puisse sembler long pour le parent qui est au bout du rouleau, il permettra une évaluation complète et la mise
en place d’un traitement efficace.
Lien entre l’anxiété et le TDAH
L’anxiété est : « Un état mental de trouble et d’agitation, accompagné d’un malaise physique important et
relié à des inquiétudes et à l’anticipation de conséquences négatives. Les inquiétudes sont généralement
alimentées par notre petite voix intérieure et sont souvent excessives, voire irréalistes. Elle est orientée vers le
futur et est caractérisée par l’appréhension de ce qui pourrait arriver. » (HÉBERT, 2016, p.12)
Les troubles anxieux, toutes catégories confondues, sont parmi les troubles mentaux les plus souvent associés
au TDAH. Selon les études, « environ 25% des enfants vivant avec le TDAH seraient susceptibles de développer
un trouble anxieux au cours de leur développement. » (MASSÉ, L., VERREAULT, M., VERRET, C., 2011, p. 73)
Bien que plusieurs causes puissent expliquer cette relation, il n’en demeure pas moins que l’enfant vivant avec
le TDAH est davantage à risque de vivre des difficultés scolaires, d’autant plus si son trouble s’accompagne
d’une difficulté d’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie …). Les symptômes mêmes du TDAH
ont un impact direct sur sa performance scolaire (difficulté de concentration, difficulté de mémorisation,
difficulté de planification, agitation, autres). Ainsi, les craintes liées à sa performance scolaire favorisent
l’anxiété et, dans bien des cas, l’anxiété de performance. Cette forme d’anxiété est caractérisée par la crainte
disproportionnée à l’idée d’être évalué ou jugé dans ses performances. Dans ce contexte, le trouble anxieux
s’explique la plupart du temps par le fonctionnement quotidien liée à la vie avec le TDAH (peur d’oublier
quelque chose, peur de ne pas être capable de se contrôler, peur d’arriver en retard, etc.).
Pistes de prévention et d’intervention pour l’anxiété
Que l’anxiété soit liée ou non au TDAH, voici quelques pistes de prévention et d’intervention que je trouve
incontournables et que j’aime bien proposer aux familles que j’accompagne :
1- Favoriser une bonne hygiène de sommeil
Je ne m’étendrai pas sur ce sujet. Je vous inviterais plutôt à lire le merveilleux article « Trucs dodo pour nos
petits cocos » écrit par Annick Cartier, psychoéducatrice et partenaire de Service psychosocial Pas-à-Pas
(consultez la section « blogue » du site web).
2- BOUGEZ – BOUGEZ – BOUGEZ ET ENCORE BOUGEZ !!!
Les enfants et les adolescents accumulent un lot de petites et grandes frustrations et de stress quotidien à
l’école. Le sport est un moyen efficace et reconnu pour décharger cette énergie accumulée durant la journée.
Planifiez des moments pour bouger directement au retour de l’école. Cela est d’ailleurs très efficace pour
limiter le « déchargement » de l’énergie sur le parent au retour de l’école. Et, pour élever ce conseil à un
niveau supérieur : bougez AVEC votre enfant. Cela favorisera un moment agréable et privilégié entre vous
(très bon pour le sentiment de sécurité de l’enfant), lui enseignera de bonnes habitudes de vie et vous aussi
de décharger et d’être mieux disposé à l’accompagner en soirée.
3- Alléger votre routine
Nous menons des vies de fou et les enfants aussi. Nos horaires sont surchargés. Nous sommes habitués et
nous habituons nos enfants à fonctionner dans un monde qui roule vite et où les contraintes de temps sont
constantes. Selon une étude (HÉBERT, 2016), les enfants entendraient en moyenne 150x par jour (école,
service de garde et maison) des consignes reliées à la pression du temps telles que : « Dépêche-toi », « On va
être en retard », « Il est temps de terminer », « On prend place rapidement ». Nos cerveaux sont
constamment stimulés. Par moment, permettez à vos enfants (et à vous-mêmes) de ne « rien faire » en fin de
journée ou durant la fin de semaine. Ne surchargez pas vos fins de semaine d’activités de toutes sortes.