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réaction, les anticorps sont absorbés par les globules rouges de bœuf mais non par les cellules
de rein de hamster.
Si le MNI test est négatif (ou MNI test positif et PBD négative), réaliser une sérologie EBV
(IgM anti-EBV) (MNI "séronégative"). Notons que 10 % environ des MNI tests sont négatifs
au cours de l’infection. On peut affirmer la primo-infection devant la présence d’IgM anti
VCA.
Le syndrome mononucléosique peut être enrichi de manifestations auto-immunes d'expression
hématologique (anémie hémolytique, thrombopénie, voire neutropénie). C'est dans ces cas que l'on peut
craindre une hémopathie maligne. La perturbation des tests hépatiques est fréquente et en général
modérée (signes de cytolyse et/ou de cholestase). L'affirmation du diagnostic de MNI ne justifie ni
myélogramme ni ponction ganglionnaire.
La MNI est une affection bénigne qui ne nécessite, en général, aucun traitement. Les signes cliniques
disparaissent en 2 à 3 semaines. Cependant, elle est souvent extrêmement asthéniante pendant plusieurs
semaines et une corticothérapie brève peut être instituée. La prescription d'ampicilline est déconseillée
en raison du risque d'exanthème intense.
• Autres viroses
Elles sont fréquentes, mais donnent un tableau biologique généralement moins franc (absence
d’hyperlymphocytose, morphologie des cellules moins typique…), ce qui peut gêner le biologiste quant
à l’affirmation du diagnostic de SMN.
- Primo-infection par le VIH : le plus souvent asymptomatique, elle peut se traduire 2 à 6
semaines après contamination, par une fièvre, des arthralgies, des adénopathies, une
splénomégalie, une éruption cutanée. L’hémogramme peut montrer une hyperlymphocytose
et/ou un SMN ainsi qu’une thrombopénie. La sérologie pouvant être encore négative,
l’antigénémie p24 doit être recherchée, ainsi que l’étude de la charge virale.
- Infection à cytomégalovirus : elle se traduit par une réaction fébrile chez un polytransfusé ou
la découverte d’un SMN chez un patient fébrile souvent (mais pas toujours) immunodéprimé
(par infection VIH, après greffe d’organe ou de moelle osseuse) parfois accompagné d’une
splénomégalie et d’une pneumopathie interstitielle. Le SMN est généralement discret surtout
chez les immunodéprimés et les greffés et l’hyperlymphocytose absente remplacée par une
lymphopénie avec neutropénie. Un sérodiagnostic et une culture de virus doivent être effectués
ainsi qu’une antigénémie chez l’immunodéprimé. L’évolution est spontanément bénigne en 2 à
4 semaines, sauf chez les immunodéprimés.
- Autres viroses : maladies éruptives (zona, varicelle, rougeole), infections herpétiques
cutanéo-muqueuses. Dans ces cas-là, la notion de contage, d’éruption cutanée et les
adénopathies occipitales orientent le diagnostic. Les hépatites virales avec ictère sans angine,
signes de cytolyse hépatique. La sérologie permet de confirmer le diagnostic.
• Étiologies non virales
- Toxoplasmose : elle est très rarement en cause. En général asymptomatique parfois avec des
polyadénopathies cervicales asymétriques chez un enfant ou un adolescent. La leucocytose est
en général normale avec SMN, hyperéosinophilie modérée et monocytose. Le diagnostic est
sérologique. Dans la majorité des cas, l’affection est bénigne est ne nécessite aucun traitement.
Les risques sérieux sont la contamination du fœtus par une mère infectée en début de
grossesse, et la survenue de manifestations graves (cérébrales) chez l’immunodéprimé (greffe,
SIDA).
- Infections bactériennes : rarement en cause (brucellose, syphilis secondaire, maladie d’Osler).
- Réactions allergiques et médicamenteuses : un SMN avec hyperleucocytose et éosinophilie
peut se rencontrer au cours de traitements (hydantoïnes, pénicilline) ainsi qu’au cours de la