Bilan contrasté : TCAM 2,8%, chômage faible, niveau élevé de protection sociale. Mais
performances décevantes par rapport aux pays industriels d’Europe continentale, au Japon et
même aux USA. « Homme malade de l’Europe »
Causes de ce déclin :
-rattrapage
-Croissance moins rapide des facteurs de production (K et W) : progression de
l’investissement faible, faible croissance du K par salarié, pas de réserve de MO
-GB n’a pas su intégrer le formidable PT, en terme notamment d’organisation du W et de
processus de production
-Sous-investissement
50-60s : croissance de plein emploi mais gains de productivité faibles, pouvoir d’achat
limité et contrainte extérieure forte
II- Une logique de plus en plus financière
1° L’expansion de la finance britannique
- Séparation très précoce entre industrie et finance : gentrification de la bourgeoisie
britannique qui, abjurant les valeurs industrielles, adopte celles de l’aristocratie, fondées
sur la rente. Impérialisme= réponse socio-économique à la Grande Dépression.
Exportation massive de capitaux fin XIXe = volonté et manière de gérer le profit en
restant uniquement dans la sphère financière sans passer par la production de
marchandises.1914 : GB détient 45 % des capitaux exportés dans le monde
=>Le 1er essor financier de la GB fin XIXe a permis de compenser les effets d’une balance
commerciale structurellement déficitaire. Grâce aux invisibles, la balance des paiements
est excédentaire de 1873 à 1913.
=>stratégie de concentration des entreprises GB fondée sur d’intenses mouvements de
capitaux a permis d’éviter une crise majeure et un déclin absolu de l’industrie.
-Après GM2, déclin d’un appareil productif à l’obsolescence de + en + prononcée et
s’enfonçant de +en + dans la crise, parallèlement à une nouvelle phase d’essor financier
aux caractères très particuliers, fondé notamment sur le marché des eurodevises.
Expansion risquée car fondée sur des opérations de crédit libellées en eurodollars.
Multiplication des opérations de fusion acquisition grâce à la technique des OPA,
opérations purement financières qui disloquent toujours plus le tissu industriel anglais,
participent à une logique parasitaire et prédatrice dont les deux conséquences principales
sont l’aggravation du chômage et l’enrichissement fabuleux d’une minorité de
spéculateurs rentiers. Expropriation des entreprises GB, acquises par les grandes
entreprises américaines en dessous de leur val réelle.
2° Une politique de défense de la livre
Tout au long du XXe, GB a sacrifié l’industrie au profit de la défense de sa puissance
financière.
-Après GM1, volonté farouche de rétablir la convertibilité or, la solidité de la livre étant
considérée comme le principal facteur de la domination économique et financière sur le
monde. Mais ce retour suppose la conduite de politiques déflationnistes. Or, la FED mène
une politique de taux d’intérêt très élevés : pour contrer la fuite des capitaux vers les USA,
GB est obligée de pratiquer des taux encore plus élevés.
Si le retour à la convertibilité est un succès politique et monétaire, les taux élevés ont gêné
l’investissement et la reconstruction de l’appareil productif, la baisse des prix et des
salaires a provoqué l’effondrement de la demande et la chute de la rentabilité industrielle.
- Politiques de “ stop and go”après GM2 (cf. fiche sur GB) Objectif: maintenir la parité
de la livre.