Vestiges d'une terminale S – Pas de complexes sur les complexes ! - Un doc de Jérôme ONILLON distribué par la taverne de l'Irlandais(www.tanopah.com) Page 1 sur 2 Le module d'un nombre complexe Les nombres complexes Définition d'un nombre complexe On appelle nombre complexe tout nombre de la forme z = a + i.b où a et b sont deux réels a est la partie réelle du nombre complexe z. On note : a = Re ( z ) . b est la partie imaginaire du nombre complexe z. On note : b = Im ( z ) . Les réels sont les seuls nombres complexes dont la partie imaginaire est nulle. L'ensemble des nombres complexes est noté . Définition du module d'un nombre complexe Le module du nombre complexe z = a + i.b est le réel positif ou nul z = a 2 + b 2 . La notation du module d'un nombre complexe est la même que celle de la valeur absolue d'un nombre réel. D'ailleurs, le module d'un nombre réel est sa valeur absolue : −7 = 7 . Le seul nombre complexe qui ait un module nul est 0. Le module par le conjugué Le nombre i Le carré du module est égal au produit du complexe et de son conjugué : z = z × z Le nombre i est l'une des deux solutions de l'équation x 2 + 1 = 0 ⇔ x 2 = −1 . L'autre solution de cette équation est −i . Les nombres i et −i vérifient les égalités : En effet si z = a + i.b où a et b sont les parties réelle et imaginaire du complexe z alors : 2 ( −i ) 2 i = −1 2 x + 1 = ( x − i ).( x + i ) 2 = −1 Les puissances et l'inverse du nombre i Les puissances du nombre i sont cycliques. Les mêmes valeurs reviennent suivant une période de 4. i0 = 1 i1 = i i 4 = i 3 × i = ( −i ) × i = 1 5 i 2 = −1 4 1 i = i ×i = i 6 4 i 3 = i 2 × i = −1 × i = − i 2 i = i × i = −1 L'inverse du nombre i est son opposé −i . En effet : i 7 = i 4 × i 3 = 1× ( −i ) = −i 1 1× i i = = = −i . i i × i −1 Le conjugué d'un nombre complexe Définition du conjugué d'un nombre complexe Le conjugué du nombre complexe z = a + i.b est le nombre complexe z = a − i.b . Les parties réelle et imaginaire du complexe z = a + i.b s'expriment à partir de z et z z+z a + i.b + a −i.b z− z a + i.b −a + i.b = =a Im ( z ) = = =b 2 2 2.i 2.i Les nombres réels sont les seuls nombres complexes qui sont égaux à leurs conjugués. z = z ⇔ Im ( z ) = 0 ⇔ z est un réel Re ( z ) = z − z' = z −z' z×z' = z×z' zn = ( z ) 2 On simplifie une fraction complexe en multipliant ses numérateur et dénominateur par le conjugué de son dénominateur. On applique alors la propriété précédente. Par exemple : ( 2 + i ) × ( −3 − 2.i ) = −6 − 4.i − 3.i + 2 = −4 − 7i 2+i = 2 2 13 −3 + 2.i ( −3 + 2.i ) × ( −3 − 2.i ) −3) + ( 2 ) ( z×z z 2 Module et opérations A l'instar de la valeur absolue, le module n'est compatible qu'avec la multiplication, le quotient et la puissance. z z n z×z' = z × z' zn = z = z' z' Par contre, le module n'est compatible ni avec l'addition, ni avec la soustraction. z + z' = z + z' z −z' = z − z' Mais le module vérifie l'inégalité triangulaire. z + z' ≤ z + z' Le module de la somme est inférieur ou égal à la somme des modules Equation du second degré à coefficients réels de discriminant négatif Lorsque le discriminant ∆ = b 2 − 4.a.c de l'équation du second degré a.z 2 + b.z + c = 0 est La conjugaison est compatible avec toutes les opérations. z + z' = z + z' z × z = ( a + i.b ) . ( a − i.b ) = a 2 −i.a.b +i.a.b − i 2 .b 2 = a 2 − ( −1) .b2 = a 2 + b 2 = z n z z z' = z' −b − i. ∆ − b + i. ∆ et z 2 = négatif, celle-ci admet deux solutions complexes : z1 = . 2.a 2.a Mais aucune solution réelle ! Deux nombres complexes conjugués Vestiges d'une terminale S – Pas de complexes sur les complexes ! - Un doc de Jérôme ONILLON distribué par la taverne de l'Irlandais(www.tanopah.com) Dans le plan complexe... Lorsque le plan est muni d'un repère orthonormal direct ( O; u, v ) , tout point M ( x; y ) est associé au nombre z = OM ) ( ) ( Ecritures algébrique et trigonométrique d'un nombre complexe Tout nombre complexe z est parfaitement défini par ses parties réelle x et imaginaire y. Il peut aussi être défini par son module z et l'un de ses arguments θ. On écrit alors : = z × ( cos ( θ ) + i.sin ( θ ) ) = Ecriture algébrique de z Ecriture trigonométrique de z L'exponentielle imaginaire e i .θ Ecriture exponentielle de z = cos ( θ ) + i.sin ( θ ) possède des propriétés similaires à celles de sa consoeur réelle. e i .a ×e i .b =e i .( a + b ) e i.a e i.b =e i .( a − b ) 1 e i.a =e − i .a (e ) i .a n =e i .n.a e =e Conjugué... ( ) arg ( − z ) = arg ( z ) + π Un argument d'un réel positif est 0. Un argument d'un réel négatif est π. π π arg ( i ) = et arg ( − i ) = − . 2 2 1 = ei ×0 et i = ei .π / 2 −z z i v Arg = ±π −1 0 u Arg = 0 1 −z Arg = −π / 2 G est le barycentre des n points pondérés ( A1 , α1 ) ,… , ( A n , α n ) zG = z α1.z A1 + … + α n .z A n α1 + … + α n Quelques trucs... Pour démontrer que... Etablir que... Le point M appartient au cercle de centre A et de rayon r Les vecteurs AB et CD sont égaux BC z C − z B = =1 AC z C − z A z M − z A = r ou z M = z A + r.ei .θ z B − z A = z D − zC z D − zC est un réel zB − z A Les vecteurs AB et CD sont colinéaires z D − zC est un imaginaire pur zB − z A AB et CD sont orthogonaux π Le triangle ABC est équilatéral et AB, AC = 3 ( ) π i. zC − z A 1 + i. 3 =e 3 = zB − z A 2 Ecriture complexe de quelques transformations Le point M' d'affixe z' est l'image du point M d'affixe z par la transformation indiquée. Transformation Ecriture complexe z ' = z + z Translation de vecteur w w Rotation d'angle θ et de centre Ω d'affixe ω Homothétie de rapport k∈ et de centre Ω d'affixe ω −i ) triangle direct Arg = π / 2 AB = z B − z A u, AB = arg ( z B − z A ) ( AB, CD ) = arg zzDB −− zzAC ) − i .a i .a Les propriétés de l'argument L'argument possède des propriétés similaires à celle du logarithme népérien. z arg ( z × z ') = arg ( z ) + arg ( z ' ) arg = arg ( z ) − arg ( z ' ) arg z n = n × arg ( z ) z ' La figure ci-contre illustre les propriétés suivantes : arg ( z ) = − arg ( z ) ( Le point C est équidistant de A et B ou AC = BC ou C appartient à la médiatrice du segment [AB]. z × ei .θ x + i.y ) Une mesure de l'angle orienté AB, CD Deux arguments θ et θ' d'un même nombre complexe z diffèrent d'un certain nombre de fois 2.π. Autrement dit : θ ' = θ + k × 2.π où k est un entier relatif z= Traduction complexe = z − z z AB B A ( x u O Notion géométrique Le vecteur AB La distance AB = AB Une mesure de l'angle orienté u, AB θ v Un argument θ de nombre complexe z est une mesure de l'angle orienté u, OM . arg ( z ) = θ = u, OM ( M (z) y complexe z = x + i.y . On dit que z est l'affixe du point M. La distance OM est égale au module de z. Page 2 sur 2 Equivalents complexes de notions géométriques z '− ω = ei.θ . ( z − ω) z '− ω = k. ( z − ω) Réflexion d'axe celui des abscisses ou des réels z' = z Pour déterminer le centre d'une rotation ou d'une homothétie, on cherche son point fixe.