Notions / Concepts / Prise de vue
Les théories de l'évolution du transformisme au néodarwinisme (suite).
C. Génétique et néodarwinisme.
•Il a fallu attendre 1900 pour que la découverte de Mendel sur l'hérédité génétique
(1865) soit prise en compte par "La génétique des populations".
•Cette nouvelle discipline montre que, dans les espèces sexuées, le lien entre géniteurs
et descendants est caractérisé par l'intervention du hasard : chaque géniteur n'envoie
que la moitié des informations biologiques qu'il avait reçues lors de sa conception, et
cette moitié est tirée au sort.
•Chaque procréation fait apparaître un être nouveau. On ne peut plus parler d'évolution
mais de création.
•Le concept d'évolution n'a de sens qu'au niveau d'une population : ce qui évolue n'est
ni un organe, ni un individu, mais la répartition des divers gènes dans la collection
possédée par l'ensemble de l'espèce.
•Si le concept lamarckien d'hérédité des caractères acquis n'est plus pris en compte, en
revanche, le concept darwinien de sélection est conservé (capacité des individus à
parvenir à l'âge procréateur) est préservé.
Si chaque individu transmet la moitié des gènes qu'il a reçues de façon
aléatoire, sans que les conditions de sa vie ne les aient modifiés, cela
n'exclut pas une part d'acquis par sélection naturelle au niveau des espèces.
Si l'on suit le généticien Richard C. Lewontin qui affirme :
"Il n’y a pas de « part » respective des gènes (inné) et de l’environnement (acquis), pas plus
qu’il n’y a de « part » de la longueur et de la largeur dans la surface d’un rectangle".
Le comportement d’un individu ne serait-il pas à la fois 100 % inné et 100 % acquis ?