DIGESTIF - Occlusions
Si ces signes s'accompagnent de l'apparition de signes généraux, cela témoigne de la gravité de l'occlusion.
L'occlusion va causer une accumulation de liquide, ce qui va empêcher son assimilation et entraîner une
déshydratation. Cette dernière est accentuée par les vomissements.
Cliniquement, cela se traduit par une soif excessive, une sécheresse des muqueuses, un pli cutané, une
hypotonie des globes oculaires, un faciès altéré, un pouls accéléré, une hypotension et une oligurie.
Il n'y a pas beaucoup d'altération de l'état général chez les gens en occlusion (par rapport par exemple aux
patients en péritonite). Pour savoir si une personne est déshydratée, on touche les joues, PAS la langue.
Habituellement la température est normale chez les malades en occlusion.
II. Sur le plan biologique
On observe une alcalose, une hyponatrémie ainsi qu'une hypochlorémie dues aux vomissements (CR : on
vomit des ions HCL-. Sur les analyses sanguines on peut voir une hémoconcentration :
–augmentation des globules blancs
–augmentation créatinine
–augmentation protidémie
–augmentation hématocrite
III. Sur le plan radiologique
La séméiologie radiologique est très très importante dans les occlusions intestinales.
Le scanner est beaucoup plus performant que « l'abdomen sans préparation » (CR : ancien examen où l'on
prenait des clichés de l'abdomen) et l'a donc supplanté. C'est l'examen de 1ère intention devant un syndrome
occlusif. Examen plus onéreux, irradiant, qui doit être interprété par un radiologue. Il permet de voir :
1) Les signes de l'occlusion mécanique
Le scanner permet le diagnostic positif de l'occlusion : permet d'affirmer qu'il y a un problème. Dès que le
diamètre dépasse 30mm pour le grêle et 60mm pour le colon, c'est qu'il y a un problème d'obstacle occlusif.
2) Le siège de l'obstacle
Le plus important est la recherche du syndrome jonctionnel : zone où l'intestin change de calibre (CR : c'est
au niveau de la jonction iléo-caecal), c'est par définition le siège de l'occlusion. Le scanner permet de faire le
diagnostic entre occlusion mécanique ou non.
Ensuite, le scanner permet le diagnostic topographique de l'occlusion.
Au niveau de l'obstacle, il y a une différence entre l'intestin dilaté qui sera en amont et l'intestin collabé en aval.
On cherche l'accumulation de matière en amont de l'obstacle : feces sign. (CR : le signe du caca pour nous)
Parfois le scanner ne permet pas de bien voir le syndrome jonctionnel (multi adhérences...)
3) Les signes de gravité
On veut savoir si on a affaire à une forme grave ou potentiellement grave d'occlusion, par strangulation
notamment.
On recherche des signes d'occlusion à anse fermée, intestin refermé sur lui même, en C ou en U
On analyse très bien la paroi du tube digestif à la recherche de signes d'ischémie, ce qui est redoutée
car elle entraîne la nécrose, puis la perforation et donc la péritonite qui est beaucoup plus grave.
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