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Philippe AUDIARD
Mars 2012
Psychiatre
Praticien hospitalier
Centre hospitalier Le Vinatier
04.37.91.50.20
Unité d’enseignement 2.6.S2
Formatrice : S. MARTIGNONI
PROCESSUS PSYCHOPATHOLOGIQUES
1 ière Partie
INTRODUCTION
Du « normal »
aux « Troubles mentaux et Troubles du comportement »
2 ième Partie
ANALYSE DES PROCESSUS ETIOLOGIQUES
EN JEU DANS LES TROUBLES MENTAUX
3 ième Partie
LE DEVELOPPEMENT AFFECTIF ET COGNITIF ET SES TROUBLES
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4 ième Partie
SYMPTOMATOLOGIE DE L’ADULTE
5 ième Partie
ELEMENTS DE PRISE EN CHARGE
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1 ière Partie
INTRODUCTION
Du « normal »
aux « Troubles mentaux et Troubles du comportement »
I LE NORMAL ET LE PATHOLOGIQUE
A – LE PROBLEME :
Le flou des limites du « normal » et du « pathologique »
Bien des croyances bizarres
- collectives : théorie du complot (« on nous cache tout, on nous dit rien »),
rumeurs, paranormal…
- individuelles, tout en gérant bien sa vie (mais l’on décrit des cas de passage
progressif de la méfiance à la sensitivité puis au délire) !
Bien de simples exagérations de sentiments habituels (mais l’on peut avoir tous les
intermédiaires entre sentiment de deuil et Trouble dépressif, entre peur et Troubles
anxieux, malaise de l’adolescence et un Trouble mental caractérisé) !
Bien des comportements singuliers entre l’originalité recherchée, les déviances sociales
et le dialogue hallucinatoire… !
Comptent :
- l’aptitude à bien gérer sa vie malgré ses croyances, des sentiments
disproportionnés, des comportements inhabituels,
- la tolérance :
. des individus (certains consultent rapidement, d’autres en dernière
extrémité, voire sous contrainte),
. du milieu plus ou moins répressif.
Ainsi, l’alcoolisme : se définit-il par la quantité du toxique consommé, par les
conséquences individuelles de la consommation en termes de dépendance, de
complications psychologiques ou somatiques, ou par la désadaptation au milieu
familial, professionnel…?
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B – LA NOTION DE NORMALITE :
Tentative d’approche du quantitatif au qualitatif
1 – Définition statistique :
a – signification :
c’est une définition quantitative ;
à partir d’une courbe des fréquences, on détermine :
- la moyenne µ,
- l’écart-type σ,
tels que :
- 60% des cas sont compris entre (µ - σ) et (µ + σ),
- 95% entre (µ - 2 σ) et (µ + 2 σ) ;
b – intérêt :
- descriptif probabiliste et chiffrable,
- sens commun : un comportement peu fréquent est souvent perçu
comme anormal ;
c – critiques :
- dans la réalité la moyenne n’existe pas,
- définition peu dynamique,
- en psychologie :
. appauvrissement,
. problème des « normopathies ».
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2 – Définitions axiologiques :
elles sont qualitatives, définis par des valeurs assumées ;
par exemple,
- la normalité comme idéal jamais atteint,
- la normalité comme résultat d’un consensus social
(risque de conformisme)
- la normalité comme donnée subjective :
. c’est le malade qui fait le médecin,
. la normalité dépend alors des idées que l’individu se fait de son
corps, de la vie,
. la vie est créatrice de normes qui reposent sur des choix, d’où des
conflits internes et avec autrui.
2 – Définitions fonctionnelles :
a – signification :
elles sont adaptatives ;
le normal, c’est ce qui est adapté
. à soi (ses buts, ses caractéristiques personnelles),
. à son milieu,
. à son évolution personnelle (capacité de retour à la normale) ou à
celle de son espèce (conservation de l’espèce) ;
le pathologique devient le rétrécissement des capacités de l’organisme à
affronter les exigences de nouveaux milieux
(cf. Georges CANGUILLEM – 1943) ;
b – intérêt :
c’est un modèle dynamique ;
c – critiques :
la question des valeurs :
. doit-on s’adapter à tout ?
. ne faut-il pas résister au nom de valeurs ?
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