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(splénomégalie, éruptions cutanées, ictère, conjonctivite …). Cependant, les
formes inapparentes sont fréquentes.
L’hémogramme montre une hyperlymphocytose modérée (12 à 15 x 10
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/l),
des CMHB associées aux lymphocytes normaux et aux monocytes.
(2)
Dans ce cas, il faut confirmer le diagnostic par le MNI test. Ce test de
dépistage sérologique très sensible met en évidence des anticorps dits
"hétérophiles"
(3)
induits indirectement par l’EBV.
Si le MNI test est positif, contrôler par la réaction plus spécifique
de Paul-Bunnell-Davidsohn (PBD) dont la positivité confirme le
diagnostic de MNI (MNI "séropositive"). Dans cette réaction, les
anticorps sont absorbés par les globules rouges de bœuf mais non
par les cellules de rein de hamster.
Si le MNI test est négatif (ou MNI test positif et PBD négative),
réaliser une sérologie EBV (IgM anti-EBV) (MNI "séronégative").
Notons que 10 % environ des MNI tests sont négatifs au cours de
l’infection.
Le syndrome mononucléosique peut être enrichi de manifestations auto-
immunes d'expression hématologique (anémie hémolytique, thrombopénie,
voire neutropénie). C'est dans ces cas que l'on peut craindre une
hémopathie maligne. La perturbation des tests hépatiques est fréquente
et en général modérée (signes de cytolyse et/ou de cholestase).
L'affirmation du diagnostic de MNI ne justifie ni myélogramme ni
ponction ganglionnaire.
La MNI est une affection bénigne qui ne nécessite, en général, aucun
traitement. Les signes cliniques disparaissent en 2 à 3 semaines.
Cependant, elle est souvent extrêmement asthéniante pendant plusieurs
semaines et une corticothérapie brève peut être instituée. La prescription
d'ampicilline est déconseillée en raison du risque d'exanthème intense.
• Autres viroses
Elles sont fréquentes, mais donnent un tableau biologique généralement
moins franc (absence d’hyperlymphocytose, morphologie des cellules moins
typique…), ce qui peut gêner le biologiste quant à l’affirmation du
diagnostic de SMN.
- Primo-infection par le VIH : le plus souvent asymptomatique, elle
peut se traduire 2 à 6 semaines après contamination, par une fièvre,
des arthralgies, des adénopathies, une splénomégalie, une éruption
cutanée. L’hémogramme peut montrer une hyperlymphocytose et/ou
un SMN ainsi qu’une thrombopénie. La sérologie pouvant être encore
(2)
Les CMHB sont des lymphocytes T activés réagissant contre les antigènes du virus EBV présentés par les lymphocytes B.
(3)
Les anticorps sont dits "hétérophiles" car ils réagissent avec des antigènes présents dans diverses espèces animales.