Sandrine Onillon formatrice didactique d’anglais, membre du conseil scientifique du 2Cr2D
Roger Gruenblatt formateur didactique de l’allemand, responsable des L2
Titre du Projet : Approche actionnelle et interculturelle dans l’enseignement des langues.
- Dans quelle mesure un enseignement traitant de thématiques et représentations liées à la
culture cible favorise l’ouverture de l’élève face à cette même culture ? Est-ce que cela a
un impact positif sur l’apprentissage de la langue cible ?
- Comment mettre en pratique l’objectif L37 du PER : « l’exercice de la démocratie est activé
par le développement de la maîtrise des règles de la communication, qui incluent entre
autres le respect de la parole d’autrui ; plus encore, la découverte de la diversité linguistique
et culturelle, dans la classe et dans le monde, ainsi que l’apprentissage d’autres langues
favorisent l’ouverture à l’altérité ».
Déclencheurs et objectifs du projet
Au sein du groupe ‘Langues et Interculturalité’.de la HEP-BEJJUNE, tous les didacticien(ne)s des
langues s’emploient à l’heure actuelle à implémenter un enseignement des langues qui prenne en
compte cette dimension (sur la base entre autres des principes du « Guide pour le développement
et la mise en œuvre de curriculums pour une éducation plurilingue et interculturelle » du Conseil de
l’Europe. Il s’avère donc que l’approche plurilingue et interculturelle est au cœur de nombreuses
discussions sur l’enseignement des langues et que cette question se doit d’être approfondie et
même redéfinie en étant confrontée au terrain.
Le fait que l’on observe une rupture dans la motivation à apprendre les langues entre le primaire
(découverte, intérêt) et le secondaire, nous encourage à tester et évaluer en contexte les
conditions susceptibles d’encourager cette motivation chez les élèves du secondaire.
En d’autres termes, il s’agit de voir si une certaine approche didactique favorise chez l’élève un
lien avec la culture et langue cible, et si ce lien favorise les apprentissages ou non. Ajoutons que la
démarche implique une approche actionnelle de l’enseignement des langues, qui vise
premièrement à rendre les élèves capables d’utiliser la langue cible en contexte, ce contexte
impliquant bien sûr la découverte de nouveaux univers culturels.
Réflexions initiales et orientation du cadre théorique
Le point de départ de notre réflexion concerne un public particulier et un contexte particulier : la
classe de langue à l’école obligatoire ou au Lycée.
Pour la mise en place de l’approche actionnelle et interculturelle en classe, nous estimons que les
éléments suivants sont essentiels :
- Donner les moyens linguistiques à l’élève pour entrer en contact avec les anglais ou les
allemands par exemple
- Eveiller sa conscience interculturelle (voire transculturelle) :
o Amener l’élève à comprendre la diversité des cultures représentées au sein d’un
pays dont la langue première est l’anglais ou l’allemand (pour notre étude). Ces
‘micro-cultures’ peuvent se définir au niveau de l’appartenance à un groupe social,
professionnel, ethnique par exemple.
o Amener les élèves à comprendre la diversité des cultures représentées en Suisse.
o Mettre en évidence l’existence des stéréotypes et des clichés comme
généralisations simplificatrices.