EQUATIONS DIFFERENTIELLES LINEAIRES (2) 1. Lorsqu’on étire un ressort, la force de rappel est proportionnelle à l’allongement du ressort. Nous allons décrire le mouvement d’une masse m fixée à l’extrémité d’un ressort qu’on étire d’une longueur y0 et qu’on lâche. On suppose qu’il n’y a aucun effet amortissant. On rappelle que l’on a le théorème fondamental de la dynamique F = mγ, liant l’accélération γ et la somme des forces F appliquées à la masse m. a) Les forces en présence sont : le poids (mg) et la force de rappel du ressort −ky. On suppose que la position de l’extrémité du ressort est y relativement à la position d’équilibre du ressort avec la masse en son extrémité. Etablir que l’on a l’équation différentielle my ′′ = −ky, et la résoudre pour obtenir la position y(t) de la masse à l’instant t. Quel type de mouvement obtient-on ? b) On suppose maintenant que la masse est plongée dans un liquide (amortisseur) et que la force de friction est proportionnelle à la vitesse et vaut −cy ′ . Ecrire l’équation régissant le mouvement de la masse, puis résoudre en distinguant 3 cas suivant la valeur de c2 − 4km. Quel type de mouvement obtient-on dans chacun des cas ? 2. Régulateur de Foucault. Un point P de masse m est accroché à un fil sans masse enroulé autour d’un cylindre homogène de rayon R, de masse M et d’axe horizontal fixe. La chute du point P entraı̂ne la rotation du cylindre. Ce cylindre, muni d’ailettes est soumis à la résistance de l’air que l’on représentera par un couple de frottement −f θ ′ , où ω = θ ′ représente la vitesse de rotation du cylindre. Le système étant abandonné sans vitesse initiale, on veut déterminer la fonction ω. On note z la longueur parcourue par le point P . La mise en équation fait apparaı̂tre les relations suivantes : – en appliquant le théorème du moment cinétique Jθ ′′ = −f θ ′ + RT , où J = M R2 /2 est le moment d’inertie du cylindre et T est une force. – en appliquant le principe fondamental de la dynamique pour le point P mz ′′ = mg − T . a) Quelle est la longueur ∆z parcourue par M lorsque le cylindre tourne d’un angle ∆θ ? En déduire une relation entre z ′′ et θ ′′ . b) Trouver une équation différentielle vérifiée par ω. c) Résoudre cette équation. Que peut-on en conclure pour le mouvement de la poulie lorsque t devient grand ? 3. On cherche à modéliser l’évolution dans le temps de la quantité d’une substance (par exemple la péniciline) contenue dans le sang lors d’une injection en continu. La substance est injectée à raison de I grammes par minute. Par ailleurs la substance est éliminée du sang à une vitesse proportionnelle à la quantité de substance présente au temps t. a) Justifier que la quantité de substance y présente dans le sang au temps t satisfait l’équation différentielle y ′ = −ky + I , pour une certaine constante k > 0. b) Chercher une expression de y en fonction de t, sachant qu’au temps t = 0 (début de l’injection), on a y = 0. Calculer la limite de y quand t tend vers l’infini. Interprétation. 4. Un circuit se compose d’un condensateur de capacité C et d’un résistance R en série, alimentés par une force électromotrice V . a) Si Q est la charge emmagasinée par le condensateur, Q(t) vérifie : (1) R dQ Q + =V . dt C Calculer Q(t) sachant que la charge initiale du condensateur est nulle et V constante. b) Pour le même circuit, on s’intéresse au courant I. Il vérifie : (2) R I dV dI + = . dt C dt Calculer I(t) sachant qu’à l’instant 0 le courant est I0 et que V (t) = V0 sin ωt. c) On ajoute au circuit une inductance propre L, et on l’alimente par une source de tension sinusoı̈dale e = Em cos ωt. Le courant I vérifie l’équation Z 1 dI (3) L + RI + I dt = e , dt C R (où I dt désigne une primitive de I). Trouver une équation différentielle vérifiée par I. Chercher une solution particulière (qui correspond au régime forcé) de la forme I = Im cos(ωt − ϕ) , en déterminant Im (de même signe que Em ) et tan ϕ. Si l’on suppose R2 − 4L/C < 0, trouver les solutions de l’équation homogène associée (régime transitoire), et en déduire les solutions de l’équation (3) telles qu’en t = 0, on ait I(0) = I ′ (0) = 0. Que se passe-t-il quand t devient grand ? 5. Modèle dynamo du champ magnétique terrestre. Une barre OA de masse m et de longueur a est susceptible de tourner sans frottement autour de l’axe vertical Oz avec un moment d’inertie J. On note ω sa vitesse angulaire de rotation. Cette barre est soumise à un couple Γuz , où uz représente la verticale ascendante. La barre OA est en contact éléctrique avec une piste circulaire (C) de centre O et de rayon a formant un circuit éléctrique fermé sur une résistance R et une inductance pure L par des fils souples. Le circuit est plongé dans un champ magnétique uniforme et constant Buz . On note I l’intensité du courant dans le circuit. On suppose que l’on a l’inégalité : R2 J < LB 2 a4 . La mise en équation fait apparaı̂tre les relations suivantes : – en appliquant le théorème du moment cinétique Jω ′ = Γ − 2 Ba2 I , 2 – en appliquant la loi des mailles dans le circuit électrique RI + LI ′ = Ba2 ω. 2 a) Trouver une équation différentielle vérifiée par I, et la résoudre, lorsque au temps t = 0, on a I(0) = I ′ (0) = 0. b) Ecrire une équation différentielle vérifiée par ω. Sans résoudre cette équation donner la forme général de la solution en sachant que ω(0) = 0. 6. Méthode de variation des constantes. Lorsque le second membre d’une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants n’est pas simple, on peut utiliser une méthode de variation des constantes que l’on développe sur l’exemple suivant. Soit l’équation différentielle (E) y ′′ − y = e2x . ex + 1 a) Donner les solutions de l’équation homogène sous la forme y = K1 y1 + K2 y2 , où K1 et K2 , sont des constantes. b) On cherche une solution de l’équation (E) sous la forme y = K1 y1 + K2 y2 , où K1 et K2 , sont cette fois des fonctions. – Calculer y ′ . – On impose la relation (1) K1′ y1 + K2′ y2 = 0. Calculer y ′′ . – En remplaçant dans l’équation différentielle montrer que l’on obtient une nouvelle relation (2) reliant K1′ et K2′ . – Résoudre le système formé des deux équations (1) et (2) pour en déduire K1′ et K2′ . – Calculer K1 et K2 . – En déduire les solutions de l’équation différentielle (E). 3 Corrigé 1. a) Remarquons tout d’abord que lorsque la masse m est en équilibre, le ressort s’est allongé d’une longueur ℓ, et la force de rappel du ressort −kℓ compense le poids mg, donc mg = kℓ. Lorsque l’on étire le ressort d’une longueur y0 , et qu’on le lâche (avec une vitesse initiale nulle), les forces qui s’appliquent à la masse m au temps t sont – la force de rappel −k(ℓ + y) provenant de l’allongement ℓ + y – le poids mg. Le théorème fondamental de la dynamique s’écrit donc mγ = mg − k(ℓ + y) . Mais γ est l’accélération y ′′ , et mg − kℓ = 0, on a donc bien l’équation my ′′ + ky = 0 . Cette équation linéaire homogène du second ordre à coefficients constants admet p pcomme po2 lynôme caractéristique mX + k, dont les racines sont ±i −k/m. Notons ω = −k/m. Les solutions sont donc y = A cos ωt + B sin ωt . On écrit que, pour t = 0, l’allongement vaut y0 , donc y0 = y(0) = A . Par ailleurs, on a y ′ = −ωA sin ωt + ωB cos ωt , et on écrit que la vitesse y ′ (0) est nulle, soit y ′ (0) = 0 = ωB . Donc B = 0 et A = y0 , ce qui donne y = y0 cos ωt . b) Le calcul est le même que dans a), mais la force de friction −cy ′ s’ajoute au bilan des forces s’exerçant sur m. L’équation devient donc my ′′ + cy ′ + ky = 0 . Cette équation linéaire homogène du second ordre à coefficients constants admet comme polynôme caractéristique mX 2 +cX +k, dont les racines dépendent du discriminant ∆ = c2 −4km. Il y a donc trois cas possibles. ∆ > 0 . Les racines sont réelles. Leur produit k/m est positif, et leur somme −c/m est négative. Elles sont donc toutes deux négatives. Si on les note α et β, les solutions sont y = Aeαt + Beβt . On a donc y ′ = Aαeαt + Bβeβt . 5 En écrivant les conditions initiales, on a y(0) = y0 = A + B y ′ (0) = 0 = αA + βB , On trouve comme solution du système A= βy0 β −α d’où la solution de l’équation y = y0 et B=− αy0 , β−α βeαt − αeβt . β−α Lorsque t augmente, la solution y s’approche de la position d’équilibre 0, et comme la dérivée y ′ (t) = −y0 αβ eαt − eβt , α−β est négative, la fonction est décroissante. ∆ = 0 . Il y a une racine double réelle négative α = − c . les solutions sont 2m y = (At + B)eαt . On a donc y ′ = (αAt + αB + A)eαt . En écrivant les conditions initiales, on a y(0) = y0 = B y ′ (0) = 0 = αB + A , On trouve comme solution du système A = −αy0 et B = y0 , d’où la solution de l’équation y = y0 (1 − αt)eαt . Lorsque t augmente, la solution y s’approche de la position d’équilibre 0, et comme la dérivée y ′ (t) = −y0 α2 teαt , est négative, la fonction est décroissante. √ −c ± i −∆ . Les solutions sont alors, en ∆ > 0 . Il y a deux racines complexes conjuguées 2m √ −∆ posant ω = , 2m y = e−ct/2m (A cos ωt + B sin ωt) . On a donc, c (A cos ωt + B sin ωt) . y ′ = e−ct/2m −ωA sin ωt + ωB cos ωt − 2m 6 En écrivant les conditions initiales, on a ( y(0) = y0 = A y ′ (0) = 0 = ωB − Ac , 2m On trouve comme solution du système A = y0 et B = cy0 , 2ωm d’où la solution de l’équation y = y0 (cos ωt + c sin ωt)e−ct/2m . 2ωm Lorsque t augmente, la solution y s’approche de la position d’équilibre 0. Mais cette fois le poids m oscille avant de retrouver sa position d’équilibre, et ce d’autant plus longtemps que le coefficient c est petit. 2. a) Lorsque la poulie tourne de l’angle ∆θ, l’arc de cercle correspondant a une longueur de R∆θ qui est exactement la longueur ∆z parcourue par le point P . Donc les deux vitesses z ′ et Rθ ′ = Rω sont égales. Alors z ′′ = Rω ′ . b) De la deuxième équation on tire T = mg − mz ′′ , donc en remplaçant dans la première Jω ′ = −f ω + R(mg − mz ′′ ) , et puisque z ′′ = Rω ′ , on obtient (J + mR2 )ω ′ + f ω = mgR . c) Cette équation différentielle du premier ordre à une solution constante ω= mgR , f et les solutions de l’équation homogène sont ω = Ae−τ t , où l’on a posé τ = f . Donc les solutions de l’équation sont J + mR2 ω = Ae−τ t + mgR . f En écrivant que la vitesse ω est nulle au temps t = 0, on trouve ω(0) = 0 = A + d’où ω= mgR , f mgR (1 − e−τ t ) . f 7 c) Lorsque t devient grand ω s’approche de mgR/f et devient constant. Le mouvement devient donc uniforme. 3. a) On suppose la substance injectée en continue et de manière régulière. Donc la substance injectée au temps t (mesuré en minute) sera u = tI. Notons v la substance éliminée au temps t. La vitesse d’élimination est proportionnelle à la quantité de substance présente, donc, il existe une constante k > 0 telle que v ′ = ky. La substance restant au temps t est donc y = tI − v, d’où l’on déduit en dérivant y ′ = I − v ′ = I − ky , soit y ′ + ky = I . b) L’équation différentielle possède une solution constante I/k, et les solutions de l’équation homogène sont y = Ke−kt . Donc les solutions de l’équation complète sont y = Ke−kt + I . k La condition initiale y(0) = 0 donne K + I/k = 0 d’où y= I (1 − e−kt ) . k On remarque que I −kt e , k est positive. Lorsque t devient grand, la valeur se rapproche (en croissant) d’une quantité constante I/k. y′ = 4. a) L’équation homogène admet pour solutions Q = Ke−t/RC . et on a une solution particulière constante Q1 = V C, d’où les solutions de (1) Q = V C + Ke−t/RC . Mais on a la condition initiale Q(0) = 0, donc 0 = V C + K. On en déduit Q = V C 1 − e−t/RC . b) L’équation homogène est la même (aux notations près) que dans la question a). Elle a pour solution I = Ke−t/RC . Le second membre vaut dV = V0 ω cos ωt . dt 8 On peut chercher une solution particulière de la forme I1 = A sin ωt + B cos ωt . En dérivant I1′ = Aω cos ωt − Bω sin ωt , et en remplaçant dans l’équation I1 B A ′ RI1 + = RAω + cos ωt + −BRω + sin ωt = V0 ω cos ωt . C C C On obtient le système A −RBω + C = 0 RAω + B = V0 ω C En en tire A = RBCω et en remplaçant dans la seconde équation B= V0 Cω 2 R C 2ω2 + 1 et A= V0 C 2 ω 2 R . R2 C 2 ω 2 + 1 Donc V0 Cω V0 C 2 ω 2 R sin ωt + 2 2 2 cos ωt . R2 C 2 ω 2 + 1 R C ω +1 On a de plus la condition initiale I(0) = I0 . Donc I = Ke−t/RC + K+ V0 Cω 2 R C 2ω2 + ce qui donne K = I0 − 1 = I0 , V0 Cω 2 R C 2ω2 + 1 , et V0 C 2 ω 2 R V0 Cω −t/RC + cos ωt − e sin ωt . R2 C 2 ω 2 + 1 R2 C 2 ω 2 + 1 c) En dérivant la relation (3), on obtient l’équation I = I0 e−t/RC + LI ′′ + RI ′ + I = −Em ω sin ωt . C Si l’on pose I = Im cos(ωt − ϕ) on obtient 1 Im −Lω 2 cos(ωt − ϕ) − Rω sin(ωt − ϕ) + cos(ωt − ϕ) = −Em ω sin ωt . C En développant le premier membre grâce aux formules de trigonométrie, on obtient 1 2 Im (cos ωt cos ϕ + sin ωt sin ϕ) − Rω(sin ωt cos ϕ − cos ωt sin ϕ) = −Em ω sin ωt . −Lω + C En identifiant les deux membres, on obtient le système 2+ 1 Im cos ϕ + RωIm sin ϕ = 0 −Lω C 1 Im sin ϕ − RωIm cos ϕ = −Em ω . −Lω 2 + C 9 En résolvant ce système, on obtient Em ω 2 R Im cos ϕ = 2 −Lω 2 + C1 + R2 ω 2 et On en déduit, en faisant le quotient tan ϕ = Lω 2 − ωR 1 C −Em ω −Lω 2 + C1 Im sin ϕ = . 2 −Lω 2 + C1 + R2 ω 2 = Lω − R 1 Cω . D’autre part 2 Im = (Im cos ϕ)2 + (Im sin ϕ)2 = = On en déduit 2 ω 2 −Lω 2 + 1 2 2 ω 2 (ωR)2 Em Em C 2 + 2 2 2 −Lω 2 + C1 + R2 ω 2 −Lω 2 + C1 + R2 ω 2 2 ω2 Em . 2 −Lω 2 + C1 + R2 ω 2 Im = q L’équation homogène Em Em ω =q . 2 1 2 + R2 −Lω 2 + C1 + R2 ω 2 −Lω + Cω LI ′′ + RI ′ + I =0, C a pour polynôme caractéristique P (X) = LX 2 + RX + 1 , C L dont le discriminant ∆ = R2 − 4 est négatif. Les racines complexes conjuguées sont donc C √ √ √ −R − i −∆ −∆ −R + i −∆ et , et, si l’on pose ν = , l’équation homogène a pour solutions 2L 2L 2L I = e−Rt/2L (U cos νt + V sin νt) . L’équation (3) a donc comme solutions I = e−Rt/2L (U cos νt + V sin νt) + Im cos(ωt − ϕ) . On a alors I′ = − R −Rt/2L e (U cos νt + V sin νt) + e−Rt/2L ν(−U sin νt + V cos νt) − Im ω sin(ωt − ϕ) . 2L Les conditions initiales donnent le système I(0) = 0 = U + Im cos ϕ On en déduit I ′ (0) = 0 = − RU + νV + ωI sin ϕ m 2L U = −Im cos ϕ et Im V =− ν 10 . R cos ϕ . ω sin ϕ + 2L Lorsque t augmente la quantité e−Rt/2L (U cos νt + V sin νt) devient petite, et I se comporte comme le courant périodique Im cos(ωt − ϕ). 5. a) Dérivons la deuxième équation, on obtient RI ′ + LI ′′ = Ba2 ′ ω . 2 De la première équation on tire ω′ = Γ Ba2 − I , J 2J donc en remplaçant dans la première Ba2 RI + LI = 2 ′ ′′ Γ Ba2 − I J 2J , d’où l’on déduit Ba2 Γ B 2 a4 I= . 4J 2J 2Γ Cette équation possède une solution constante . Les solutions de l’équation homogène sont Ba2 4J les mêmes que dans l’exercice précédent où l’on aurait placé un condensateur C = 2 4 . En B a √ LB 2 a4 −∆ L 2 2 , qui est négatif, et ν = , L’équation a comme posant alors ∆ = R − 4 = R − C J 2 solutions 2Γ I = e−Rt/2L (U cos νt + V sin νt) + , Ba2 d’où l’on tire LI ′′ + RI ′ + I ′ = e−Rt/2L [(−νU sin νt + νV cos νt) − R (U cos νt + V sin νt)] . 2L Cherchons la solution qui vérifie I(0) = I ′ (0) = 0. On a le système 2Γ I(0) = 0 = U + Ba2 , R I ′ (0) = 0 = −U + νV 2L d’où l’on tire U =− 2Γ Ba2 et V = − RΓ . νBa2 L La solution est donc I= 2Γ Ba2 1 − e−Rt/2L (cos νt + R sin νt) . 2νL b) On en tire alors l’équation ′ −Rt/2L Jω = Γ − Γ 1 − e R (cos νt + sin νt) . 2νL ce qui donne ′ −Rt/2L Jω = −e R sin νt . cos νt + 2νL 11 On obtient pour ω une solution de la forme ω = e−Rt/2L (U cos νt + V sin νt) + K . On détermine les constantes U et V en dérivant et en identifiant, puis on détermine K en écrivant que ω(0) = 0, ce qui donne K = −U . Donc ω = e−Rt/2L (U cos νt + V sin νt) − U . 6. a) Le polynôme caractéristique X 2 − 1 a pour racines 1 et −1. Les solutions de l’équation homogène sont donc. y(x) = K1 ex + K2 e−x . b) Si l’on cherche des solutions de (E) de la forme y(x) = K1 (x)ex + K2 (x)e−x , où K1 et K2 sont des fonctions, on obtient donc y ′ (x) = K1′ (x)ex + K2′ (x)e−x + K1 (x)ex − K2 (x)e−x . On impose la condition K1′ (x)ex + K2′ (x)e−x = 0 . On a donc y ′ (x) = K1 (x)ex − K2 (x)e−x . On en déduit y ′′ (x) = K1′ (x)ex − K2′ (x)e−x + K1 (x)ex + K2 (x)e−x . Et donc y ′′ (x) − y(x) = K1′ (x)ex − K2′ (x)e−x = e2x . ex + 1 Le calcul précédent conduit donc au système K1′ (x)ex + K2′ (x)e−x = 0 K1′ (x)ex − K2′ (x)e−x = e2x ex + 1 En résolvant ce système, on trouve K1′ (x) = ex 2(ex + 1) et K2′ (x) = − e3x . 2(ex + 1) Comme ex est la dérivée de ex + 1, la fonction 2K1′ se présente sous la forme u′ /u avec u > 0, et on obtient immédiatement une primitive en ln u K1 (x) = 1 ln(ex + 1) + C1 . 2 Pour K2′ , on transforme l’expression en remarquant que e2x e2x − 1 1 1 = + x = ex − 1 + x , x x e +1 e +1 e +1 e +1 donc K2′ (x) = − 1 2 e2x − ex + 12 ex x e +1 , d’où 1 K2 (x) = − 2 e2x x x − e + ln(e + 1) + C2 . 2 Finalement, on obtient les solutions de l’équation dans R : 1 ex x −x x y(x) = + 1 + C1 ex + C2 e−x . (e − e ) ln(e + 1) − 2 2 13