1/4 Exercices 20 questions. 1) L’animalité est-elle essentielle à l’homme ? Méditer l’une ou l’autre des 5 propositions suivantes : - l’homme n’est qu’un animal parmi d’autres – l’homme est plus qu’un animal (différence de degré) - l’homme n’est pas un animal (différence de nature) – l’homme nie l’animalité en lui (mutilations rituelles, circoncision, excision, traditions « barbares », « ne veut pas rester comme la nature l’a fait » (Hegel) - l’homme se fait animal alors qu’il ne l’est pas (à l’instinct animal dans l’accouplement, il oppose le sentiment amoureux dans le mariage) + l’un des 58 énoncés à dénoncer (Cf. L’opinion 1 sur ce site) : les savants matérialistes situent la famille des hominiens à la fin de l’histoire des mammifères, au bas d’une page, derrière une accolade. 2) De quelle mentalité (trouver un adjectif de 9 lettres) procède l’instauration des coefficients affectés aux différentes matières ? Faut-il opposer d’une part la course aux diplômes et d’autre part la formation de l’esprit, l’acquisition d’une culture authentique ? Que faut-il enseigner ? Savoir, savoir-faire et faire savoir, savoir-être. Méditer les deux textes suivants : a) il y a des écoles pour apprendre la physique, la chimie, il y en a pour devenir fonctionnaire ou marin. Mais il n’y en a pas pour approfondir sa formation personnelle, pour apprendre la vie conjugale, pour savoir élever des enfants. Les choses les plus importantes de la vie sont livrées à l’improvisation, aux échecs secrets et au mieux à l’inspiration (Verbaere) b) « Un esprit réellement philosophique devient dangereux, on cherche plutôt la « culture générale » nécessaire au bureaucrate … La civilisation technicienne, tout en faisant appel à l’intelligence de ses ingénieurs et de ses ouvriers, leur ôte toute pensée. » Léopold Flam La philosophie au tournant de notre époque, p. 173. 3) La philosophie admet-elle la discussion ? A quelle condition ? A quoi obéit cette discussion ? Quel nom prend-elle chez Platon ? Méditer ce texte : « L’autre de la vérité n’est pas l’erreur mais la violence, le refus de la vérité, du sens, de la cohérence, le choix de l’acte négateur, du langage incohérent, du discours « technique » qui sert sans se demander à quoi, le silence, l’expression du sentiment personnel et qui se veut personnel. » Eric Weil Logique de la philosophie, p. 65. Bien distinguer refuser et réfuter (comme nous avons distingué prévoir et prédire) Un élève qui ne cherche pas à justifier sa vie devant le « tribunal de la raison », cette faculté qui est comm/une aux semblables que nous sommes et qui s’en tient à l’expression immédiate de son sentiment (texte de Hegel) est qualifié de « violent ». + le texte d’Epictète et les 7 énoncés suivants à (re)dénoncer : personne n’a la vérité ; on détient tous une petite part de vérité ; on n’a pas le droit de juger ; la morale est une affaire d’opinion ; chacun a le droit de penser ce qu’il veut ; c’est vrai si tu le crois ; des goûts et des couleurs, on ne discute pas. 4) La nature. Dangers de la notion de « nature ». Préjugés sur la notion. Préjugé N° 1 : les inégalités sociales ont-elles une origine naturelle ou sociale ? Autrement dit, la réussite sociale inégale des individus est-elle explicable par des différences génétiques ou sociales ? En d’autres 2/4 termes, peut-on prouver que la différence d’aptitudes et de motivations (que l’on constate à l’école par exemple) est plutôt innée et biologique ou plutôt acquise et due à des facteurs de milieu social et culturel ? Exposer les arguments en présence dans les 3 questions confondues ci-dessus, en deux § rédigés, l’un pour la thèse, l’autre pour l’antithèse. Vocabulaire requis : hérédité, héritage, caractère, imitation, cas des jumeaux, problèmes de moyens, égalité des chances au départ, rôle du milieu a) culturel b) affectif. 5) L’inné et l’acquis. Est inné ce qui existe dès la naissance de l’être vivant ; acquis, tout ce que son existence lui confère. Ce sont des termes antonymes. L’inné précède l’acquis. Le débat de l’inné et de l’acquis prend une tournure idéologique, idéologie conservatrice et idéologie progressiste. D’abord expliquer ces idéologies. Ensuite, résoudre le conflit. Prenez un exemple : apprend-on une langue (acquis) ou/et apprend-on à parler (inné) ? Enfin la synthèse : comment distinguer la part de l’inné et de l’acquis, du biologique et du culturel puisque l’inné ne se manifeste qu’en fonction … de quoi ? 6) Rappel. L’Allégorie de la caverne de Platon se compose d’un prologue et de 3 actes : le prologue, c’est la description de la situation des prisonniers dans la caverne enchaînés depuis leur enfance devant la paroi du fond ; l’acte I, c’est la libération forcée d’un prisonnier ankylosé de sa longue immobilité ; l’acte II, c’est l’éblouissement devant la lumière du jour et la joie de comprendre ; l’acte III, c’est la rentrée forcée dans la caverne auprès de ses anciens compagnons qu’il dérange, dont il excite les railleries (vous, Monsieur, vous êtes un philosophe !) et, s’il insiste, la colère, voire le sort de Socrate : la mort ! Pour Platon, au-dessus des choses que l’on voit (des ronds dans l’eau en y jetant un caillou) et qui ne sont que des images, il y a la véritable essence (nature) de ces choses, c’est-à-dire ici, par rapport au rond, le … (6 lettres) Ainsi vois-je une chose ronde mais au-delà de la rondeur sensible (avec mon sens de la vue) imparfaite de cette chose (il y a rond et rond) qu’y a-t-il ? Qu’y a-t-il de parfait, d’idéal, hors des atteintes du temps et beaucoup plus réel (mais invisible) que ce rond ? Donnez-en la définition. On demande à une élève de tracer une droite au tableau. L’élève s’exécute mais le professeur la renvoie à sa place parce qu’elle a tracé un … (9 lettres) Une droite est définie en effet comme « une longueur sans épaisseur ». Quelle est la vraie droite ? Celle que je vois avec des yeux sur le tableau ou bien celle que je conçois avec mon esprit. Le monde dans lequel nous vivons (le soleil se couche plus tôt l’hiver ; le brouillard aura du mal à se lever, a-t-on entendu sur les ondes pendant ces vacances) est-il le même que le monde que nous connaissons (le soleil de la science astronomie) ? Mais y a-t-il DEUX mondes ? Est-ce qu’un homme (ici l’astronome ?) est jamais sorti hors de la caverne ? S’est-il alors trouvé dans une autre caverne ? Dans un labyrinthe souterrain de plusieurs cavernes ? Y a-t-il quelque chose ou quelqu’un au-dessus ? Ecrire une réponse composée en un paragraphe d’un seul tenant. Vous aider du texte Perception d’un cube d’Alain (la boîte de craie) sur ce site. 3/4 7) Les opinions sont-elles des vérités inconsistantes ou bien le premier pas vers la vérité ? Pour les non-philosophes, chaque opinion est un point de vue et il n’existe pas d’autre vérité que celle qui s’impose au terme de la confrontation entre les points de vue. Pour Platon, au contraire, il faut rompre avec tous les points de vue (cf. « Tout point de vue est faux. » Paul Valéry) parce qu’ils sont marqués par des passions et par la subjectivité. Finalement, pour faire la vérité, doit-on partir des opinions existantes ou bien au contraire s’en détourner radicalement ? Exposer dans un paragraphe construit la thèse et l’antithèse sans prendre position cette fois-ci = donc pas de synthèse. 8) En psychologie, on réfléchit sur sa vie et on répond à la question qui suis-je ? En philosophie, on réfléchit sur la vie et on résout le problème que pose la question : qu’est- ce que l’homme ? Cela dit, cette troisième question porte sur la mort ou plus précisément sur ma mort. Expliquer justement en un paragraphe bien construit pourquoi il faut dire ma mort quand on réfléchit à la mort. (Quelqu’un peut-il mourir à votre place ? Mourir n’est-il pas justement ce qui m’est le plus propre ? Faut-il donc se préparer à mourir ?) 9) Qu’est-ce que penser par soi-même ? Est-ce penser sans les autres ? Est-ce penser contre les autres ? Est-ce penser comme les autres ? Quoi d’autre ? (4 lettres) 10) A propos de la nature. « Naturel » a fini par devenir synonyme de « valeur positive », comme si le virus qui tue n’était pas naturel. C’est ainsi que l’on a pu nommer « naturelles » des sciences (que l’on invente), un air (que l’on se donne), des frontières (que l’histoire fixe), des lois (que l’homme a déterminées), des religions (que l’homme a créées), des droits (pour lesquels il a combattu), des nombres (qu’on ne ramasse pourtant pas dans la forêt), une gamme (comme si les autres musiques n’étaient pas de la musique) et des aliments (le vin « naturel » ne coule pas de source ; il n’y a pas de gisement de yaourt « nature ») La réflexion philosophique se doit-elle de critiquer cette fantasmatique ? 11) Expliquez pourquoi nous ne pourrons jamais prétendre boucler l’étude d’une notion philosophique (boucler un chapitre, par exemple LA NATURE). Quelles conséquences pédagogiques en résulte-t-il ? 12) Dans une dissertation philosophique de 4 pages, l’introduction est capitale. Elle donne la moitié de la note. Quelles sont les 3 parties de l’introduction ? Illustrez ensuite ces 3 parties en prenant un sujet de dissertation philosophique, à votre convenance, en exemple. 13) Expliquez pourquoi il n’est pas possible de prétendre proposer un corrigé-type, un plan-type en philosophie ? Expliquez pourquoi le professeur de philosophie ne doit pas materner « ses » élèves ni être un « professeur-nourrice » ? 14) Expliquez la différence entre : Apprendre pour réciter et apprendre pour retenir ? 15) Quelles sont les 4 grandes questions philosophiques essentielles ? Proposer, pour chacune d’entre elles, avec pertinence, une sous-question. Justifiez votre choix. 4/4 16) Démontrez en quoi la philosophie en Terminale n’est pas une matière, en tout cas pas une matière comme les autres, ni une matière de plus, à seulement apprendre encore en plus des autres … mais précisez justement ce qu’elle est et ce qu’elle doit être. 17) Comment comprendre qu’il faille apprendre d’un autre, d’un professeur de philosophie en l’occurrence, à juger par soi-même, qu’il faille apprendre à penser avec quelqu’un (un professeur, un maître) et avec les grands auteurs qui font autorité (en lisant et relisant les philosophes) pour pouvoir enfin penser, penser vraiment – et sortir de l’illusion du libre choix – penser ce que je veux ! – sortir de l’avis personnel, en rond, de la « caverne » (Platon), des points de vue, des sondages d’opinion (les Français et le bonheur dans Paris-Match !) au sujet des « ombres » sur la paroi de ladite caverne ? + un ancien élève venu me dire à 28 ans après des années d’étude de philosophie : « Maintenant, je pense ! » 18) Logique quand tu nous tiens Dans une course, tu dépasses le deuxième. Il serait dommage qu’à trop manger de gâteaux, vous en … Chocolat commence par un c et finit par un f. Certains mois de l’année ont 31 jours, d’autres 30. Je suis le milieu de la mer et la fin de la terre. Il faut 3 minutes pour cuire un œuf. Combien en faut-il pour en cuire deux ? Combien es-tu ? (accorder le verbe pâtir) Vrai ou faux ? Combien en ont 25 ? Qui suis-je ? 19) Logique encore, c’est logique. a) Dans la course précédente, tu avais dépassé le deuxième, tu étais … mais aujourd’hui tu doubles le dernier, en quelle position arrives-tu ? En … b) Le père de Maryse a 5 filles : Chacha, Cheche, Chichi, Chocho, ??? ??? Quel est le nom de la cinquième ? … C’est bête. Non, elle ne s’appelle pas bête ! c)) Un barbier rase tous les gens qui ne se rasent pas eux-mêmes. Est-ce qu’il se rase lui-même ? d) Ou il pleut ou il ne pleut pas, or il ne pleut pas, donc il … e) Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous. Plus il y a de trous, moins il y a de gruyère. Donc plus il y a de gruyère, moins il y a de … 20) Pourquoi n’y a-t-il pas 20 questions ?