1. On considère l’espace R2muni de sa structure affine euclidienne usuelle orientée. On
note (e1,e2)sa base canonique.
On note r la rotation d’angle 2π
nde centre O avec n≥2 et s la symétrie orthogonale d’axe
(O,e1).
On définit le groupe diédral d’indice n comme étant Dn=hr,sile sous-groupe (de GL2(R))
engendré par r et s.
On a Dn=e,r,...,rn−1,s,ros,...,rn−1oset Dncontient 2n éléments.
2. On considère (P) le polygone convexe régulier à n côtés défini par ses n sommets
A0,...,An−1de la manière suivante : A0,...,An−1appartiennent au cercle unité de centre O et
vérifient (e1,→
OAi) = 2kπ
navec k = 0, 1, ..., n - 1.
On considère G=f isom ´etrie a f f ine de R2/f(P) = P.
On a G=Dn.
NB : on a donc (au moins) deux approches de ce groupe : soit par les isométries stabilisant un
polygones réguliers , soit comme sous-groupe engendré par un élément d’ordre n et un
élément d’ordre 2.
NB : on a aussi Dn=e,r,...,rn−1,s,sor,...,sorn−1en utilisant par exemple les égalités
sork=rn−kos pour k=0,1,...,n-1.
NB : certains bouquins notent Dn, d’autres D2n...
– Montrons le résultat annoncé [Meunier, T1 p 16, complété par T3 p 4] :
Exercice
Soit G un groupe d’ordre 2n avec n premier ≥3.
1. Montrer qu’il est impossible que G admette que des éléments d’ordre 2.
2. a. Supposons que G admet un élément d’ordre 2n. Identifier alors G.
b. Supposons que G n’admet pas d’élément d’ordre 2n. Il admet donc un élément a
différent du neutre d’ordre n. On note alors H = <a>.
(i) Soit b un élément de G n’appartenant pas à H.
Montrer que G = H∪bH = H∪Hb = e,a,...,an−1,b,ab,..., an−1bet que b est d’ordre 2.
(En fait tout élément n’appartenant pas à H est d’ordre 2.)
(ii) Montrer alors que G est isomorphe à Dn.
indications :
1. raisonner par l’absurde, montrer que nécessairement ce groupe est commutatif, puis montrer
l’existence d’un sous-groupe d’ordre 4 pour aboutir à une contradiction
2. a. clair
b. (i) vérifier qu’on a bien 2n éléments distincts (raisonner par l’absurde) ; on raisonne par
l’absurde pour montrer que b est d’ordre 2 (b est dans ce cas d’ordre n)
(ii) C’est plus fastidieux : on considère naturellement l’application ϕ:Dn→Gqui envoie ri
sur aiet rios sur aibpour i=0,1,...,n-1, et il s’agit de montrer que c’est un isomorphisme.
* C’est clairement une bijection.
* Pour montrer que c’est un morphisme, on utilisera les points suivants :
-> dans Dn, on a sork=rn−kos pour k=0,1,...,n-1
-> dans G : boak=an−kob pour k=0,1,...,n-1 (point qu’on montrera).
– On règle ainsi le cas des groupes d’ordre 6 et 10.
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