Horticulture
Méthode de recueil des données dans le réseau
Ce BSV est alimenté par 131 observations réalisées sur 21 entreprises horticoles du
Sud-Ouest de la semaine 29 à la semaine 38 2014. Les observations concernent les
cultures touchées par un bio-agresseur. Les cultures saines ne sont pas notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : fort).
Une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant
l’effectif des observations par niveau d’attaque.
Un % d’observations est calculé par bio-agresseur, relativement à un total
d’observations de ravageurs ou de maladies.
Un % d’entreprises touchées est calculé par bio-agresseur.
Les cultures touchées sont listées et le nombre dobservations réalisées est
précisé entre parenthèses.
Quelques observations sont relevées sur plants maraîchers.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Horticulture 2014 - N°10 – 7 octobre 2014 1 / 15
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie, SAPIN Catherine et
DROUI Anthony
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
catherine.sapin@astredhor.fr
anthony. DROUI @astredhor.fr
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31
juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et contre
leur propagation à l’intérieur de la communauté.La notion d’organisme nuisible
réglementé englobe la notion d’organisme de quarantaine. Un organisme de
quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux
comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de
la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est
présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle ».
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible
réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale
de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de
l’alimentation – SRAL).
N°10 – 7 octobre 2014
Les observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de Santé du Végétal
Sud-Ouest Horticulture – Pépinières sont réalisées par le
GIE fleurs et plantes du Sud-Ouest.
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque (échelle de 1 à 3).
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Légende :
1 < niveau d'attaque < 1,5 < 10% d'entreprises touchées
1,5 <niveau d'attaque < 2 10 < % entreprises touchées <30%
2 <niveau d'attaque < 2,5 30 % < % entreprises touchées < 50%
niveau d'attaque > 2,5 % entreprises touchées > 50%
Repères de cultures en cours
Les ventes de Chrysanthèmes pour Toussaint vont débuter mi-octobre. Les premières séries de cyclamen sont en
vente. Les poinsettias programmés pour les fêtes de fin d’année sont en phase de jours courts naturels depuis le
21 septembre ou éclairés jusqu’à début octobre.
Des cultures pour les ventes d’été sont disponibles : Pervenches, Pentas, Piments d’ornement, plantes à feuillage
(Heuchères, graminées, Lierres...).
La gamme pour les ventes d’automne sont en place (pensées, primevères...).
Les pieds-mères pour la production de boutures pour le printemps 2015 sont en place depuis juin-juillet.
Ravageurs
110 observations (84% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présentons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures sont listées et le
nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse. Les ravageurs les plus observés (plus de 10% des
observations de ravageurs) sont dans l’ordre : thrips, tétranyques, chenilles, aleurodes, pucerons.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Horticulture 2014 - N°10 – 7 octobre 2014 2 / 15
1. Thrips
Observations I II III
Nb
observations
sur 110
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 21
Intensité
d'attaque
Thrips 22 7 4 33 16 30% 76% 1,5
33 diagnostics (30% des observations) ont été réalisés sur 13 cultures différentes avec des attaques
majoritairement faibles sur 76% des entreprises. Dans 33% des entreprises les attaques sont moyennes à fortes.
Chrysanthème (11)
Cyclamen (7)
Abutilon (2), Chou (2), Géranium lierre (2), Poinsettia (2)
Aster (1), Fuchsia (1), Helichrysum (1), Impatiens NG (1), Lantana (1), Solanum (1), Verveine (1)
Ce ravageur est au premier rang comme sur la période précédente.
Frankliniella occidentalis ou thrips californien est l’espèce dominante, mais d’autres espèces peuvent être
présentes.
Dégâts - Biologie : voir BSV N°3.
Chrysanthèmes (11) : les attaques sont variables d’un site à l’autre, et aussi bien sous abri qu'à
l'extérieur.
Dégâts : ils sont observés depuis le début des cultures. Il s’agit surtout de cicatrices foliaires le plus souvent liées
aux piqûres de larves dans les bourgeons, mais parfois aussi parfois de taches claires avec desjections noires
sous les feuilles ou en bord de feuilles surtout dans le cœur des plantes. Nous notons des sensibilités variétales.
Évaluation des risques : le risque de transmission virale est important sur chrysanthèmes ou régulièrement des
diagnostics de TSWV sont effectués. Ce sont surtout les cultures sous abris qu’il faut surveiller, et particulièrement
les « grosses fleurs ». Les attaques ont été moins importantes sur Août et Septembre, ce qui est habituel sur cette
culture.
Cyclamen (2) : les premières fleurs des séries précoces ont pu être touchées. Les cultures sont souvent
tenues effleurées sur Août-septembre, ce qui diminue les risques.
Évaluation des risques : le risque de transmission virale est important sur cyclamen ou régulièrement des
diagnostics d’INSV sont effectués. C’est surtout la période les séries à la vente ne sont plus effleurées qui est
à risque. Il faut savoir anticiper et surveiller les populations dadultes sur panneaux englués, voire installer un
piégeage de masse avec un attractif phéromone ou kairomone. La décortication régulière des fleurs est conseillée
pour veiller à ne pas dépasser le seuil critique de 2 à 4 thrips/fleur.
Abutilon (2), Chou (2), Géranium lierre (2), Fuchsia (1), Helichrysum (1), Lantana (1), Solanum (1),
Verveine (1) : il s’agit surtout d’attaques observées sur des invendus du printemps en juillet, mais aussi
sur des pieds-mères mis en place en juin-juillet.
Aster (1) : cette culture est particulièrement sensible et au niveau foliaire (cicatrices et taches claires) et
surtout au niveau des fleurs (astéracées dans les tonalités bleues),
Echinothrips americanus est observé régulièrement sur deux sites. Sur Impatiens NG (1), il s’agit d’assez fortes
attaques avec observations de dégâts parfois. Dans les deux cas, le ravageur se maintient sur des invendus, et
des adventices (chénopodes) et se porte alors sur Poinsettia (2), où le seuil de dégât n’est pas atteint.
Dégâts - Biologie : voir BSV N°4.
Évaluation des risques : la lutte biologique avec des acariens prédateurs ne fonctionne pas sur cette espèce dont
les adultes volent peu et ne peuvent donc pas être piégés sur panneaux englués. Il faut être vigilant et éviter que
ce ravageur se maintienne et se développe.
Pour information : à l’occasion d’une visite dentreprise en région parisienne, des populations
importantes d’Echinothrips et d’Heliothrips haemorroïdalis ont été diagnostiquées (photos
ci-dessous). Des dégâts graves ont été observés sur Poinsettia, Alocasias, Bananiers, Cyclamen.
Ces deux ravageurs mettent en échec la lutte biologique. Les diagnostics d’Echinothrips sont
fréquents, et trois sites horticoles ont été touchés ces dernières années par Heliothrips dont deux
gravement. Rappelons que ce dernier sévit régulièrement sur arbres et arbustes de pépinière et
particulièrement cette année.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Horticulture 2014 - N°10 – 7 octobre 2014 3 / 15
Dégâts d’heliothrips Cyclamen
(Source : GIE FPSO)
Dégâts d’Echinothrips sur Poinsettia
(Source : GIE FPSO)
2. Tétranyques
Observations I II III
Nb
observations
sur 110
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 21
Intensité
d'attaque
Tétranyques 15 4 1 20 13 18% 62% 1,3
20 diagnostics (18% des observations) ont é réalisés sur 11 cultures différentes avec des attaques
majoritairement faibles sur 62% des entreprises. Dans 25% des entreprises les attaques sont moyennes à fortes.
Chrysanthème (10)
Abutilon (1), Bacopa (1), Bidens (1), Colocasia (1), Cuphea (1), Datura (1), Géranium lierre (1),
Poinsettia (1), Sauge (1), Yocroma (1)
Ce ravageur était au troisième rang sur la période précédente.
Il attaque de nombreuses cultures et les attaques sont faibles à fortes. Il s’agit du tétranyque tisserand
(Tetranychus urticae) dans tous les cas.
Dégâts - Biologie : voir BSV N°3.
Évaluation des risques : le climat a été favorable en été, particulièrement sur septembre (température élevée et
humidité basse surtout sous abris).
Chrysanthème (10) : les premières formes mobiles ont été observées dès le jeune plant sur un site, et le
plus souvent dès début août surtout sur « grosses fleurs » sous abris.
Évaluation des risques : il faut particulièrement surveiller les cultures sous abris et les cultures rentrées de
l’extérieur début octobre. Rappelons que les gestions précoces sur de faibles populations donnent les meilleurs
résultats.
Poinsettia (1) : un début d’attaque a été diagnostiqué sur un site. Il faut savoir repérer les taches jaunes
sur le feuillage et confirmer le diagnostic par l’examen attentif du dessous des feuilles (aspect œdémateux
et formes mobiles).
Abutilon (1), Bacopa (1), Bidens (1), Colocasia (1), Cuphea (1), Datura (1), Géranium lierre (1), Sauge
(1), Yocroma (1) : il s’agit d’attaques sur cultures âgées conservées pour pieds-mères ou sur pieds-mères
renouvelés à partir de boutures du printemps.
Évaluation des risques : sur septembre, les conditions climatiques ont été favorables au développement des
populations chez certains. Il faut être particulièrement attentif en période chaude et sèche sous abris.
Dégâts face inférieure Chrysanthème
(Source : GIE FPSO)
Dégâts face supérieure Chrysanthème
(Source : GIE FPSO)
Dégâts face supérieure Poinsettia
(Source : GIE FPSO)
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Horticulture 2014 - N°10 – 7 octobre 2014 4 / 15
3. Chenilles (lépidoptères)
Observations I II III
Nb
observations
sur 110
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 21
Intensité
d'attaque
Chenilles 14 1 1 16 11 15% 52% 1,2
16 diagnostics (15% des observations) ont été réalisés sur 4 cultures différentes avec des attaques
majoritairement faibles sur 52% des entreprises. Dans 13% des entreprises les attaques sont moyennes à fortes.
Chrysanthème (6), Cyclamen (6)
Chou (3)
Géranium lierre (1)
Ce ravageur était au sixième rang sur la période précédente. Plusieurs espèces ont été observées.
La plus problématique des espèces reste Duponchelia fovealis, difficile à contrôler et qui provoque de dégâts et
des pertes en cultures.
Évaluation des risques : le suivi des pièges phéromonaux permet de repérer les vols (voir graphe
ci-après), mais l’observation des larves reste toujours difficile et le repérage des « cocons de terre »
délicat. C’est pourtant sur les jeunes stades présents au pied des plantes, difficile à atteindre, qu’il
faut diriger la lutte. Un piégeage de masse avec des lampes UV donne quelques résultats sur
adultes (fonctionnement quelques heures, ouvrants fermés, la nuit). L’absence de froid hivernal et le
maintien du ravageur dans des zones refuges de l’environnement cultural explique sans doute la
forte pression cette année sur les sites les plus touchés ces dernières années. Le développement de ce ravageur et
les difficultés rencontrées pour le réguler sont alarmants.
Chrysanthèmes (6) : quelques morsures classiques sans gravité de diverses noctuelles défoliatrices dont
la noctuelle de l’artichaut ont été observées, mais notre attention se porte principalement sur deux espèces
en développement depuis deux ans.
Tordeuse de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana) : quelques dégâts caractéristiques ont été observés, sans gravité
(feuilles des apex liées par des fils de soies, chenilles protégées difficiles à atteindre, voir dynamique des vols sur
le graphe ci-après).
Duponchelia fovealis : de nombreux papillons sont observés depuis 2 ans sur un site sous abris situé dans une
zone plutôt humide, et conduite en sub-irrigation. Les espèces ligneuses sont en principe moins sensibles mais le
seuil de nuisibilité a été atteint cette année depuis début août. Des morsures ont été observées à la base des tiges
et ont entravé l’alimentation hydrominérale occasionnant des débuts de chloroses. Depuis les populations larvaires
difficiles à contrôler occasionnent des pertes en culture.
Cyclamen (6) : plusieurs espèces ont été observées :
Noctuelles défoliatrices dont la noctuelle de l’artichaut (Chrsodeixis chalcites) : quelques morsures classiques sans
gravité ont été observées.
Noctuelles terricoles : quelques dégâts ont été observés sur Août et Septembre suivant les sites. On a pu repérer
les morsures au niveau des feuilles et surtout des bulbes et on a pu observer le dernier stade larvaire (qui sort de
terre pour se nymphoser) ainsi que des galeries dans le terreau. Il est difficile de prévenir les vols par piégeage
phéromonal car plusieurs espèces sont possibles dont Agrotis ypsilon et A. exclamationis. Le diagnostic est
souvent tardif au dernier stade larvaire fatal pour la plante qui s'effondre.
Noctuelle de la tomate ( Helicoverpa armigera ) : semaines 34, 35 deux attaques remarquables ont été observées
en Midi-Pyrénées et Est de la Gironde, avec des dégâts caractéristiques (cœur rongé et absence de loges
polliniques des fleurs, pétales sapés à la base et fanaison prématurée, boutons et pétales troués du fait de l’entrée
et sortie de la chenille). Le réseau de piégeage à la station du GIE FPSO ne relève pourtant aucun adulte depuis
semaine 35, l’installation des pièges a été tardive, mais cela tend à confirmer un problème d’attractivité des
phéromones utilisées.
Tordeuse de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana) : quelques plantes touchées parfois gravement (ponte groupée,
et donc défoliation importante à l’éclosion des premières larves).
Duponchelia fovealis : ce ravageur touche surtout deux sites, dès le début de l’été, avec des effectifs et des larves
régulièrement observées au pied des plantes. Des pertes sont à déplorer.
Chou (3) : des attaques de Piérides (Pieris brassicae) et surtout de teigne du chou (Plutella xylostella) ont
été observées sur plants en Août. La deuxième espèce est davantage présente sur plants depuis 2-3 ans.
Géranium lierre (1) : un foyer de quelques plantes atteintes de Spodoptera sp a été détruit sur un site.
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