Le généraliste et l`entourage du patient atteint de la maladie d

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Nous vous avons proposé les lundi 7 et mardi 8 mars une « Mise au point »
et des « Situations pratiques » sur le thème
« Le généraliste et l’entourage du patient atteint de la maladie d’Alzheimer ».
Voici aujourd’hui un questionnaire d’autoévaluation qui vous permettra
de tester vos connaissances. Les corrigés figurent en dernière page.
Dr PHILIPPE THOMAS
Service hospitalo-universitaire de psychogériatrie,
CH Esquirol, Limoges
Avec la collaboration de l’
PAGES SPÉCIALES DE FMC DU « QUOTIDIEN DU MÉDECIN », RÉALISÉES AVEC LE SOUTIEN INSTITUTIONNEL DE
Le généraliste et l’entourage du patient atteint de la maladie d’Alzheimer
Le généraliste et l’entourage
du patient atteint de la maladie d’Alzheimer
A U T O É VA L U AT I O N E T C O R R I G É S
AU TO É VA L UAT I O N E T C O R R I G É S
PROXIMOLOGIE
FMC
N° 238 C
N° 7704 - PAGES SPÉCIALES - MERCREDI 9 MARS 2005
A U T O É VA L U AT I O N E T C O R R I G É S
Le généraliste et l’entourage du patient atteint de la maladie d’Alzheimer
Les questions
1
Face à une difficulté transitoire à gérer
la vie quotidienne, une personne âgée non
démente, non dépressive, aura tendance :
■ a à s’adapter ;
■ b à éviter la difficulté, à s’échapper du problème,
à fuir la réalité ;
■ c à blâmer les autres ;
■ d à être hostile vis-à-vis de son entourage ;
■ e à faire appel à ses enfants plutôt que d’essayer
de s’en sortir seule.
2
Une hostilité fréquente chez une personne
âgée peut évoquer :
■ a une démence ;
■ b un trouble du caractère ancien, s’aggravant
avec l’âge ;
■ c une dépression ;
■ d une douleur chronique non prise en compte.
3
Quels sont les facteurs qui altèrent la qualité
de vie des proches de déments vivant
au domicile ?
6
Qui s’occupe principalement des patients
déments à domicile ?
■ a la fratrie ;
■ b les descendants puisqu’il s’agit de personnes
âgées le plus souvent ;
■ c les hommes âgés, puisque la personne âgée
atteinte de MA est plus de deux fois sur trois
une femme ;
■ d les épouses ou les filles de la personne malade.
7
Quels sont les facteurs d’épuisement des
familles de déments en matière de soins ?
■ a plus de deux heures de soins par jour ;
■ b avoir le malade en soins depuis plus de cinquante mois ;
■ c ne pas pouvoir se soigner soi-même ;
■ d la dépendance du malade.
8
Pourquoi la famille d’un dément passe-t-elle
la main pour l’institutionnalisation
du malade ?
■a
■b
■c
■d
la dépendance du malade ;
ses troubles du comportement ;
la dépression du malade ;
la mauvaise qualité de vie du malade.
■ a parce qu’il est devenu trop dépendant
et présente, notamment, une incontinence ;
■ b parce que l’aidant est malade ;
■ c parce que les troubles du comportement sont
devenus ingérables ;
■ d parce que l’aidant est seul.
4
Quels sont les principaux problèmes posés
par la maladie d’Alzheimer dans la prise
en charge des malades à domicile ?
9
■ a uniquement les troubles de la mémoire ;
■ b uniquement la dépendance ;
■ c les troubles cognitifs, le syndrome dysexécutif,
les troubles du comportement ;
■ d l’anosognosie des troubles.
5
Quel type de prise en charge est nécessaire
sur le plan thérapeutique dans une maladie
d’Alzheimer ?
■ a un traitement vasodilatateur cérébral ;
■ b un traitement antidépresseur, dont on sait
qu’il améliore la cognition ;
■ c un traitement anticholinesthérasique seul ;
■ d un traitement anticholinesthérasique, ainsi
qu’une prise en charge personnelle, familiale
et environnementale de tous les éléments
de la qualité de vie du malade.
Parmi les affirmations suivantes concernant
la protection juridique des personnes âgées,
laquelle est exacte ?
■ a elle ne concerne que le spécialiste ;
■ b elle se résume à la tutelle des malades ;
■ c elle est impossible lorsqu’il n’ y a pas
de famille ;
■ d elle peut être déclenchée par un médecin
généraliste qui prévient le procureur
de la République.
10 Quelles sont les demandes prioritaires des
familles de déments en matière de soins ?
■ a comment s’y prendre au quotidien avec
le malade ;
■ b apprendre à stimuler le malade sur le plan
cognitif ;
■ c avoir des solutions de répit ;
■ d améliorer leurs connaissances sur la maladie.
—> RÉPONSES AU VERSO
3
FMC
COMITE DE REDACTION
Directeur médical : Dr Alain Marié.
Rédacteur en chef : Dr Emmanuel de Viel.
Rédacteur en chef adjoint :
Dr Marie-Laure Diégo-Boissonnet,
assistée du Dr Bernard Ollivier.
A U T O É VA L U AT I O N E T C O R R I G É S
Le généraliste et l’entourage du patient atteint de la maladie d’Alzheimer
Corrigés
COMITE SCIENTIFIQUE
Allergologie : Pr Jean Bousquet,
hôpital Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier.
Angiologie : Pr Maurice Cloarec, hôpital Tenon, Paris.
Cancérologie : Pr David Khayat,
hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.
Pr Jacques Rouëssé, centre René-Huguenin,
Saint-Cloud.
Dr Annie Gauvain-Piquard, institut Gustave-Roussy,
Villejuif.
Cardiologie : Pr Jean-Paul Bounhoure,
hôpital Rangueil, Toulouse.
Pr Jean-Marc Lablanche, hôpital cardiologique, Lille.
Dermatologie : Pr Louis Dubertret,
hôpital Saint-Louis, Paris.
Pr Jacqueline Sayag, hôpital La Timone, Marseille.
Diabétologie : Pr Philippe Passa,
hôpital Saint-Louis, Paris.
Endocrinologie : Pr Philippe Vague,
hôpital La Timone, Marseille.
Gastro-entérologie : Pr Marc-André Bigard,
CHU Brabois, Nancy.
Gériatrie : Pr Robert Hugonot, Grenoble.
Dr Laurence Hugonot, CEPEVI, Paris.
Gynécologie : Dr Alain Tamborini, Paris.
Hématologie : Pr Norbert-Claude Gorin,
hôpital Saint-Antoine, Paris.
Pr Michel Marty, hôpital Saint-Louis, Paris.
Hépatologie : Pr Christian Trepo,
hôpital Hôtel-Dieu, Lyon.
HTA : Pr Xavier Girerd,
hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.
Infectiologie : Pr Jacques Acar,
hôpital Saint-Joseph, Paris.
Pr Henri Portier, hôpital du Bocage, Dijon.
Lipidologie : Pr Gérard Turpin,
hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.
Médecine interne : Pr Bernard Devulder,
hôpital Claude-Huriez, Lille.
Médecine légale : Dr Michel Godfryd, CHS Evreux.
Médecine nucléaire : Pr Xavier Marchandise
CHU de Lille
Néphrologie : Pr Jean-Pierre Grundfeld,
hôpital Necker, Paris.
Pr Alain Meyrier, HEGP, Paris.
Dr Pierre Simon, centre hospitalier, Saint-Brieuc.
Neurologie : Dr François Boureau,
hôpital Saint-Antoine, Paris.
Pr Michel Hagueneau, hôpital Lariboisière, Paris.
Pr Pierre Loiseau, hôpital Pellegrin, Bordeaux.
Obstétrique : Pr Serge Uzan, hôpital Tenon,Paris.
Ophtalmologie : Dr Gilles Chaine,
hôpital Avicenne, Bobigny.
Dr Alain Hullo, hôpital Sud, Lyon.
ORL : Pr Bernard Fraysse, hôpital Purpan, Toulouse.
Pr Pierre Gehanno,
hôpital Bichat-Claude-Bernard,Paris.
Orthopédie : Pr Gérard Saillant,
hôpital Pitié-Salpêtrière,Paris.
Pédiatrie : Pr Christophe Dupont,
hôpital Saint Vincent-de-Paul, Paris.
Pneumologie : Pr François-Bernard Michel,
hôpital Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier.
Pr René Pariente, hôpital Beaujon, Clichy.
Psychiatrie : Dr Patrick Lemoine,
CHS Le Vinatier, Lyon-Bron.
Pr Frédéric Rouillon, hôpital Albert-Chennevier,
Créteil.
Pr Philippe Parquet, clinique Michel Fontan,
CHRU de Lille.
Radiologie : Pr Guy Frija, HEGP, Paris.
Rhumatologie : Pr Bernard Delcambre,
hôpital B, Lille.
Pr Xavier Le Loët, Rouen.
Sida : Pr Willy Rozenbaum, hôpital Rothschild, Paris.
Sport : Dr Gérard Porte, clinique du sport, Paris.
Travail : Pr Jean-François Caillard,
hôpital Charles-Nicolle, Rouen.
Pr Jean Loriot, CFPH Montpellier.
Urologie : Pr Marc-Olivier Bitker,
hôpital Pitié-Salpétrière, Paris.
Pr Alain Jardin, hôpital Bicêtre,
Le Kremlin-Bicêtre.
UNAFORMEC
Centre de documentation
261, rue de Paris, 93556 Montreuil Cedex
Tél. : 01.43.63.80.00 - Fax : 01.43.63.68.11
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et Philippe TESSON
P-DG et directeur de la publication :
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21, rue Camille-Desmoulins
92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9.
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médecins : 168 € TTC, étudiants : 100 € TTC.
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Reproduction interdite de tous les articles,
sauf accord de la direction. Les textes publiés sont
sous la responsabilité des auteurs.
4
1 Face à une difficulté transitoire
à gérer la vie quotidienne,
une personne âgée non démente,
non dépressive aura tendance :
a à s’adapter.
6 Qui s’occupe principalement
des patients déments à domicile ?
d les épouses ou les filles
de la personne malade.
Une personne âgée dépressive aura toujours
tendance à s’adapter à une situation, même
si cela est difficile.
7 Quels sont les facteurs
d’épuisement des familles
de déments en matière de soins ?
2 Une hostilité fréquente chez
une personne âgée peut évoquer :
a plus de deux heures de soins par jour ;
Toutes les réponses sont exactes.
Cela n’est jamais un mécanisme normal
du vieillissement psychologique.
3 Quels sont les facteurs qui altèrent
la qualité de vie des proches
de déments vivant au domicile ?
b ses troubles du comportement ;
c la dépression du malade ;
d la mauvaise qualité de vie
du malade.
b avoir le malade en soins depuis plus
de cinquante mois ;
c ne pas pouvoir se soigner
soi-même.
Les aidants de patients alzheimériens
tolèrent bien la dépendance et sa perte
d’autonomie. C’est la routine du quotidien
qui finit par être très pesante.
8 Pourquoi la famille d’un dément
passe-t-elle la main pour l’institutionnalisation du malade ?
La qualité de vie de l’aidant dépend de celle
du malade, de l’absence de dépression
et de troubles du comportement chez
ce dernier. Paradoxalement, la dépendance
du malade est bien tolérée par les aidants.
a parce qu’il est devenu trop
dépendant et présente,
notamment, une incontinence ;
4 Quels sont les principaux problèmes
posés par la MA dans la prise
en charge des malades à domicile ?
c parce que les troubles
du comportement sont devenus
ingérables.
c les troubles cognitifs, le syndrome
dysexécutif, les troubles
du comportement.
La démence ne peut se résumer à
des troubles de la mémoire. Il s’agit d’une
affection complexe qui associe troubles
cognitifs, syndrome dysexécutif
et problèmes de comportement.
5 Quel type de prise en charge
est nécessaire sur le plan
thérapeutique dans une MA ?
d un traitement anticholinesthérasique, ainsi qu’une prise en charge
personnelle, familiale et environnementale de tous les éléments de
la qualité de vie du malade.
La prise en charge de la MA ne peut
se résumer à la prescription d’une
thérapeutique. Le malade et son entourage
sont dans des difficultés conjointes ;
la dépression du malade et parfois
de l’aidant peut jouer un rôle important.
b parce que l’aidant est malade ;
9 Parmi les affirmations suivantes
concernant la protection juridique
des personnes âgées, laquelle
est exacte ?
d elle peut être déclenchée par
un médecin généraliste qui prévient
le procureur de la République.
10 Quelles sont les demandes
prioritaires des familles
de déments en matière de soins ?
b apprendre à stimuler le malade
sur le plan cognitif ;
c avoir des solutions de répit.
Les aidants de patients alzheimériens
les prennent en charge à domicile 24 h/24.
Généralement, ils savent comment gérer
la situation, mais ont besoin surtout
d’informations médicales sur l’évolution
de la maladie et de repos.
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