Hyperactivité: une taille définitive réduite?

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ARTICLE DE REVUE
Traitement du trouble du déficit de l’attention chez les enfants et adolescents
Hyperactivité: une taille définitive
réduite?
Marie-Anne Burckhardt, Primus-E. Mullis
Abteilung für pädiatrische Endokrinologie, Diabetologie und Metabolik, Universitätsklinik für Kinderheilkunde, Inselspital, Bern
Chez les enfants et adolescents présentant un trouble du déficit de l’attention, un
traitement à base de stimulants, plus précisément de méthylphénidate, est souvent
employé et occupe une place centrale. Toutefois, les craintes subsistent en ce qui
concerne l’influence potentiellement négative des stimulants sur la croissance.
Le présent article a pour but d’en débattre et de présenter les avis des ouvrages de
références actuels.
Introduction
Les troubles regroupés sous l’intitulé Trouble du déficit
de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), en
anglais Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD),
constituent l’un des diagnostics fonctionnels les plus
fréquents dans les domaines de la pédiatrie du développement et de la neurologie pédiatrique. Le traitement à base de stimulants, tels que le méthylphénidate, réduit les symptômes clés et améliore par
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exemple la capacité de concentration à l’école, ainsi
que le niveau général de fonctionnement «social».
La pharmacothérapie à base de stimulants occupe
une place centrale, mais fait régulièrement l’objet de
controverses en raison de ses effets indésirables. En
Suisse, seul le méthylphénidate est actuellement disponible; d’autres pays ont également recours à des
préparations à base d’amphétamines.
Le bulletin 2012 de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) faisait état d’une augmentation de près
de 40% de l’utilisation de méthylphénidate chez les
Principes du TDAH et utilisation
du méthylphénidate
personnes de 0 à 18 ans entre 2005 et 2008 [1]. Celui-ci
TDAH
était presque quatre fois supérieur chez les garçons
Le TDAH est un complexe d’anomalies avec une symp-
par rapport aux filles et a atteint son paroxysme en
tomatique typique:
2007 dans la tranche d’âge des 12 ans [1]. C’est pour-
– manque d’attention;
quoi la question des effets indésirables revient régu-
– hyperactivité et impulsivité;
lièrement, en particulier concernant l’influence sur
– troubles comportementaux associés.
la croissance et le développement, ce qui constitue
Ce trouble porte différents noms selon les pays.
ouvrages de référence exposent diverses opinions et
D’après le DSM IV, il est appelé Attention Deficit Hyper­
l’influence du méthylphénidate sur la croissance est
activity Disorder, ADHD (en français: trouble du déficit
en partie controversée. L’objectif du présent article
de l’attention avec ou sans hyperactivité, TDA,
est de représenter l’état actuel de la situation sur la
TDAH), tandis que la CIM-10 parle de Perturbation de
base des preuves existantes.
l’activité et de l’attention (F 90.0) et de Trouble hyperki­
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Marie-Anne Burckhardt
un thème récurrent depuis les années 1970 [2, 3]. Les
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nétique et trouble des conduites (F90.1). Dans le cadre
binaison entre psychoéducation, pharmacothérapie,
de l’assurance-invalidité, le terme SPO, ou Syndrome
thérapie psychomotrice, éducation précoce et d’autres
psycho organique infantile, est «malheureusement» en-
composants. La prévalence du trouble est estimée
core employé en Suisse.
entre 2 et 18%. Les chiffres de ventes fournis pas le
L’examen diagnostique ne comprend ni test unique,
bulletin 2012 de l’OFSP laissent suggérer que seule
ni procédé permettant à lui seul d’établir le diagnos-
une partie des personnes concernées reçoivent un
tic objectif du TDAH. La vue d’ensemble est décisive,
traitement médicamenteux.
ainsi que la souffrance individuelle associée.
De même, le quotidien clinique révèle à quel point
-
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de
rticle
A
Le traitement inclut un concept thérapeutique indi-
l’environnement gère ces enfants et adolescents de
viduel et pluridimensionnel, accompagné d’une com-
manière individuelle. Alors qu’un enfant bénéficiera
d’un traitement, un autre pourra être parfaitement
intégré sans traitement (voir exemples de cas).
Méthylphénidate
Le méthylphénidate est une substance ayant des effets similaires à ceux des amphétamines, disponible
en Suisse sous forme de préparations à action courte
ou prolongée, portant les noms commerciaux Ritalin®, Concerta®, Medikinet® et Equasyme®.
Il a été synthétisé pour la première fois en 1944 par
Leandro Panizzon de la société pharmaceutique Ciba
(aujourd’hui Novartis) et introduit sur le marché
suisse-allemand en 1954.
Le méthylphénidate augmente les concentrations de
dopamine et de noradrénaline au niveau du système
nerveux central, et inhibe leur réabsorption dans les
neurones présynaptiques. Le méthylphénidate bloque
par ailleurs les systèmes de transport cellulaires de la
dopamine et de la noradrénaline vers l’intérieur de la
cellule. L’influence de la dopamine sur le métabolisme
cérébral est connue. Cela pourrait expliquer, du moins
en partie, l’action du méthylphénidate sur les fonctions cognitives et l’attention [4].
L’effet indésirable potentiel des stimulants sur la croissance peut être dû, d’une part, à l’effet anorectique et,
d’autre part, à l’augmentation de la concentration de
dopamine dans l’espace synaptique, qui entraîne un
feedback négatif direct sur l’hormone de croissance
[5]. La question de savoir si l’aplatissement de la courbe
de croissance représente un mécanisme central de la
régulation de la croissance ou un effet secondaire
suite à la diminution de l’appétit n’est pas élucidée [6].
Effet sur la croissance et le développement
Influence du TDAH sur la croissance
sans traitement médicamenteux
Ce sujet là déjà est sujet à controverses. Il a été postulé
par le passé que le nanisme pouvait être une conséquence du TDAH lui-même. Ainsi, des périodes occasionnelles de ralentissement de la croissance ont été
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­
Figure 1: Influence du méthylphénidate sur le poids et dose-dépendance.
A: Examen diagnostique, M: Médication. Fourchette cible parentale: 174,8–191,8 cm.
Après initiation du traitement par méthylphénidate, un ralentissement de la prise de poids
(1) est observé, suivi, env. 6–12 mois plus tard, d’un de la croissance longitudinale (2) suite
à une augmentation de la dose. Après administration intermittente, puis interruption
du traitement, une prise de poids (3) est d’abord observée, suivie d’une croissance de
rattrapage (4) au bout de 6–12 mois. Au final, la croissance atteint la fourchette cible
parentale avec une taille définitive à l’âge adulte se situant dans la zone cible inférieure
à moyenne.
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décrites en particulier chez des enfants prépubères
atteints de TDAH [6].
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En revanche, il existe des études plus récentes mon-
porelle chez les enfants sous traitement médicamen-
trant que les enfants atteints de TDAH et non traités
teux par rapport à ceux qui n’en reçoivent pas [13].
pharmacologiquement étaient globalement même
plus grands que la population normale [7–10]. L’écart
Influence du méthylphénidate sur le poids
type relatif à la taille augmente au fil des années,
Il est notoire qu’un traitement à base de méthylphénidate réduit l’appétit. Il est donc facile d’en déduire
la population normale [10]. Cela implique à nouveau
qu’à long terme, cela pourrait causer un ralentisse-
qu’un traitement par méthylphénidate pourrait exer-
ment de la croissance. Une étude longitudinale parue
cer une influence inhibitrice importante sur la crois-
récemment, qui a examiné la croissance et le dé
sance [11]. Finalement, il existe toutefois également
veloppement pubertaire chez des garçons à l’adoles-
des études ne montrant aucune différence de crois-
cence, a montré que le méthylphénidate entraînait
sance chez les patients dits naïfs de traitement [12],
cependant chez les 12–14 ans principalement une dimi-
mais uniquement des écarts de masse adipeuse cor-
nution du poids et non de la taille [14].
­
­
ce qui indique une croissance plus rapide que celle de
Une étude publiée en 2012 montre que le traitement
par stimulants s’accompagne surtout d’une perte relativement précoce de la masse adipeuse et d’une
­
réduc tion du remodelage osseux [15]. A cela s’oppose
une autre étude qui n’a pu mettre en évidence aucune
influence significative sur le poids et l’IMC [16].
Méthylphénidate et croissance en général
Bien que les premières études des années 1970 laissaient supposer une baisse de croissance chez les enfants sous traitement par méthylphénidate [2, 3], des
études postérieures ont présenté une image mitigée.
Certaines ont rapporté une baisse de croissance [16,
17], d’autres n’ont observé aucune modification significative de la croissance sous traitement [18–21].
Le Multimodal Treatment Study of Children With ADHD
Cooperative Group a montré qu’une utilisation prolongée de stimulants présentait une bonne efficacité
concernant la réduction des symptômes clés, tels que
relatifs à l’attention et la capacité de concentration,
mais avait pour effet indésirable un léger ralentissement continu de la croissance. Cette étude a démontré que des enfants âgés de 9 ans et recevant un traitement à base de méthylphénidate étaient 0,17 SDS
(score d’écart type) plus petits qu’une population
normale sans traitement par méthylphénidate [22].
Une analyse datant de 2008 a également montré que
le traitement par stimulants s’accompagnait d’un ralentissement statistiquement significatif de la prise
de poids et de la croissance longitudinale [8]. De même,
l’âge au moment de l’initiation du traitement peut
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Figure 2: Influence d’un traitement intermittent par méthylphénidate sur la croissance
et le poids.
A: Examen diagnostique, M: Médication. Fourchette cible parentale: 166,9–183,9 cm.
Après augmentation de la dose de méthylphénidate, un ralentissement de la prise de
poids (1) est d’abord observé pour une dose de 30 mg/jour, suivi, au bout d’env.
6–12 mois, d’un ralentissement de la croissance longitudinale (2) après avoir atteint la
dose finale. Au vu d’une perte de poids plus prononcée, passage à une administration
intermittente (aucune médication les weekends et jours fériés). L’évolution montre d’abord
une prise de poids (3), suivie d’une croissance de rattrapage (4) au bout de 6–12 mois.
Au final, la croissance atteint la fourchette cible parentale avec une taille définitive
à l’âge adulte se situant dans la zone cible inférieure à moyenne.
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jouer un rôle sur le degré de ralentissement de la
croissance [7, 23–25].
Il convient néanmoins de noter que, pour nombre de
ces patients, la croissance en tant que telle ne constitue souvent pas un thème principal, puisque le traitement du TDAH et son influence positive sur les symptômes relatifs à l’attention se trouvent au premier
plan. A cela s’ajoute le fait que le retard de croissance
est souvent rattrapé au fil du temps [26, 27].
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A
Influence de la durée et du dosage thérapeutiques
sur la croissance
Effet maximal sur
le comportement
La durée du traitement joue certainement un rôle dans
Effet
la discussion portant sur l’influence du traitement par
méthylphénidate sur la croissance [14, 17, 28]. Une des
Effet sur la croissance
pour un effet max.
sur le comportement
Effet sur le comportement
études les plus récentes a pourtant montré qu’au
Effet sur la croissance
cours d’un traitement de plus de trois ans, il n’a pu
être établi qu’une corrélation non significative entre
Concentration de méthylphénidate
durée du traitement et modification relative à l’écart
type de la taille [29].
Figure 3: Courbe hypothétique dose-réponse relative à l’effet du méthylphénidate
sur le comportement et la croissance.
Adaptée de Poulton, et al., J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2009;48(5):574–6 [33].
Des études antérieures montrent qu’une dose plus
élevée peut également entraîner un aplatissement de
croissance plus prononcée [2, 8, 30, 31].
Méthylphénidate, vitesse de croissance
et développement de la puberté
Chez les garçons atteints de TDAH ayant été traités
par méthylphénidate pendant plus de trois ans, un
ralentissement du développement de la puberté a été
observé [14].
Certaines études suggèrent qu’en phase précoce de
traitement, la vitesse de croissance peut être influencée de manière négative par le méthylphénidate et
qu’il existe une association avec un schéma caractéristique, surtout durant les 6 à max. 30 premiers mois
[8]; par la suite, la vitesse de croissance est normale
[8]. Un rapport réciproque entre la dose de méthylphénidate et la vitesse de croissance est observé chez
les 14–16 ans [14].
Les données les plus récentes, datant d’octobre 2014,
ont pu mettre en évidence chez les garçons une corrélation positive entre la durée du traitement par stimulants et l’âge au paroxysme de la poussée de croissance
pubertaire, c’est-à-dire au pic de croissance [29]. Plus
la durée du traitement est longue, plus les garçons
sont âgés au moment du pic de croissance pubertaire.
Toutefois, aucune influence sur la hauteur du pic de
croissance n’est observée [29]. Ce dernier est, comme
il est à prévoir, très prononcé.
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Figure 4: Influence du méthylphénidate sur la taille définitive à l’âge adulte
chez les patients atteints de nanisme et gigantisme.
A: Examen diagnostique, M: Médication. Fourchette cible parentale des patients
de petite taille: 163,9–180,9 cm. Fourchette cible parentale des patients de grande taille:
178,1–195,1 cm.
Traitement avec dosage constant chez un patient de petite taille et un patient de grande
taille. Une faible influence sur le poids et la taille est observée. Au bout d’env. 6 mois de
traitement, réduction imperceptible du poids, suivie d’une baisse de la taille. Au final,
la croissance atteint la fourchette cible parentale avec une taille définitive à l’âge adulte
se situant dans la zone cible inférieure à moyenne. Le patient initialement plus petit
semble perdre moins que le patient initialement plus grand.
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Méthylphénidate et taille définitive
à l’âge adulte
Globalement, il ressort des ouvrages de référence qu’au
final, la taille définitive à l’âge adulte n’est pas influencée par le traitement à base de méthylphénidate [8].
Une étude longitudinale parue en 2010, réalisée auprès de 124 enfants, a montré qu’il n’existait aucune
association significative entre la taille définitive à
l’âge adulte et un traitement par méthylphénidate
durant l’enfance [20].
294
De même, une étude longitudinale parue en 2013,
patients témoins font souvent défaut pour les com-
comparant 216 patients atteints de TDAH sous traite-
paraisons et la plupart des études fournissent peu
ment par stimulants à 596 patients atteints de TDAH
d’informations sur la taille définitive à l’âge adulte. Un
ne recevant pas de stimulants, ainsi que 34 652 sujets
traitement précédent à base de stimulants constitue
de test sains en termes de croissance, n’a pu mettre en
un facteur perturbateur potentiel dans les études, qui
évidence aucune différence significative concernant
n’est souvent pas pris en considération dans la littéra-
la taille définitive [32]. La dernière étude de référence
ture scientifique mais semble pertinent [26].
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de
rticle
A
parue, qui examine l’évolution longitudinale d’une
cohorte de naissance, n’a, elle non plus, montré aucune influence du traitement par méthylphénidate
Conclusions et résumé
sur la taille définitive à l’âge adulte [29]. Le ralentisse-
En résumé, une influence du traitement par méthyl-
ment de la croissance semble donc être réversible.
phénidate sur le poids et la taille est certes observée,
mais cela principalement durant la première année
Expériences personnelles
chez nos patients d’abord une réduction du poids,
patients traités par méthylphénidate, l’estimation de
suivie d’un aplatissement de croissance. La perte de
la durée de prise est inférieure à un an. La question
poids et l’aplatissement de croissance sont dose-dé-
de savoir si cette durée de traitement présente éven-
pendants (fig. 1 et 2); il convient de partir du principe
tuellement un rapport avec l’influence sur la crois-
que l’effet thérapeutique sur le comportement et l’ef-
sance, puisque les ouvrages de référence indiquent
fet sur la croissance présentent leur propre courbe
bien que la première année de traitement joue un
dose-réponse, chaque dosage a ainsi un effet différent
rôle particulièrement significatif, reste en suspens et
sur le comportement et la croissance (fig. 3). Lorsque
ne ressort pas de l’enquête réalisée par l’OFSP.
le traitement est interrompu pendant les weekends
L’amélioration des symptômes du TDAH chez les pa-
et jours fériés, cet effet est moins prononcé (fig. 2).
tients se trouve au premier plan d’un traitement par
Le traitement n’exerce guère ou pas d’influence sur la
méthylphénidate et occupe également une place plus
taille définitive à l’âge adulte, les patients atteignant
importante. Lors d’un traitement par méthylphéni-
généralement une taille définitive située dans la
date, il convient de contrôler et sur veiller régulière-
fourchette cible familiale (fig. 1, 2 et 4). Comme il a été
ment la croissance et le poids. Si des modifications
montré dans une analyse réalisée en 2008 [8], nous
notables surviennent, une adaptation ou éventuelle-
observons une influence quelque peu supérieure du
ment une interruption du traitement doivent être
méthylphénidate sur la croissance d’enfants initiale-
entreprises.
ment plus grands (fig. 4).
Il est ainsi possible d’énoncer les affirmations sui-
Il est intéressant de constater que, comme mentionné
vantes:
plus haut, un enfant ou adolescent atteint de TDAH
– Le traitement par méthylphénidate peut entraîner
la suite d’un changement d’enseignants et sur demande
­
­
Il est intéressant de noter que, chez les trois quarts des
un ralentissement intermittent de la croissance;
– le traitement par méthylphénidate n’exerce aucune
­
à l’âge adulte.
décrits dans les ouvrages de référence. Nous observons
vironnement. La figure 1 illustre l’arrêt du traitement à
influence sur la taille définitive à l’âge adulte;
– l’influence sur la croissance est dose-dépendante et
croissance de rattrapage ont été rapidement observées.
maximale durant la première année de traitement,
de ceux-ci, après lequel une prise de poids puis une
­
Dr Marie-Anne Burckhardt
ne révèlent aucune influence sur la taille définitive
Nos propres expériences cliniques reflètent les effets
suscite des réactions différentes en fonction de son en-
Correspondence:
de traitement. En revanche, plusieurs études récentes
ainsi que dans le cas d’un traitement de longue
Kinder- und Jugendmedizin
FMH
durée et sans interruption.
Financement / Conflits d’intérêts
Kinderheilkunde Bern
Les limitations de toutes les études parues jusqu’à
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêts financier
ou personnel en rapport avec cet article.
Inselspital
présent dans les ouvrages de références concernent
­
Universitätsklinik für
CH-3010 Bern
marie-anne.burckhardt[at]
insel.ch
souvent les collectifs restreints qui ont été examinés,
ce qui rend difficile la généralisation des résultats; les
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und Metabolik
­
­
krinologie, Diabetologie
­
Limitations des ouvrages de références
disponibles
pädiatrische Endo -
Références
La liste complète et numérotée des références est disponible en annexe de l’article en ligne sur www.medicalforum.ch.
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