Exercice 3 : Sur la densit´e
1Dest une partie de R∗
+, dont l’image par la fonction logarithme est G={aln(2) + bln(5),(a, b)∈Z2}. On
v´erifie ais´ement que Gest un sous-groupe de (R,+) (il en est une partie non vide stable par diff´erence). Gest
donc soit discret, soit dense. Or Gne peut pas ˆetre discret, car ln(5)/ln(2) serait alors rationnel, et il existerait
des entiers pet q, avec qnon nul, tels que 5q= 2p, ce qui est absurde : Gest dense dans R.
Soit maintenant x, y ∈R∗
+, o`u x<y. On a donc ln(x)<ln(y) : soit g∈G∩[ln(x),ln(y)] (un tel gexiste
par densit´e de Gdans R). On a exp(g)∈D∩[x, y]. Entre deux r´eels strictement positifs se trouve un ´el´ement
de D: cela montre imm´ediatement que Dest dense dans R+.
2
aZ+πZest un sous-groupe de (R,+) : il ne peut pas ˆetre discret, car πest irrationnel, et il est donc
dense dans R.
Il existe donc deux suites d’entiers relatifs (an) et (bn) telles que (an+bnπ) tende vers π/2, donc telles que
(|sin(an)|) tende vers 1. La suite (sin(|an|)), si elle ne diverge pas, tend vers 1 ou −1. De mˆeme, on montre
l’existence d’une suite d’entiers naturels (a0
n) tels que (sin(a0
n)) tende vers 1/2. Ces deux suites ayant des images
infinies (car il n’existe pas d’entier en lequel sin prend la valeur 1 ou 1/2), il existe des suites extraites de (sin(n))
divergentes, ou de limites distinctes : (sin(n)) diverge.
bSupposons que cette suite converge vers l∈[−1,1]. En ´ecrivant, pour tout n∈N: sin(n+ 1) =
sin(1) cos(n) + sin(n) cos(1), il apparaˆıt que (cos(n)) converge vers un certain r´eel l0. La suite (ein) converge
donc vers l0+il (de module 1), et de mˆeme pour (ei(n+1)) (qui en est extraite), ce qui conduit `a l’absurdit´e
ei= 1.
Exercice 4 : D´eveloppements asymptotiques
1Pour montrer que (un) est bien d´efinie et `a termes strictement positifs, on peut proc´eder par r´ecurrence
sur n, mais on peut aussi introduire l’it´eratrice :
∆ : N∗×R∗
+→N∗×R∗
+
(n, x)7→ (n+ 1,ln(n+x)) .
Pour tout n∈N∗\ {1},un= ln(un−1+n−1) >ln(n−1) par croissance du logarithme, et le fait que
un−1>0.
La suite udiverge donc vers +∞.
On montre ais´ement par r´ecurrence que pour tout n∈N∗,un6n. On a donc pour tout n>2 : un=6ln(2n),
puis
un= ln(n) + O(1) = ln(n) + o(ln(n)).
On a donc
un−ln(n) = ln n−1 + ln(n) + o(ln(n))
n= ln 1 + ln(n)
n+ o(ln(n)/n)∼ln(n)
n,
d’o`u
un= ln(n) + ln(n)
n+ o ln(n)
n.
2La fonction x7→ x+ ln(x) est continue, strictement croissante sur R∗
+, de limites respectives −∞ et +∞
en 0+et +∞: pour tout n∈N∗, l’´equation x+ ln(x) = nd’inconnue x∈R∗
+poss`ede donc une unique solution
un.
Soit n∈N∗/ On a un+ ln(un) = n, donc 2un>ncar ln(x)6xpour tout x∈R∗
+. La suite (un) tend donc
vers +∞.
En particulier, ln(un) = o(un), de sorte que n=un+ ln(un)∼un.
En r´einjectant dans la relation d´efinissant un, il vient
un−n= ln(un) = ln(n+ o(n)) = ln(n) + ln(1 + o(1)) = ln(n) + o(1) = ln(n) + o(ln(n)),
d’o`u
un=n−ln(n) + o (ln(n)) .