
Hématome disséquant : greffes en filets
Cas Juliette Fontaine – Service Dr Meaume
Hématome disséquant
surinfecté
•  Une indication opératoire trop
retardée !
•  Collection de pus fistulisée à la peau
•  Risque de septicémie
•  Indication chirurgicale urgente
•  En gériatrie à discuter en fonction
du contexte
•  Convaincre l’anesthésiste et le
chirurgien parfois
Cas Sylvie Meaume
Hématome par rupture vasculaire
•  Hématome par rupture de varice
•  Hématome très rapidement
extensif avec nécrose cutanée
•  Chirurgie difficile et urgente
•  Chirurgien vasculaire recommandé
Cas Luc Téot
Forme grave
•  Hématome sur anticoagulants
•  Septicémie
•  2 valves cardiaques infectées et
détruites et thrombose artère
poplitée
•  Prise en charge hématome
tardive (syndrome de loges)
•  Nécrose extensive des muscles
de la jambe
•  Malgré détersions et Vac ulta et
revascularisation
•  Amputation +++
Cas Luc Téot
HÉMATOME DISSEQUANT : le moment
chirurgical avant les complications
•  Avant la nécrose
•  Problème de l’arrêt, diminution des AVK
•  Quid des antiagrégants plaquettaires ? Des nouveaux anticoagulants ?
•  Opérer (inciser et décailloter) pour éviter la dissection et
l’augmentation de la taille de l’hématome (surtout chez les malades
sous AVK, AAP)
•  Après la nécrose du toit de l’hématome
•  Détersion
•  Par l’ide si faible volume
•  Par le médecin au lit du malade
•  Par le chirurgien au bloc opératoire qui excisera l’ensemble du capot
•  Pour la cicatrisation complète
•  Cicatrisation dirigée : intérêt de la TPN, de la TPN Instill
•  Greffe en filet pour les grandes pertes de substance
Syndrome de Morel-Lavallée
•  Victor Auguste François Morel-
Lavallée président de la Société
de Chirurgie en1862 (1811-1865).
•  Description princeps en 1848
thèse de médecine
« traumatismes formés aux
membres inférieurs »
•  Décrit plus fréquemment dans la
littérature chirurgicale
•  Mais aussi, dans les Annales de
Dermatologie
•  Souvent méconnu, non reconnu
Archier E et al. Ann Dermatol. Venereol 2012; 139 : 216-20
Le syndrome de Morel-Lavallée
•  Collection de liquide séro-
hématique consécutive à un
traumatisme, une chirurgie sous
cutanée
•  Entre la peau et le fascia des
muscles (sus aponévrotique)
•  Cavité, espace mort qui se rempli
de liquide sang, graisse liquéfiée,
liquide lymphatique provenant de
plaies vasculaires et/ou
lymphatiques
•  Décollement souvent important
(plusieurs centimètres), parfois
spontanément régressif ou stable
(devenant chronique) et/ou
récidivant
•  Risque de surinfection +++
Circonstances
•  Contexte traumatique violent, rarement choc direct mais
choc tangentiel (sport à risque ski, sport de combat, moto,
acrobates) avec glissade
•  Parfois traumatisme moins important chez sujet âgé, sous
anticoagulant ou avec trouble de l’hémostase
•  En général pas de fracture associée car l’os à résister au
traumatisme provoquant un cisaillement
•  Parfois post chirurgical : abdominoplastie
Le diagnostic de Morel-Lavallée
•  HDLM
•  Intervalle libre après le traumatisme (différent de l’hématome sous
anticoagulant) 6 mois -1 an
•  Signes fonctionnels :
•  Parfois gêne dans la vie quotidienne disgrâce esthétique
•  Femme > hommes
•  Signes cliniques :
•  Tuméfaction douloureuse, fluctuante
•  Sous-diagnostic fréquent
•  Pas de lésion cutanée en regards sauf parfois dermabrasions
•  Localisations
•  Grand trochanter/hanche (36%)
•  Cuisse (24%)
•  Pelvis (19%)
•  Genou (16%)
•  Mais aussi abdomen, scapula, sacrum
Vanhegan et al. Case Rep Orthop 2012; 2012:593193
Examens complémentaires
•  Echographie : hypo-anéchogène, homogène parfois
hétérogène (débris possibles) topographie entre
hypoderme et fascia superficiel ovale/fusiforme bien limité
+ ou – encapsulé, compressible
•  Volume variable de 60ml à 12 litres
Mellado et al AJR 2004; 182: 1289-94
Examens complémentaires
•  IRM +++: masse fusiforme signal variable en fonction de
l’ancienneté de la lésion – hypo ou hyper T1 le plus
souvent hyper T2
•  Permet de distinguer de
•  Sérome
•  Hématome subaigu
•  Hématome chronique organisé
Mellado et al AJR 2004; 182: 1289-94
Examens complémentaires
•  Scanner (pour les formes chroniques): capsule formée par
réaction inflammatoire d’où pérènisation de l’épanchement
Mellado et al AJR 2004; 182: 1289-94
Traitement des ML
•  Pas de traitement standardisé
•  Les solutions proposées
•  Traitement conservateur (23% des cas)
•  Injection de produits sclérosants : fibrin sealant, doxycycline, alcool (en
l’absence de fracture)
•  Ponction / drainage per cutané écho guidée, répétée risque infectieux
important si fracture bassin par exemple pendant la temps chirurgical) et
compression/bandage compressif (si membre inférieur)
Vanhegan et al. Case Rep Orthop 2012; 2012:593193
Traitement des ML
•  Traitement chirurgical +++ (36% des cas)
•  Chirurgie plus large de mise à plat, hémostase,
lavage, drainage, TPN (Vac instill) et puis fermeture
secondaire ou greffe + ou - antibiothérapie
•  Nécessité de ré-intervention parfois
•  Traitement à distance des formes chroniques
(résection « capsule » fibreuse??) cicatrisation
dirigée….
Vanhegan et al. Case Rep Orthop 2012; 2012:593193
Consulte pour plaie de la fesse
n  Chute de moto
Cas Luc Téot
n 
Hématome post traumatique +
plaie de la fesse
n 
Plaies traitée à domicile par
hydrocellulaire
n 
Pas de cicatrisation à 6
semaine : plaie simple ?
Aspect per-opératoire
Cas Luc Téot
Évolution à 1 an
Cas Luc Téot
Adressée pour escarre…
•  Conséquence d’une chute avec fracture du col du fémur
•  Séjour en orthopédie
•  Aspect de la nécrose non typique d’escarre
•  Décollement de Morel Lavallée
•  Indication opératoire
Cas Sylvie Meaume
Forme chronique (sujet âgé)
•  Décollement important
•  Impasse de cicatrisation
•  Mise à plat chirurgicale nécessaire ou lavage drainage
Cas Luc Téot
Points communs - Conclusion
•  Collections sous cutanées +++ - Nécrose - Plaies
chronique
•  Dégâts souvent sous estimés au début – retard diagnostic
•  Suffusion hémorragique ou séro-lymphatique lente
•  Risque infectieux +++
•  Explorations
•  Écho, scanner, IRM
•  Chirurgie +++
•  Le chirurgien +++, faire appel à un chirurgien « expérimenté »
•  Le moment chirurgical : quand le diagnostic est fait
•  Le type de chirurgie : détersion large supprimant le capot
nécrotique et les décollements – TPN – greffe le plus souvent
Köhler D, Pohlemann T Oper Orthop Traumatol 2010
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