RAPPORT SPÉCIAL
info@herz+gefäss
_ 02 _ 2013 29
3. DiFrancesco D, Camm JA. Heart rate lower ing by
specifi c and selective I(f) current inhibition with
ivabradine: a new therapeutic perspective in car-
diovascular disease. Drugs 2004;64:1757–65.
4. Swedberg K et al. Ivabradine and outcomes in
chronic heart failure (SHIFT): a randomised place-
bo-controlled study. Lancet 2010;376:875–85.
5. Heidenreich PA et al. Divergent trends in sur-
vival and readmission following a hospitaliza-
tion for heart failure in the Veterans Affairs health
care system 2002 to 2006. J Am Coll Cardiol
2010;56:362–8.
6. Borer JS et al. Effect of ivabradine on recurrent
hospitalization for worsening heart failure in pa-
tients with chronic systolic heart failure: the SHIFT
Study. Eur Heart J 2012;33:2813–2820.
7. Tardif JC et al. Effects of selective heart rate reduc-
tion with ivabradine on left ventricular remodelling
and function: results from the SHIFT echocardio-
graphy substudy. Eur Heart J 2011;32:2507–15.
8. Böhm M et al. Heart rate as a risk factor in chro-
nic heart failure (SHIFT): the associa tion between
heart rate and outcomes in a randomised placebo-
controlled trial. Lancet 2010;376:886–94.
9. Swedberg K et al. Effects on outcomes of heart
rate reduction by ivabradine in patients with
congestive heart failure: is there an infl uence of
beta-blocker dose? Findings from the SHIFT (Sys-
tolic Heart failure treatment with the I(f) inhi-
bitor ivabradine Trial) study. J Am Coll Cardiol
2012;59:1938–45.
10. McMurray JJV et al. ESC Guidelines for the diagno-
sis and treatment of acute and chronic heart failure
2012. Eur Heart J 2012;33,1787–1847.
IMPRESSUM
Rapport : Dr Therese Schwender
Rédaction : Christian Heid
Source : Symposium «Comment optimiser le traitement
de l’insuffi sance cardiaque ?» Cours de mise à jour,
médecine interne, Forum pour la formation médicale
continue. 27 novembre 2012, Zurich
Avec le soutien de Servier (Suisse) SA, Satigny
© Aerzteverlag medinfo AG, Erlenbach
l’ivabradine inverse signifi cativement le remo-
delage cardiaque (
p = 0,0003)
.
Utilisation différenciée de l’ivabradine
«Nous devons encore nous poser la question
de savoir quels patients peuvent tirer le meil-
leur bénéfi ce de l’ivabradine», a développé le
Dr Maeder. Comme cela a été démontré, les
plus grands bénéfi ciaires sont surtout les pa-
tients avec fréquence cardiaque initiale la
plus élevée (8). «Cela signifi e que le bénéfi ce
est majeur si la fréquence cardiaque est éle-
vée.» Le Dr Maeder a évoqué aussi un point de
l’étude Shift qui a parfois été critiqué. «Il est vrai
que nous ne pouvons pas dire exactement dans
quelle mesure on a vraiment essayé d’atteindre
la dose de bêtabloquant maximale chez les pa-
tients inclus dans l’étude», a-t-il déclaré. Toute-
fois, une analyse récemment publiée a montré
que la dose de bêtabloquant n’avait pas d’im-
pact décisif sur le résultat de l’étude, contrai-
rement au degré de réduction de la fréquence
cardiaque (9). «Mais pensez également à l’ef-
fet des bêtabloquants indépendant de la fré-
quence, que j’ai mentionné auparavant», a-t-il
rappelé. Il est donc parvenu à la conclusion sui-
vante : «L’ivabradine améliore le résultat chez les
patients atteints d’insuffi sance cardiaque avec
une fréquence cardiaque de repos 70 bpm
sous traitement optimal. Le bénéfi ce est le plus
grand chez les patients présentant une fré-
quence cardiaque initialement élevée. Les ef-
fets des bêtabloquants sont incontestés et ne
dépendent pas seulement de la fréquence. Ils
doivent donc être utilisés. Si la fréquence car-
diaque reste malgré tout 70 bpm, l’ivabradine
représente une bonne alternative.»
L’ivabradine dans les nouvelles
recommandations de l’ESC
Le Dr Otmar Pfi ster, de Bâle, a présenté en-
suite les modifi cations les plus importantes ap-
portées aux nouvelles recommandations de la
Société Européenne de Cardiologie (ESC) en
ce qui concerne le traitement de l’insuffi sance
cardiaque (10). Il a commencé par le rappel
suivant : «Vous connaissez tous les inhibiteurs
de l’enzyme de conversion qui doivent impé-
rativement être utilisés en cas d’insuffi sance
cardiaque systolique. Il est toutefois important
de réaliser qu’on peut aussi les utiliser chez
des patients non symptomatiques.» Ce n’est
pas non plus une nouveauté
que tous les pa-
tients présentant une insuffi sance cardiaque
avec une FEVG < 40 % ont besoin d’un bêta-
bloquant. La nouveauté des recommandations
réside dans l’extension de l’indication aux anta-
gonistes de l’aldostérone. Ceux-ci sont mainte-
nant utilisés aussi pour les patients présentant
des symptômes moins importants (à partir du
stade II de la NYHA et une FEVG < 35 %).
L’ autre nouveauté des recommandations
de l’ESC est l’inclusion de l’ivabradine chez
les insuffi sants cardiaques en rythme sinusal
et ayant une fréquence
70 bpm sous traite-
ment bêtabloquant maximal toléré. Le Dr Pfi ster
a également ajouté : «L’ivabradine est en général
bien tolérée et surtout neutre pour la pression
artérielle.» Pour terminer, il a souligné que l’iva-
bradine ne se substituait pas à un traitement
par bêtabloquant. «Si l’objectif thérapeutique
d’une fréquence cardiaque de moins de 70
bpm malgré un traitement par bêtabloquant ex-
trêmement bien toléré n’est pas atteint, il est re-
commandé d’utiliser l’ivabradine.»
Litérature :
1. Maeder MT, Kaye DM. Differential impact of heart
rate and blood pressure on outcome in patients
with heart failure with reduced versus preser-
ved left ventricular ejection fraction. Int J Cardiol
2012;155:249–56.
2.
McAlister FA et al. Meta-analysis: beta-blocker dose,
heart rate reduction, and death in patients with heart
failure. Ann Intern Med 2009;150:784–94.
Fig. 2: Le traitement par l’ivabradine réduit le risque d’une nouvelle hospitalisation due
à une aggravation de l’insuffi sance cardiaque
SHIFT : Récidive d’hospitalisations pour insuffi sance cardiaque
Ivabradine
(n=3241)
Traitement
standard
(n=3264)
RR
1ère
hospitalisation
514 (16%) 672 (21%) 0.75
2e
hospitalisation
189 (6%) 283 (9%) 0.66
3e
hospitalisation
90 (3%) 128 (4%) 0.71
valeur p
p<0.001
p<0.001
p=0.012
En faveur de traitement
standard + ivabradine
En faveur de
traitement standard
0.4 0.6 0.8 1.0 1.2
(adaptation d’après 6)
Procoralan® : Ivabradine. Comprimés à 5 mg sécables et à 7,5 mg. I: Traitement symptomatique de l’angor stable chronique
chez les patients coronariens en rythme sinusal. Procoralan est indiqué chez les patients présentant une contre-indica-
tion ou une intolérance aux bêta-bloquants ou en association aux bêta-bloquants chez des patients insuffi samment contrô-
lés par une dose optimale de bêta-bloquants, et dont la fréquence cardiaque reste supérieure à 60 bpm. Traitement de l’in-
suffi sance cardiaque chronique. Réduction des évènements cardiovasculaires (mortalité cardiovasculaire ou hospitalisa-
tion pour aggravation de l’insuffi sance cardiaque) chez des adultes en rythme sinusal présentant une insuffi sance cardiaque
chronique symptomatique avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche 35 % et une fréquence cardiaque supérieure ou
égale à 70 bpm en complément d’une thérapie standard optimale en accord avec les recommandations en vigueur. P: La po-
sologie initiale est de 5 mg deux fois par jour, le matin et le soir au cours des repas. Après deux à quatre semaines de traite-
ment, cette posologie peut être augmentée à 7,5 mg deux fois par jour. Si, durant le traitement, la fréquence cardiaque de re-
pos descend de façon persistante en dessous de 50 battements par minute (bpm), la dose doit être diminuée. CI: Hypersen-
sibilité connue à l’ivabradine, fréquence cardiaque de repos inférieure à 60 bpm avant le traitement, choc cardiogénique, in-
suffi sance hépatique sévère, hypotension sévère, bloc SA, bloc AV du 3ème degré, grossesse, allaitement ; utiliser avec pré-
caution lors d’insuffi sance rénale sévère, de bloc AV du 2ème degré, d’arythmie cardiaque ou d’AVC récent. IA: Inhibiteurs
puissants du CYP 3A4, médicaments allongeant l’intervalle QT ; associations nécessitant des précautions d’emploi: inhibi-
teurs modérés (diltiazem, vérapamil) et inducteurs du CYP 3A4. EI: Phosphènes, bradycardie, céphalées. P: Comprimés à 5
mg et à 7,5 mg: 56 et 112, catégorie B. Informations complémentaires : voir http://www.swissmedicinfo.ch/.
e réduit le risque d’une nouv
e. Comprimés à 5 mg sécables et à 7,5
nariens en rythme sinusal.
aux bêta-bloquants ou en association aux bêta
le de bêta-bloquants, et dont la fréquence cardi
ggravation de l’insuffi sance cardiaque) chez des adultes e
e symptomatique avec une fra
70 bpm en complément d’une thér
nitiale est de 5 mg deux fois par jour, le
ette posologie peut être augmentée à 7,5 m
s descend de façon persistante en dessous de 50 ba
sibilité connue à l’ivabradine, fréquence cardiaque de re
suffi sance hépatique sévère, hypotension sévère, bloc
caution lors d’insuffi sance rénale sévère, de bloc AV
rtérielle.» Pour terminer, il a
bradine ne se substituait pas à
par bêtabloquant. «Si l’objectif
d’une fréquence cardiaque de m
bpm malgré un traitement par bêt
trêmement bien toléré n’est pas at
ommandé d’utiliser l’ivabradine.