Université Joseph Fourier. Master 1 Physique TD de mécanique quantique, Frédéric Faure. o 1 Solution TD n Niveaux d'énergie d'une particule à une dimension 1 Particule libre Références : [1] chap.1, complément H I . F (x) = 0. Or F = −dV /dx, donc V (0) = V (L) → +∞. p̂2 stationnaire Ĥψ = Eψ , avec Ĥ = 2m + V (x) Particule libre signie soumise à aucune force. Donc V (x) = constante. On choisit V (x) = 0. Aux bords, Il faut résoudre l'équation de Schrödinger et p̂ = −i~d/dx. Soit Ĥψ = − avec les conditions aux bords ~2 d2 ψ = Eψ : 2m dx2 ψ (0) = ψ (L) = 0. pour 0<x<L Les solutions sont (équation diérentielle à coecients constants) x ψn (x) = Cn sin πn , L avec une constante Cn n = 1, 2, 3 . . . donnée par la condition de normalisation : x L 1 = kψk ⇔ 1 = sin2 πn dx L 0 Z L 1 x L = Cn2 1 − cos 2πn dx = Cn2 2 L 2 0 Cn2 donnant Cn = q Z 2 L . On déduit l'énergie par (1) : Ĥψn = − ~2 πn 2 ~2 d2 ψn = ψn = En ψn 2m dx2 2m L donc En = ~2 πn 2 . 2m L 1 (1) 2 La paquet d'onde Gaussien Références : [1] chap.1, complément G . I ˆ = Id R |xihx|dx, on a Z Z hψ|ψi = hψ|xihx|ψidx = |ψ (x)|2 dx ! 2 Z Z √ (x − x0 )2 x 2 2 exp − exp − 2 dx = C 2 σ π =C dx = C 2 σ σ 1. Utilisant La condition kψk2 = hψ|ψi = 1 donne donc C = 1/ πσ 2 1/4 . (x − x0 )2 P (x) = |ψ (x)|2 = C 2 exp − σ2 est une Gaussienne centrée en x0 de largeur ! σ . P (x) dx s'interprète comme la probabi[x, x + dx]. lité de détecter la particule (lors d'une mesure) dans l'intervalle de position P (x) est donc une densité de probabilité. 2. On calcule Z ψ̃ (p) = hp|ψi = 1 =√ 2π~ Z hp|xihx|ψidx p x (x − x0 )2 px 0 C exp i exp − exp −i ~ ~ 2σ 2 ! dx C'est une intégrale Gaussienne. On obtient p x px σ (p − p0 )2 0 0 0 √ ψ̃ (p) = C exp i exp −i exp − ~ ~ ~ 2 (~/σ)2 Alors 2 C 2 σ 2 (p − p0 )2 P̃ (p) = ψ̃ (p) = exp − ~ (~/σ)2 est une Gaussienne centrée en p0 , de largeur ! ! ~/σ . P̃ (p) dp s'interprète comme la pro[p, p + dp] lors d'une mesure de babilité de détecter une impulsion dans l'intervalle l'impulsion. 3. Dans la limite notée tend σ → ∞, √1 ψ (x) tends vers l'onde plane C 2π~ √ 1 exp (ip0 x/~), 2π~ 1 0, Cσ√ e−ip0 x0 /~ ψ (x), 2π hx|p0 i = |p0 i et qui est un état propre d'impulsion. Dans la limite σ → vers la distribution de Dirac hx|x0 i = δ (x − x0 ) notée |x0 i, et qui est un état propre de position. 4. On a Z hxi = et (utilisant l'expression de D E Z xP (x) dx = h.i xhψ|xihx|ψidx = hψ|x̂ψi comme une intégrale donc linéaire) D E (∆x)2 = (x − hxi)2 = x2 + hxi2 − 2x hxi = x2 + hxi2 − 2 hxi hxi = x2 − hxi2 2 5. Dans le cas du paquet d'onde Gaussien, on calcule par parties, et utilisant la formule de l'intégrale Gaussienne, hxi = x0 , 2 x = puis 3 σ2 2 + x20 , donc ∆x = √σ , 2 hpi = p0 ∆p = √1 2 (~/σ), et ∆x∆p = ~/2. Dispersion d'une onde. Discussion qualitative. 1. Le principe d'incertitude ∆x∆p ≥ ~ 2 implique ∆x∆v ≥ où ∆x ~ 2m ∆v sa dispersion en vitesse. Si à t = 0, l'onde est ∆x petit alors ∆v est grand donc l'onde se disperse et ne reste pas localisée. contraire, peu de dispertion, cad ∆v petit implique ∆x grand). Donc l'onde ne est la largeur de l'onde, et localisé cad (Au peut pas rester localisée. ~ (~/m) = 10 cm2 /s donc si à t = 0, ∆x ≤ 1cm, alors ∆v ≥ 2m∆x ≥ 0.5 cm/s donc ∆x dépasse 1cm après t = 2s. −18 m2 /s, on peut voir ∆x ' 10−9 m et Au contraire pour une poussière, (~/m) ≥ 10 −9 ∆v ' 10 m/s tous deux très petits. 2. Pour un électron, 3. Pour une boule de loto, m ' 10−3 kg, ∆x (0) ∆v (0) ≥ Au minimum 1m. ~ ∼ 10−32 m2 /s 2m ∆x (0) ' 10−16 m, ∆v (0) ' 10−16 m/s mais après t ≥ 16s. on a ∆x (t) ≥ Pour avoir une expression, on écrit : ∆x (TE ) = eTE /τ ∆x (0) = 1m, donc en faisant le produit, et en posant ∆v (TE ) = eTE /τ ∆v (0) = 1m/s, a0 = 1m2 /s (valeur macroscopique), on a a0 = ∆x (TE ) ∆v (TE ) = e2TE /τ donc τ TE = log 2 a0 2m ~ = 0.5 log 1032 ~ 2m s. ' 37s. qui est un temps assez court. Naturellement, l'interaction de la boule de loto avec son envirronement (le gaz par exemple) fait que cette étude quantique naïve n'est pas valable (phénomène de décohérence). Cependant l'ordre de grandeur obtenue sur l'incertitude de la position ∆x (TE ) due au eets quantiques est correcte. 3 4 Evolution du paquet d'onde libre 1. Le paquet d'onde évolue d'après l'équation de Schrödinger tipliant par hp| et utilisant i~ Ĥ|pi = H (p) |pi i~ dψ(t) dt = Ĥψ (t). En mul- cela donne dhp|ψ (t)i = hp|Ĥψ (t)i = hĤp|ψ (t)i = H (p) hp|ψ (t)i dt dψ̃ (p, t) = H (p) ψ̃ (p, t) ⇔i~ dt ⇔ψ̃ (p, t) = e−i V (x) Remarquer que avec un potentiel H(p)t ~ ψ̃ (p, 0) le calcul n'aurait pas été aussi simple, et en général impossible. 2. On suppose que ψ̃ (p, t) est négligeable hors de p ' p0 . Alors pour p ' p0 le développe- ment de Taylor à l'ordre 1 donne: H(p) ' H(p0 ) + (p − p0 ) avec E0 = H (p0 ) = p20 2m et v0 = ∂H ∂p = p=p0 p20 p0 + (p − p0 ) = E0 + (p − p0 ) v0 2m m p0 m . Alors Z Z px ψ (x, t) = hx|ψ (t)i = dp hx|pihp|ψ (t)i = dp ei ~ ψ̃ (p, t) Z H(p)t px = dp ei ~ e−i ~ ψ̃ (p, 0) Z p v t p(x−v0 t) E t −i ~0 i 0~ 0 e dp ei ~ ψ̃ (p, 0) =e = ei (p0 v0 −E0 )t ~ ψ (x − v0 t, 0) et donc |ψ (x, t)| = |ψ (x − v0 t, t)| On a obtenu que avec cette approximation linéaire du Hamiltonien, le paquet d'onde se déplace à la vitesse v0 sans se déformer (sans dispersion). fréquence ω0 = où L0 = p0 v0 − H (p0 ) L0 , ~ L0 = p0 v0 − E0 est le Lagrangien, aussi appelé 3. à l'ordre 2 on a l'expression exacte (car H(p) = H(p0 )+(p−p0 ) ∂H ∂p Sa phase tourne à la H (p) action classique. est quadratique): 1 + (p − p0 )2 p=p0 2 ∂2H ∂p2 = E0 +(p − p0 ) v0 + p=p0 (p − p0 )2 2m Alors de même Z ψ (x, t) = dp ei H(p)t px −i ~ ~ e ψ̃ (p, 0) (p − p0 ) (x − v0 t) (p − p0 )2 (p − p0 ) x0 (p − p0 )2 =e e dp exp i −i t−i − ~ 2m~ ~ 2 (~/σ)2 Z E t p x σ P P2 t σ2 −i ~0 i 0~ e C√ dP exp i (x − x0 − v0 t) − i + =e ~ 2 m~ ~2 ~ −i E0 t ~ i p0 x ~ σ C√ ~ Z 4 ! donnant |ψ (x, t)|2 = C 2σ2 σ4 + ~2 t2 m2 1/2 2 (x − x − vt)2 σ 0 exp − 2 2 4 σ + ~mt2 On en déduit l'écart quadratique moyen de la variable σ2 ~2 t2 ∆x(t) = + 2 2m2 σ 2 1/2 x " : 2 = (∆x0 ) + #1/2 ∆p0 2 t m ∆p0 m t suggère l'image classique d'un ensemble de projectiles groupés initialement dans une bande ∆x0 autour de x0 , les vitesses de ces projectiles étant réparties dans une bande ∆v = ∆p0 /m autour de la vitesse de groupe du paquet v0 = p0 /m. Du fait de la dispersion en vitesse, Il y a donc étalement du paquet d'ondes libres. Le terme des projectiles, se trouvant initialement au même point, se trouvent uniformément répartis dans une bande (∆v)t au bout du temps t. A l'instant initial, les particules sont réparties uniformément dans une boîte de dimensions (x0 , p0 ). L'impulsion moyenne p0 ∆x et ∆p et centrée en du paquet d'onde et sa dispersion en impulsion ∆p0 ne varient pas au cours du temps car l'impulsion est une constante du mouvement pour la particule libre. Références [1] C. Cohen-Tannoudji, B. Diu, and F. Laloe. Mécanique quantique. 5