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Exercice 1.2. Pendule simple dans un ascenseur
la force d’inertie d’entraînement #–
Fi.e.=−m#–
ae=−m#–
a0dont le moment par
rapport à l’axe Oy se calcule comme celui du poids, au signe près,
MOy (
#–
Fi.e.) = +ma0ℓsin θ .
Remarque On peut regrouper les deux forces #–
Pet #–
Fi.e.pour former le poids
apparent dans la cabine #–
P∗=
#–
P+
#–
Fi.e.=m(g−a0)#–
uz. Le pendule oscille alors
comme s’il était soumis à une seule force autre que la tension du fil, et dont le moment
par rapport à l’axe Oy est MOy(
#–
P∗) = m(a0−g)ℓsin θ. Cette force est ici de même
direction que le poids mais d’intensité différente : en fonction de la valeur de a0,
une personne présente dans la cabine aura l’impression que la gravité a localement
augmenté (P∗> P ) ou diminué (P∗< P ).
L’application de la loi du moment cinétique par rapport à l’axe orienté Oy donne
dL∆
dt=MOy (
#–
P) + MOy (
#–
Fi.e.), soit, après simplifications,
d2θ
dt2+g−a0
ℓsin θ= 0 .(1.2.1)
2. Dans le cas des petites oscillations, θ≪1rad et donc sin θ≈θ. L’équation (1.2.1)
devient alors d2θ
dt2+g−a0
ℓθ= 0 qui, lorsque a0< g, se résout en θ(t) = Acos (ωt +φ), où
(A, φ), dont la détermination n’est pas demandée ici, dépend des conditions initiales
et où ω=rg−a0
ℓ.La période correspondante est T=2π
ω= 2πsℓ
g−a0
.
3. Le référentiel de la cabine est galiléen si celle-ci est en translation uniforme dans RT,
soit lorsque a0= 0. La période correspondante est T0= 2πqℓ
g.
Si a0<0(cas où la cabine monte en augmentant sa vitesse ou descend en freinant),
T < T0. La pesanteur apparente est plus forte et les oscillations du pendule sont plus
rapides que dans RT.
Si 0< a0< g (cas où la cabine monte en freinant ou descend en augmentant sa
vitesse), T > T0. La pesanteur apparente est plus faible et les oscillations sont plus
lentes que dans RT.
Si a0=g(cas par exemple où la cabine est en chute libre suite à la rupture,
heureusement très peu probable, du câble qui la retenait), T→+∞: le pendule
s’immobilise même lorsque θ6= 0. Toute valeur de θest une position d’équilibre (on
parle d’équilibre indifférent). Le point Mtout comme une personne se trouvant dans
la cabine se retrouvent en apesanteur : leur poids apparent est nul.
Le cas a0> g sort du cadre de l’étude, car θ= 0 n’est plus une position d’équilibre
et le mouvement pour une situation initiale θ= 0 n’est plus oscillatoire autour de
cette valeur. Le point M« tombe » vers le haut car la pesanteur apparente a changé
de sens. En revanche, un point Mattaché à un fil au sol de la cabine suivrait des
oscillations de période T=2π
ω= 2πqℓ
a0−gautour de la verticale ascendante.
© 2014 Pearson France – Physique PC-PC* – Vincent Renvoizé