CE QUI COMPTE
Le principe est simple. A l'état de repos, un muscle a une certaine longueur.
L'échauffement améliore sa capacité à travailler dans toute l'amplitude du
mouvement, sans blessure. La chaleur appliquée à la surface du corps réchauffe la
peau et la partie des muscles proches de l'épiderme, mais elle ne réchauffe pas les
muscles de façon efficace, notamment les muscles profonds et les tendons.
Le terme échauffement sous-entend celui de température; cela dit, la simple
élévation de la température corporelle ne signifie pas que les muscles soient prêts
pour une activité intense. Il faut donc travailler dans toute l'amplitude du mouvement
au cours de cette entrée dans l'activité, non seulement pour faire monter la
température des muscles, mais aussi pour les étirer.
Cette préparation générale est importante pour prèvenir les blessures et optimiser la
force ainsi que la performance.
LE REVERS DE LA MEDAILLE
On dispose de peu de preuves confirmant que l'absence d'échauffement se solde
par des traumatismes sportifs. C'est un domaine où il est difficile de mener des
recherches appropriées. Néanmoins, je ne recommanderais jamais de ne pas
s'échauffer. Par contre, les gens ont tendance à exagérer l'échauffement: celui-ci
peut-être simple et n'a pas besoin d'être aussi poussé qu'on le croit.
Trois minutes suffisent, on passera un peu plus de temps si beaucoup de groupes
musculaires vont être impliqués.
Les blessures sont précisément ce que nous essayons d'empêcher quand nous
consacrons le début de la séance à l'échauffement.
Certains spécialistes affirment que la plupart des blessures se produisent quand on
impose à un muscle et/ou à un tendon une contrainte supérieure à celle qu'il peut
supporter. Selon d'autres experts, l'échauffement des tissus mous ainsi que
l'allongement musculaire dans toute l'amplitude du mouvement permettent de mieux
résister à ces contraintes importantes.
Néanmoins, la conclusion est que bien faire un échauffement est plus important que
le temps que l'on consacre à cette phase.