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(2) Montrer que si nest une solution du syst`eme (?), alors l’ensemble des
solutions du syst`eme (?) est la classe de congruence [n]m1m2.
(3) En utilisant une relation de B´ezout entre m1et m2, montrer que le syst`eme
(?) a une solution n∈Z.
(4) Retrouver les r´esultats des deux questions pr´ec´edentes en utilisant seule-
ment le th´eor`eme chinois.
(5) Red´emontrer le th´eor`eme chinois en utilisant les r´esultats des questions
(2) et (3).
Solution.
(1) Puisque aet bsont premiers entre eux, il existe une relation de B´ezout
ax+by = 1 pour x, y ∈Z. Soit kun entier tel que bc =ka. En multipliant
la relation de B´ezout par c, on obtient
c=cax + (cb)y=acx + (ak)y=a(cx +ky)
d’o`u a|c.
(2) Si un entier msatisfait le syst`eme de congruence (?), alors n−m≡0
(mod mi) pour i= 1,2. Par cons´equent, il existe k1, k2∈Ztels que
n−m=kimipour i= 1,2, d’o`u k1m1=k2m2. Comme m1|k2m2
et (m1, m2) = 1, on en conclut, par (1), que m1|k2. Ainsi, n≡m
(mod m1m2).
R´eciproquement, si mest un entier tel que m≡n(mod m1m2), alors
m≡n(mod mi) pour i= 1,2, donc mest une solution de (?).
(3) Puisque m1et m2sont premiers entre eux, il existe une relation de B´ezout
xm1+ym2= 1 pour x, y ∈Z. Par cons´equent, on a les congruences
xm1≡0 (mod m1)xm1≡1 (mod m2)
ym2≡1 (mod m1)ym2≡0 (mod m2).
Ainsi, en posant
n=k1ym2+k2xm1,
on obtient une solution au syst`eme (?).
(4) Par le th´eor`eme chinois, l’application
f:Z/(m1m2)Z→Z/m1Z×Z/m2Z
[x]m1m27→ ([x]m1,[x]m2)
est un isomorphisme. Le point (2) est ´equivalent `a l’injectivit´e de f: si
n, n0sont deux solutions de (?), alors
f([n]m1m2) = ([k1]m1,[k2]m2) = f([n0]m1m2),
d’o`u n≡n0(mod m1m2) si fest injective, et r´eciproquement. D’autre
part, le point (3) est clairement ´equivalent `a la surjectivit´e de f.