La ou les mémoire(s) et les troubles d`apprentissage

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La ou les mémoire(s) et les troubles
d’apprentissage
Une approche neuropsychologique
Cerveau et psycho
(Pour la science) :
l’actualité des sciences
cognitives
N°1 Quelle intelligence?
M. Habib
CHU Timone, Marseille
N°3 Apprentissage: de la pensée à
l’écriture
N°11 Enseignement: suggestion des
psychologues
Le striatum
(ganglions de la
base)
Mémoire
« procédurale »
L’amygdala :
La « rencontre
des souvenirs et
du désir »
L’hippocampe:
Former des souvenirs
(et les consolider)
Le cervelet :
automatisation et
apprentissage
Le cas du patient H.M.
1953 : Résection bilatérale du lobe temporal médian à l’âge de 27 ans
Témoin
William Scoville
H.M.
Brenda Milner
 Personnalité et QI normaux
 Mémoire à court terme normale, incapacité à former de nouveaux souvenirs
 Perte des souvenirs qui précèdent la lésion
 Peut apprendre des tâches qui ne nécessitent pas un rappel conscient
Amnésie
infantile
Naissance
De H.M.
Souvenirs
préservés
Amnésie
rétrograde
Amnésie
antérograde
Opération
1
LA MEMOIRE
• DEFINITION
• APPROCHE COGNITIVE
Zones de plus forte densité de
pixels chez les chauffeurs de
taxi londoniens
Système composé de sous-systèmes.
Analysée en termes de processus mnésiques chargés de :
l’enregistrement
de la conservation
et du recouvrement des informations
redistribution relative de
matière grise chez les taxi
Définitions
•
Apprentissage
•
Mémoire
Le processus menant à acquérir de nouvelles informations
L’apprentissage survient lorsque un souvenir est créé ou est renforcé par la répétition
Persistance de information qui a été apprise
l'ensemble des processus qui permettent à cette information de rester disponible
•
Encodage
•
Consolidation :
•
•
Stockage : créer et maintenir un enregistrement permanent de l’information
Récupération :
Processus selon lequel l’information est reçue dans le but d’être stockée
Création d’une représentation plus solide avec le temps
Utiliser l’information stockée pour en créer une représentation consciente
Hypothèse du niveau de traitement
• Traitement superficiel
« lettres majuscules ou minuscules ? »
===> rappel faible
• Traitement phonologique
« ce mot rime-t-il avec celui-ci ? »
===> rappel meilleur
• Traitement sémantique
« ce mot convient-il dans la phrase? »
===> rappel encore meilleur
I. ETAPES du TRAITEMENT
MNESIQUE
1.Encodage : traitement initial
différentes formes en fonction du matériel
et des contraintes
Ex : rappel immédiat d’une liste de mots
sensible à la forme phonologique, pas à la
similarité sémantique
Effet inverse en mémoire à long terme
2. Le stockage de l’information
Qu’est-ce que l’oubli?
= conséquence d’un estompage progressif dans
le temps ?
Ou
=conséquence de nombreuses interférences
(télescopage des souvenirs) ?
Arguments en faveur : inhibition proactive ou
rétroactive
2
3. La récupération de l’information.
Ne pas se souvenir : pas forcément un oubli, mais
un défaut de récupération
Interférence rétroactive
Se souvenir d'informations anciennes est plus difficile, en
raison de la surabondance d'informations récentes.
Interférence proactive
Se souvenir d'informations récentes est plus difficile, en
raison de la surabondance d'informations anciennes. Une
ancienne information infère sur une nouvelle information
et l'inhibe.
Argument expérimental : reconnaissance > au
rappel
Influence du contexte sur la récupération
Présentation des 24 figures géométriques
La ou les mémoire(s) : modèle
d’Atkinson et Shiffrin (1968)
Mémoire à court terme
(quelques secondes)
Mémoire sensorielle
(qques millisecondes)
Mémoire à long terme
(depuis qques secondes
jusqu’à toute la vie)
Mémoires : des modules séparables
Mémoire sensorielle
(iconique, échoïque
Mémoire à court terme
(verbale, non verbale)
Mémoire à long terme
déclarative
épisodique
sémantique
Non déclarative
implicite
Condition
-nement
procédurale
3
Apprentissage d’une liste : effet de récence et de primauté
Carlo
Federico
Edoardo
Padoue
4
lun ...
riv ...
ber ...
mou ...
four ...
pup ...
Mémoire incidente: aucun coût attentionnel
à l’encodage
Test de Grober et Buschke
Effet d’amorçage:
facilitation du rappel en mémoire implicite
aucun coût attentionnel en rappel
Test de Grober et Buschke
Apprentissage, Encodage
hareng
jonquille
rappel libre
gilet
domino
16 mots, par planche de 4
Test de Grober et Buschke
quels étaient les 16 mots ?
Mémoire sémantique versus épisodique
évaluation de l’apprentissage
(mémoire antérograde)
et
influence des indices
rappel indicé
poisson
hareng?
gilet ?
fleur
fer
cris
avancer
accident
obscurité
fruit pomme
métal
domino ?
vêtement
jeu ?
jonquille
mots non rappelés en rappel libre ?
bébé
obéir
rose
école
nord
haut
chou
fleur
épicerie
sud
bas
plume
5
facteurs influençant la qualité du rappel
en mémoire explicite à long terme
- répétition des épisodes
- valence comportementale et émotionnelle
- profondeur de l’encodage
- imagerie mentale
- aptitude à la catégorisation (condensation de l’information)
Phase de rappel
rose va avec ?
fleur
nord va avec ? sud
chou va avec ?
plume
école va avec ? épicerie
Passage
de la mémoire épisodique
... à la mémoire sémantique
pas de lien sémantique
rappel en mémoire
épisodique
exemple: tables de multiplication
Tulving’s Model
La mémoire à long terme
Existence de sous-systèmes, indépendance fonctionnelle
Modèle de Tulving (1972, 1983) : 3 systèmes
• mémoire épisodique (incluant la mémoire
autobiographique) :
rétention des événements récents ou plus anciens en les
reliant aux événements passés, expériences personnelles
du sujet (de nature subjective et contextuelle)
• Mémoire sémantique
- répertoire des connaissances acquises de nature
langagière, à un niveau tant phonologique que lexical ou
conceptuel
- contenu abstrait et rationnel
- le rappel s’effectue à partir des codes lexical et
grammatico-syntaxique de la langue
- évocation des caractéristiques associatives et
fonctionnelles des mots
The relationship between types of LT memory and varieties of
consciousness (Tulving, 1985).
Memory System
Degree of conscious
awareness
Episodic
Autonoetic
Semantic
Procedural
“self aware”
Noetic
Aware of info, not origin
Anoetic
“Unaware”
• Mémoire procédurale
- requise quand le sujet doit exécuter un geste complexe lors
d’une activité qui fait appel à des habiletés perceptivomotrices et cognitives (faire du vélo, nager…)
L’encodage, la consolidation et la récupération sont également
évalués comme des fonctions indépendantes :
Encodage : processus actif qui transforme les éléments d’information en
traces mnésiques selon leurs caractéristiques (apprentissage incidentel et
intentionnel)
Consolidation : processus par lequel une trace mnésique est maintenue et
passe de la MCT à la MLT
Récupération : processus par lequel l’information contenue en MLT
retourne en MCT pour devenir directement accessible
6
Conceptions plus récentes :
La ou les mémoire(s) : Modèle de
Baddeley (1986, 1992)
La Mémoire de Travail
« Travailler avec sa mémoire »
Modèle de Baddeley (1986, 1992)
• système de capacité limitée
• destiné au maintien temporaire et à la manipulation de l’information
• pendant la réalisation de tâches cognitives diverses (compréhension,
raisonnement, résolution de problèmes…)
• comprend un administrateur central amodal, de capacité limitée
• aidé de systèmes « esclaves » responsables du maintien temporaire
de l’information :
- la boucle phonologique
- le registre visuo-spatial
Boucle Phonologique
• La Mémoire de Travail
« Travailler avec sa mémoire »
Administrateur
Central
Calepin visuo-spatial
Système Mnésique
Stockage
Tâche d'empan ("span")
sensoriel
Auditif
Visuel
MDT
Calepin
Administrateur
Boucle
visuo-spatial
Central
phonologique
4-1-6 ---> 6-1-4
• aussi avec d'autre matériel que les chiffres :
lettres, mots, images, sons non verbaux…
Mémoire épisodique
MLT
• Répéter des séquences de chiffres de longueur
croissante : 5-8-2, 4-1-9-6, 7-2-8-3-9, 4-1-6-72-9…
• Répéter les séquences, mais à l'envers :
Mémoire sémantique
Mémoire procédurale (schémas, routines…)
M
F
C
H
CONTROLS
delay
D
L
F
MEMORY
M
Paulesu et al., 1996
F
C
H
B
L
no
delay
RHYME
DYSLEXICS
Rhymes
with “D”?
RHYME
MEMORY
Etude des composantes de la mémoire de
travail phonologique (Paulesu et al., 1996)
7
Zones plus fortement activées dans la condition spatiale
Zones plus fortement activées dans la
condition d’identification
Mémoire à court terme non verbale
La boucle phonologique
• stockage temporaire de l’information verbale
• contient :
- Un stock phonologique : réception directe de
l’information verbale, stockée sous forme
phonologique; maintien de brève durée (1.5 à 2 sec)
- Un processus de récapitulation articulatoire
(réintroduction de l’information dans le stock
phonologique) : système d’autorépétition mentale
permettant de retenir, rafraîchir l’information
Effet de similarité phonologique
• L’empan (rappel sériel immédiat) de mots ou lettres qui se ressemblent
au plan phonologique est moins bon que le rappel de mots ou lettres qui
diffèrent phonologiquement.
• le stock phonologique se fonde essentiellement sur un code
phonologique
• plus la similarité entre items est grande, plus il est difficile de les
distinguer et de les récupérer
L’effet de similarité phonologique est un indice du
fonctionnement normal du stock phonologique
(d'après Ungerleider, 1996)
Le système de la boucle phonologique
Entrée
Entrée
Auditive
Visuelle
Analyse phonologique
stock phonologique à court
terme
Code Visuel
Boucle de récapitulation
articulatoire
Recodage phonologique
Effet de longueur
• le rappel sériel immédiat de mots est inversement relié à leur durée
de prononciation
• effet sous la dépendance du processus de récapitulation articulatoire
• les mots longs prennent plus de temps pour être récapitulés que les
mots courts
• ce qui permet à la trace mnésique des mots précédents de s’effacer
avant que ces mots puissent être réintroduits dans le stock
phonologique (via la récapitulation articulatoire)
L’existence d’un effet de longueur atteste du
bon fonctionnement de la récapitulation
articulatoire
8
Effet de suppression articulatoire
• la répétition itérative d’un son non pertinent
« bla-bla-bla-bla-bla-bla……. »
durant une tâche de rappel sériel immédiat altère la performance
Le registre visuo-spatial
• responsable du stockage à court terme de l’information visuo-spatiale
•
•
manipulation des images mentales
comprend une composante spatiale et une composante visuelle (Logie,
1986)
L’ Administrateur Central
• système attentionnel de contrôle
• sélection des stratégies cognitives
• coordination des informations de sources différentes
• Planification et contrôle (procédures de gestion)
Rétrograde
Entretien sur les faits personnels ou socioculturels vécus.
Reconnaissance de personnalités célèbres
(adultes)
Ou
de personnages de dessins animés
(enfants)
Tests destinés à évaluer la MLT explicite.
A)Mémoire épisodique.
Antérograde.
Apprentissages de listes de mots
15 mots de Rey
California
Grober-Buschke
Batterie 144 de Signoret
Weschler mémoire
CMS (Children Memory Scale)
Figure de Rey (mémoire incidente)
B)Mémoire sémantique.
Tests de connaissances globales et de connaissances de mots (cf.
WISC III ou WAIS III, information, vocabulaire)
Tests de fluence catégorielle
Epreuve de connaissances verbales
Pyramid and palm tree
EVALUATION DES CAPACITES MNESIQUES
Tests destinés à évaluer la MLT implicite.
Mémoire à court terme (Mémoire de chiffres, WISC III)
empan endroit : stockage à court terme des informations auditivo-verbales
Lecture en miroir, dessin en miroir
empan envers : stockage + traitement de l’information (mémoire de travail)
 Batterie réduite 84 de Signoret
Tour de Hanoï
présentation de 24 figures géométriques sans signification
 rappel immédiat d’une histoire
Paradigme d’amorçage perceptif ou conceptuel
rappel d’une figure géométrique complexe
rappel d’une liste de 12 mots non reliés (3 présentations)
Enrichissement visuel progressif
rappels différés (histoire, figure, mots)
reconnaissance des 24 figures sans signification
9
Présentation des 24 figures géométriques
1. Robert a une grande famille, une femme et quatre enfants.
2. La femme de Robert souhaite changer de voiture
3. Robert est heureux ; c’était son rêve depuis longtemps
4. Avoir une voiture rouge, avec un grand coffre
5. Un matin Robert se lève tôt, pour aller chez un garagiste
6. Un garagiste qui est aussi un ami d’enfance
7. Robert doit attendre un peu, car il y a beaucoup de clients
8. Le garagiste est bavard et aujourd’hui malheureux.
9. En effet il n’a plus de voiture a vendre.
10. Mais Robert remarque dans un coin une voiture rouge
11. Le garagiste lui explique qu’il a oublié cette voiture.
12. Tout simplement parce qu’elle tombe toujours en panne
Apprentissage de la liste de 12 mots
Présentation de la figure géométrique complexe
Drapeau /jardin /église /carnet /sirop /peinture /ampoule /farine /mouche/
volcan /rasoir /bouton
Rappel 1 : score
/12
Rappel 2 : score
/12
Rappel 3 : score
/12
Note : moyenne des 2 meilleurs essais (le plus souvent R2 + R3/2)
RAPPELS DIFFERES ….
RECONNAISSANCE
Batterie réduite 84
EXAMEN DES FONCTIONS EXECUTIVES
Epreuves de Fluence Verbale (évocation et programmation lexicale)
• catégorielle (animaux) : 2 minutes
Rappel / Reconnaissance
Matériel structuré (histoire, figure géométrique) /
sériel (liste de 12 mots)
Matériel verbal/ visuel
Rappel immédiat/différé (MCT/MLT): taux
d’oubli
• alphabétique (mots commençant par la lettre /p/, /m/ 2 minutes)
Figure de Rey (copie)
• évaluation des capacités d’analyse visuelle, de la programmation logique
et ordonnée du modèle, de la structuration des relations des éléments les
uns avec les autres.
10
La trace mnésique
Comment sont stockés et
organisés les souvenirs
Diverses modifications
synaptiques liées à
l’apprentissage
Cellular basis of memory storage: the cell assembly
hypothesis
Témoin
habituation à
long terme
sensibilisation
à long terme
Phase 1:
Several Potential Circuits
Exist
B
Phase 3:
A re-entrant pathway develops,
and activity circulates in the
pathway.
Phase 4:
Specific connections within
network are strenthened
changing efficacy of subpopulation of
synapses.
L’aplysie : animal « vedette » de la mémoire
A
Phase 2:
A subpopulation of cells
become activated.
Firing of A
C
Firing of B
A
B
C
Synaptic Growth due to repeated
firing at synapse with A, but not C
Potentialisation à long terme
(PLT) dans l’hippocampe : un
train de stimulations
rapprochées(tétanisation)
entraîne une modification
durable de l’activité électrique
dans le circuit
Fibres perforantes médiales
Fibres perforantes latérales
Gyrus dentatus
Cellules hippocampiques
Tps (mn) 30
60
90
120
11
« Rêver un souvenir »
Mémoire et lobes frontaux
L’hippocampe rejoue le
film des événements de
la journée
Rêve « projeté »
dans le cortex
frontal
Les aires visuelles passent
en revue ce qui a été vu
pendant la journée
Pendant le sommeil onirique, le cerveau rejoue les expériences récentes pour les imprimer
plus profondément dans la mémoire
Test d’alternance retardée
delayed alternation task
• Indexation temporelle des souvenirs
• Évaluation de la réalité et fausses
reconnaissances
• Qualité de l’encodage
• Allocation de ressources
attentionnelles
• Rôle séparé des deux hémisphères
Encodage :
Lobe frontal gauche
Récupération :
Lobe frontal droit
Lobe frontal et mémoire des épisodes : le modèle HERA
(hemispheric encoding/retrieval asymmetry : Tulving, 1994)
Encoding vs. Retrieval
“Deep” encoding
(animate/inanimate word decision)
vs.
“Shallow” encoding
(does word contain “a”)
Recognition of previously learned
“definitions”
Préfrontal : alloue
l’attention au
stimulus et à ses
représentations
Cingulaire antérieur : Détecte tout
changement et réalloue l’attention
(trampoline = recreation for the jumpy)
vs.
Viewing definitions they haven’t
seen before
Not homologous areas in
left v. right
Cortex orbito-frontal : stocke les
associations entre situations sociales et
leur conséquences affectives
12
Mémoire et attention
• Des relations complexes et réciproques
• Les tests d'attention
– Attention sélective et / ou divisée
– Attention - inhibition
– Attention - éveil (att. soutenue)
• La problématique dyslexie + TDAH
L2MA (capacités attentionnelles)
Test de Stroop
Test de Stroop
Lecture 1 : lire (45 secondes)
Vert
Jaune
Rouge
Bleu
Jaune
Interférence 4 : nommer la couleur d ’impression en ignorant le texte écrit
(45 secondes)
Vert
Rouge
Bleu
Vert
Bleu
Bleu
Jaune
Vert
Rouge
Bleu
Vert
Jaune
Rouge
Bleu
Jaune
Lecture 2 : lire en ignorant la couleur de l’impression (45 secondes)
Bleu
Jaune
Vert
Rouge
Bleu
Vert
Jaune
Rouge
Bleu
Jaune
• Notation des erreurs (E), hésitations (H)
• Score d’erreur = (2 E + H)
Dénomination 3 : lire les couleurs des traits (45 secondes)
• Score d’interférence
score dénomination-score interférence
13
Lire l’item d’exemple : un mot/ secondes
Alors pose
ça rouge
là
jaune
bleu
prends
rouge
chose
alors
PARTIE B : REPONSES ASSOCIEES
(épreuve administrée immédiatement après l’épreuve d’attention auditive)
L’enfant doit placer un carré jaune dans la boîte lorsqu’il entend le mot ROUGE,un carré
rouge dans la boîte lorsqu’il entend le mot JAUNE et un carré bleu au mot BLEU. Ne pas
permettre à l’enfant de toucher les carrés, de tendre la main au dessus des carrées ou de
séparer à l’avance les carrés cibles des autres carrés. Vider le couvercle de la boîte, mélanger et
étaler les carrés devant l’enfant. Dire :
Ce jeu est un peu différent. Tu vas entendre d’autres mots. Cette fois, lorsque tu entends le
mot ROUGE, mets un carré jaune dans la boîte comme ceci (montrer…..sans vous tromper
;-). Lorsque tu entends le mot JAUNE, mets un carré rouge dans le boîte comme ceci
(montrer). Lorsque tu entends le mot BLEU, mets un carré bleu dans la boîte comme ceci
(montrer). Lorsque tu entends un autre mot, n’importe quel mot, ne fais rien. Tu entendras
beaucoup d’autres mots, donc écoute attentivement jusqu’à la fin. Ne touche les carrés que
lorsque tu veux en mettre un dans la boîte. Si tu te trompes, ne recommence pas, continue
juste à écouter. Vas-y, essaie
Item exemple (lire 1 mot/seconde)
Ça là rouge chose prends jaune pose si
Item exemple (lire 1 mot/seconde)
alors bleu tôt
alors
Ça là rouge chose prends jaune pose si
alors bleu tôt
alors
aire classique du langage
(processus instrumentaux)
Mémoire sémantique et mémoire
des mots
couleurs
noms
propres
cortex préfrontal
inférieur
(syntaxe, grammaire
accès aux verbes)
éléments objets
naturels
aires de médiation
(accès "catégorie-spécifique" aux mots)
14
Mémoire sémantique : exemple de l’accès
aux noms propres (1)
Se lève tôt
UNITE DE
RECONNAISSANCE
NŒUDS PROPOSITIONNELS
Noms propres : nœuds propositionnels et
lexicaux ne sont plus connectés
Adore le bordeaux
UNITE DE
RECONNAISSANCE
Vend des gâteaux
NŒUDS PROPOSITIONNELS
Parle six langues
Cuit le pain
Fan de football
Pétrit la pâte
NŒUD LEXICAL
Moine défroqué
Jules Boulanger
(individu)
(directement activé par unités propositionnelles)
SYSTEME
PHONOLOGIQUE
Anne Boulanger
(individu)
Boulanger
(nom)
Jules
NŒUDS LEXICAUX
Anne
SYLLABES
Bou
ger
lan
SYSTEME
PHONOLOGIQUE
SYLLABES
Bou
La mémoire des procédures et des
automatismes
Mémoire procédurale
lan
ger
Apprentissage d’une
procédure visuo-motrice
(Doyon & Ungerleider,
2002)
Le cervelet participe à
l’apprentissage de la
séquence (session 1)
Les ganglions de la base
(striatum) ne se mettent en jeu
que lorsque le niveau de
performance optimal a été atteint
Le cervelet : un organe aux
fonctions multiples et
émergentes
-motricité, coordination,
posture
-Modulateur des
apprentissages procéduraux et
des automatismes (sensorimoteurs et cognitifs)
- Pace-maker des structures
sus-jacentes?
(Nicolson et al., 1999)
Difference in activation between 6 dyslexics and 6
controls during learning of a motor sequence of the
fingers: underactivation of the right cerebellum
15
Le développement de la mémoire chez
l’enfant
• Piaget & Inhelder (1973)
- Développement des habiletés motrices et perceptives
précédant la fonction mnésique
- Apparition de la mémoire au début du stade préopératoire,
après 2 ans // capacité du jeune enfant à nommer un objet
en son absence
- cette acquisition nouvelle résulterait du passage de la
mémoire procédurale à la mémoire sémantique (pensée
symbolique)
Développement de la MLT
Mémoire implicite : précoce, car :
développement premier des aires corticales
primaires et des noyaux gris centraux.
Mémoire explicite : plus tardive :
maturation moins précoce des structures
hippocampiques, diencéphaliques et du
cortex temporal
MEMOIRE ET DEVELOPPEMENT
Etude de Agostini et coll (1996), MCT chez
1100 enfants de 3 à 8 ans.
Empans de chiffres, d’images, de mots
familiers/non familiers, blocs de Corsi
l’empan  avec l’âge
 l’augmentation dépend du type de matériel
• Olson et Strauss (1984)
Il existe des formes de catégorisation dès l’âge de 6 mois
• Gathercole (1998)
- MDT : système phonologique présent dès 2-3 ans (unité de
stockage)
- Boucle articulatoire : stratégie utilisée pas avant 7 ans
Effacement rapide de l’information auditive
Sensibilité aux effets de familiarité & de longueur
entre les mots
Banane
Téléphone
Chapeau, château,
cadeau ????
-
Balançoire
Chat, Clef
+
Enfants présentant des troubles du langage
• Maturation des fonctions pré-frontales d’autorégulation
• Efficience du système phonologique < capacités de
compréhension & niveau d’intelligence non verbale
• testés sur leur capacité de répétition phonologique de non
mots, des enfants de 8 ans présentent un retard de 4 ans.
(préado et adolescence)
Excellent marqueur de la dysphasie
Utilisation maximale de l’administrateur central
Apprentissage à gérer le double traitement phonologique et visuospatial
Enfant capable de :
• contrôler ses actions
• dès 7 ans, mise en place progressive de la boucle articulatoire, qui
servira de + en + à encoder du matériel non entendu
• planifier ses comportements en fonction du but
visé
• ce matériel profite d’un double encodage : phono + visuo-spatial
• utiliser à bon escient toutes les stratégies de
mémorisation pour mener à bien la tâche
Maximisation de l’empan
16
J. GIEDD
Brain wave: how adolescents lose grey matter.
PRINCIPES OPTIMISANT les
APPRENTISSAGES
1)Principe du niveau de traitement.
Profondeur de l’encodage
Etendue
Congruence
Caractère unique ou distinctif de l’encodage.
Giedd and many other neuroscientists think the grey-matter thinning seen during adolescence is probably due to
'synaptic pruning' — the process of eliminating overabundant, unnecessary nerve cell connections. If synaptic pruning
is accelerated during adolescence, says Giedd, it follows that this is a time of 'use it or lose it' in the brain. The more
environmental input there is to guide that pruning, he says, the better. On the same basis he argues that less guidance
could result in a brain less able to react to complex situations, as could uncontrolled pruning: preliminary studies
show that childhood schizophrenics have an exaggerated loss of grey matter during adolescence
Sample Question using Vanishing Cues
2)Variabilité.
3)Répartition de l’apprentissage.
-effet d’espacement
-répétition extensive (expansée)
4) ’’Vanishing Cues’’
Apprentissage et cerveau :
l'exemple des musiciens
• A sequence of characters enclosed in quotation marks is called a ________.
(answer: STRING)
* 1st trial hints required: S, T, R, I, N
* 2nd trial hints required: S, T, R
* 3rd trial hints required: S, T
* 4th trial hints required: S
* 5th trial hints required: none!
How does this work?
"The vanishing cues procedure was designed specifically to tap into patient's
preserved abilites to produce recently produced words in the presence of
fragment cues, as shown in research on direct priming" (Glisky & Schacter,
1986).
professional keyboard players, who
reported approximately twice as much
weekly practice time as the amateur
musicians, have significantly more gray
matter in several brain regions,
including the primary sensorimotor
cortex, the adjacent superior premotor
and anterior superior parietal cortex
bilaterally, mesial Heschl’s gyrus
(primary auditory cortex), the
cerebellum, the inferior frontal gyrus,
and part of the lateral inferior temporal
lobe, than either the amateur
musicians or the nonmusicians.
17
The inferior and middle frontal regions that are activated by
these rhythmic and melodic discrimination tasks may play a
role in the integration of auditory events into larger units, or
the sequential ordering of behaviorally relevant auditory
events. The frontal and, in particular, the inferior frontal
activations seen in auditory tasks should be considered in
the context of the discussion on mirror neurons.
Spectro-temporal
Effect
Areas more
activated
during the
processing of
rapid versus
slow
spectrotemporal
cues
Statistical parametric images superimposed on standardized anatomical brains show significant
activations during a melodic discrimination task in a group of professional musicians and a matched
group of nonmusicians.
DYSORTHOGRAPHIE
DYSGRAPHIE/
DYSPRAXIE
Syndrome hyperkinétique/
Déficit attentionnel.
DYSLEXIE
Syndrome hémisph. droit
développemental
Dysphasie
Talents
particuliers
L’apprentissage de la lecture : une mise en œuvre
complexe des différents systèmes de mémoire
•
•
•
•
Mémoire épisodique
Mémoire sémantique
Mémoire associative
Mémoire procédurale
– Acquisition des règles de conversion graphème
phonème
– Acquisition du lexique orthographique
Dyscalculie
Mémoire et dyslexie
• Le dyslexique a généralement un défaut de mémoire
verbale à court terme
• La mémoire de travail est spécifiquement déficitaire
lorsqu'existe un trouble attentionnel associé
• La mémoire verbale est généralement plus faible que la
mémoire non verbale (sauf dans les cas de dyspraxie
associée)
• La mémoire à long terme est très variable et rarement
impliquée de façon majeure dans le degré de difficulté
• La mémoire procédurale a été peu étudiée, de même
que la mémoire implicite.
18
Mémoire et orthographe
Mémoire et hyperactivité
• On considère habituellement la dysorthographie
comme liée à un défaut de stockage des formes
visuelles des mots en mémoire à long terme
• Mais la dysorthographie est plus complexe :
problèmes morpho-syntaxiques, problèmes
phonologiques, problèmes de dysgraphie…
• Essais de remédiation en utilisant des indices
visuels
• Les enfants TDAH ont généralement des difficultés
d'apprentissage proportionnelles à leur trouble
d'attention
• C'est le seul domaine où un traitement médicamenteux
peut améliorer significativement les capacités
d'apprentissage
• Dans l'ensemble attention et mémoire sont étroitement
intriquées, surtout la mémoire de travail (lobes
frontaux)
Mémoire et dyspraxie
Mémoire et dyscalculie
• C'est le domaine de prédilection du trouble de la
mémoire procédurale : difficulté à automatiser des
stratégies cognitives et des procédures.
• L'intensité des troubles de coordination motrice est en
général proportionnelle au défaut d'automatisation des
procédures
• La rééducation psychomotrice a des effets positifs non
seulement sur les troubles de coordination, mais aussi
sur les troubles cognitifs
• L'existence de trouble de la mémoire de travail
verbale dans la dyscalculie a été souvent
rapportée
• Et considérée comme une cause potentielle de
la dyscalculie
• Mais les études plus récentes impliquent plutôt
une capacité innée d'appréciation des quantités
Traitement de la quantité chez les
humains et primates non humains
19
L’ARITHMETIQUE (3)
Ligne numérique mentale :
• Orientée de gauche à droite
• Logarithmique
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
11-20
21-30
31-40
...
101-200 201-300 301-400
...
Petits nombres
1001- 2001- 30012000 3000 4000
...
...
...
Grands nombres
Activation des représentations
analogiques des nombres proches
21
22
23
24
25
26
27
28
29
Right intra-parietal sulcus
controls more grey matter
DONNEES comportementales - TRs
DONNEES électrophysiologiques
loin
dyslexiques
Expérience comportementale M2: (18 dyslexiques/18 normolecteurs)
TR (ms)
Interaction entre les effets des facteurs Distance et Groupe (F(1,34)=
5.53; p<0.001)
2000
1900
35 ms ns
1800
1700
1600
1500
1400
1300
1200
1100
F3
Fz
F4
normolecteurs
proche
HD
F3
HG
(12 enfants)
Fz
F4
HD
-30µV
dyslexiques
contrôles
110 ms**
0
C3
distant
(10 enfants)
HG
N700 ?
400
800
1200
30µV
Cz
C4
C3
Pz
P4
P3
Cz
C4
Pz
P4
N700 ?
proche
Expérience (septembre 2007): (10 dyslexiques/12normolecteurs)
2000
2000,0
1900
1900,0
1800
1800,0
1700
1600
84 ms
ns
1400
1300,0
1200,0
1100
1100,0
ns
dyslexiques
116 ms**
1400,0
1200
proche
38 ms
*
1600,0
normolecteurs 1500,0
1300
loin
P3
1700,0
dyslexiques
116 ms**
1500
sans l’outlier
loin
normolecteurs
proche
20
Distribution "normale"
DYSLATÉRALITÉ (15)
TRB. DES
CONDUITES (11)
DYSGRAPHIE/
DYSORTHOGRAPHIE (37) / DYSPRAXIE (19)
55 cas
TDAH/
Déficit attentionnel (32)
DYSLEXIE
177 cas
Dysphasie (26)
+ tr. lang. oral (84)
dyschronie
(45 cas)
Autisme
(2)
Précocité
intellect.
(21)
Dyscalculie
(48 cas)
13.5%
2.35%
100
Inventaire des diagnostics posés chez 209 patients de 7 à 15 ans reçus successivement à une
consultation spécialisée de troubles d'apprentissage
115
130
0.3%
145
Precocité : théorique < à 2%/ observé : 21/209= >10%
verb > perf :
N= 35
y = ,508x + 48,367, r
140
2 = ,237
130
µ=12±8.2
40
120
30
Meilleurs en
perform
20
PERF (moy=95.4)
110
verb-perf
10
0
-10
-20
-30
100
90
80
-40
PERF (moy=95.4): P>V
Observations
PERF (moy=95.4): V>P
PERF (moy=95.4): P=V
Meilleurs
en verbal
70
perf >verb N= 54
différence verb - non verb : N=91
60
60
µ=-12±8.3
70
80
90
100
110
120
130
140
VERBAL (moy=92.6)
Guillaume : 13 ans 11 mois – 4e
Nuage de points pour colonnes : X
160
1Y 1
Tenue du crayon acquise difficilement, aime dessiner mais n’aime pas écrire.
Dyslexie Visuelle partiellement résolue au cours du CP. Difficultés en géométrie.
TB mémoire visuelle. Difficultés graphomotrices
r 2 = ,138
dyslex…
150
non dys
140
IRP
130
120
110
100
90
90
100
110
120
130
140
150
160
ICV
profil cognitif de 20 enfants à fort potentiel intellectuel en
difficulté scolaire (dont 12 en difficulté de lecture)
21
Benjamin : 16 ans 8 mois. 1e S
Pas de retard moteur ni langage. Lenteur à l’habillage. Dyschronie importante. N’arrive pas
à terminer ses devoirs. Pas de dysgraphie. Bilan ortho : lenteur de lecture significative
Lolita : 6 ans 11 mois. CE1.aucun retard ni moteur ni langage ni écriture. Lecture acquise
après un mois de CP. S’ennuie en classe, turbulente.
Difficultés en mathématiques.
MDT
Léonard : 11 ans. CM2. Retard de langage. Quelques difficultés temporelles et
pour s’habiller (faire ses lacets). Lecture non acquise en fin de CP.. Orthophonie :
trouble phonologique et dysorthographie sévère
140
130
mem chiffres
18
z=-2,355 p
= 0.0185
16
14
memchiffres
120
MDT
110
100
90
12
10
8
80
70
z=-2,127
p = 0.0334
6
,6
,8
1
oui
1,2 1,4 1,6 1,8
non
2
4
2,2 2,4
,6
pb lecture CP
,8
oui
1
1,2 1,4 1,6 1,8
non
2
2,2 2,4
pb lecture CP
problèmes de lecture au CP
r=0.679; p=0.0001
y = -1,433x + 105,61, r
130
2 = ,419
40
120
110
5- Il lui est difficile de comprendre les
relations existantes entre les membres
de la famille : grands-parents, tantes,
neveux, beau-frère.
6- Il (Elle) a du mal à comprendre les
notions de hier, demain ou aprèsdemain.
7- Il (Elle) a des difficultés à li re
l’heure sur un cadran.
8- Il (Elle) se trompe lorsque il (e lle)
doit évaluer la durée d’un film, la
durée d’une activité, voire même la
durée d’une nuit de sommeil.
9- Vous avez besoin de lui donner des
indices pour qu’il (elle) se repère dans
une semaine (lundi : école ; mercredi :
activités extra-scolaires ; dimanche :
repos …).
100
VT
VT
25
90
dyslexiques
r=0.647
p=0.002
âge chrono (CE2)
80
âge de lecture (CP)
20
70
15
60
-5
10
5
0
5
10
15
20
25
30
dyschronie/36
y = -,322x + 11,235, r
16
0
2
4
6
8
10
12
14
Rythme (Mira Stambak)
16
18
2 = ,496
2 = ,139
14
14
Figure 3 : corrélation ches 23 enfants dyslexiques et 20 témoins (appariés en âge de lecture : CP
ou selon l’âge chronologique : CE2) entre la performance à un test d’imitation de rythmes et le
résultats d’un questionnaire de « temps social » (Daffaure et al., 2002).
Corrélation entre reproduction
de rythmes et questionnaire de
« temps social »
y = -,189x + 10,778, r
16
20
12
12
10
codes
4- Pour un événement qui est survenu
il y a quelques jours, il (elle) peut dire :
“il y a très longtemps”.
30
Questionnaire de "temps social"
3- Un événement qui est survenu le
matin, il (elle) peut le placer la veille.
corrélation dyschronie / IVT
35
2- Il ( Elle) confond les moments de la
journée matin / après-midi / soirée.
codes
8
6
10
8
symboles
6
4
4
2
2
0
-5
symboles
1- Il (Elle) se souvient difficilement des
jours / m ois / année que nous
sommes.
0
-5
0
5
10
15
20
dyschronie/36
corrélation dyschronie / codes
r=0.713
p=0.0005
25
30
0
5
10
15
20
25
30
dyschronie/36
corrélation dyschronie / symboles
r=0.373
p=0.1272
22
Conclusion
• Le profil des enfants à haut potentiel en difficulté est différent
de celui de la majorité des dyslexiques
• Il est caractérisé par un écart moyen de plus de 20 points en
faveur de l'indice de compréhension verbale, suggérant un
excellent raisonnement verbal et un profil relatif de dyspraxie ou
de "syndrome hémisphérique droit"
• Plus de la moitié des enfants ont souffert de difficultés de
lecture.
• Les enfants en difficulté de lecture avaient tendance à souffrir
d'une limitation de la mémoire de travail, suggérant un trouble
attentionnel associé, et des difficultés de nature temporelle
(défaut de repérage temporel et ralentissement du traitement de
l'information) suggérant une dysfonction des circuits frontocérébelleux.
23
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