4thInternationalConferenceonComputerIntegratedManufacturingCIP’2007 03-04 November 2007
Les résultats présentés sur la “Fig. 4,” qui regroupe le DPS
d’un échantillon neuf et un autre trempé dans l’eau, montrent
une importante influence de la mouillabilité sur le déclin de
potentiel de surface.
En effet, le déclin de l’échantillon trempé dans l’eau est plus
rapide particulièrement aux premiers instants.
0 100 200 300 400 500
Temps(s)
-1000
-800
-600
-400
-200
0
Potentiel en surface(V)
un échantillon neuf
un échantillon mouillé
Fig. 4. Déclin de potentiel sur un échantillon trempé dans l’eau pendant 90
jours à T = 30°C et RH = 55%
IV. DISCUSSION
L’étude expérimentale nous a permis de mettre en évidence
la dépendance du déclin de potentiel en surface en fonction de
différentes grandeurs (tension de dépôt initiale V0, épaisseur) et
l’influence de l’absorption d’eau sur l’écoulement de charges.
Nous discutons ci-après les résultats obtenus et nous essayons
de répondre à la question de la nature du phénomène de
transport de charges dans les matériaux isolants et identifier les
composantes fondamentales de la réponse diélectrique du
matériau comme la conduction, la relaxation dipolaire ou
l’injection de charge.
Nous avons d’abord noté l’apparition d’un phénomène très
important, c’est ce lui de croisement des courbes qu’on appel
cross-over. Ce phénomène a été observé dans plusieurs travaux
[4, 8, 9] pour différents matériaux isolants. Il a conduit la
quasi-totalité des auteurs à supposer une injection de la charge
déposée sur la surface de matériau.
Dans nos mesures, nous avons considéré l’absence des
phénomènes piézoélectrique qui peuvent avoir une influence
sur le potentiel de la surface. L’effet de la pression
électrostatique et de la relaxation mécanique du volume est
supposé être rapides, on peut considérer que la relaxation
mécanique du volume a lieu pendant la charge de l’échantillon
et qu’elle est donc intégrée dans la composante rapide de
()t
. Par ailleurs, la stabilité de la charge déposée, permet de
négliger la neutralisation par le gaz dans nos mesures.
L’allure des caractéristiques obtenues peut être approchée
par une simple loi exponentielle. Ceci suggère donc la
supposition d’une conduction surfacique ou une conduction
volumique. La conduction de surface est généralement liée aux
polymères vieillis par des UV ou par décharges couronnes, ou
par la présence d’eau sur leur surface. En effet, la présence de
molécule d’eau diminue la résistivité superficielle des
polymères. La dégradation des matériaux isolant entraîne la
fixation d’humidité en surface. Selon Molinie [10] la
conductivité de surface est proportionnelle à la quantité d’eau
présente sur la surface.
Selon Sawa [11], l’allure de la caractéristique courant / tension
dépend de l’état de l’eau sur la surface. Si l’eau dans une
couche primaire est à l’état gazeux la caractéristique est
linéaire, si elle est à l’état liquide, elle aura une allure plutôt
exponentielle.
L’augmentation de la conductivité de surface serait donc un
indicateur de la présence d’une couche vieillie, oxydée et
hydratée. Cette couche serait très superficielle.
Le fait que nos échantillons ne sont ni vieillis par des UV ou
décharge couronne, ni oxydé suppose donc que la conduction
de surface ne peut expliquer le déclin observé dans nos
caractéristiques par conséquent, l’allure exponentielle est loin
d’être une affirmation d’une conduction de surface.
L’évolution temporelle du déclin de potentiel en fonction de
la tension a montré une décroissance assez significative
particulièrement au début du déclin. Ce comportement nous
fait donc supposer qu’on devrait expliquer ce déclin par une
injection totale de la charge déposée sur la surface de l’isolant
sous l’effet du champ électrique crée par ces charges elle-
même. Une fois les charges injectées, elles sont soumises au
champ local qui les entraînera vers la face arrière.
Le fait que le mécanisme d’évolution de déclin n’est pas le
même lorsque la tension augmente signifie probablement
l’existence d’un effet du champ qui a notre avis joue un rôle
important dans le processus de déclin.
L’influence de l’épaisseur est également un autre moyen
d’identifier la nature de l’écoulement de charges déposées sur
la surface du PET par la décharge couronne. Dans le cas de la
conduction volumique, l’épaisseur de l’échantillon n’avait pas
d’influence sur le DPS [12]. D’autre part l’influence de
l’épaisseur sur le déclin ne peut s’expliquer que par l’injection
de la charge dans le volume du matériau.
On peut expliquer dans nos courbes que plus l’échantillon est
épais, plus le champ électrique est faible, donc plus la vitesse
de l’injection de charge dans l’isolant est faible et un temps de
rétention des charges dans le matériau plus long. Ce temps est
généralement assimilé au temps de transit des charges à travers
le volume de l’isolant. Ceci ne fait donc que renforcer
l’hypothèse d’une injection de charge comme phénomène
prépondérant du déclin de potentiel de surface dans le PET.
Les polymères sont connues possèdes des pièges pour les
charges électriques qui peuvent exister à partir de défaut dans
la structure des polymères. Il est aussi un vraisemblable que le
PET soit dépourvu de pièges, la présence d’atomes étrangers
(impuretés) ou défauts ponctuels provoque l’apparition
d’énergie permise dans la bande interdite et peuvent
correspondre à des centres de piégeage ou de recombinaison.
Toutes ces irrégularités conduisent à l’existence des états
localisés ou pièges par les porteurs de charges. La mobilité
augmente dans des zones de haute densité des pièges. Ils
peuvent alors franchir la bande interdite en utilisant les niveaux