2Schéma de Bernoulli et loi binomiale. Exemples.
démonstration :Récapitulons la loi d’une variable aléatoire de Bernoulli grâce au tableau suivant :
xi0 1
P(X=xi) 1 −p p
Rappelons les formules donnant l’espérance et la variance d’une variable aléatoire :
E(X) = X
i
xiP(X=xi)et Var(X) = E(X−E(X))2.
Ici, nous avons donc E(X) = 1 ·p+ 0 ·(1 −p) = pet
Var(X) = (1 −p)2·p+ (0 −p)2·(1 −p) = (1 −p)[p(1 −p) + p2] = p(1 −p).
7.1 Schéma de Bernoulli
Effectuons maintenant népreuves successives de Bernoulli (par exemple, on lance nfois de suite une pièce
équilibrée). On a donc pour univers Ω = {(x1,...,xn), xi∈ {0,1}} ={0,1}n. Soient X1,...,Xnnva-
riables aléatoires réelles, chacune suivant une loi de Bernoulli. La variable Xiest définie de Ωdans {0,1}
par Xi(x1,...,xn)=xi, avec xi= 1 en cas de succès, et xi= 0 en cas d’échec.
Pour cette expérience aléaoire, on se fixe quelques hypothèses de départ :
H1:L(X1) = ···=L(Xn) = B(p);
H2: La variable aléatoire Xiest indépendante de X1,...,Xi−1, et de plus
PX1=ε1,...,Xi−1=εi−1(Xi=εi) = P(Xi=εi),
avec εk∈ {0,1}pour tout 06k6i.
Théorème 2 : Il existe une unique probabilité Psur Ωqui vérifie H1et H2.
démonstration :
Analyse : Supposons qu’une telle probabilité existe. Soit (ε1,...,εn)∈Ω = {0,1}nun événement
élémentaire. On a alors, par définition d’une probabilité conditionnelle :
P(X1=ε1,...,Xn=εn) = PX1=ε1,...,Xn−1=εn−1(Xn=εn) P(X1=ε1,...,Xn−1=εn−1).
En utilisant l’hypothèse H2, on a alors
P(X1=ε1,...,Xn=εn) = P(Xn=εn) P(X1=ε1,...,Xn−1=εn−1).
En réitérant ce procédé n−1fois, on obtient au final
P(X1=ε1,...,Xn=εn) =
n
Y
i=1
P(Xi=εi).
Les valeurs de Psur les événements élémentaires déterminent de manière unique cette probabilité :
PX= (x1,...,xn)=
n
Y
i=1
P(Xi=εi).