Prévention et traitement des effets indésirables associés aux

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Progrès en Urologie (2006), 16, 780-785
Prévention et traitement des effets indésirables associés aux
instillations endo-vésicale de BCG
Fabien SAINT
I. LES MODALITES PRATIQUES
D’UTILISATION
requises pour la mise en œuvre des endoscopies des voies urinaires.
Une sonde uréthrale est mise en place dans la vessie dans des
conditions d’aseptie et en l’absence de traumatisme uréthral. Le
patient doit retenir cette solution le plus longtemps possible mais
au maximum deux heures. On recommandera aux patients, en
l’absence de contre indication spécifique, une hyperhydratation
pendant 48 heures.
Le Bacille de Calmette et Guérin (BCG Immucyst® en France)
est un bacille de la souche Connaught atténué et présenté sous forme
d’une poudre et de son solvant. Après reconstitution cette solution
doit être administrée par voie intravésicale. Cette thérapeutique
doit être strictement prescrite dans le cadre des indications
thérapeutiques reconnues. En effet, si l’efficacité du BCG dans
le traitement des tumeurs superficielles de vessie a été rapportée
pour la première fois par Morales en 1976 [15], cette prescription
concerne presque uniquement le traitement des tumeurs
superficielles à haut risque (pT1, CIS) ou les tumeurs urothéliales
limitées à la muqueuse, multifocales et/ou récidivantes pTaG1G2
[10,14]. Respecter ces indications permet de ne pas exposer
inutilement nos patients aux complications du traitement et cela
sans en attendre de bénéfice réel.
II. LES EFFETS INDESIRABLES DU BCG
Si la nature des complications ne semble pas différer d’une souche
bactérienne à une autre (Armand Frappier, Tice, Connaught et
Pasteur), leur fréquence à l’inverse peut varier d’une étude à
l’autre, avec des résultats parfois contradictoires [4,12]. Ces
différences ne sont pas simplement liées aux doses utilisées, ni
même au schéma d’instillation, mais probablement aussi au type
d’évaluation proposée pour mesurer ces effets indésirables locaux
et systémiques [12]. Ces effets indésirables nécessitent parfois
une réduction des doses ou un arrêt du traitement [3,9,11]. Ces
modifications dans le schéma instillatoire ne semblent cependant
pas influencer l’efficacité du BCG [1]. Dans une étude rapportée
par Saint et al seulement 19% des patients ont bénéficié du schéma
d’instillation avec entretien sans modification des doses ce qui est
très proche des chiffres rapportés lors de l’étude 8507 du SWOG
(16%) [13,18]. Les efforts pour optimiser le traitement d’entretien
en modifiant les doses utilisées, sont probablement difficiles à
réaliser en pratique, du fait du manque de consensus quant à la
définition des effets indésirables associés au BCG. L’utilisation
d’un score d’effets indésirables, établi au cours du traitement et
utilisé pour adapter le schéma thérapeutique pourrait corriger
cette problématique [18]. On peut cependant classer en deux
groupes principaux les effets indésirables liés au BCG.
Chez l’adulte le traitement doit commencer au minimum 15 jours,
voir 3 semaines après la biopsie ou la résection transuréthrale et
en l’absence de toute hématurie macroscopique. Le traitement
d’induction comprend une instillation intravésicale par semaine
pendant 6 semaines. Après une fenêtre thérapeutique de 6 semaines
une nouvelle dose doit être administrée par voie intravésicale une
fois par semaine pendant une à 3 semaines (le schéma thérapeutique
optimum demeurant cependant à définir) [7,13,14]. Les résultats
rapportés par D.L Lamm suggèrent, en effet, que le traitement par
six instillations hebdomadaires n’est pas le schéma optimum et
que l’utilisation d’un traitement d’entretien par trois instillations
hebdomadaires complémentaires à 3, 6, 12, 18, 24, 30 et 36 mois
pourrait améliorer les résultats en terme de survie sans récidive
[13]. Cette utilisation du traitement d’entretien est limitée par de
nombreuses manifestations réactionnelles secondaires [12,13].
Toutefois, le nombre d’instillations du traitement d’entretien devra
tenir compte de la tolérance locale et générale du produit au cours
de la série d’induction. Les cas de réactions indésirables graves
notifiés lors de séries d’entretien ont été parfois précédés d’une
intolérance lors de la série d’induction [18]. Ces effets indésirables
graves peuvent cependant aussi intervenir dès la première
instillation [2,22].
Les phénomènes irritatifs locaux : l’essentiel des réactions
secondaires au BCG est local. Les plus courantes de ces réactions
sont une dysurie et une pollakiurie transitoires qui surviennent au
moins une fois chez respectivement 26% et 14% des patients en
cours du traitement d’induction. Une hématurie macroscopique
survient chez 11% à 19% des patients traités par Immucyst®,
alors que les évènements indésirables génito-urinaires graves :
infections bactériennes des voies urinaires, rétraction vésicale,
prostatite granulomateuse symptomatique, orchi-épididymite,
obstruction uréthrale, et abcès rénale surviennent dans moins de
0,5% des patients traités. Chez les patients ayant une faible capacité
Après avoir respecté les règles de prescription il convient de
respecter les règles d’utilisation. L’administration d’Immucyst®
par voie intravésicale doit être effectuée dans un établissement de
santé publique ou privé dans des conditions techniques qui sont
780
Aucune étude de reproduction animale n’a été conduite avec
l’immucyst ®, mais un traitement par BCG ne doit être administré
à une femme enceinte que s’il est indispensable. En pratique ce
traitement reste déconseillé pendant la grossesse et contre-indiqué
en cas d’allaitement.
vésicale, le risque accru de rétraction vésicale doit être pris en
compte avant le traitement. Lors de l’utilisation du traitement
d’entretien l’ensemble des patients traités présentent les symptômes
fréquemment associés aux cystites bactériennes [18]. Ces
symptômes sont le plus souvent spontanément régressifs en 48
heures et ne nécessitent pas de traitement. Ces phénomènes locaux
peuvent cependant évoluer pendant plus de 7 jours et constituer
une réelle intolérance au BCG (effets indésirables de classe IIIB),
responsables de la plupart des arrêts survenus au cours du
traitement d’entretien [18].
Certaines règles doivent être observées avec rigueur pour éviter
les effets indésirables systémiques graves. Les instillations
traumatiques sont à l’origine de la majorité des complications
systémiques graves, avec choc septique, collapsus, détresse
respiratoire aigüe et coagulation intravasculaire disséminée, dont
certaines d’évolution fatale [19].
Les phénomènes systémiques: Lors des six instillations
d’induction, la fièvre est le symptôme des effets indésirables
systémiques le plus souvent rencontré ; elle est de bas grade pour
28% à 60% des patients et de grade modéré pour 9% [12]. Dans
l’étude de SAINT et al, la fièvre de bas grade et de grade modéré
a été observée pour respectivement 11% et 2% des 6 premières
instillations (4ème et 5ème instillations) [18]. L’incidence de
cette complication augmentait parallèlement au nombre
d’instillations effectuées, mais cet effet indésirable, lorsqu’il était
isolé, n’était jamais responsable de l’arrêt du traitement [18]. Les
réactions graves (fièvre supérieure ou égale à 39,5° pendant au
moins 12heures, fièvre supérieure ou égale à 38,5° pendant au
moins 48 heures, pneumonie, miliaire à BCG, hépatite
granulomateuse, pertubation du bilan hépatique, dysfonction
organique en dehors de l’appareil génito-urinaire avec
inflammation granulomateuse à la biopsie, éruption cutanée,
arthralgie, arthrite réactionnelle, syndrome de Reiter, manifestations
septicémiques avec choc septique, surviennent chez moins de
1% des malades [6]. Mais de nombreuses différences existent
dans l’incidence de ce type de complications dans la littérature
et ceci est probablement du aux différences de définition et de
collection des effets indésirables.
Dans le même esprit il convient de respecter impérativement le
délai de 15 jours 3 semaines entre toute intervention invasive sur
la paroi vésicale et l’administration de BCG. Si le médecin estime
que le cathétérisme vésical a été traumatique, le traitement par BCG
doit être reporté de 15 jours.
L’inflammation de la muqueuse vésicale provoquée par une
infection urinaire pourrait augmenter considérablement la
perméabilité de la paroi vésicale et entraîner une dissémination
hématogène du BCG. La réalisation systématique d’un examen
cytobactériologique des urines 36 heures avant chaque instillation
est donc pour cela indispensable.
L’évaluation systématique par certains auteurs des effets
indésirables du BCG et la réalisation d’un score d’effet indésirable
(SEIi) au cours du schéma d’induction, pourrait être utiliser
comme moyen d’adapter individuellement le traitement d’entretien,
et ainsi prévenir les problèmes de tolérance et d’effets indésirables
graves [18].
L’utilisation systématique d’antibiotique pour prévenir les effets
indésirables du BCG a très tôt été proposée. Pour l’isoniazide
aucune différence significative, notamment en terme d’effets
indésirables systémiques, n’a été notée dans une étude randomisée
conduite par l’EORTC [22]. Plus récemment une autre étude
randomisée réalisée par plusieurs équipes françaises a permis de
mettre en évidence le rôle préventif de l’ofloxacine contre les
effets indésirable graves du BCG utilisé en traitement d’entretien
[5].
Une classification des effets indésirables a été proposée par
SAINT et al, elle permet de hiérarchiser la gravité de ces
phénomènes et de proposer un traitement rationnel et adapté
(Tableaux 1 et 2).
III. LA PREVENTION ET LE TRAITEMENT
DES EFFETS INDESIRABLES DU BCG
2. Le traitement
1. La prévention
La plupart des patients bénéficiant de six instillations endovésicales
de BCG (95%) présentent des effets indésirables mineurs ou
modérés [12]. Cependant de nombreuses publications, après avoir
montré l’intérêt du traitement d’entretien pour la récidive et peutêtre pour la progression des tumeurs superficielles de vessie
[13,18], ont montré une recrudescence des effets indésirables
BCG avec une tolérance médiocre. Les complications majeures,
conduisant à la suspension ou à l’arrêt du traitement, sont
probablement sous estimées du fait d’un défaut d’évaluation et
de la non déclaration systématique. En pratique, la prescription
du BCG nécessite une parfaite connaissance des effets indésirables
qui lui sont associés, mais surtout une parfaite connaissance de
leur prise en charge thérapeutique pour ne pas exposer les patients
à des complications graves. Le BCG est une mycobactérie sensible
aux antibiotiques habituellement actifs sur le bacille de la
tuberculose, sauf pour le pyrazinamide et la cycloserine auxquels
il est naturellement résistant [21]. La cinétique des antituberculeux
est de plusieurs jours avant d’obtenir des concentrations
La prévention passe évidemment par la connaissance des contreindications au BCG. Ces contre-indications regroupent les patients;
recevant un traitement immunosuppresseur (chimiothérapie et
radiothérapie ou tout autre immunosuppresseur) ou souffrant
d’un déficit immunitaire, les patients présentant une tuberculose
active, les patients, présentant des symptômes ou des antécédents
de réactions systémique au BCG, les patients présentant une
fièvre inexpliquée, les patients présentant une infection bactérienne
des voies urinaires jusqu’à résolution de cette infection, les patients
ayant des antécédents de radiothérapie de l’aire vésicale et les
patients ayant subi une résection transuréthrale ou un traumatisme
uréthral au cours des semaines précédant l’instillation.
Les patients doivent être informés que les associations
médicamenteuses contenant des agents myélosuppresseurs, ou
des radiations, peuvent altérer la réponse à l’immucyst ® ou
augmenter le risque de BCGite généralisée.
781
post-instillation ils peuvent être associés à un traitement
antibiotique bactéricide sur le BCG résiduel, tels que les
fluoroquinolones [8]. Un traitement anti-inflammatoire peut être
associé et sera toujours précédé d’un ECBU pour éliminer une
infection urinaire bactérienne nosocomiale. Les corticoides par
voie orale sont utiles dans les cystites « amicrobiennes » rebelles,
ils seront de principe associés à l’Oflocet®.
bactéricides intracellulaires. De plus, en cas de traitement prolongé
sur plusieurs mois l’INH doit être associé à la Rifampicine, compte
tenu du risque d’émergence de souches résistantes lors de
l’utilisation de l’INH seul. Des études in vitro ont permis de
mettre en évidence la grande sensibilité du BCG à certaines
quinolones, la plus efficace étant l’ofloxacine [8,21]. La cinétique
de l’ofloxacine étant de quelques heures, l’Oflocet® est
l’antibiotique de choix pour obtenir une bactéricidie contre le
Bacille de Calmette-Guérin, lors des effets indésirables associés
au BCG. Il est donc déconseillé de prescrire ces antibiotiques
lorsque le patient est soumis au BCG pour éviter toute interférence
avec l’activité antitumorale du produit [8]. Dans la plupart des cas,
lors du traitement d’induction par six instillations hebdomadaires
endovésicales, il n’est pas nécessaire de prescrire un traitement
des effets indésirables associés au BCG. Cependant lorsque les
symptômes persistent après 48 heures ou sont invalidants, ce qui
est souvent le cas lors de l’utilisation d’un traitement d’entretien,
il est recommandé de prescrire dans un premier temps un traitement
symptomatique associant spasmolytiques, antalgiques et
antipyrétiques [12,17,18,21].
L’absence de correction de ces symptômes après une semaine de
traitement doit conduire à l’administration d’une association
d’antituberculeux jusqu’à la disparition des signes cliniques, et
à la suspension des instillations par BCG. La reprise du traitement
par BCG sera discutée en fonction du risque bénéfice, mais sera
déconseillée. La correction des signes cliniques après une semaine
de traitement anti-inflammatoire et antibiotique fera discuter la
reprise des instillations en diminuant les doses [1,13,18]. Les
autres complications régionales du BCG se résument
essentiellement aux prostatites, orchi-épididymites, pyélonéphrites
ou encore abcès du rein. Ces complications relèvent le plus souvent
d’un traitement médical par bi ou tri-antibiothérapie mais
nécessitent parfois un traitement chirurgical. Une attention
particulière doit-être accordée à la prostatite. Lorsque celle ci est
asymptomatique et diagnostiquée au cours d’une élévation simple
du PSA, il n’est pas nécessaire de la traiter et le traitement par
BCG doit être poursuivi. En effet 40% des patients ayant été
biopsiés, lors d’élévation isolée du PSA après BCG, présentent
des signes histologiques de prostatite granulomateuse [16]. Seules
les prostatites symptomatiques devront être traitées par INH et
rifampicine pendant 3 mois, la poursuite du traitement étant alors
déconseillée. La persistance d’une élévation du PSA, en dehors
d’instillations endovésicales de BCG, peut faire discuter la
prescription d’INH avant la réalisation de biopsies endorectales
de prostate [12].
Les symptômes généraux associés au BCG sont essentiellement
la fièvre, l’asthénie et les douleurs musculaires. Ces symptômes
constituent, lorsqu’ils sont associés, un syndrome pseudo grippal.
En pratique, ces symptômes rencontrés la semaine qui suit
l’instillation sont très rarement traités [18]. Les phénomènes
d’hyperthermie modérée < 38.5°C ou de classe I ou II selon Saint
et al ne nécessitent pas, ou rarement, un traitement symptomatique
par antipyrétique de type paracétamol. Ils durent quelques heures
après l’instillation, doivent être surveillés, et la plupart du temps
ont disparu lors du contrôle quelques heures plus tard de la
température [18]. Les phénomènes d’hyperthermie majeure (classe
III) doivent être traités précocement par Oflocet®/Antalgiques +/AINS, et la persistance de ces phénomènes après 48 heures de
traitement doit conduire à la recherche d’une complication
systémique. L’inefficacité de l’Oflocet® et /ou les complications
systémiques doivent conduire à la prescription d’un traitement par
trithérapie antituberculeuse +/- associée à une corticothérapie
intraveineuse [21]. La prescription d’INH est associée dans 10 à
20% des cas à une élévation des transaminases hépatiques [12].
Cette prescription sera toujours précédée d’un bilan biologique
hépatique et supprimée lorsque les transaminases sont supérieures
de 3 à 5 fois la normale [21]. Le traitement par corticoïdes semble
avoir un effet essentiel dans les formes de complications graves
systémiques [12,20,21]. L’utilisation de la corticothérapie par
voie intraveineuse est indispensable lors des BCGites graves
systémiques [20]. Steg et al ont rapporté qu’aucun cas de décès
n’avait été observé chez les patients ayant bénéficié d’une
corticothérapie [20].
Associées à ces phénomènes locaux, il existe de rares
manifestations considérées comme allergiques, telles que les
arthrites ou encore les manifestations cutanées (0,3% à 0,5%)
[12]. Ces manifestations sont habituellement contrôlées par la
prescription d’anti-inflammatoires ou d’antihistaminiques. Il n’est
habituellement pas nécessaire d’arrêter définitivement les
instillations. Seuls les patients présentant des réactions sévères non
contrôlées par le traitement symptomatique associé à l’INH,
doivent être définitivement contre indiqués pour la BCGthérapie
[12].
A RETENIR
Respect des contre-indications
ECBU dans les 36 heures précédentes
Les symptômes loco-régionaux associés au BCG sont
essentiellement représentés par les brûlures mictionnelles, la
pollakiurie, la dysurie, les impériosités mictionnelles et l’hématurie.
Ces symptômes constituent, lorsqu’ils sont associés, un tableau
clinique de « cystite » bactérienne. En pratique, ces symptômes
rencontrés la semaine qui suit l’instillation (classes I et II) sont
très rarement traités [18]. Seuls les phénomènes de « cystite »
supérieurs à 7 jours et/ou invalidants bénéficieront d’une
suspension des instillations jusqu’à guérison et d’un traitement
symptomatique (antalgique, spasmolytique). La première semaine
Sondage non traumatique
Evaluation des effets indésirables et de leur résolution
avant chaque instillation
Traitement adapté à la classe d’effet indésirable
782
Tableau 1. Les différentes classes d’effets indésirables
CLASSE I
CLASSE IA
SIGNES GENERAUX
Syndrome grippal (1222 OMS)
> à 2h et < à 48h
T°C (725 OMS)
_ 38° et < 38.5° Durée:
Douleurs musculaires
< G3 (73 OMS)
Asthénie (716 OMS)
< G3
CLASSE IB
SIGNES LOCAUX
> à 2h et < à 48h
Cystite (599 OMS)
Pollakiurie nocturne (613 OMS)
> 2 et < à 5 Mictions /Nuit
Pollakiurie diurne
> 6 et < à 20 Mictions /Jour
Impériosités mictionnelles (IM)
< G3
Grade 1= Minimes ou modérées
Grade 2= Sévères sans fuite
Grade 3= Sévères avec fuites
Hématurie (604 OMS) < G3
Grade 1= sans caillot
Grade 2= avec caillots
Grade 3= obstruction ou
transfusion nécessaire
Définition OMS 79 +NCI 93
Brûlures Mictionnelles
< à G3
Fuites fin de miction (156 OMS)
< à G3
Fuites à l'effort (156 OMS)
< G3
Dysurie (601 OMS) < G3
SIGNES REGIONAUX
Douleurs sus pubiennes isolées
< G3
Douleurs rénales isolées
< G3
Douleurs péri-anales
< G3
Constipation
< G3
CLASSE II
CLASSE IIA
SIGNES GENERAUX
Syndrome grippal
G1 ou G2 _ à 48h et < à 7 Jours
T°C
_ à 38.5° et < à 48 heures
_ à 39.5° et < à 12 heures
Douleurs musculaires
= G3
Asthénie
= G3
Arthralgies (64 OMS)
Grade 1= Minimes
Grade 2= Modérées
Grade 3= Sévères
CLASSE IIB
SIGNES LOCAUX
Cystite (599 OMS)
G1 ou G2 _à 48h
et < à 7 Jours
ou signes cliniques sévères (G3)
Pollakiurie nocturne
_ à 5 Mictions /Nuit
Pollakiurie diurne
_ à 20 Mictions /Jour
IM
= G3
Hématurie
= G3
Brûlures Mictionnelles
= G3
Fuites fin de miction
= G3
Fuites à l'effort
= G3
Dysurie
= G3
SIGNES REGIONAUX
Douleurs sus pubiennes
= G3
Douleurs rénales
= G3
Douleurs péri-anales
= G3
Constipation
= G3
783
CLASSE III
CLASSE IIIA
SIGNES GENERAUX
Syndrome grippal
_ à 7 Jours
T°C
_ à 39.5°
et > à 12 heures
_ à 38.5°
et > à 48 heures
Réactions allergiques
Grade 1= œdème
Grade 2= Bronchospasme
régressif sous traitement
per os
Grade 3= Bronchospasme
régressif sous traitement
parentéral
Grade 4=
Choc anaphylactique
Définition NIAID 94
Rash cutané
(27 OMS)
Grade 1= Erythème
Grade 2= Desquamation
sèche prurit ou vésicules
Grade 3= Desquamation
suintante ou ulcération
Grade 4=
Dermite exfoliatrice avec
nécrose cutanée
Définition OMS 79 +
NIAID 94
Arthrites (63 OMS)
Uvéite iridocyclite
CLASSE IIIB
SIGNES LOCAUX
Cystite (599 OMS)
_à 7 Jours ou
SIGNES REGIONAUX
Prostatite (632 OMS)
Epididymite
(1076 OMS)
Orchite (1133 OMS)
Abcès rénal (616 OMS)
Sténose urétrale
(621 OMS)
CLASSE IV
CLASSE IV
Collapsus cardio
vasculaire
(499 OMS)
Détresse
respiratoire aiguë
(528 OMS)
CIVD
(1175 OMS)
Hépatite
(350 OMS)
Grade 1 = Transa :
1.2-2.5 X Nle
Grade 2 = Transa :
2.6-5 X Nle
Grade 3 = Transa :
5.1-10 X Nle
Grade 4 = Transa :
> à 10 X Nle
Définition
OMS 79 +NIAID 91
Septicémie
(744 OMS)
-Miliaire
-Infection vasculaire
-Infection de
prothèse
Tableau 2. Le traitement des différentes classes d’effets indésirables
TRAITEMENT DES EFFETS
INDESIRABLES DE CLASSE I
La plus part du temps pas de
traitement
TRAITEMENT DES EFFETS
INDESIRABLES DE CLASSE
IIIA (FIEVRE PERSISTANTE)
Hospitalisation/ ECBU / ASAT et
ALAT / Rx de Thorax
Rarement
* Antalgiques non opiacés
*Antalgiques non opiacé
(paracetamol / AINS)
(paracetamol)
Si inefficace à 48 heures
* AINS + OFLOCET 200mg
*Anticholinergiques (oxybutinine)
*Antispasmodiques (phloroglucinol) X2/Jour
*Pas d’hospitalisation
pdt 7 Jours
Si Echec
* Arrêt du BCG
TRAITEMENT DES EFFETS
INDESIRABLES DE CLASSE II * Corticoides IV 0,5 à 1 mg/kg/Jour
+ OFLOCET 200mg X2/Jour
Occasionellement
jusqu’à résolution des signes
* Antalgiques non opiacé
ou
* INH 300 mg/Jour
(paracetamol)
* Ethambutol 1200 mg/Jour
*Anticholinergiques (oxybutinine)
*Antispasmodiques (phloroglucinol) * Rifampicine 600 mg/Jour
* (+/-) Corticoides IV
* Vérification de l’absence
0,5 à 1 mg/kg/Jour
d’infection urinaire
jusqu’à résolution des signes
*Pas d’hospitalisation
TRAITEMENT DES EFFETS
INDESIRABLES DE CLASSE
IIIB (CYSTITE PERSISTANTE)
Si persistance à J8 Classe III
(instillation suivante)
*Pas d’hospitalisation / ECBU
*Reporter d'une semaine
*AINS + OFLOCET 200mg X2/Jour
pdt 7 jours
Si inefficace
* OFLOCET 200mg X2/Jour +
Corticoides oral 0,5 à 1 mg/kg/Jour
ou
* INH 300 mg/Jour
* Rifampicine 600 mg/Jour
jusqu’à résolution des signes
(+/-) Corticoides oral 0.5 à 1
mg/kg/Jour
Discuter à la disparition des signes
Concessions temporelles?
Reprise du BCG?
Réduction des doses pour les
instillations futures
(2/3,1/2,1/3,1/10)?
784
TRAITEMENT DES EFFETS
INDESIRABLES DE CLASSE
IIIB REGIONAUX
Infection des organes génitaux
externes ou prostatite
symptomatique
* Hospitalisation/ ECBU
* Arrêt définitif du BCG
* INH 300 mg/Jour
* Rifampicine 600 mg/Jour (3 mois)
* Pas de réponse clinique = chirurgie
des OGE
Infection rénale
* Hospitalisation /ECBU
* Arrêt définitif du BCG
* INH 300 mg/Jour
* Rifampicine 600 mg/Jour (3 mois)
* Ethambutol 1200 mg/Jour
Réactions articulaires
*AINS 48 heures
Réaction allergiques <G3
*Anti-Histaminiques 48h
Si inefficace
*INH 300 mg/Jour jusqu'à
disparition des signes
Arrêt définitif du BCG
TRAITEMENT DES EFFETS
SECONDAIRES DE CLASSE 4
* Hôspitalisation
* Arrêt définitif du BCG
* INH 300mg/Jour
* Rifampicine 600 mg/Jour
* Ethambutol 1200 mg/Jour
* (+/-) Cortancyl IV
0,5 à 1 mg/kg/Jour
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