Résumé
L’anxiété est très fréquente chez des patientes présentant un cancer du sein non-
métastatique et peut avoir des répercussions importantes sur leur prise en charge médicale ainsi que
sur leur bien-être physique et psychologique. S’il existe une littérature abondante sur le sujet, de
nombreuses questions subsistent concernant l’évaluation et la prise en charge de l’anxiété durant la
radiothérapie et dans la phase de rémission qui suit.
Ce travail de thèse a investigué ces questions au travers de deux études empiriques
répondant aux objectifs suivants: (a) l’évaluation de l’évolution et des prédicteurs de l’anxiété durant
le traitement de radiothérapie et (b) le développement et l’évaluation de l’efficacité de deux
interventions psychologiques de groupe sur la régulation de l’anxiété après la radiothérapie.
Les résultats de la première étude (a) montrent que les niveaux d’anxiété les plus élevés sont
observés lors de la simulation et de la première séance de radiothérapie et diminuent, ensuite,
rapidement jusqu’à la fin du traitement. Bien que les niveaux d’anxiété soient relativement faibles
pour de nombreuses patientes et semblent être de nature anticipatoire, certaines patientes
présentent des niveaux cliniquement significatifs d’anxiété. De plus, un niveau cliniquement
significatif d’anxiété à la première séance de radiothérapie est prédit par des facteurs liés à la
communication entre les patientes et l’équipe de radiothérapie. Les résultats de la seconde étude (b)
indiquent qu’une intervention de groupe à composantes multiples qui combine le soutien, les
techniques cognitivo-comportementales et l’hypnose est plus efficace qu’une intervention de groupe
à composante unique basée sur le soutien pour aider les patientes à mieux réguler leur anxiété après
la radiothérapie.
Les résultats de ce travail de thèse soulignent l’importance d’évaluer l’anxiété chez les
patientes à des moments critiques de leurs parcours médical et d’identifier les patientes qui
présentent des niveaux cliniquement significatifs d’anxiété pour leur offrir un soutien adapté. Ces
résultats suggèrent également d’améliorer les prises en charge afin de réduire l’anxiété des
patientes. Des prises en charge offertes par les équipes de radiothérapie nécessitent une
personnalisation de la communication établie avec les patientes et l’utilisation de stratégies
proactives d’évaluation, d’information et de soutien. Des prises en charge psychologiques de groupe
nécessitent quant à elles de combiner les composantes thérapeutiques les plus optimales. Enfin, ce
travail de thèse souligne l’importance de continuer à développer et à améliorer les méthodes
d’évaluation et d’intervention.