REPRÉSENTATION THÉÂTRE
La Bobine de Ruhmkorff
Pierre Meunier
Description
L’acteur-bricoleur Pierre Meunier se penche sur le désir et l’attraction des corps. Coups de foudre,
étincelles, décharges en tout genre sont auscultés scientifiquement… Seul en scène dans son
cabinet de curiosités, il met en branle une incroyable machinerie éphémère au service d’une
méditation drôlatique sur l’amour et le sexe.
Inventeur génial, grand manipulateur d’idées, de mots et d’objets détournés, Pierre Meunier dénude le fil
conducteur de ses obsessions. Une heure durant, au gré de ses rêveries poétiques et de ses réflexions
philosophico-scientifiques, il nous parle de sexe, d’amour, de désir, de rejet, d’attirances ou de répulsions,
divaguant avec fantaisie sur les lois mystérieuses qui régissent nos rapprochements sensuels. Ici tout est
possible, même d’associer ses réflexions à la bobine de Ruhmkorff, cette machine électrique conçue vers
1850, capable de transformer une énergie de faible intensité en décharge de 60 000 volts !
Au coeur de son laboratoire foutraque, l’homme s’entoure de dispositifs éphémères et d’un bric à brac
rocambolesque. Blocs d’argiles, tuyaux d’acier, ressorts bricolés, machines incongrues avec lesquels il entre
en interaction au fil de sa méditation. Ça vibre, ça rentre, ça sort, ça glisse…
De la physique des matériaux à la physique des corps, il n’y a qu’un pas que Pierre Meunier franchit
allégrement de son verbe fleuri. La langue est crue, très imagée, mais jamais vulgaire. Aux prises avec la
chair, avec le cu-ivre ( !) et le frottement des matières, cet alliage de la science et du sexe, joyeusement
subversif, fait merveille !
Quel lien existe-t-il entre les étincelles de l’invention de Ruhmkorff et le sexe ?
La décharge, justement. Pour nous en convaincre, Pierre Meunier passe par
des chemins de traverse qui sont un vrai bonheur, pour qui aime l’absurde
poussé dans ses derniers retranchements.
LE MONDE
Distribution/Production
Texte, mise en scène et interprétation Pierre Meunier Collaboration artistique Marguerite Bordat Lumière