Coordonnateur : David Malka (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) Auteurs : David Malka (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) Julien Taïeb (hôpital Européen Georges-Pompidou, Paris) Emmanuel Mitry (hôpital Ambroise-Paré, Boulogne) Gérard Lledo (hôpital Privé Jean-Mermoz, Lyon) Sommaire 1. Cancers digestifs non colorectaux 1. Cancers œsogastriques 2. Carcinome hépatocellulaire 3. Cancers biliaires 4. Cancer du pancréas 5. Tumeurs endocrines 6. Tumeurs de l’intestin grêle 2. Cancer colorectal La Lettre du Cancérologue 1. Cancers digestifs non colorectaux La Lettre du Cancérologue 1.1 Cancers œsogastriques La Lettre du Cancérologue Cancers œsogastriques 1 Polymorphisme du gène de l’EGF, reflux gastro-œsophagien (RGO) et risque d’adénocarcinome (ADK) de l’œsophage (1/2) Polymorphisme EGF A61G (variant G/G) : • risque d’ADK de l’œsophage x 2 • taux d’EGF plus élevés au cours du RGO 309 patients avec ADK de l’œsophage et 275 sujets sains Analyses ajustées* Cas/témoins A/G vs A/A G/G vs A/A OR (IC95) p OR (IC95) p Cohorte totale 309/275 1,22 (0,8-1,8) 0,30 1,90 (1,2-3,0) 0,007 RGO 150/62 3,59 (1,7-7,7) 0,001 9,71 (3,8-25) < 0,001 Pas de RGO 159/213 0,70 (0,4-1,1) 0,13 0,44 (0,2-0,9) 0,02 * Ajustées en fonction de l’âge, du sexe, du statut tabagique, du nombre de paquets-années et de l’IMC. Population globale : augmentation du risque chez les G/G (OR = 1,90) Dans la population avec RGO, le génotype G/G est associé à un OR de 9,71 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Cheung WY et al., abstract 2 actualisé Cancers œsogastriques 2 Polymorphisme du gène de l’EGF, reflux gastro-œsophagien (RGO) et risque d’adénocarcinome (ADK) de l’œsophage (2/2) Durée du RGO Fréquence du RGO Génotype EGF OR Génotype EGF OR < 1/mois 1/mois1/sem. > 1/sem. < 1 an 1-15 ans > 15 ans A/A 1,00 (réf.) 3,99 (1,8-8,9) 4,09 (1,9-8,7) 1,00 A/A 1,00 (réf.) 1,51 (0,7-3,3) 0,07 (0,01-0,6) 1,00 A/G 0,94 (0,6-1,6) 5,02 (2,5-10) 8,25 (3,7-18) 1,14 (0,8-1,7) A/G 0,70 (0,4-1,1) 2,78 (1,4-5,4) 3,09 (1,4- 6,9) 1,02 (0,7-1,5) G/G 0,69 (0,3-1,5) 8,62 (3,3-23) 22,39 (6,5-78) 1,38 (0,8-2,3) G/G 0,45 (0,2-0,9) 3,05 (1,2-7,7) 21,80 (5,1-94) 1,25 (0,8-2,1) OR 1,00 5,57 (3,5-8,9) 8,11 (4,9-13) OR 1,00 2,97 (1,9-4,7) 3,71 (2,2-6,4) Ajusté en fonction de l’âge, du sexe, du statut tabagique, du nombre de paquets-années et de l’IMC Génotype G/G + RGO > 1/sem. : OR = 21,80 Génotype G/G + RGO > 15 ans : OR = 22,39 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Cheung WY et al., abstract 2 actualisé Cancers œsogastriques 3 Intérêt d’une résection de rattrapage de l’œsophage après échec de la radio-chimiothérapie (RCT) [1/2] MD Anderson : 718 œsophagectomies pour cancer de l’œsophage (1997-2006) Objectifs • comparer les résultats (morbidité, mortalité) de résections programmées après RCT • préopératoire et de résections de rattrapage après RCT à visée exclusive déterminer les facteurs associés à la survie globale après une résection de rattrapage Caractéristiques initiales - Âge - Délai post-RCT avant résection - Dose d’irradiation > 45 Gy - Nombre de ganglions réséqués Facteurs liés à l’intervention - Durée de l’intervention - Pertes sanguines - Patients transfusés Complications postopératoires - Réadmission en USI - Fuites anastomotiques - Mortalité postopératoire La Lettre du Cancérologue Résection de rattrapage (n = 45) Résection programmée (n = 300) p 66 ans (45-83) 27 semaines (12-208) 83 % 16 (5-36) 59 ans (39-84) 5 semaines (2-11) 48 % 17 (1-54) 0,002 < 0,001 < 0,001 0,32 395 mn ± 122 460 ml ± 234 18 % 384 mn ± 114 535 ml ± 330 34 % 0,83 0,18 0,037 18 (40 %) 8 (18 %) 11 (24 %) 3 (6,7 %) 165 (55 %) 21 (7 %) 27 (9 %) 8 (2,7 %) 0,06 0,04 0,005 0,16 ASCO GI 2009 - D’après Hofstetter WL et al., abstract 7 actualisé Cancers œsogastriques 4 Intérêt d’une résection de rattrapage de l’œsophage après échec de la radio-chimiothérapie (RCT) [2/2] Probabilité de survie Facteurs prédictifs de survie Survie globale 1,0 (analyse multivariée) • population totale (n = 345) 0,8 Chirurgie programmée 0,6 46 % Chirurgie de rattrapage 0,4 42 % • fuites anastomotiques • longueur tumorale (préopératoire) • délai court avant chirurgie Suivi médian : 24 mois 0 0 10 20 • population « résection de rattrapage » (n = 45) p = 0,125 0,2 • âge • stade histologique • nombre de ganglions réséqués • « stratégie de rattrapage » : NS 30 40 50 60 Mois Augmentation de la morbi-mortalité avec la résection de rattrapage Chiffres de survie comparables dans les deux groupes La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Hofstetter WL et al., abstract 7 actualisé Cancers œsogastriques 5 Traitement adjuvant des cancers gastriques Résultats préliminaires d'une étude de phase III comparant chimiothérapie et radio-chimiothérapie (RCT) [essai ARTIST] Critère de jugement principal : survie sans récidive à 3 ans Résultats préliminaires (tolérance) • • • • • • 458 patients ECOG 0-1 ADK gastrique Résection à visée curative Curage D2 Stades Ib (T1N1,T2bN0)-IV(M0) XP (6 cycles) • Capecitabine [CAP] 2 g/m2/j J1-14 • Cisplatine 60 mg/m2 J1, J1 = J21 R • XP 2 cycles • puis RCT (45 Gy/25 f + CAP 1 650 mg/m²/j) • puis XP 2 cycles XP (n = 228) XP/RT/XP (n = 230) Traitement complet (%) 75 82 Neutropénie grade 3-4 (%) 2,0 1,1 Nausées grade 3-4 (%) 2,5 2,5 Diarrhée grade 3-4 (%) 0,5 0,2 Syndrome main-pied grade ≥ 2 (%) 4,5 3,1 1 1 Décès toxique (n) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Lee J et al., abstract 5 actualisé Cancers œsogastriques 6 Radio-chimiothérapie (RCT) néo-adjuvante avec cetuximab Phase II Cancers œsogastriques localement avancés (T2-4N1-3M0) Cetuximab 400 mg/m² S1 puis 250 mg/m²/sem. S2-S5 Paclitaxel 50 mg/m²/sem. + carboplatine AUC 2/sem. S1-S6 puis RTE 50 Gy Réévaluation entre S8 et S10 60 patients (55 évaluables) • œsophage : 55 ; estomac : 5 • adénocarcinomes : 56 • carcinomes épidermoïdes : 4 Opérés (n = 44, 80 %) (2 décès post-op [5 %]) Non opérés (n = 11, 20 %) (3 non résécables, 8 refus) 49 28 - 25/18 - SSR médiane (mois) [n = 40] 24 7 Survie médiane (mois) [n = 40] 29 14 Réponse clinique (%) [n = 39] - RC - RP pRC (ypT0N0/ypT1microN0)[%] (n = 44) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Wanebo HJ et al., abstract 4 actualisé Cancers œsogastriques 7 Traitement néo-adjuvant par irinotecan, cisplatine et cetuximab Phase II Cancers œsogastriques localement avancés (T3-4 et/ou N+, M0) Cetuximab 400 mg/m² S1 puis 250 mg/m²/sem. Cisplatine 25 mg/m² + irinotecan 75 mg/m² J1+J8 1 cycle toutes les 3 semaines, 4 cycles Objectif principal : réponse histologique (downstaging) 21 patients inclus Toxicité grade 3-4 (%) 18 patients opérés • 14 réséqués R0 • réponse histologique : 57 % Tolérance acceptable Pourcentage élevé de pRO Statut K-Ras à déterminer La Lettre du Cancérologue Neutropénie 43 Diarrhée 24 Asthénie 14 Hypomagnésémie 10 Toxicité cutanée 10 ASCO GI 2009 - D’après Ma HY et al., abstract 58 actualisé 8 Cancers œsogastriques Adénocarcinomes (ADK) gastriques et œsophagiens : quelle est la valeur pronostique de la réponse histologique (RH) au traitement néo-adjuvant ? Analyse rétrospective de 686 patients avec ADK localement avancé* réséqué après 5FU-cisplatine RH < 10 % de cellules tumorales résiduelles Suivi médian : 35,2 mois Survie globale médiane : 38,0 mois * (uT3-4 Nx cM0-1a) gastrique (n = 474) ou œsophagien (n = 212) RH (complète) Valeur pronostique Primitif (%) 27,3 (5,2) p < 0,001 Ganglions** (%) 22,9 (5,8) p = 0,32 Primitif + ganglions (%) 8,0 (ND) ND ** Nombre moyen : 31 Localisation tumorale (estomac/œsophage) : non pronostique La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ott K et al., abstract 42 non actualisé Cancers œsogastriques 9 Chimiothérapie avec S1 en 1re ligne du cancer gastrique avancé : 2 études randomisées (1/4) FLAGS : essai randomisé de phase III multicentrique international (1/2) 5FU + cisplatine versus S1 + cisplatine Critère de jugement principal : survie globale • 1 053 patients inclus • 1 029 éligibles • Adénocarcinome gastrique • Stade III ou IV • ECOG 0-1 • Stratification R 5FU 1 000 mg/m²/j J1-J5 + cisplatine 100 mg/m² J1/4 sem., max 6 cycles S1 25 mg/m² x 2/j J1-J21 + cisplatine 75 mg/m² J1/4 sem., max 6 cycles localement avancé/1 site métastatique/≥ 2 sites métastatiques traitement adjuvant (O/N) mesurable (O/N) centre La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ajani JA et al., abstract 8 actualisé Cancers œsogastriques 10 Chimiothérapie avec S1 en 1re ligne du cancer gastrique avancé : 2 études randomisées (2/4) FLAGS : essai randomisé de phase III multicentrique international (2/2) 5FU + cisplatine S1 + cisplatine p (OR) ORR (%) 31,9 29,1 0,40 - SSP médiane (mois) 5,5 4,8 0,92 (0,99) SG médiane (mois) 7,9 8,6 0,20 (0,92) Neutropénie grade 3-4 (%) Neutropénie fébrile (%) Stomatite grade 3-4 (%) 64 14 13 32 14 1 < 0,01 < 0,01 < 0,01 Décès toxiques (%) 4,9 2,5 < 0,05 Pas de différence sur la SG (critère principal), mais meilleure tolérance de l’association S1 + cisplatine La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ajani JA et al., abstract 8 actualisé Cancers œsogastriques 11 Chimiothérapie avec S1 en 1re ligne du cancer gastrique avancé : 2 études randomisées (3/4) OGSG0402 : essai randomisé de phase II multicentrique japonais (1/2) Critère de jugement principal : taux de réponse • 102 patients • Adénocarcinome gastrique • Stades III et IV • ECOG 0-2 (n = 51) S1 80 mg/m²/j J1-J15 + paclitaxel 50 mg/m² J1 + J8 /3 sem. R (n = 51) S1 80 mg/m²/j J1-J21 + irinotecan 80 mg/m² J1 + J15 /5 sem. • Stratification localement avancé/récidive après CT adjuvante/récidive sans CT adjuvante PS 0/1/2 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Fujitani K et al., abstract 9 actualisé Cancers œsogastriques 12 Chimiothérapie avec S1 en 1re ligne du cancer gastrique avancé : 2 études randomisées (4/4) OGSG0402 : essai randomisé de phase II multicentrique japonais (2/2) S1 + irinotecan (n = 51) S1 + paclitaxel (n = 51) p Taux de réponse confirmée (%) 33 32 0,84 Neutropénie grade 3-4 (%) Anémie (%) Diarrhée (%) 19 13 6 2 6 2 - Pas de différence sur le taux de réponse (critère principal), mais meilleure tolérance de l’association S1 + paclitaxel La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Fujitani K et al., abstract 9 actualisé Cancers œsogastriques 13 Thérapies ciblées en 1re ligne de traitement des cancers œsogastriques avancés : 3 études de phase II (1/3) 1er auteur Patients Performance status Chimiothérapie Thérapies ciblées Sites Stades X. Zhang M.R. Jhawer K. Yeh 52 42 35 ≥ 60 ≥ 70 0-2 CAP-cisplatine mDCF Cisplatine-HDFL Cetuximab Bevacizumab (10 mg/kg) Cetuximab Estomac Localement avancé ou métastatique • Œsophage (ADK) • Cardia • Estomac Localement avancé ou métastatique Estomac Localement avancé ou métastatique CAP : capecitabine ; mDCF : docetaxel 40 mg/m² J1, leucovorine 400 mg/m² J1, FU 400 mg/m² bolus puis 2 000 mg/m² 48 h, cisplatine 40 mg/m² J3, J1 = J15 ; HDFL : high-dose FU et leucovorine La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Zhang X et al., abstract LBA39 ; Jhawer MR et al., abstract 10 ; Yeh K et al., abstract 60 actualisés Cancers œsogastriques 14 Thérapies ciblées en 1re ligne de traitement des cancers œsogastriques avancés : 3 études de phase II (2/3) 1er auteur Patients Chimiothérapie Thérapies ciblées Toxicité grade 3/4 (%) • neutropénie • diarrhée • rash • nausées/vomissements X. Zhang M.R. Jhawer K. Yeh 52 42 35 CAP-cisplatine mDCF Cisplatine-HDFL Cetuximab Bevacizumab (10 mg/kg) Cetuximab 25 ND 10 11 * 51 7 7 7 ND 6 ND .CAP : capecitabine ; mDCF : docetaxel 40 mg/m² J1, leucovorine 400 mg/m² J1, FU 400 mg/m² bolus puis 2 000 mg/m² 48 h, cisplatine 40 mg/m² J3, J1 = J15 ; HDFL : high-dose FU et leucovorine * Thromboses veineuses : 31 %, perforations : 2 %, hémorragies : 2 % La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Zhang X et al., abstract LBA39 ; Jhawer MR et al., abstract 10 ; Yeh K et al., abstract 60 actualisés Cancers œsogastriques 15 Thérapies ciblées en 1re ligne de traitement des cancers œsogastriques avancés : 3 études de phase II (3/3) 1er auteur X. Zhang M.R. Jhawer K. Yeh 52 42 35 CAP-cisplatine mDCF Cisplatine-HDFL Cetuximab Bevacizumab (10 mg/kg) Cetuximab RO (%) 48 67 69 Contrôle (%) 77 98 ND SSP 5,2 mois * 12 mois (79 % à 6 mois) Non atteinte SG ND 6,2 mois (63 % à 12 mois) Non atteinte Patients Chimiothérapie Thérapies ciblées CAP : capecitabine ; mDCF : docetaxel CDDP 5FU (modifié) à doses réduites ; HDFL : high-dose FU et leucovorine ; RO : réponses objectives * TTP Plusieurs études de phase III actuellement en cours La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Zhang X et al., abstract LBA39 ; Jhawer MR et al., abstract 10 ; Yeh K et al., abstract 60 actualisés Cancers œsogastriques 16 Statut K-Ras et BRAF et réponse au cetuximab en cas d’adénocarcinome (ADK) gastrique avancé 44 patients avec ADK gastrique avancé Tous traités par cetuximab • + FOLFIRI (n = 12) • + cisplatine + docetaxel (n = 32) • 1 cas : ADN insuffisant pour analyse Mutation • K-Ras : 5 (11,6 %) • BRAF : 1 (2,3 %) [V600E] 6 (13,9 %) Mutations s’excluant mutuellement comme dans le cancer colorectal Aucune association avec taux de réponse (p = 0,328) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Stella G et al., abstract 34 non actualisé Cancers œsogastriques 17 Cancer épidermoïde de l’œsophage (CEO) : réponse au cetuximab et mutations K-Ras Étude rétrospective de 37 échantillons tumoraux Provenant de 62 patients avec CEO métastatique traités par 5FU-cisplatine ± cetuximab (essai randomisé de phase II OESOTUX) 5FU-cisplatine (n = 30) 5FU-cisplatinecetuximab (n = 32) RR (%) 13 19 Contrôle tumoral (%) 57 75 SSP (mois, IC95) 3,6 (1,0-6,2) 5,9 (3,8-8,0) SG (mois, IC95) 5,5 (1,9-9,1) 9,5 (8,4-10,6) Aucune mutation K-Ras identifiée La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Lorenzen S et al., abstract 38 non actualisé 1.2 Carcinome hépatocellulaire La Lettre du Cancérologue 18 Carcinome hépatocellulaire CHC : nouvelles thérapeutiques en développement Agents ciblant la voie du VEGF : ~ 10 molécules en développement (bevacizumab, sorafenib, sunitinib, cediranib, vatalanib, pazopanib, vandetanib, brivanib…) 2 études de phase II avec le bevacizumab : RR de 12-13 %, taux de survie sans progression à 6 mois de 65 % et survie médiane de 12,4 mois L’EGFR, une cible dans le CHC : études de phase II avec l’erlotinib, le lapatinib et le cetuximab en monothérapie mais efficacité modeste Inhibiteurs de la voie PI3K/AKT/mTOR : sirolimus, everolimus, temsirolimus en cours d’évaluation Associations thérapies ciblées-chimiothérapie (doxorubicine, fluoropyrimidines, oxaliplatine…) • doxorubicine ± sorafenib : délai avant progression de 8,6 mois versus 4,8 mois et survie globale de 13,7 mois versus 6,5 mois (étude de phase II) • bevacizumab-chimiothérapie : 3 études de phase II Associations de thérapies ciblées • bevacizumab-erlotinib : taux de réponse de 25 %, survie sans progression • de 9 mois et survie globale de 15,7 mois sorafenib-inhibiteurs de mTOR La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Zhu AZ et al., mise au point actualisée 1.3 Cancers biliaires La Lettre du Cancérologue 19 Cancers biliaires Cholangiocarcinomes (CCK) : LV5FU2 versus FOLFOX-4 (1/3) Essai randomisé de phase II multicentrique italien (n = 48) Critère de jugement principal : taux de réponse • • • • • • CCK intra- ou extra-hépatique Preuve cyto / histologique Métastatique Mesurable ECOG 0-2 Suivi médian : 44 mois LV5FU2 (n = 23) R FOLFOX-4 (n = 25) LV5FU2 : Leucovorine 200 mg/m² sur 2 h J1 + J2 FU bolus 400 mg/m² puis 600 mg/m² sur 22 h J1 + J2 J1 = J15 FOLFOX-4 : idem + oxaliplatine 85 mg/m² sur 2 h J1 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Schinzari G et al., abstract 237 actualisé 20 Cancers biliaires Cholangiocarcinomes (CCK) : LV5FU2 versus FOLFOX-4 (2/3) LV5FU2 (n = 23) FOLFOX-4 (n = 25) Anémie - - Thrombopénie - - Neutropénie 9 4 Diarrhée 9 8 Mucite 13 4 - 16 Toxicité grade 3-4 (%) Neuropathie La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Schinzari G et al., abstract 237 actualisé 21 Cancers biliaires Cholangiocarcinomes (CCK) : LV5FU2 versus FOLFOX-4 (3/3) LV5FU2 (n = 23) FOLFOX-4 (n = 25) p 0/22 0/28 ND SD (%) 35 44 ND Contrôle (%) 57 72 ND TTP (mois) 2,7 5,0 < 0,027 SG (mois) 6,7 12,6 0,0013 RC/RP (%) FOLFOX-4 : bien toléré et plus efficace que le LV5FU2 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Schinzari G et al., abstract 237 actualisé 1.4 Cancer du pancréas La Lettre du Cancérologue 22 Cancer du pancréas Protéine S100A2 : marqueur prédictif de survie après pancréatectomie pour adénocarcinome (ADK) Cohorte de 601 patients opérés à visée curative d’un ADK pancréatique Screening de 17 biomarqueurs de survie Groupes « test » (n = 162) et de validation (n = 439) Seul biomarqueur pronostique indépendant en analyse multivariée incluant les variables cliniques : surexpression de S100A2, une protéine transporteuse de calcium (HR : 2,19 ; IC95 : 1,48-3,25 ; p < 0,0001) Expression de S100A2 Basse Haute Survie globale (mois) 19,4 8,8 Surexpression de S100A2 : pas de bénéfice de survie après pancréatectomie par rapport aux ADK localement avancés Impact pronostique conservé même en cas de résection R1 (p = 0,0007) et d’envahissement ganglionnaire (p = 0,0002) S100A2 est le meilleur marqueur de survie après pancréatectomie pour ADK rapporté à ce jour Sa surexpression pourrait représenter un phénotype « métastatique » avec présence de micrométastases au moment du diagnostic La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Biankin AV et al., abstract 114 non actualisé 23 Cancer du pancréas Le CA 19.9 après radio-chimiothérapie (RCT) néo-adjuvante prédit-il la résécabilité ? (1/2) ADK pancréas localement avancé : ± résection secondaire après RCT TDM : moins fiable pour prédire la résécabilité après RCT 33 patients (janvier 2003 – décembre 2006), ADK pancréas : • • • • histologiquement prouvé localement avancé (atteinte artérielle), M0 traité par RCT réévaluation : clinique, CA 19.9, TDM exploration chirurgicale si RP/SD La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Rault A et al., abstract 215 actualisé 24 Cancer du pancréas Le CA 19.9 après radio-chimiothérapie (RCT) néo-adjuvante prédit-il la résécabilité ? (2/2) n (%) CA 19.9 moyen (U/ml) RP 4 (12) 72,5 SD 23 (70) 515 PD 6 (18) 1 004 Réponse Exploration chirurgicale (n = 27) } DPC (n = 15) - R0 (%) : 12 (80) - N0 (%) : 9 (60) Chirurgie palliative (n = 12) - métastases (n = 6) - envahissement artériel persistant (n = 6) CA 19.9 (U/ml) n (%) Résécabilité (%) > 200 9 (33) 2 (22) < 200 18 (67) 13 (77) La Lettre du Cancérologue p 0,035 ASCO GI 2009 - D’après Rault A et al., abstract 215 actualisé 25 Cancer du pancréas Corrélation entre toxicité de la gemcitabine (GEM) et polymorphisme de la cytidine déaminase (CDA) CDA = enzyme clé du catabolisme de la GEM CDA : polymorphisme génétique (e.p. 208 A > G, 79 A > C) Relation génotype-phénotype : incertaine Génotype [79 A > C (Lys 27 Gln)] : marqueur d’activité (survie sans maladie, survie globale) et de toxicité en cas de NSCLC Recherche de la valeur de ce génotype en cas d’ADK du pancréas à partir de l’étude RTOG 9704 (n = 538) • pancréatectomie à visée curative • radio-chimiothérapie adjuvante avec 5FU ou GEM 185 patients éligibles pour l’étude des polymorphismes SNP de la CDA (5FU : 98, GEM : 87) Génotypes « normal » (A/A) ou hétérozygote (A/C) : moindre hématotoxicité par rapport au variant homozygote (C/C, Gln/Gln) [OR : 0,14 ; p = 0,03] SNP CDA [79 A > C (Lys 27 Gln)], confirmé comme marqueur prédictif d’hématotoxicité dans le bras GEM mais non de la réponse au traitement La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Farrell J et al., abstract 115 non actualisé 26 Cancer du pancréas Phénotypage de la cytidine déaminase (CDA) : une méthode simple pour prédire la toxicité de la gemcitabine (GEM) 130 patients (dont 41 avec adénocarcinome du pancréas) traités par GEM seule (n = 64) ou en combinaison (n = 66) 12 % de toxicité sévère précoce dont 1 décès toxique Méthode d’évaluation quantitative de l’activité enzymatique de la CDA menée parallèlement à une étude génotypique (79 A > C, 218 G > A, 435 T > C) [n = 109] Activité moyenne de la CDA : 3,6 ± 2,8 U/mg (extrêmes : 0,65-17,6 !) Aucune relation génotype-phénotype, en particulier pas de surtoxicité hématologique si 79 A > C Résultats • CDA moyenne = 1,5 U/mg si toxicité sévère (versus 4 U/mg, p < 0,01) • CDA < 1 U/mg (7 %) : 100 % de toxicité sévère ou létale • CDA > 6 U/mg : 0 % de réponse au traitement Le phénotypage de l’activité de la CDA permettrait de déterminer pour chaque patient la dose optimale de GEM La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Dahan L et al., abstract 151 actualisé 27 Cancer du pancréas LV5FU2-P versus gemcitabine (GEM) en 1re ligne Résultats finaux de l’essai FFCD 0301 (1/3) Essai randomisé de phase III stratégique multicentrique (n = 33) français Critère de jugement principal : survie globale • ADK pancréatique • Métastatique • Mesurable • OMS 0-2 • 202 patients inclus • Suivi médian : 44 mois Stratification • • • • centre OMS 0-1/2 siège (tête/autre) débit perfusion GEM La Lettre du Cancérologue LV5FU2-P puis GEM à progression ou toxicité R GEM puis LV5FU2-P à progression ou toxicité LV5FU2-P : Leucovorine 200 mg/m² sur 2 h J1 FU bolus 400 mg/m² puis 2 400 mg/m² sur 46 h J1 Cisplatine 50 mg/m² sur 2 h J1 ou J2 J1 = J15 GEM : 1 000 mg/m² (30 mn ou 10 mg/m²/mn) 7 sem./8 puis 3 sem./4 ASCO GI 2009 - D’après Ychou M et al., abstract 180 actualisé 28 Cancer du pancréas LV5FU2-P versus gemcitabine (GEM) en 1re ligne Résultats finaux de l’essai FFCD 0301 (2/3) LV5FU2-P puis GEM (n = 102) GEM puis LV5FU2-P (n = 100) LV5FU2-P : toxicité (%) - hématologique - non hématologique Ligne 1 49 54 Ligne 2 34 51 0,10 0,70 GEM : toxicité (%) - hématologique - non hématologique Ligne 2 59 51 Ligne 1 35 47 0,002 0,08 Toxicité globale (L1 + L2) [%] - hématologique - non hématologique 60 70 43 63 0,02 0,31 La Lettre du Cancérologue p ASCO GI 2009 - D’après Ychou M et al., abstract 180 actualisé 29 Cancer du pancréas LV5FU2-P versus gemcitabine (GEM) en 1re ligne Résultats finaux de l’essai FFCD 0301 (3/3) LV5FU2-P puis GEM (n = 102) GEM puis LV5FU2-P (n = 100) p 68 55 0,13 3/16/38 4/18/37 0,80 SSP médiane (mois) - après 1 ligne - après 2 lignes 3,4 5,3 3,5 5,8 0,67 0,61 SG médiane (mois) 6,6 8,0 0,85 Patients ayant reçu L2 (%) RC/RP/SD (%) SSP, SG (et qualité de vie) similaires LV5FU2-P en L1 : plus de patients ont reçu L2 GEM : plus hématotoxique en L2 GEM : reste le standard en L1 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ychou M et al., abstract 180 actualisé 30 Cancer du pancréas Association gemcitabine-paclitaxel liposomal cationique (endoTAG-1) dans le cancer avancé du pancréas Étude de phase II randomisée Inclusion : cancer du pancréas localement avancé/métastatique Traitements : gemcitabine (1 000 mg/m²/sem.) ± endoTAG-1 (3 doses : 11, 22 ou 24 mg/m²) x 2/sem. GEM mono (n = 50) GEM + endoTAG-1 11 mg/m² (n = 50) GEM+ endoTAG-1 22 mg/m² (n = 50) GEM + endoTAG-1 44 mg/m² (n = 50) Survie globale (mois) [IC95] 1,0 Évaluables 37 37 37 31 0,8 RC 0 0 0 0 0,6 RP 5 (13,5 %) 5 (13,5 %) 5 (13,5 %) 5 (16 %) SD 11 (30 %) 17 (46 %) 19 (51 %) 11 (35,5 %) Contrôle 16 (43 %) 22 (59,5 %) 24 (65 %) 16 (52 %) PD 21 (57 %) 15 (40,5 %) 13 (35 %) 15 (48 %) GEM GEM + endo 11 GEM + endo 22 GEM + endo 44 7,2 (5,9-9,2) 8,4 (6,4-10,1) 8,7 (7,7-11,5) 9,4 (7,7-11,3) GEM + endo-TAG-1 : 22 à 36 % à 12 mois versus GEM : 17 % 0,4 0,2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Mois EndoTAG-1-gemcitabine : bénéfice potentiel en survie sans progression et survie globale profil de tolérance favorable (hypersensibilité G1-2, thrombopénie) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Löhr M et al., abstract LBA120 actualisé 31 Cancer du pancréas Le rash, un marqueur d’efficacité de l’erlotinib : étude AViTA (1/3) Méthodologie • critère principal : survie globale • analyse exploratoire rétrospective de la survie globale, de la survie sans progression et de la meilleure réponse objective en fonction de la survenue ou non d’un rash et sa sévérité Stratification - Pays - PS : < 80 versus ≥ 80 - Albumine : < 2,9 g/l versus ≥ 2,9 g/l Gemcitabine (G) + erlotinib (E) + bevacizumab (B) [n = 306] R 1:1 Gemcitabine + erlotinib + placebo (P) [n = 301] Gemcitabine : 1 000 mg/m² 7 sem./8 puis 3 sem./4 Erlotinib : 100 mg/j + bevacizumab (5 mg/kg toutes les 2 semaines) ou placebo 607 patients inclus Rash : 44 % des patients du groupe GE-P et 49 % des patients du groupe GE-B La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Van Cutsem E et al., abstract 117 actualisé 32 Cancer du pancréas AViTA : survie sans progression et survie globale (2/3) Survie globale 1,0 GE-B (n = 221 avec événements) 0,8 GE-P (n = 233 avec événements) 0,6 p = 0,2087 ; HR = 0,89 (IC95 : 0,74-1,07) 0,4 0,2 Probabilité de survie Probabilité de survie 1,0 Survie sans progression GE-B (n = 257 avec événements) 0,8 GE-P (n = 278 avec événements) 0,6 p = 0,0002 ; HR = 0,73 (IC95 : 0,61-0,86) 0,4 0,2 6,0 7,1 3,6 0 4,6 0 0 6 12 Mois La Lettre du Cancérologue 18 21 0 6 12 18 21 Mois ASCO GI 2009 - D’après Van Cutsem E et al., abstract 117 actualisé 33 Cancer du pancréas AViTA : impact significatif du rash (incidence et sévérité) sur la survie globale (3/3) 1,0 1,0 Probabilité de survie Probabilité de survie Grade 0 Grade 1 0,8 Grade ≥ 2 0,6 0,4 0,2 0 GE-B grade 0 GE-B grade ≥ 1 0,8 GE-P grade 0 GE-P grade ≥ 1 0,6 0,4 0,2 0 0 6 12 Mois 18 24 0 6 12 18 24 Mois SG : rash grade ≥ 1 : 8,0 mois (IC95 : 7,1-9,1) versus grade 0 : 4,8 mois (3,7-5,4), HR = 0,54 (0,44-0,65), p < 0,0001 Rash : un facteur prédictif d’efficacité de l’erlotinib sur la survie globale et la survie sans progression La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Van Cutsem E et al., abstract 117 actualisé 34 Cancer du pancréas Cancer avancé du pancréas : GEMOX-bevacizumab Étude de phase II, 1re ligne Cancers du pancréas, localement avancés ou métastatiques ECOG 0-2 (n = 50) Traitement : cycles de 2 semaines • bevacizumab : 10 mg/kg J1 • gemcitabine : 1 000 mg/m² (10 mg/m²/mn) J1 • oxaliplatine : 100 mg/m² J2 Critère de jugement principal : SG à 1 an Réponse objective - RP - SD - contrôle tumoral - PD 39 % 39 % 78 % 22 % Survie médiane - localement avancé - métastatique 11,3 mois 12,0 mois 10,2 mois Taux de survie globale - 6 mois - 12 mois - 18 mois 36 (72 %) 20 (40 %) 8 (16 %) Tolérance correcte, efficacité encourageante La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Fogelman RR et al., abstract 182 actualisé 35 Cancer du pancréas Étude de phase II randomisée : bevacizumab-cetuximab versus gemcitabine-bevacizumab-cetuximab en traitement de 1re ligne du cancer du pancréas métastatique (1/2) Critère principal : survie sans progression Cetuximab 400 mg/m² (dose initiale) Bras A (n = 30) 1 RANDOMISATION (stratification : ECOG PS 0-1 versus 2) Poursuite jusqu’à progression ou toxicité Toutes les 4 semaines 1 Bras B (n = 31) puis 250 mg/m²/sem. Bevacizumab 10 mg/kg (/2 sem.) Gemcitabine 1 000 mg/m² (débit de perfusion fixe) 3 sem./4 Cetuximab 400 mg/m² (dose initiale) puis 250 mg/m²/sem. Bevacizumab 10 mg/kg (/2 sem.) Poursuite jusqu’à progression ou toxicité Toutes les 4 semaines Recrutement prévu : 114 ; réel : 61 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ko AH et al., abstract 183 actualisé 36 Cancer du pancréas Étude de phase II randomisée : bevacizumab-cetuximab versus gemcitabine-bevacizumab-cetuximab en traitement de 1re ligne du cancer du pancréas métastatique (2/2) Gemcitabine- bevacizumabcetuximab (n = 29) Bevacizumab-cetuximab (n = 28) 1 (3,6 %) 2 (7,1 %) 8 (28,6 %) 8 (28,6 %) 6 (21,4 %) 3 (10,7 %) 0 0 4 (13,8 %) 13 (44,8 %) 8 (27,6 %) 4 (13,8 %) Taux de réponse 10,7 % 0% Contrôle tumoral 39,3 % 13,8 % 3,5 0,03-13,24 (1,7-6,5) 1,8 0,03-5,55 (0,9-2,0) Meilleure réponse objective - réponse complète - réponse partielle - stabilité - progression - non évaluable - non rapportée Survie sans progression - médiane (mois) - extrêmes (mois) - IC95 (mois) Tolérance acceptable de l’association bevacizumab-cetuximab (toxicité cutanée, fatigue, nausées) Efficacité modeste (RO) de l’association bevacizumab-cetuximab Survie globale et délai jusqu’à progression à venir La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ko AH et al., abstract 183 actualisé 1.5 Tumeurs endocrines La Lettre du Cancérologue Tumeurs endocrines 37 Intérêt de l'entéroscanner pour le diagnostic des TE de l'intestin grêle 44 patients Suspicion de TE (syndrome carcinoïde, métastases hypervasculaires, etc.) Endoscopies digestives haute et basse négatives Entéroscanner : • Identification tumeur grêle : 19 cas • 25 autres cas : Suivi négatif de 20 mois en moyenne [n = 22] Ou chirurgie [n = 3]) Tumeurs détectées • • • • 5-30 mm prise de contraste mésentérite rétractile associée (8 cas) adénopathies associées (15 cas) Sensibilité : 100 %, spécificité : 96,2 % VPN : 100 %, VPP : 94,7 % La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Kamaoui I et al., abstract 129 actualisé 38 Tumeurs endocrines Effet antitumoral de l'octréotide LAR : étude PROMID (1/4) Phase III en double aveugle, 18 centres allemands (2001-2008) Objectif principal : temps jusqu'à progression (TTP) 85 patients (162 prévus) Tumeurs endocrines bien différenciées Primitifs : midgut ou inconnu Ki67 < 2 % dans ~ 95 % des cas Localement avancées ou métastatiques Fonctionnelles (mais ne requérant pas octréotide) ou non Traitement en 1re ligne Progression avant traitement : non requise (et non précisée) Octréotide LAR i.m. 30 mg/mois R Placebo La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Arnold R et al., abstract 121 actualisé 39 Tumeurs endocrines Effet antitumoral de l'octréotide LAR : étude PROMID (2/4) Octréotide LAR (n = 42) Placebo (n = 43) Délai depuis diagnostic (mois) 7,5 3,3 Syndrome carcinoïde (%) 40 37 Envahissement hépatique (%) 0 0-10 > 10 17 59 24 12 63 26 14,3 6,0 HR = 0,34 p < 0,0001 69 40 p < 0,01 TTP (mois) Contrôle tumoral (RO + SD) [%] La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Arnold R et al., abstract 121 actualisé 40 Tumeurs endocrines Effet antitumoral de l'octréotide LAR : étude PROMID (3/4) Temps jusqu’à progression Probabilité de non-progression 1 Octréotide LAR : médiane 14,3 mois (IC95 : 11,0-28,8) 0,75 Placebo : médiane 6,0 mois (IC95 : 3,7-9,4) 0,5 0,25 0 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 Mois La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Arnold R et al., abstract 121 actualisé 41 Tumeurs endocrines Effet antitumoral de l'octréotide LAR : étude PROMID (4/4) Bénéfice essentiellement observé chez les patients avec primitif réséqué (p < 0,01) et faible envahissement hépatique (p < 0,001) Octréotide LAR Médiane TTP : 27,1 mois Placebo Médiane TTP : 7,2 mois 1 0,75 0,5 0,25 p < 0,0001 ; HR = 0,26 IC95 : 0,14-0,50 0 Envahissement hépatique > 10 % Probabilité de non-progression Probabilité de non-progression Envahissement hépatique ≤ 10 % Octréotide LAR Médiane TTP : 10,3 mois Placebo Médiane TTP : 5,4 mois 1 0,75 0,5 p = 0,345 ; HR = 0,64 IC95 : 0,25-1,63 0,25 0 0 12 24 36 Mois 48 60 72 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 Mois Survie globale : 73,7 mois (placebo) versus > 77,4 mois (octréotide LAR ; médiane non atteinte) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Arnold R et al., abstract 121 actualisé 42 Tumeurs endocrines Everolimus dans le traitement des TE pancréatiques (1/4) Everolimus (RAD001) : inhibiteur de mTOR Étude de phase II internationale Objectif principal : réponse tumorale TE pancréatiques • bien à moyennement différenciées • métastatiques OMS 0-2 En progression (RECIST) après chimiothérapie • Strate 1 (n = 115) : • RAD001 10 mg/j p.o. Strate 2 (n = 45) : RAD001 + octréotide LAR La Lettre du Cancérologue Toxicité grade 3-4 (%) RAD001 RAD001 + octréotide Mucite (G3) 4,3 2,2 Diarrhée (G3) 3,5 0 Asthénie (G3) 5,2 2,2 Nausées/ vomissements (G3) 2,6 0 Thrombopénie (G3/4) - 8,9 2,6 4,4 Anémie ASCO GI 2009 - D’après Yao JC et al., abstract 122 actualisé 43 Tumeurs endocrines Everolimus dans le traitement des TE pancréatiques (2/4) RO (%) Stabilité (%) 7,8 68,7 4,4 77,8 Progression (%) 13,9 2,2 RAD001 (n = 115) (%) 100 Probabilité de SSP RAD001 (n = 115) RAD001 + octréotide LAR (n = 45) 80 60 40 20 SSP médiane = 9,3 mois 0 Mois 0 Durée médiane de réponse (mois) 10,6 SSP médiane (mois) 9,3 SSP 1 an (%) 40,9 58,9 Survie 1 an* (%) 74,0 90,3 Non atteinte 4 6 8 10 12 RAD001 + octréotide LAR (n = 45) (%) Probabilité de SSP 12,9 2 100 80 60 40 20 SSP médiane = 12,9 mois ITT – relecture centralisée * Médiane non atteinte La Lettre du Cancérologue 0 0 2 4 6 8 10 12 Mois ASCO GI 2009 - D’après Yao JC et al., abstract 122 actualisé 44 Tumeurs endocrines Everolimus dans le traitement des TE pancréatiques (3/4) Normalisation ou diminution ≥ 30 % de la chromogranine A à 4 semaines = facteur prédictif de bon contrôle tumoral (strate 1) Survie sans progression Probabilité de SSP 100 80 60 40 Répondeurs (11/33) ; médiane* : 13,3 mois 20 Non répondeurs (22/38) ; médiane* : 7,5 mois * p = 0,0004 0 0 2 Mois 4 6 8 10 12 14 RAD001 (± octréotide LAR) : bien toléré et efficace dans les TE pancréatiques progressives chimiorésistantes Phase III en cours La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Yao JC et al., abstract 122 actualisé 45 Tumeurs endocrines Everolimus dans le traitement des TE pancréatiques (4/4) Traitements n PD à l’inclusion Échec CT (%) Relecture centralisée RO (%) SSP à 6 mois (%) SSP médiane (mois) Gefitinib (ASCO 2006) 41 Requise 34 Non 0 28 4 Analogues somatostatines (Ann Oncol 2008) 18 Requise NR Non 0 28 NR RAD001 115 Requise 100 Oui 8 65 9,3 RAD001 + octréotide LAR 45 Requise 100 Oui 4 71 12,9 CT : chimiothérapie. PD : progression tumorale La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Yao JC et al., abstract 122 actualisé 1.6 Tumeurs de l'intestin grêle La Lettre du Cancérologue 46 Tumeurs de l'intestin grêle Une série rétrospective française suggère qu'une chimiothérapie par FOLFOX est la meilleure option en traitement de 1re ligne Étude rétrospective (1996-2008) 99 patients consécutifs, 13 centres, âge médian : 56 ans Adénocarcinome de l'intestin grêle localement avancé (n = 13) ou métastatique (n = 86) Duodénum 59 %, jéjunum 28 %, iléon 12 % Chimiothérapie de 1re ligne : n SSP (mois) SG (mois) LV5FU2 10 7,9 13,5 FOLFOX 48 7,4 17,8 FOLFIRI 19 6,0 10,6 LV5FU2-P 16 4,8 9,3 Autre 6 8,1 10,6 La Lettre du Cancérologue SSP médiane : 7,2 mois SG médiane : 15,1 mois FOLFOX > LV5FU2-P : • SSP : HR = 2,80 (p = 0,01) • SG : HR = 2,82 (p = 0,02) ASCO GI 2009 - D’après Zaanan A et al., abstract 238 actualisé 2. Cancer colorectal La Lettre du Cancérologue 47 Cancer colorectal Le tabac est impliqué dans certaines voies de la carcinogenèse colique Iowa Women's Health Study Cohorte prospective de 41 836 femmes âgées de 55 à 69 ans en 1986 509 cas de cancer colorectal (CCR) Méta-analyse : risque de CCR chez les fumeurs : + 18 % (JAMA 2008;300:2765) Analyse de la relation entre tabagisme et • phénotype hyperméthylateur (CIMP+) • statut BRAF Analyse multivariée (Cox) ajustée pour principaux facteurs confondants Risque relatif de CCR par rapport aux non-fumeurs Global CIMP+ CIMP- BRAF muté BRAF sauvage Fumeur 1,25* 1,85* 0,93 1,89* 0,93 ≥ 40 PA 1,38* 1,79* 1,37 1,90* 1,23 * p < 0,05 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Limsui D et al., abstract 286 non actualisé 48 Cancer colorectal Valeur pronostique de différents marqueurs moléculaires en fonction du stade Résultats de l’étude PETACC-3-EORTC 40993-SAKK 60-00 Essai adjuvant chez 3 278 patients avec cancer colique stade II ou III Objectif : déterminer la fréquence et la valeur pronostique (survie sans récidive) de diverses altérations moléculaires dans les stades II et III Biomarqueurs étudiés : p53, SMAD4, thymidylate synthétase (TS), télomérase (hTERT), mutations de K-Ras et BRAF, instabilité des microsatellites (MSI) et délétion 18q (matériel histologique obtenu chez 1 564 patients) Marqueurs Stade II Stade III HR p HR p Stade T (T4 versus autre*) 2,7 < 0,001 2,9 < 0,0001 Stade N (N2 versus N1) N/A N/A 2,1 < 0,0001 Grade histologique (3-4 versus 1-2) 0,7 0,67 1,4 0,03 Âge (> 60 versus ≤ 60) 1,9 0,01 1,2 0,14 MSI (versus MSS) 0,3 0,04 0,7 0,15 p53 (expression > 45 %) 0,8 0,31 1,3 0,02 SMAD4 (perte > 35 %) 0,8 0,62 1,7 < 0,001 * Stade II : T4 versus T3 et stade III : T4 versus T1/2 – Traitement, sexe, site, TS, LOH 18q et hTERT non significatifs Des biomarqueurs distincts dans les stades II et III ( maladies différentes ?) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Roth AD et al., abstract 288 actualisé 49 Cancer colorectal Valeur pronostique et prédictive des mutations fréquentes dans le cancer colorectal métastatique 168 échantillons tumoraux de cancer colorectal métastatique Mutations K-Ras (exon 2 ; codons 12 et 13) : 37 % Mutations BRAF (exon 15 ; V600E) : 8 % Mutations PIK3CA : exon 9 : 11 % ; exon 20 : 5 % 7 cas : mutations K-Ras + PIK3CA (BRAF : exclusives) Hazard ratio IC95 p Survie sans progression - BRAF (mutation versus WT) - grade tumoral (3 versus 1-2) - métastasectomie (oui versus non) 4,0 1,3 0,4 2,2-7,4 0,9-1,9 0,2-0,6 < 0,0001 0,2 0,0003 Survie globale - BRAF (mutation versus WT) - grade tumoral (3 versus 1-2) - métastasectomie (oui versus non) 4,0 1,5 0,7 2,1-7,6 0,9-2,4 0,4-1,4 < 0,0001 0,1 0,4 BRAF : impact pronostique négatif (≠ PIK3CA, K-Ras) BRAF, PIK3CA (et K-Ras) : absence de réponse au cetuximab La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Sougklakos I et al., abstract 293 actualisé 50 Cancer colorectal Radio-chimiothérapie préopératoire des tumeurs du rectum Résultats finaux de tolérance de l'étude randomisée STAR-01 (1/2) Étude italienne de phase III ADK bas/moyen rectum T3-T4 et/ou N+ résécable, ≤ 75 ans Objectif principal : survie globale 747 patients (5FU/RT : 379, 5FU/oxaliplatine/RT : 368) [2003-2008] 5FUc 225 mg/m2/j + 50,4 Gy/28 f R Stratification - stade - centre Idem + OXA 60 mg/m2/sem. x 6 puis chirurgie (avec excision totale du mésorectum) 6-8 sem. après Compliance au traitement (%) 5FU/RT (n = 379) 5FU/OXA/RT (n = 368) p 84 69 < 0,0001 - 82 - RT 90 84 0,0002 Chirurgie 95 94 NS 5FU (6 sem.) OXA (≥ 5 sem.) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Aschele C et al., abstract LBA 290 actualisé 51 Cancer colorectal Radio-chimiothérapie préopératoire des tumeurs du rectum Résultats finaux de tolérance de l'étude randomisée STAR-01 (2/2) Toxicités grade 3-4 avec différence significative entre les 2 groupes 5FU/RT (n = 379) 5FU/OXA/RT (n = 353) Total (%) 8 24 Diarrhée (%) 4 15 Radiodermite (%) 2 5 Décès toxique (n) : 1 versus 2 RCT avec oxaliplatine faisable et bien tolérée Données d'efficacité : en 2009 STAR-02 (résultats préliminaires) : • ADK rectum T3N+ ou T4 • RCT 5FU/oxaliplatine + panitumumab : bonne tolérance La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Aschele C et al., abstract 290 ; Pinto C et al., abstract 472 actualisés 52 Cancer colorectal Oxaliplatine intra-artériel hépatique (IAH) après résection de métastases hépatiques (MH) à haut risque de récidive (1/3) Oxaliplatine IAH + LV5FU2 i.v. : ORR = 64 % (MH/CCR exclusives, n = 28) Ducreux M et al. J Clin Oncol 2005 Série monocentrique française, base de données prospective Groupe IAH (n = 16) : patients consécutifs, 2002-2005 (pour suivi ≥ 3 ans) • résection complète (± radiofréquence) ≥ 4 MH/CCR (MH exclusives) • CT postopératoire par oxaliplatine IAH + LV5FU2 i.v. Groupe i.v. (n = 59) : témoins appariés • résection complète (± radiofréquence) ≥ 4 MH/CCR (MH exclusives) • CT postopératoire par FOLFOX ou FOLFIRI La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Goéré D et al., abstract 477 actualisé 53 Cancer colorectal Oxaliplatine intra-artériel hépatique (IAH) après résection de métastases hépatiques (MH) à haut risque de récidive (2/3) IAH (n = 16) i.v. (n = 59) p 53 58 0,10 37/63 87 100 21,5 49/51 73 85 30 0,58 0,38 0,22 0,19 Chimiothérapie préopératoire (%) 100 92 0,52 Hépatectomie majeure ou complexe (%) 63 54 0,49 Âge (ans) MH - 4-6 / > 6 (%) - synchrones (%) - bilobaires (%) - Ø maximal (mm) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Goéré D et al., abstract 477 actualisé 54 Cancer colorectal Oxaliplatine intra-artériel hépatique (IAH) après résection de métastases hépatiques (MH) à haut risque de récidive (3/3) IAH (n = 16) i.v. (n = 59) p 10 (63) 4 (25) 54 (92) 31 (53) 0,01 0,06 SSP à 3 ans (%) - hépatique (%) 47 77 38 57 0,04 0,06 SG à 3 ans (%) 63 57 0,64 Récidive (%) - hépatique isolée (%) Toxicité acceptable (douleur [n = 4], obstruction cathéter IAH [n = 2]) Prolongation de la SSP (e.p. hépatique) après résection de plus de 4 MH/CCR La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Goéré D et al., abstract 477 actualisé 55 Cancer colorectal Chimiothérapie préopératoire des métastases hépatiques : un traitement prolongé n'augmente pas la réponse histologique mais augmente le risque de complications (1/2) 219 patients, MD Anderson (Houston) et Candiolo (Italie) CCR métastatique (1999-2007) Chimiothérapie préopératoire par FOLFOX ± bevacizumab (BEV) Réponse histologique en fonction du nombre de cycles (%) (RC : réponse complète, RP : < 50 % cellules viables) 1-8 cycles (n = 157) ≥9 cycles (n = 62) RC (%) 7 11 RP (%) 50 44 FOLFOX RC (%) 5 10 (n = 117) RP (%) 43 30 FOLFOX-BEV RC (%) 9 9 (n = 102) RP (%) 58 68 Total La Lettre du Cancérologue 1-8 versus ≥ 9 cycles : 57 % versus 55 %, NS FOLFOX-BEV versus FOLFOX : • Globalement : • • 70 % versus 45 % (p < 0,001) 1-8 cycles : 67 % versus 48 % (p = 0,007) ≥ 9 cycles : 77 % versus 40 % (p = 0,01) ASCO GI 2009 - D’après Zorzi D et al., abstract 295 actualisé 56 Cancer colorectal Chimiothérapie préopératoire des métastases hépatiques : un traitement prolongé n'augmente pas la réponse histologique mais augmente le risque de complications (2/2) 1-8 cycles ≥9 cycles p SOS (%) 26 42 < 0,017 Insuffisance hépatique postopératoire 4 11 < 0,035 SOS (%) Insuffisance hépatique postopératoire FOLFOX FOLFOX -BEV p 46/58 5/17 0,002 1/5 6/21 0,1 SOS : syndrome d’obstruction sinusoïdale ≥ 9 cycles = seul facteur associé au risque d'insuffisance hépatique postopératoire en analyse multivariée (OR : 3,9 ; p = 0,031) Pas de bénéfice d’une chimiothérapie prolongée en termes de réponse Augmentation du risque de complications si chimiothérapie prolongée Augmentation significative du taux de réponse avec BEV Amélioration de la réponse histologique = amélioration de la survie ? BEV associé à une diminution du risque de SOS (5 % versus 46 % si < 8 cycles [p < 0,001], 17 % versus 58 % si ≥ 9 cycles [p = 0,002]) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Zorzi D et al., abstract 295 actualisé 57 Cancer colorectal Étude CELIM (1/2) Métastases hépatiques (MH) d’origine colorectale non résécables : FOLFOX-6 + cetuximab ou FOLFIRI + cetuximab 1re ligne MH non résécables : • ≥ 5 MH et/ou • techniquement non résécables FOLFOX-6 + cetuximab hebdo. (n = 56) (selon chirurgien/radiologue locaux) Pas de maladie extra-hépatique Karnofsky ≥ 80 % Stratification • ≥ 5 MH versus MH techniquement non résécables • staging par TEP (O/N) • IHC EGFR (+/-) R FOLFIRI + cetuximab hebdo. (n = 55) Critère de jugement principal : taux de réponse (ORR) Evaluation à 8 cycles (6 cycles supplémentaires si résection, 4 sinon) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Folprecht G et al., abstract 296 actualisé 58 Cancer colorectal Étude CELIM (2/2) Métastases hépatiques (MH) d’origine colorectale non résécables : FOLFOX-6 + cetuximab ou FOLFIRI + cetuximab FOLFOX-6 + cetuximab (n = 53) FOLFIRI + cetuximab (n = 53) Total (n = 106) K-Ras sauvage (n = 67) K-Ras muté (n = 28) ORR* (%) 68 57 62 70 43 SD (%) 28 30 29 21 46 Résection R0 (%) 38 30 34 33 Résection R1 ou radiofréquence (%) 2 8 5 Résection R2 (%) 2 6 4 Radiofréquence (%) 9 6 8 * Réponses confirmées (RECIST ou résection) Données de survie : non matures La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Folprecht G et al., abstract 296 actualisé 59 Cancer colorectal Toxicité cutanée du panitumumab (pMab) : faut-il prévoir un traitement préventif d’emblée ? Étude STEPP (1/3) FOLFIRI + pMab 6 mg/kg Cancer colorectal (J1 = J15) métastatique non résécable (n = 95) ECOG 0-1 Irinotecan + pMab 9 mg/kg 1re (J1 = J21) Échec ligne avec fluoropyrimide-oxaliplatine ± bevacizumab Prophylaxie systématique de la toxicité cutanée* R (n = 48) Traitement de la toxicité cutanée éventuelle lors de son apparition** (n = 47) * Crème hydratante, crème de protection solaire, crème hydrocortisone 1 %, doxycycline 100 mg x 2/j ** À la discrétion de l’investigateur Critère de jugement principal : évaluation cutanée aux semaines 1 à 6, 7, 9/10, 13/14 La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Lacouture ME et al., abstract 291 actualisé 60 Cancer colorectal Toxicité cutanée du panitumumab (pMab) : faut-il prévoir un traitement préventif d’emblée ? Étude STEPP (2/3) Traitement prophylactique (n = 48) Traitement à la demande (n = 47) 31,0 40,7 Toxicité cutanée de grade 2 (%) 11 (23) 19 (40) Toxicité cutanée de grade 3 (%) 3 (6) 10 (21) Toxicité cutanée de grade 2 + 3 (%) 14 (29) 29 (62) ORR (%) 7 (15) 5 (11) SD (%) 24 (50) 25 (53) Suivi médian (mois) La Lettre du Cancérologue OR (IC95) 0,3 (0,1-0,6) ASCO GI 2009 - D’après Lacouture ME et al., abstract 291 actualisé 61 Cancer colorectal Toxicité cutanée du panitumumab (pMab) : faut-il prévoir un traitement préventif d’emblée ? Étude STEPP (3/3) Résumé & Conclusions Traitement prophylactique : bien toléré Incidence de la toxicité cutanée de grade ≥ 2 : diminuée de plus de 50 % durant les 6 premières semaines par le traitement prophylactique Réduction de la toxicité non cutanée (diarrhée, neutropénie) Moins de retards d’administration du pMab (1 % versus 6 %) Amélioration de la qualité de vie, e.p. durant les 3 premières semaines, période pendant laquelle la toxicité cutanée sévère est apparue dans le groupe « traitement à la demande » Efficacité tumorale : apparemment non diminuée dans le groupe « traitement prophylactique » La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Lacouture ME et al., abstract 291 actualisé 62 Cancer colorectal FOLFIRINOX-cetuximab en traitement de 1re ligne Résultats d'une étude de phase II française quadricentrique FOLFIRINOX (oxaliplatine 85 mg/m2 + irinotecan 180 mg/m2 + 5FUb 400 mg/m2 + 5FUc 2 400 mg/m2) + cetuximab + G-CSF J7-12, max 12 cycles CCR métastatique, 1re ligne de traitement, PS 0-1, 18-75 ans (n = 42) Objectif principal : taux de réponse complète (RECIST) Toxicité grade 3/4 RO (%) (n = 37) RO + SD (%) 92 (RC : 14) 97 Neutropénie (fébrile) (%) 38 (5) Diarrhée (%) 52 SSP médiane (mois) 10,0 Vomissements (%) 10 SG médiane (mois) 27,2 Cutanée (%) 33 Neurologique (%) 19 2 décès toxiques (sepsis, perforation colique) Réduction de la dose d’irinotecan recommandée (150 mg/m2) Efficacité considérable, analyse selon statut K-Ras : en cours La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Ychou M et al., abstract 450 actualisé 63 Cancer colorectal Le traitement à la carte est plus économique ! Hypothèse : tous les cancers colorectaux métastatiques (CCRm) reçoivent une 1re ligne avec cetuximab Conséquences économiques de la recherche du statut K-Ras ? • incidence annuelle du CCRm (États-Unis) : 29 762 cas • détermination du statut K-Ras : 452 dollars/patient, soit 13 millions de dollars • coût moyen 24 sem. de traitement par cetuximab • (durée de traitement dans CRYSTAL) : 71 120 dollars/patient si 35,6 % des patients ont un CCRm K-Ras muté et ne reçoivent pas de cetuximab : économie théorique de 753 millions de dollars 753 millions – 13 millions = 740 millions d'économie (théorique) ! « Valide économiquement » (aux USA) la détermination du statut K-ras pour ne pas traiter inutilement par cetuximab les patients avec CCRm La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Shankaran V et al., abstract 298 non actualisé 64 Cancer colorectal FOLFIRI-Bevacizumab en 1re ligne : une cohorte française (1/2) OMIT (Observatoire interrégional des Médicaments et de l’Innovation Thérapeutique) Bretagne – Pays-de-Loire • • • • 45 centres publics ou privés CCR métastatique non résécable 125 patients traités en 1re ligne par FOLFIRI + bevacizumab en 2006 Âge médian : 61 ans (> 70 ans : 20 %) La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Metges JP et al., abstract 398 actualisé 65 Cancer colorectal FOLFIRI-Bevacizumab en 1re ligne : une cohorte française (2/2) Total (n = 125) ≤ 70 ans (n = 100) > 70 ans (n = 25) ORR (%) 33 34 28 SD (%) 18 18 20 PD (%) 33 32 36 Arrêt du traitement pour toxicité (%) 16 16 16 Résécabilité hépatique (%) 25 28 16 Résécabilité extra-hépatique (%) 6 7 0 15,4 18,6 13,4* SSP médiane (mois) * p < 0,05 SG médiane : 29 mois Tolérance bonne, y compris chez les sujets âgés Résécabilité secondaire et SG élevées dans cette population non sélectionnée La Lettre du Cancérologue ASCO GI 2009 - D’après Metges JP et al., abstract 398 actualisé