LIRE UN ECG Formation sur le langage et la lecture d`un

LIRE UN E.C.G.
Formation sur le langage et la lecture d’un ECG
destinée aux techniciens ambulanciers
de la région Chaudière-Appalaches
Denise bert, chargée de projet
UCCSPU
Février 2006
Le langage et la lecture de l’ECG
Ligne isoélectrique
Sur un tracé d’ECG, le premier repère est la ligne isoélectrique : ligne de base correspondant
à l’absence de phénomène électrique. Au-dessus de cette ligne, on parle d’onde positive et
en dessous, d’onde gative. Une onde peut aussi être biphasique si elle se situe en partie
au-dessus et en dessous de la ligne isoélectrique.
L’onde P représente la contraction des oreillettes. Elle est de forme arrondie, souvent
positive et de faible amplitude.
Le complexe QRS correspond à la contraction des ventricules.
L’onde T est lariode de repos du cœur.
Le segment ST correspond à la riode d’excitation des ventricules jusqu’à la phase de
repos. Un sus-décalage ou un sous-décalage de plus de 1 mm par rapport à la ligne
isoélectrique est anormal.
METHODE DE CALCUL DE LA FREQUENCE CARDIAQUE
La méthode des 300 est la méthode la plus rapide et la plus utilisée.
En prenant pour principe que la fréquence cardiaque se mesure sur un papier millimétré
pour ECG, un petit carré correspond à 0,04 seconde et chaque bloc de 5 petits carrés est
marqen trait gras. 60 secondes correspondent à 1 500 petits carrés.
On repère une onde R coïncidant avec un trait gras qui deviendra un multiple des autres
traits gras suivants. Entre 2 traits gras, il y a 5 petits carreaux.
1500/5 = 300 battements/min. 1500/10 = 150 battements/min.
1500/20 = 75 battements/min. 1500/25 = 60 battements/min.
1500/30 = 50 battements/min. 1500/35 = 43 battements/min.
1500/40 = 37 battements/min. 1500/45 = 33 battements/min.
1500/50 = 30
L’onde R suivant permet d’indiquer la fréquence cardiaque en relation avec le trait gras
correspondant.
UNE METHODE D’ANALYSE DE TRACE
Pour éviter toute erreur, il faut prendre quelques précautions préalables :
Vérifier le bon étalonnage de l’appareil pour un déroulement à la vitesse de 25 mm/s.
Contrôler le bon positionnement des électrodes (pas d’électrodes précordiales
inversées, par exemple)
Vérifier la bonne qualité du tracé de l’ECG (pas de parasite).
Il faut être rigoureux, sysmatique et méthodique dans la lecture :
Lire l’ECG dans l’ordre des dérivations de DI à V6
Lire chaque segment de l’ECG de gauche à droite (de l’onde P vers l’onde T)
Ne pas s’attache à une anomalie dans unerivation unique souvent sans valeur
Toujours penser que l’ECG correspond à l’activité électrique du myocarde d’une
personne et qu’il est à confronter à la clinique
Eviter les pièges liés à des inversions d’électrodes : les complexes en AVR doivent
être négatifs
Ne pas hésiter à refaire un tras’il y a un doute ou s’il est parasi
Penser à comparer avec un ECG antérieur pour celer une éventuelle évolution
Enfin, toujours avoir en tête ce que peut véler un ECG.
Unethode de lecture :
1. apprécier l’aspectral : fréquence normale, tachycardie ou bradycardie
rythme régulier ou non, sinusal ou non
2. lire les tracés : onde P présente ou non
segment PR normal ou bloc auriculo-ventriculaire
complexe QRS fin, bloc de branche, onde Q
segment ST isoélectrique ou sus-décalage
onde T asymétrique, symétrique ou ischémie
LES ANOMALIES À RETENIR
Les anomalies sinusales
Le rythme sinusal prend naissance dans le ud sinusal. La systole dépolarise
successivement les oreillettes et les ventricules à une fréquence entre 60 à 100
battements/minute.
L’analyse de l’ECG montre autant d’ondes P que de QRS, chaque onde P entraînant un QRS
fin. Le segment ST est isoélectrique.
La bradycardie sinusale
Rythme gulier, sinusal de moins de 60 battements/min. Ce rythme peut être normal chez
un athlète, par exemple.
La tachycardie sinusale
Rythme régulier, sinusal de plus de 100 battements/min. chez l’adulte. Ce rythme peut être
normal après un effort physique, un sursaut,
Les anomalies auriculaires
Le flutter auriculaire
Accélération régulière de la fréquence auriculaire à environ 300/min. souvent accompag
d’uneponse ventriculaire à 150/min.
La fibrillation auriculaire
La fibrillation auriculaire est liée à une hyperexcitabilité des oreillettes avec de multiples
foyers ectopiques et de réentrées. Sur le tracé, on retrouve des ondes auriculaires
anormales donnant un aspect de ligne isoélectrique ondulée ou hachurée, chaotique et
changeante. La fréquence auriculaire est de 400 à 600/min. La ponse ventriculaire est
irrégulière avec des complexes d’aspect et de fréquence irrégulière lente ou rapide. On dit
que le tra est irrégulièrement irrégulier.
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