Oublier souvent, Alzheimer sûrement…: Toute l`actualité sur liberte

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Cette maladie dégénérative fait de plus en plus de victimes en Algérie
Oublier souvent, Alzheimer sûrement…
C’est devenu courant chaque fois qu’on oublie quelque chose : un rendez-vous, un numéro de
téléphone, les clefs de la voiture, son portable, un nom… On dit en rigolant qu’on a la maladie
d’Alzheimer.
Est-ce que le fait d’oublier souvent veut dire qu’on commence à développer la maladie d’Alzheimer ? La
réponse est bien sûr que non. Il faut savoir qu’avec l’âge, il existe une altération modérée de la mémoire ce qui
est tout à fait normal, ce qui sera à l’origine d’oublis occasionnels qui sont généralement liés à l’inattention.
Ajoutez à cela la saturation, la fatigue, le surmenage et ce fameux stress qu’on a déjà évoqué et on aura
comme résultat des oublis répétés et fréquents de petites choses. D’ailleurs chacun à sa propre solution pour y
remédier, le plus souvent c’est une feuille de route quotidienne ou hebdomadaire où seront notés les différentes
choses à faire et les différents rendez-vous durant la journée ou la semaine. Mais si la mémoire des événements
récents est fréquemment déficiente, si une confusion dans les noms d’objets ou de personnes se répète, si des
difficultés apparaissent pour gérer par exemple l’argent ou les médicaments, si le langage ou le comportement
sont perturbé alors il faut consulter. Mais qui consulter, un spécialiste d’emblée ou un généraliste ? Un
généraliste qui est la cheville ouvrière peut évoquer le diagnostic et orienter le malade vers le spécialiste.
l’entourage jouera un rôle important car il doit être vigilant parce que le patient peut ne pas avoir connaissance
des troubles. La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif des
facultés cognitives et de la mémoire. Peu à peu, une destruction des cellules nerveuses se produit dans les
régions du cerveau liées à la mémoire et au langage, c’est l’hippocampe. La personne atteinte a de plus en plus
de difficulté à mémoriser les événements, à reconnaître les objets, les visages, à se rappeler la signification des
mots et à exercer son jugement. D’ailleurs des chercheurs pensent que c’est une forme accélérée du
vieillissement et disent que si nous vivions jusqu'à 150 ans voir 160 ans il est quasiment certain que nous
aurions tous la maladie d’Alzheimer. Cette dégénérescence dont les premiers signes apparaissent en moyenne
autour de 60 ans, où la maladie détruit peu à peu l’ensemble du cortex cérébral et les fonctions associées :
mémoire, relation avec les autres, facultés intellectuelles… Cette maladie est de cause inconnue, néanmoins en
retrouve des facteurs de risque comme l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le
diabète, le tabagisme, l’hypercholestérolémie, les traumatismes crâniens (boxeurs) et même des facteurs
génétiques.
On distingue deux formes de la maladie :
celle tardive qui apparaît entre 60 et 70 ans et qui touche plus de 90% des patients. On pense qu’une certaine
vulnérabilité génétique à des facteurs environnementaux est possible.
Tout le monde ne réagit pas de la même façon à des produits toxiques par exemple mais il est actuellement
impossible de détecter cette forme de la maladie avec un test génétique.
La forme familiale à l’inverse directement liée à l’hérédité peut faire l’objet d’un test génétique. D’ailleurs, elle
ne représente que 10% des cas et peut même se voir à partir de 40 ans. Si l’un des parents est atteint l’enfant a
50% de risques de développer la maladie.
Quels sont en fait les signes de la maladie
d’Alzheimer ?
1/ Altération de la mémoire à court terme : oublis des noms des nouvelles personnes rencontrées, oublis des
événements des heures ou des jours précédents.
2/ Difficultés à exécuter des tâches familières : fermeture de la porte à clef, difficulté à retrouver des objets, à
prendre ses médicaments.
3/ Difficultés de langage : difficultés à trouver ses mots, des noms compréhensibles.
4/ Difficultés à suivre une conversation : cheminement de pensée.
5/ Difficultés ou incapacité à planifier : repas, budget, argent.
6/ Perte graduelle du sens de l’orientation et du temps : saison, jour de semaine, anniversaire, retrouver son
chemin.
7/ Apraxie : difficulté à boutonner sa veste, à utiliser des objets courants et à se laver par exemple.
8/ Perte de souvenirs d’enfance, changement d’humeur, de personnalité et perte de l’autonomie.
Malgré tout ces signes apparents, le diagnostic n’est fait que tardivement, au moins 3 ans après l’apparition des
premiers signes, souvent dans la phase modérée de la maladie. Trois ans d’incompréhension voire même de
refus d’accepter la maladie par l’entourage qui doit assumer l’essentiel de la prise en charge. Plus tôt on fait le
diagnostic, plus tôt on informe correctement toute la famille et on évitera les accidents domestiques qui sont
fréquents, des achats inconséquents (mauvaise planification du budget), et on évitera des disparitions, oh
combien fréquentes. C’est là où dans les pays développer on a créé la notion de l’aidant familial. L’entourage
direct du malade joue un rôle prépondérant dans la prise en charge du malade induite par la dépendance de la
personne malade. Seulement, les capacités d’une seule personne sont loin d’être suffisantes pour pouvoir
prendre en charge le malade, c’est pourtant bien cette personne qui assumera l’essentiel de la prise en charge.
L’aidant familial est confronté à une quadruple charge : affective, physiologique, physique et financière dans
l’accompagnement de la personne atteinte par la maladie d’Alzheimer. Ceci engendre avec le temps un
épuisement physique et psychologique de cet aidant familial qui est le plus souvent le conjoint ou la fille.
En conclusion, oublier souvent est devenu chose courante au XXIe siècle où la course contre la montre est de
mise. Toutes les difficultés, toutes les vicissitudes quotidiennes poussent l’individu à utiliser toute son énergie
sans pouvoir la remplacer ce qui engendre un épuisement, une fatigue et même une saturation surtout si on ne
pratique ni sport physique ni sport cérébral. La santé est notre capital, il est impératif de la préserver.
Dr A. K. B.
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