ASTHME Respir.com Dr Créquit Perrine (CCA) Hôpital Tenon, Service de Pneumologie 08/11/2013 ASTHME 1. Définition 2. Epidémiologie 3. Physiopathologie 4. Symptomatologie 5. Examens complémentaires 6. Traitement 7. Cas cliniques Définition Episodes récidivants - essoufflement - oppression thoracique - Toux - accompagnés de sifflements à l’effort, la nuit et/ou au petit matin - Maladie inflammatoire chronique des bronches - Obstruction bronchique réversible spontanément ou sous ttt (Diminution du calibre des petites bronches) - Hyperréactivité bronchique à une variété de stimuli. Système respiratoire: apporter O2 (=Energie) à l’organisme Système passif / élastique: paroi; poumon Système passif/ résistif: voies de conduction Système actif: muscles Chaque pathologie est en rapport avec l’atteinte d’une structure anatomique. Asthme: anomalie au niveau des voies aériennes. Epidémiologie descriptive en France (Delmas, 2010) • Prévalence cumulée: (ISAAC, ECRHS) Pas de diminution 10% chez enfant >10ans 6 à 7% chez l’adulte • Mortalité en diminution • 2007: 54 130 hospitalisations pour asthme (plus de la moitié chez des moins de 15 ans) Pas de diminution • Importantes variations saisonnières (pics mortalité été/pneumallergènes; automne/infection) • Augmentation du taux d’hospitalisations pour insuffisance respiratoire aigue Epidémiologie • • • • • • • 300 millions d’asthmatiques dans le monde (OMS) En augmentation x2 ces 20 dernières années (mode de vie occidental) 10% des patients: asthme sévère 2-20%: cs urgences 4%: intubés 250 000 décès dans le monde/ an. France: 1038 décès en 2006. (> 2000 années 1990-95) L’asthme tue encore! Epidémiologie • 35 à 50% des asthmatiques non diagnostiqués (Asher, ISAAC, 1995): augmentation sévérité et coût. • Consultation dépend: niveau de perception des symptômes, facilité d’accès aux soins, volonté de consulter. • Médecin: aptitude à rechercher et à reconnaître les symptômes équivalents. Epidémiologie • • • • • Age médian de décès par asthme: 78 ans Enfant: 63,6% garçons Taux brut annuel de mortalité par asthme: 1,3/100 000 H et 2,0/100 000 F. Mortalité: surtout en milieu extrahospitalier ou non spécialisé • Mortalité des malades graves hospitalisés a diminué Facteurs de risque de mortalité • ATCD Asthme aigu grave dans l’année précédente • Mauvaise estimation de la gravité de la crise • Traitement insuffisant (utilisation insuffisante des corticoides, inobservance, mauvaise éducation) • Désordres psychosociaux (alcoolisme, dépression…) Impact socio-économique • Handicap: réduction de la qualité de vie, incapacité, mort prématurée • Réduction de la productivité (absentéisme) • Augmentation des coûts pour la santé: une des maladies les plus coûteuses (6,2 milliards de dollars aux EU en 1990) Un meilleur contrôle permet de réduire les couts Facteurs de risque d’asthme: multifactoriels • Facteurs génétiques: - risque attribuable à l’atopie = 50% (Prédisposition héréditaire à souffrir d’allergies procédant d’une réactivité immunologique particulière à certains antigènes et résultant en la sécrétion d’IgE vis-à-vis d’antigènes de l’environnement) - Existence de cas identiques dans la famille. • Facteurs environnementaux: Allergènes/Infections/Polluants Facteurs favorisants Asthme Pneumallergènes • Acariens • Protéines animales (chat… peau, phanères, salive, urine, matières fécales) • Spores fungiques (Alternaria, Aspergillus…) • Pollens (graminés, arbres: bouleau…) • Insectes (blattes…) Allergènes professionnels Facteurs favorisants asthme • Infections: Virus +++: VRS Bactéries +-: Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumoniae • Théorie hygiénique: certaines infections préviennent au contraire l’asthme et les allergies. • Pollutions: Domestique/ Atmosphérique (ozone, diesel) Autres facteurs favorisants Asthme • Inhibiteurs de la cyclo-oxygénase (Aspirine, AINS) • Colorants et conservateurs alimentaires et médicamenteux • Reflux gastro-oesophagien • Facteurs hormonaux Physiopathologie: complexité de l’inflammation bronchique (cq thérapeutiques) (Holgate, 2008). 1. Processus inflammatoire multicellulaire (Th2) restreint au niveau des voies aériennes de conduction (pfs petites VA distales, alvéoles adjacentes), et responsable d’une dysfonction de ces VA. 2. Remodelage des voies aériennes: hypertrophie et hyperplasie du muscle lisse, hyperplasie des glandes muqueuses, angiogénèse, altération du depôt et de la composition des protéines de la MEC. Les acteurs cellulaires • Mastocytes: réponse précoce après exposition à un allergène inhalé (activation par • • • Récepteur IgE) Granules préformées: histamine, tryptase, héparine, cytokines Eicosanoides néoformés PGD2, TXA2, leucotriènes LTC4, LTD4 (contraction muscle lisse, perméabilité microvasculaire) Remodelage des VA (fibrogénèse, hypertrophie muscle lisse). • Eosinophiles: présents dans la paroi des VA, expectorations, LBA (IL-5: maturation et recrutement à partir des préc CD34+) • Protéines basiques, prostacycline PGI2, leucotriènes, tissue-damaging superoxide, cytokines, chémokines. • Lymphocytes T • Monocytes et macrophages: (différenciation en MФ et cell dendritiques/ GM-CSF, IL- • • 4) Présents dans la muqueuse des VA Cystéinyl leucotriènes, dérivés actifs O2, enzymes lysosomales • Basophiles: • Rôle peu clair Réaction immunitaire/Inflammation Allergènes activent mastocytes et basophiles luminaux ou intra-épithéliaux portant des Récepteurs à l’Ig E, entraînant la libération de substances actives. Epithélium des VA dans l’asthme: agression chronique, réparation insuffisante- perte fonction de barrière Remodelage des VA • Muscle lisse ↑ / composant majeur de l’HRB • Association entre épaisseur de la paroi des VA (TDM) et chronicité/sévérité de la maladie (Bumbacea, 2004; Jain, 2005). • Remodelage chez patients ayant une HRB< maladie chronique avec obstruction fixée. • Gène de susceptibilité ADAM33 (production facteurs de croissance) • Remodelage vasculaire (VEGF) • Remodelage neuronale (neurotrophines) Remodelage Inflammation Profil inflammatoire: •Eosinophile •Non éosinophile/neutrophile •Paucigranulocytique •CTC-réfractaire Sévérité asthme Asthme allergique Asthme intermittent Asthme sévère Asthme intrinsèque 1) Symptômes bien contrôlés/ Inflammation minime. 2) « Early-onset atopic asthma » avec symtômes sévères, inflammation persistante, obstruction variable. 3) « Late-onset asthma » avec symtômes marqués, Inflammation éosinophile minime, svt femme obèse. 4) « Late-onset asthma »: inflammation éosinophile persistante en l’absence de symptômes, svt homme. (Haldar, 2005, sous-phénotypes asthme sévère, n=270) Hormones féminines Obésité Infection Aspergillus (ABPA) Vascularite (sd de Churg-Strauss) Complexité/Hétérogénéité de l’asthme Différents phénotypes • Asthme allergique (Capacité des VA à reconnaître les allergènes de l’environnement et à produire une réponse Th2, Atopie= augmentation des IgE spf des allergènes de l’environnement) • Asthme intrinsèque: indépendant de l’atopie (Humbert, 2000) • Asthme sévère • Entités: ABPA, sd de Vidal, sd de Churg et Strauss Diagnostic (Kaplan, 2009) • Histoire de symptômes et signes compatibles + EFR (TVO variable) • Test thérapeutique Comment reconnaître un asthme? Symptômes épisodiques (≥2) Début BRUTAL/AIGU • Sifflements • Dyspnée (perception consciente de la respiration, s’accompagnant d’une gêne respiratoire)=bradypnée expiratoire • Toux ou oppression thoracique +/- expectorations Aggravation: • la nuit ou le matin • • • • Interrogatoire+++ À l’exercice Exposition à un allergène ou au froid Après prise médicament (aspirine, β-) Histoire d’atopie (eczéma…) Inspection • Malade agité, assis sur son lit, respirant mal • Toux ++ • Puis expectoration: peu abondante, visqueuse, épaisse, collante, difficile à expectorer (hypersécrétion bronchique) Auscultation pulmonaire • Bruits audibles aux 2 temps respiratoires: • Sibilants diffus: bruits aigus en rapport avec un rétrécissement situé sur les petites bronches, dont la paroi est mise en vibrations • Ronchi: bruits graves, ronflants; rétrécissement sur les grosses bronches) • Wheezing: sifflements à prédominance expiratoire (plus doux, plus focalisé, plus intense, entendu à distance; bruit du vent dans branches d’un arbre; obstruction laryngée ou trachéale) • Bronchospasme: expiration prolongée et sifflante • Murmure vésiculaire diminué ou aboli Signes de gravité clinique: asthme aigu grave • • • • • • • • • • • Respiratoires: Risque de mort!!! Difficulté à parler ou à tousser FR>30/min, orthopnée Sueurs Mise en jeu des muscles respiratoires accessoires Cyanose Silence auscultatoire Hémodynamiques: FC>120 Neuro-psychiques: anxiété, agitation Paraclinique: DEP<150L/min ou <25% théorique pCO2≥40mmHg Appeler le réanimateur Menace vitale immédiate • • • • Trouble de la conscience Pause ou arrêt respiratoire Respiration paradoxale abdominale paCO2 ≥ 50 mmHg Appeler le réanimateur! ! Se méfier d’un diagnostic différentiel! (Taillé, 2003) • • • • Bronchopneumopathie chronique obstructive Insuffisance cardiaque congestive Embolie pulmonaire Dysfonction des cordes vocales (fermeture paradoxale des CV au cours de la respiration) • Obstruction mécanique des VA (tumeur maligne ou bénigne laryngée, trachéale ou bronchique) • Toux médicamenteuse (IEC) • Inhalation récente de vapeurs toxiques Diagnostic • • • • Monitorage du débit de pointe ∆ diurne >20%, ∆ intra-journalière >10% Amélioration > 60L/min ou >20% après β2+ • Test de bronchoprovocation: histamine, méthacholine/ mannitol, exercice • PD20 ou PC20: dose ou concentration de l’agent provoquant une chute de 20% du VEMS1 (métacholine: 8mg/mL) • Contre-indications (Absolues: TVO sévère VEMS<1L, AVC ou IDM<3 mois, HTA non contrôlée, anévrisme de l’aorte) Examens complémentaires: Explorations fonctionnelles respiratoire • Spiromètre à cloche Mesure du volume d’air inspiré ou expiré Pléthysmographe Courbe débit volume Pléthysmogra phie Dilution à l’Helium Couplée ou non aux GDS Définitions • VEMS: vol max d’air qui peut être expiré dans la première seconde lors d’une expiration forcée. • CV (capacité vitale): vol max d’air qui peut être mobilisé entre une inspiration forcée et une expiration forcée. • CV=VT+VRI+VRE • VT (vol courant)= vol d’air inspiré ou expiré lors d’un cycle ventilatoire=500mL • VR (vol résiduel)= vol d’air qui reste dans poumons à la suite d’une expiration forcée. • CRF (capacité résiduelle fonctionnelle) =VRE+VR Vol d’air contenu dans poumon en fin d’expiration. • CPT (capacité pulmonaire totale): vol max d’air contenu dans poumon en inspi forcée (CV+VR) • DEP (débit expiratoire de pointe): débit max atteint lors d’une expiration forcée (L/min) • Variabilité >15% (entre le matin et le soir) • Débit-mètre type Wright Trouble ventilatoire obstructif Définition : VEMS/CV < 70% VEMS ↓ VEMS/CV N CPT ↓ CV ↓ VR N ou ↓ Débits expi ↓ VEMS ↓ VEMS/CV ↓ CPT N ou↑ VR N ou ↑ Débits expi ↓ TVO réversible • Administration de β2 de courte durée d’action (salbutamol ou atrovent): • Augmentation >12% et >200mL du VEMS ou de la CVF • Un asthmatique peut avoir une fonction respiratoire normale à distance d’une crise, mais garde une hyperréactivité bronchique (obstruction bronchique excessive provoquée par divers stimuli) • Test de provocation non spécifique/test de bronchoconstriction: métacholine • PC20 <8mg/mL (chute du VEMS d’au moins 20%) Radiographie thoracique Atélectasie du LSD (opacité en bande=petite scissure attirée vers le haut) Normale (Ou distension) Ne pas méconnaître un diagnostic différentiel • Gaz du sang: • Hypoxémie/hypocapnie • pCO2 normale= grave • NFS • ECG • (TDM thorax) Bilan allergologique • Test cutanés (piqûre sur les avant-bras, en utilisant des pneumallergènes) • (Dosage IgE totales) Traitement • Pas de traitement étiologique • 3 catégories de traitement: • 1) Contrôler les symptômes: β2 agonistes • 2) Réduire l’ inflammation des bronches: corticoïdes, contrôle de l’environnement • Epargner les CTC: cibler certains médiateurs (cascade des médiateurs de l’infiltrat inflammatoire ou médiateurs responsables de la mise en jeu des effecteurs de l’obstruction bronchique) • 3) Education, prévention Asthme Evaluation sévérité/contrôle/phénotype Adaptation thérapeutique Stades de sévérité de l’asthme, GINA 2003 Palier 1 Intermittent Symptômes intermittents <1/semaine Exacerbations brèves (de qq heures à qq j) Symptômes nocturnes<2/mois Entre les crises: absence de symptômes et fonction respi Nl DEP ou VEMS≥80%, variabilité <20% Palier 2 Persistant léger Symptômes >1/sem, mais <1/j Crises pouvant retentir sur l’activité et le sommeil Symptômes nocturnes >2/mois DEP ou VEMS≥80%, variabilité 20-30% Palier 3 Persistant modéré Symptômes quotidiens Crises retentissant sur l’activité et le sommeil Symptômes nocturnes >1/semaine Utilisation quotidienne de β2+ d’action brève DEP ou VEMS: 60-80%, variabilité>30% Palier 4 Persistant sévère Symptômes permanents Crises fréquentes Symptômes nocturnes fréquents Activité physique limité par les symptômes DEP ou VEMS≤60%, variabilité>30% Démarche dg: Asthme sévère? (Michaud, 2010) Diagnostic différentiel Comorbidités Environnement •Patho ORL chronique •RGO •Perturbations psychologiques •Obésité Pollution biologique (allergènes) Pollution domestique Adhésion au traitement Asthme sévère Critères d’asthme sévère selon l’ATS Critères majeurs (≥1): Contrôle nécessitant: • • Traitement continu ou semi-continu (≥50%) par corticoïdes oraux. Traitement par fortes doses de corticoïdes inhalés. Critères mineurs (≥1): • • • • • • • Nécessité d’un traitement additionnel quotidien (β2LA, théophyllines, antileucotriènes). Symptômes nécessitant la prise quotidienne ou quasi-quotidienne de β2CA. Obstruction persistante (VEMS<80%, variabilité du DEP >20%) ≥1 recours aux soins en urgence / an ≥3 cures courtes de corticoïdes oraux Aggravation rapide provoquée par la baisse de 25% de la dose de corticoïdes oraux ou inhalés. ATCD d’asthme aigu grave ayant mis en jeu le pronostic vital GINA 2006 (Global Initiative for Asthma) • Concept de contrôle: critères cliniques, activité de la maladie sur les quelques semaines (1 sem-3 mois) précédant la consultation. • Conséquences thérapeutiques. Niveaux de contrôle GINA Niveaux Contrôlé Partiel Non contrôlé Symptômes quotidiens ≤2/sem >2/sem ≥3 des critères de Contrôle partiel/sem Symptômes nocturnes 0 Quelquefois Limitation des activités 0 Quelquefois Nécessité d’un traitement ≤2/sem >2/sem EFR (DEP ou VEMS1) Normal <80% des valeurs prédites ou Exacerbations 0 Des meilleurs valeurs perso Contrôlé Maintien et recherche du palier le plus bas Contrôlé partiellement Considérer un palier supérieur Non contrôlé Augmenter de palier Exacerbation Traiter l’exacerbation Palier 1 Palier 2 Palier 3 Palier 4 Palier 5 Β2 CDA à la demande Options Sélectionner 1 Sélectionner 1 Ajouter 1 ou plus de CSI faible dose CSI faible dose + CSI moyenne Β2 LDA ou forte dose+ Β2 LDA CTC oraux (dose la plus faible) traitement Antileucotriènes CSI moyenne ou Antiforte dose leucotriènes Anti-IgE CSI faible dose + Théophylline Anti-leucotriène CSI faible dose + théophylline Ajouter 1 ou les 2 MEDICAMENTS de l’asthme Bêta-2 stimulants inhalés d’action brève: Ventoline (salbutamol); Bricanyl (terbutaline) Corticoides inhalés: Béclométasone: Bécotide, QVAR, Prolair, Nexxair, Béclojet Budésonide: Symbicort, Pulmicort, Innovair Fluticasone: Sérétide, Flixotide Corticoïdes oraux ou intra-veineux: Cortancyl, Solupred Solumédrol Cas clinique Histoire de la maladie • • • • femme 32 ans, mariée, 1.65 m antécédents : eczéma dans l’enfance intoxication tabagique de 10 cig /j depuis âge de 20 ans Se présente aux urgences : – gêne respiratoire + oppression thoracique apparue dans la nuit – 48 heures plus tôt : tableau de bronchite avec 38°5 C – prescription macrolides : amélioration transitoire. • Aux urgences – – – – apyrétique, auscultation : sibilants bilatéraux expiratoires PA : 140/90, FR est à 18/mn, Sa02 est à 95 %, Débit de pointe = 170 l/m Questions • Quel est le diagnostic que vous évoquez ? Sur quels arguments cliniques ? • Est ce que d’autres tests complémentaires vous semblent nécessaires à ce stade de la prise en charge , si oui lesquels ? • Quels signes de gravité sont indiqués dans l’énoncé ? Quels autres signes devez vous rechercher? • Quels sont les grands principes des traitements que vous mettez en place ? • Avec quelle surveillance clinique ? Quel est le diagnostic que vous évoquez ? Sur quels arguments cliniques ? • Bronchite aigue ? – épisode aigue, tableau de bronchite…mais … • Asthme – épisode aiguë, oppression, sibilants expiratoires, eczéma… • Autres causes de dyspnée aiguë – OAP, embolie, pneumonie … mais … • Bronchite chronique – Tableau de bronchite, tabac • Cancer – tabac Sur quels arguments cliniques ? • • • • femme 32 ans, mariée antécédents un eczéma dans l’enfance intoxication tabagique de 10 cig /j depuis âge de 20 ans Se présente aux urgences : – gêne respiratoire + oppression thoracique apparue dans la nuit – 48 heures plus tôt : tableau de bronchite avec 38°5 C – prescription macrolides : amélioration transitoire. • Aux urgences – – – – apyrétique, auscultation : sibilants bilatéraux expiratoires PA : 140/90, FR est à 18/mn, Sa02 est à 95 %, Débit de pointe = 170 l/m Tests complémentaires à ce stade de la prise en charge • • • • • • • 1. Aucun test 2. Radio de thorax de face 3. Gaz du sang 4. Scanner thoracique 5. Epreuves fonctionnelles respiratoires 6 Bilan allergologique 7. Radio des sinus Tests complémentaires à ce stade de la prise en charge • Radio de thorax de face – Recherche d’un foyer évolutif malgré une auscultation qui ne montre que des sibilants • Gaz du sang ? - non indispensable car Sa02 95 % QUELS SIGNES DE GRAVITE SONT INDIQUES DANS L’ENONCE ? QUELS AUTRES SIGNES DE GRAVITE DEVEZ VOUS RECHERCHER ? Clinique: Crise d'asthme sévère • malade gêné pour se lever ou parler, avec orthopnée, • mise en jeu des muscles respiratoires accessoires • fréquence respiratoire supérieure à 25/mn • fréquence cardiaque supérieure à 110/mn • débit de pointe inférieur à 40% de la valeur théorique ou de la meilleure valeur connue du malade (150L/mn chez l'adulte si le meilleur n'est pas connu). Histoire • • • • femme 32 ans, mariée antécédents un eczéma dans l’enfance intoxication tabagique de 10 cig /j depuis âge de 20 ans Se présente aux urgences : – gêne respiratoire + oppression thoracique apparue dans la nuit – 48 heures plus tôt : tableau de bronchite avec 38°5 C – prescription macrolides : amélioration transitoire. • Aux urgences – apyrétique, – auscultation : sibilants bilatéraux expiratoires – PA : 140/90, FR est à 18/mn, Sa02 est à 95 %, – Débit de pointe = 170 l/m Principes de traitements ? Principes de traitements • • • • • ß2-agonistes : inhalés Corticostéroïdes : IV ou per os Oxygène ? Anticholinergiques : inhalés Antibiotiques ? Avec quelle surveillance clinique ? Pouls, Fréquence respiratoire et débit de pointe Evolution Deux heures plus tard, l’auscultation pulmonaire s’est normalisée, la fréquence respiratoire est de 16/mn, la pression artérielle de 140/80. Le débit de pointe de 400 l/mn. Il n’y a aucune anomalie notable aux examens paracliniques prescrits. La patiente n’est pas hospitalisée. – Cette attitude vous semble t-elle correcte ? – Sur quels arguments ? – Quelles sont les thérapeutiques et les conseils que cette patiente doit recevoir ? Cette attitude vous semble t - elle correcte ? Sur quels arguments ? Oui: aucun signe de gravité, bonne réponse au traitement Mais attention à l’environnement social! Quelles sont les thérapeutiques et les conseils que cette patiente doit recevoir ? Corticothérapie per os Traitement de fond Consultation médicale régulière pour le suivi Arrêt tabac +++ Conclusion Asthme • Morbidité et mortalité importante • Complexité/Hétérogénéité • Savoir reconnaître une crise d’asthme/ critères de gravité • Concept de Contrôle des symptômes • Traitement: bronchodilatateurs +corticoïdes +EDUCATION