cardio_ch_16 - Page d`accueil

publicité
L’ECG
Chapitre 16
Mme PACINI
ECG : enregistrement de l’activité électrique du cœur (sur une feuille de papier millimétrée).
I) Physiopathologie de l’électricité du cœur
Le cœur est composé par 2 types de cellules musculaires :
- Le tissu nodal (de conduction) : des cellules spécialisées génèrent et conduisent les
impulsions électriques selon un trajet précis (du nœud sinusal au nœud auriculoventriculaire, jusqu’au faisceau de His).
- Le tissu myocardique (de contraction) : les myocytes répondent à la stimulation en se
contractant.
Le myocyte est une cellule polarisée qui présente une différence de potentiel de charges de part et
d’autre de la membrane cellulaire.
Lors de la dépolarisation, la modification des charges de la cellule entraînent une contraction.
La repolarisation permet aux charges de revenir à leur état de base, entraînant un relâchement de
la cellule.
Une cellule polarisée et une cellule dépolarisée
La contraction cardiaque est plus visible à gauche qu’à droite
(le CG étant plus épais que le CD).
L’évolution du courant en
fonction de l’activité
cardiaque
Page 1 sur 4
II) Fonctionnement de l’ECG
L’ECG est réalisé grâce à 10 électrodes placées de manière rigoureuse :
- 6 électrodes placées sur le thorax : elles correspondent à 6 dérivations précordiales (de
Wilson), qui coupent le cœur transversalement :
o V1 : 4ème espace intercostal, bord droit du sternum.
o V2 : 4ème espace intercostal, bord gauche du sternum.
o V3 : à mi-distance entre V2 et V4, sur la 5ème côte.
o V4 : 5ème espace intercostal.
o V5 : à mi-distance entre V4 et V6, sur la 6ème côte.
o V6 : même niveau horizontal que V4 et V5, sur la 7ème côte.
Les 6 électrodes permettent de créer 6 complexes QRS précordiaux, nommés V1 à V6.
- 4 électrodes placées au niveau des membres : elles correspondent à 6 dérivations
périphériques (de Goldberg et d’Einthoven), qui coupent le cœur frontalement :
o R : membre supérieur droit (électrode rouge).
o L : membre supérieur gauche (électrode jaune).
o F : membre inférieur gauche (électrode verte).
o Terre : membre inférieur droit (électrode noire).
Les 4 électrodes permettent de créer 6 complexes QRS périphériques, nommés DI, DII,
DIII, aVR, aVL et aVF.
Le placement des 6 électrodes précordiales
Le placement des 4 électrodes périphériques
L’ECG est la somme des 12 complexes QRS créés par les 12 dérivations.
Le tracé de l’ECG doit être interprétable et comparatif. Pour cela, il faut respecter quelques
règles :
- Les électrodes sont correctement positionnées.
- Le patient est allongé, sans bouger.
- L’appareil est réglé (vitesse de défilement à 25mm / s, étalonnage à 1cm pour 1mV,
activation du filtre anti-parasites, création d’au moins 3 complexes QRS par dérivation).
Page 2 sur 4
-
Les données individuelles sont notées (nom et prénom du patient, date et heure du tracé).
Les principaux pb techniques :
- Parasites : mouvements, mauvais contact (poils, sueur), perturbation par d’autres
appareils.
- Fréquences extrêmes : modifier la vitesse de défilement.
- Micro et macrovoltage : faire varier l’étalonnage.
- Erreur de branchement : l’onde P, le QRS et l’onde T sont toujours négatifs en aVR !!
III) Indications
1) Les troubles du rythme
Le rythme normal est sinusal.
-
Bradycardie (bloc auriculo-ventriculaire, pause sinusale, asystolie).
Tachycardie supra-ventriculaire (fibrillation auriculaire, flutter) : QRS fins.
Tachycardie ventriculaire (tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire) : QRS
larges.
Extra-systole.
Anomalie de conduction intra-ventriculaire (bloc de branche gauche, bloc de branche
droit).
2) Les hypertrophies cardiaques
-
Hypertrophie auriculaire gauche ou droite : onde P ample.
Hypertrophie ventriculaire gauche ou droite : complexe QRS ample.
3) L’ischémie myocardique
-
Ischémie : onde T négative, sous décalage du complexe ST.
IDM : onde de Pardee.
Séquelle d’infarctus : onde Q profonde.
La localisation du territoire atteint est possible en fonction de la dérivation.
4) Les autres diagnostics
-
Péricardite.
Embolie pulmonaire.
Tamponnade.
Niveau d’usure du pace maker.
IV) Conclusion
La réalisation d’un ECG est un acte infirmier qui permet l diagnostic des :
Page 3 sur 4
-
Troubles du rythme auriculaire et/ou ventriculaire.
Troubles de conduction auriculo-ventriculaire.
Troubles de conduction intra-ventriculaire.
Hypertrophies auriculaires et/ou ventriculaires.
Ischémie myocardique.
Un ECG normal
P : dépolarisation des oreillettes.
QRS :dépolarisation des ventricules.
T : repolarisation des ventricules.
Page 4 sur 4
Téléchargement