UE.2.6.S2 23.02.2010 Evaluation de fonctionnement de la pensée La pensée Une activité psychique consciente qui « traite » les éléments fournis par la connaissance, la perception et l’imagination qui « transforme » ces éléments en idées et qui va former des raisonnements et des jugements dont les ccl° correspondent au consensus de la majorité des individus (notion de « réalité »). Le fonctionnement de la pensée implique donc : - Un état de conscience claire (altéré s’il y a confusion) Une mémoire correcte (sans quoi il n’y a pas de « connaissance ») Des fonctions perceptives fonctionnelles (« organes des sens ») L’existence d’une « réalité » : si cette réalité ne fait plus consensus, si elle n’appartient qu’au seul sujet, il se peut qu’il y ait délire A moins de lire dans les pensées, son examen repose sur l’analyse du discours, du langage. On observe trois choses : Le cours de la pensée Le contenu de la pensée L’attitude du sujet à l’égard de sa pensée o Adhésion totale ou critique o Pensée ressentie comme la sienne ou envahie par des pensées extérieures Les troubles du cours de la pensée Accélération = tachypsychie - Pensée rapide, avec successions incessante d’idée, de souvenirs, de production imaginaires, mais l’efficience intellectuelle n’en est pas améliorée pour autant On parle aussi de « fuite d’idées », lorsque les idées s’enchainent tellement vite qu’il n y a plus de lien apparent Nosographie : état maniaque, où les associations d’idées peuvent se faire par simple assonance (jeu de mots) Ralentissement de la pensée=bradypsychie - Pensée lente, avec un appauvrissement des idées Il peut y avoir stagnation sur une idée unique (svt de culpabilité) = mono-idéisme Nosographie = dépression 1 UE.2.6.S2 23.02.2010 Perte de la continuité de la pensée = dissociation intellectuelle - Diffluence : pensée qui s’éparpille sans cesse Barrage : interruption brusque et immotivée du discours Fading verbal : arrêt progressif de la pensée (comme un disque vinyle qui s’arrête) Stéréotypes verbales : répétition inlassable du même mot, même bout de phrase… Nosographie = schizophrénie Troubles de la pensée synthèse mentale par altération de l’état de conscience = confusion (ou syndrome confusionnel) - Confusion signifie altération de la vigilance Cette altération peut aller d’une simple obnubilation jusqu’au coma La pensée est alors laborieuse, le sujet ne comprend pas les questions, il est perplexe De plus, la pensée peut être envahie par des bribes oniriques (délire de rêve ou délire onirique) Nosographie : toutes les causes de syndrome confusionnel Les troubles du contenu de la pensée Idée fixe - Idée parasité qui s’impose à la pensée Reconnue comme appartenant à la pensée propre du sujet qui envahit la pensée et l’oriente entièrement à son profit Normale : idée fixe du créateur, artiste, scientifiques, … Pathologique nosographie : mono-idéisme du déprimé, idée fixe post-onirique Obsession - - Idée qui s’impose à la pensée d’un sujet reconnues comme appartenant à sa pensée propre, reconnues comme absurde (donc le sujet critique, contrairement à une idée délirante), et qui s’accompagne d’une lutte anxieuse Nosographie : névrose obsessionnelle Mythomanie - Trouble imaginatif de la pensée : tendance pathologique à mentir aux autres et à soi même Banale chez l’E Nosographie : « besoin de se faire valoir », des hystériques, utilitaire (escroquerie) chez le psychopathe Confabulation - Trouble imaginatif de la pensée Peu cohérent et inadapté aux circonstances Vient G combler une lacune mnésique Nosographie : syndrome confusionnel, démences, déficience intellectuelle Délire (cours spécifique) 2 UE.2.6.S2 23.02.2010 Les distorsions de la pensée Pensée artistique - Emprisonnement dans une pensée intérieur, non communicable Nosographie : schizophrénie (mais appellation démodée) Pensée magique - Sans référence logique Basée sur la toute puissance du désir Nosographie : de la normalité à la névrose L’automatisme mental - - Décrit par Gaëtan GATIAN DE CLERAMBAULT Fonctionnement automatique, dissident de tout ou partie de la pensée La pensée du sujet lui devient étrangère Signes cliniques : Dévidement de la pensée Devinement de la pensée et vol de la pensée Echo de la pensée, de la lecture, de l’écriture Enonciation et commentaire des actes Nosographie : schizophrénie, psychose, hallucinations chroniques Les troubles du jugement - Le jugement est une des plus hautes fonctions de l’intelligence Il conditionne l’adaptation à la réalité, aux de choix de vie tout en étant dépendant de la vie affective +++ Nosographie : Trouble du jugement par carence intellectuelle : déficience mentale, démences Perturbation de la conscience dans le syndrome confusionnel Fausseté du jugement chez le paranoïaque 3