Soit f une fonction définie sur I, où I est un intervalle. On suppose f non continue,
mais cependant continue par morceaux sur tout segment contenu dans I.
Alors, pour tout
,
est parfaitement définie car f est continue
par morceaux sur le segment
.
Elle est continue :
Soit
,
. Soit
. Pour tout
, on a :
)(sup)()()( 00 0tfxxdttfxFxF St
x
x
Donc F est lipschitzienne sur S, donc sur un voisinage de
. Donc F est continue
en
.
De plus, la démonstration précédente montre que F est dérivable en tout
où f est continue.
En revanche, F n’est pas dérivable en un
où f n’est pas continue. Exemple :
f étant continue par morceaux sur un segment contenant
, elle admet une limite
finie à
lx
lx
disons ,en gauche
' disons ,en droite
0
0
En se plaçant dans le cas de la figure :
F est dérivable de dérivée fsur
, mais aussi sur
.
Si F était dérivable en
, le théorème sans nom dirait :
'
0)('lim)(')('lim
00
00
l
xx xx
l
xx xx xFxFxF
, d’où contradiction.
C) Conséquence du théorème
Théorème :
Soit f une fonction continue sur un intervalle I.
Alors :
(1) f admet des primitives sur I.
(2) Si G est une primitive de f sur I, alors les primitives de f sur I sont exactement
les
(3) Pour tout
,
est l’unique primitive de f qui s’annule en a.
(4) Si G est une primitive de f, alors, pour tout
, on a :
, noté
Démonstration :
(1) Voir théorème : si on se donne
,
est une primitive de f.
(2) Si F et G sont deux primitives de f sur I, alors :
, donc
. Donc
car I est un
intervalle.Inversement, si G est une primitive, alors
en est aussi une
(3)
est une primitive, elle est nulle en a, et c’est la seule d’après
(2).