Pr´
eparation `
a l’agr´
egation interne UFR maths, Universit´
e de Rennes I
7) La multiplication est distributive par rapport `a l’addition :
∀x∈R,∀y∈R,∀z∈R, x ×(y+z) = (x×y) + (x×z)
(y+z)×x= (y×x) + (z×x).
8) La multiplication est commutative :
∀x∈R,∀y∈R, x ×y=y×x.
Rest un anneau unitaire commutatif.
9) 0 est diff´erent de 1 et tout nombre r´eel xdiff´erent de 0 a un inverse pour la multiplication :
∀x∈R,x6= 0 =⇒(∃y∈R, x ×y=y×x= 1).
Un tel inverse est unique (mˆeme d´emonstration que pour l’oppos´e pour l’addition) et
on le note x−1.
Rest un corps. Comme autre corps, on connait le corps Qdes rationnels, le corps Cdes
nombres complexes.
On utilise les notations habituelles pour la soustraction et la division : x−yd´esigne
x+ (−y) et x/y d´esigne x×y−1. On omet le plus souvent le symbole ×pour ´ecrire les
multiplications.
10) Rest muni d’une relation d’ordre ≤:
∀x∈R, x ≤x(r´eflexivit´e),
∀x∈R,∀y∈R,∀z∈R,(x≤yet y≤z) =⇒x≤z(transitivit´e),
∀x∈R,∀y∈R,(x≤yet y≤x) =⇒x=y(antisym´etrie).
11) L’ordre ≤est total :
∀x∈R,∀y∈R,(x≤you y≤x).
12) L’ordre ≤est compatible avec l’addition :
∀x∈R,∀y∈R,∀z∈R,(x≤y=⇒x+z≤y+z).
13) Le produit de deux r´eels positifs ou nuls est positif ou nul :
∀x∈R,∀y∈R,(0 ≤xet 0 ≤y) =⇒0≤xy.
Un corps muni en plus d’une relation d’ordre v´erifiant les propri´et´es 10–13 est appel´e un
corps totalement ordonn´e. Les corps Qet Rsont des corps totalement ordonn´es.
Lemme 1 – Pour tout x∈Ret tout y∈R, on a
|x+y| ≤ |x|+|y|et |x| − |y|≤ |x−y|
D´emonstration : la premi`ere in´egalit´e, appel´ee in´egalit´e triangulaire, se prouve en revenant
`a la d´efinition de la valeur absolue.
La deuxi`eme est une cons´equence de la premi`ere, en utilisant les ´egalit´es x= (x−y) + y
et y= (y−x) + x.
Ces deux in´egalit´es sont fondamentales en analyse, o`u une grande partie du travail consiste
`a majorer et minorer des quantit´es.
In´egalit´es vraies (cons´equences des items 12 et 13)
Si a≥0 et b≤c, alors ab ≤ac.
Si a≤0 et b≤c, alors ab ≥ac.
Si a≤bet c≤d, alors a+c≤b+d.
Si 0 ≤a≤bet 0 ≤c≤d, alors 0 ≤ac ≤bd.
D´efinition 2 – Iest un intervalle de Rsi, et seulement si, pour tout aet bdans Itel que
a < b, si a < x < b, alors x∈I.
En d’autres termes, les intervalles de Rsont exactement les parties convexes de R.
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