Cancer colorectal métastatique
L’essai de phase III MACRO, [Tabernero J, et al, Ab 3501] visait à traiter moins intensément
les patients afin de diminuer la toxicité, sans diminuer l’efficacité. Cet essai de non-
infériorité a randomisé 480 patients avec cancer colorectal métastatique pour recevoir en
première ligne soit une combinaison capecitabine (1000 mg/m²/j pendant deux semaines),
oxaliplatine (130 mg/m²) et bevacizumab (7,5 mg/kg) toutes les trois semaines jusqu’à
progression, soit la même combinaison durant six cycles suivie du bevacizumab seul jusqu’à
progression. La toxicité a été significativement inférieure dans le bras expérimental
concernant la neuropathie, le syndrome main-pied et la fatigue, mais supérieure pour
l’hypertension artérielle. Les résultats d’efficacité ont été similaires dans les deux bras.
Néanmoins, la survie sans progression était de 7,6 mois comparativement à 10 mois, ne
permettant donc pas d’affirmer la non-infériorité du bras expérimental par rapport au bras
témoin (HR 1,11 [0,89-1,37]. Il faudra donc attendre avant de pouvoir conclure plus
solidement sur l’efficacité du bevacizumab en maintenance après traitement d’induction en
première ligne du cancer colorectal métastatique.
L’essai COIN [Maughan TS, et al, Ab 3502] portant sur l’Intérêt du cetuximab avec CT à base
d’oxaliplatine, remet en cause non seulement le bénéfice potentiel apporté par le cetuximab
chez les patients KRAS sauvages traités par oxaliplatine, mais aussi l’impact délétère des
mutations de KRAS, NRAS et BRAF suggéré par les études précédentes.
Dans la suite de cette étude, une randomisation entre chimiothérapie continue jusqu’à
progression ou toxicité inacceptable et chimiothérapie intermittente avec pause après 12
semaines de traitement, suivie d’une reprise de la chimiothérapie pour 12 autres semaines
en cas de progression. En termes de survie globale, les résultats étaient semblable entre les
deux bras (15,6 vs 14,3 mois ; HR : 1,084 ; IC95 : 0,970-1,211). Une analyse de sous-groupes
a montré qu’un taux de plaquettes élevé avant traitement (28 % des patients) prédisait une
meilleure survie sous schéma continu (p = 0,003). (Adams RA, et al; Ab 3525).
Un essai de phase II randomisé a comparé mFOLFOX6-sunitinib (37,5 mg/j, 4 semaines sur 6)
et mFOLFOX6-bevacizumab en première ligne de traitement chez 191 patients avec cancer
colorectal métastatique et ECOG 0-1. La toxicité notamment hématologique a été supérieure
dans le bras expérimental, avec pour conséquence une réduction de dose chez environ un
tiers des patients, La survie sans progression était inférieure (9,1 vs 11,2 mois ; HR : 1,6 ;