La ou les mémoire(s) et les troubles d’apprentissage Une approche neuropsychologique Cerveau et psycho (Pour la science) : l’actualité des sciences cognitives N°1 Quelle intelligence? M. Habib CHU Timone, Marseille N°3 Apprentissage: de la pensée à l’écriture N°11 Enseignement: suggestion des psychologues Le striatum (ganglions de la base) Mémoire « procédurale » L’amygdala : La « rencontre des souvenirs et du désir » L’hippocampe: Former des souvenirs (et les consolider) Le cervelet : automatisation et apprentissage Le cas du patient H.M. 1953 : Résection bilatérale du lobe temporal médian à l’âge de 27 ans Témoin William Scoville H.M. Brenda Milner Personnalité et QI normaux Mémoire à court terme normale, incapacité à former de nouveaux souvenirs Perte des souvenirs qui précèdent la lésion Peut apprendre des tâches qui ne nécessitent pas un rappel conscient Amnésie infantile Naissance De H.M. Souvenirs préservés Amnésie rétrograde Amnésie antérograde Opération 1 LA MEMOIRE • DEFINITION • APPROCHE COGNITIVE Zones de plus forte densité de pixels chez les chauffeurs de taxi londoniens Système composé de sous-systèmes. Analysée en termes de processus mnésiques chargés de : l’enregistrement de la conservation et du recouvrement des informations redistribution relative de matière grise chez les taxi Définitions • Apprentissage • Mémoire Le processus menant à acquérir de nouvelles informations L’apprentissage survient lorsque un souvenir est créé ou est renforcé par la répétition Persistance de information qui a été apprise l'ensemble des processus qui permettent à cette information de rester disponible • Encodage • Consolidation : • • Stockage : créer et maintenir un enregistrement permanent de l’information Récupération : Processus selon lequel l’information est reçue dans le but d’être stockée Création d’une représentation plus solide avec le temps Utiliser l’information stockée pour en créer une représentation consciente Hypothèse du niveau de traitement • Traitement superficiel « lettres majuscules ou minuscules ? » ===> rappel faible • Traitement phonologique « ce mot rime-t-il avec celui-ci ? » ===> rappel meilleur • Traitement sémantique « ce mot convient-il dans la phrase? » ===> rappel encore meilleur I. ETAPES du TRAITEMENT MNESIQUE 1.Encodage : traitement initial différentes formes en fonction du matériel et des contraintes Ex : rappel immédiat d’une liste de mots sensible à la forme phonologique, pas à la similarité sémantique Effet inverse en mémoire à long terme 2. Le stockage de l’information Qu’est-ce que l’oubli? = conséquence d’un estompage progressif dans le temps ? Ou =conséquence de nombreuses interférences (télescopage des souvenirs) ? Arguments en faveur : inhibition proactive ou rétroactive 2 3. La récupération de l’information. Ne pas se souvenir : pas forcément un oubli, mais un défaut de récupération Interférence rétroactive Se souvenir d'informations anciennes est plus difficile, en raison de la surabondance d'informations récentes. Interférence proactive Se souvenir d'informations récentes est plus difficile, en raison de la surabondance d'informations anciennes. Une ancienne information infère sur une nouvelle information et l'inhibe. Argument expérimental : reconnaissance > au rappel Influence du contexte sur la récupération Présentation des 24 figures géométriques La ou les mémoire(s) : modèle d’Atkinson et Shiffrin (1968) Mémoire à court terme (quelques secondes) Mémoire sensorielle (qques millisecondes) Mémoire à long terme (depuis qques secondes jusqu’à toute la vie) Mémoires : des modules séparables Mémoire sensorielle (iconique, échoïque Mémoire à court terme (verbale, non verbale) Mémoire à long terme déclarative épisodique sémantique Non déclarative implicite Condition -nement procédurale 3 Apprentissage d’une liste : effet de récence et de primauté Carlo Federico Edoardo Padoue 4 lun ... riv ... ber ... mou ... four ... pup ... Mémoire incidente: aucun coût attentionnel à l’encodage Test de Grober et Buschke Effet d’amorçage: facilitation du rappel en mémoire implicite aucun coût attentionnel en rappel Test de Grober et Buschke Apprentissage, Encodage hareng jonquille rappel libre gilet domino 16 mots, par planche de 4 Test de Grober et Buschke quels étaient les 16 mots ? Mémoire sémantique versus épisodique évaluation de l’apprentissage (mémoire antérograde) et influence des indices rappel indicé poisson hareng? gilet ? fleur fer cris avancer accident obscurité fruit pomme métal domino ? vêtement jeu ? jonquille mots non rappelés en rappel libre ? bébé obéir rose école nord haut chou fleur épicerie sud bas plume 5 facteurs influençant la qualité du rappel en mémoire explicite à long terme - répétition des épisodes - valence comportementale et émotionnelle - profondeur de l’encodage - imagerie mentale - aptitude à la catégorisation (condensation de l’information) Phase de rappel rose va avec ? fleur nord va avec ? sud chou va avec ? plume école va avec ? épicerie Passage de la mémoire épisodique ... à la mémoire sémantique pas de lien sémantique rappel en mémoire épisodique exemple: tables de multiplication Tulving’s Model La mémoire à long terme Existence de sous-systèmes, indépendance fonctionnelle Modèle de Tulving (1972, 1983) : 3 systèmes • mémoire épisodique (incluant la mémoire autobiographique) : rétention des événements récents ou plus anciens en les reliant aux événements passés, expériences personnelles du sujet (de nature subjective et contextuelle) • Mémoire sémantique - répertoire des connaissances acquises de nature langagière, à un niveau tant phonologique que lexical ou conceptuel - contenu abstrait et rationnel - le rappel s’effectue à partir des codes lexical et grammatico-syntaxique de la langue - évocation des caractéristiques associatives et fonctionnelles des mots The relationship between types of LT memory and varieties of consciousness (Tulving, 1985). Memory System Degree of conscious awareness Episodic Autonoetic Semantic Procedural “self aware” Noetic Aware of info, not origin Anoetic “Unaware” • Mémoire procédurale - requise quand le sujet doit exécuter un geste complexe lors d’une activité qui fait appel à des habiletés perceptivomotrices et cognitives (faire du vélo, nager…) L’encodage, la consolidation et la récupération sont également évalués comme des fonctions indépendantes : Encodage : processus actif qui transforme les éléments d’information en traces mnésiques selon leurs caractéristiques (apprentissage incidentel et intentionnel) Consolidation : processus par lequel une trace mnésique est maintenue et passe de la MCT à la MLT Récupération : processus par lequel l’information contenue en MLT retourne en MCT pour devenir directement accessible 6 Conceptions plus récentes : La ou les mémoire(s) : Modèle de Baddeley (1986, 1992) La Mémoire de Travail « Travailler avec sa mémoire » Modèle de Baddeley (1986, 1992) • système de capacité limitée • destiné au maintien temporaire et à la manipulation de l’information • pendant la réalisation de tâches cognitives diverses (compréhension, raisonnement, résolution de problèmes…) • comprend un administrateur central amodal, de capacité limitée • aidé de systèmes « esclaves » responsables du maintien temporaire de l’information : - la boucle phonologique - le registre visuo-spatial Boucle Phonologique • La Mémoire de Travail « Travailler avec sa mémoire » Administrateur Central Calepin visuo-spatial Système Mnésique Stockage Tâche d'empan ("span") sensoriel Auditif Visuel MDT Calepin Administrateur Boucle visuo-spatial Central phonologique 4-1-6 ---> 6-1-4 • aussi avec d'autre matériel que les chiffres : lettres, mots, images, sons non verbaux… Mémoire épisodique MLT • Répéter des séquences de chiffres de longueur croissante : 5-8-2, 4-1-9-6, 7-2-8-3-9, 4-1-6-72-9… • Répéter les séquences, mais à l'envers : Mémoire sémantique Mémoire procédurale (schémas, routines…) M F C H CONTROLS delay D L F MEMORY M Paulesu et al., 1996 F C H B L no delay RHYME DYSLEXICS Rhymes with “D”? RHYME MEMORY Etude des composantes de la mémoire de travail phonologique (Paulesu et al., 1996) 7 Zones plus fortement activées dans la condition spatiale Zones plus fortement activées dans la condition d’identification Mémoire à court terme non verbale La boucle phonologique • stockage temporaire de l’information verbale • contient : - Un stock phonologique : réception directe de l’information verbale, stockée sous forme phonologique; maintien de brève durée (1.5 à 2 sec) - Un processus de récapitulation articulatoire (réintroduction de l’information dans le stock phonologique) : système d’autorépétition mentale permettant de retenir, rafraîchir l’information Effet de similarité phonologique • L’empan (rappel sériel immédiat) de mots ou lettres qui se ressemblent au plan phonologique est moins bon que le rappel de mots ou lettres qui diffèrent phonologiquement. • le stock phonologique se fonde essentiellement sur un code phonologique • plus la similarité entre items est grande, plus il est difficile de les distinguer et de les récupérer L’effet de similarité phonologique est un indice du fonctionnement normal du stock phonologique (d'après Ungerleider, 1996) Le système de la boucle phonologique Entrée Entrée Auditive Visuelle Analyse phonologique stock phonologique à court terme Code Visuel Boucle de récapitulation articulatoire Recodage phonologique Effet de longueur • le rappel sériel immédiat de mots est inversement relié à leur durée de prononciation • effet sous la dépendance du processus de récapitulation articulatoire • les mots longs prennent plus de temps pour être récapitulés que les mots courts • ce qui permet à la trace mnésique des mots précédents de s’effacer avant que ces mots puissent être réintroduits dans le stock phonologique (via la récapitulation articulatoire) L’existence d’un effet de longueur atteste du bon fonctionnement de la récapitulation articulatoire 8 Effet de suppression articulatoire • la répétition itérative d’un son non pertinent « bla-bla-bla-bla-bla-bla……. » durant une tâche de rappel sériel immédiat altère la performance Le registre visuo-spatial • responsable du stockage à court terme de l’information visuo-spatiale • • manipulation des images mentales comprend une composante spatiale et une composante visuelle (Logie, 1986) L’ Administrateur Central • système attentionnel de contrôle • sélection des stratégies cognitives • coordination des informations de sources différentes • Planification et contrôle (procédures de gestion) Rétrograde Entretien sur les faits personnels ou socioculturels vécus. Reconnaissance de personnalités célèbres (adultes) Ou de personnages de dessins animés (enfants) Tests destinés à évaluer la MLT explicite. A)Mémoire épisodique. Antérograde. Apprentissages de listes de mots 15 mots de Rey California Grober-Buschke Batterie 144 de Signoret Weschler mémoire CMS (Children Memory Scale) Figure de Rey (mémoire incidente) B)Mémoire sémantique. Tests de connaissances globales et de connaissances de mots (cf. WISC III ou WAIS III, information, vocabulaire) Tests de fluence catégorielle Epreuve de connaissances verbales Pyramid and palm tree EVALUATION DES CAPACITES MNESIQUES Tests destinés à évaluer la MLT implicite. Mémoire à court terme (Mémoire de chiffres, WISC III) empan endroit : stockage à court terme des informations auditivo-verbales Lecture en miroir, dessin en miroir empan envers : stockage + traitement de l’information (mémoire de travail) Batterie réduite 84 de Signoret Tour de Hanoï présentation de 24 figures géométriques sans signification rappel immédiat d’une histoire Paradigme d’amorçage perceptif ou conceptuel rappel d’une figure géométrique complexe rappel d’une liste de 12 mots non reliés (3 présentations) Enrichissement visuel progressif rappels différés (histoire, figure, mots) reconnaissance des 24 figures sans signification 9 Présentation des 24 figures géométriques 1. Robert a une grande famille, une femme et quatre enfants. 2. La femme de Robert souhaite changer de voiture 3. Robert est heureux ; c’était son rêve depuis longtemps 4. Avoir une voiture rouge, avec un grand coffre 5. Un matin Robert se lève tôt, pour aller chez un garagiste 6. Un garagiste qui est aussi un ami d’enfance 7. Robert doit attendre un peu, car il y a beaucoup de clients 8. Le garagiste est bavard et aujourd’hui malheureux. 9. En effet il n’a plus de voiture a vendre. 10. Mais Robert remarque dans un coin une voiture rouge 11. Le garagiste lui explique qu’il a oublié cette voiture. 12. Tout simplement parce qu’elle tombe toujours en panne Apprentissage de la liste de 12 mots Présentation de la figure géométrique complexe Drapeau /jardin /église /carnet /sirop /peinture /ampoule /farine /mouche/ volcan /rasoir /bouton Rappel 1 : score /12 Rappel 2 : score /12 Rappel 3 : score /12 Note : moyenne des 2 meilleurs essais (le plus souvent R2 + R3/2) RAPPELS DIFFERES …. RECONNAISSANCE Batterie réduite 84 EXAMEN DES FONCTIONS EXECUTIVES Epreuves de Fluence Verbale (évocation et programmation lexicale) • catégorielle (animaux) : 2 minutes Rappel / Reconnaissance Matériel structuré (histoire, figure géométrique) / sériel (liste de 12 mots) Matériel verbal/ visuel Rappel immédiat/différé (MCT/MLT): taux d’oubli • alphabétique (mots commençant par la lettre /p/, /m/ 2 minutes) Figure de Rey (copie) • évaluation des capacités d’analyse visuelle, de la programmation logique et ordonnée du modèle, de la structuration des relations des éléments les uns avec les autres. 10 La trace mnésique Comment sont stockés et organisés les souvenirs Diverses modifications synaptiques liées à l’apprentissage Cellular basis of memory storage: the cell assembly hypothesis Témoin habituation à long terme sensibilisation à long terme Phase 1: Several Potential Circuits Exist B Phase 3: A re-entrant pathway develops, and activity circulates in the pathway. Phase 4: Specific connections within network are strenthened changing efficacy of subpopulation of synapses. L’aplysie : animal « vedette » de la mémoire A Phase 2: A subpopulation of cells become activated. Firing of A C Firing of B A B C Synaptic Growth due to repeated firing at synapse with A, but not C Potentialisation à long terme (PLT) dans l’hippocampe : un train de stimulations rapprochées(tétanisation) entraîne une modification durable de l’activité électrique dans le circuit Fibres perforantes médiales Fibres perforantes latérales Gyrus dentatus Cellules hippocampiques Tps (mn) 30 60 90 120 11 « Rêver un souvenir » Mémoire et lobes frontaux L’hippocampe rejoue le film des événements de la journée Rêve « projeté » dans le cortex frontal Les aires visuelles passent en revue ce qui a été vu pendant la journée Pendant le sommeil onirique, le cerveau rejoue les expériences récentes pour les imprimer plus profondément dans la mémoire Test d’alternance retardée delayed alternation task • Indexation temporelle des souvenirs • Évaluation de la réalité et fausses reconnaissances • Qualité de l’encodage • Allocation de ressources attentionnelles • Rôle séparé des deux hémisphères Encodage : Lobe frontal gauche Récupération : Lobe frontal droit Lobe frontal et mémoire des épisodes : le modèle HERA (hemispheric encoding/retrieval asymmetry : Tulving, 1994) Encoding vs. Retrieval “Deep” encoding (animate/inanimate word decision) vs. “Shallow” encoding (does word contain “a”) Recognition of previously learned “definitions” Préfrontal : alloue l’attention au stimulus et à ses représentations Cingulaire antérieur : Détecte tout changement et réalloue l’attention (trampoline = recreation for the jumpy) vs. Viewing definitions they haven’t seen before Not homologous areas in left v. right Cortex orbito-frontal : stocke les associations entre situations sociales et leur conséquences affectives 12 Mémoire et attention • Des relations complexes et réciproques • Les tests d'attention – Attention sélective et / ou divisée – Attention - inhibition – Attention - éveil (att. soutenue) • La problématique dyslexie + TDAH L2MA (capacités attentionnelles) Test de Stroop Test de Stroop Lecture 1 : lire (45 secondes) Vert Jaune Rouge Bleu Jaune Interférence 4 : nommer la couleur d ’impression en ignorant le texte écrit (45 secondes) Vert Rouge Bleu Vert Bleu Bleu Jaune Vert Rouge Bleu Vert Jaune Rouge Bleu Jaune Lecture 2 : lire en ignorant la couleur de l’impression (45 secondes) Bleu Jaune Vert Rouge Bleu Vert Jaune Rouge Bleu Jaune • Notation des erreurs (E), hésitations (H) • Score d’erreur = (2 E + H) Dénomination 3 : lire les couleurs des traits (45 secondes) • Score d’interférence score dénomination-score interférence 13 Lire l’item d’exemple : un mot/ secondes Alors pose ça rouge là jaune bleu prends rouge chose alors PARTIE B : REPONSES ASSOCIEES (épreuve administrée immédiatement après l’épreuve d’attention auditive) L’enfant doit placer un carré jaune dans la boîte lorsqu’il entend le mot ROUGE,un carré rouge dans la boîte lorsqu’il entend le mot JAUNE et un carré bleu au mot BLEU. Ne pas permettre à l’enfant de toucher les carrés, de tendre la main au dessus des carrées ou de séparer à l’avance les carrés cibles des autres carrés. Vider le couvercle de la boîte, mélanger et étaler les carrés devant l’enfant. Dire : Ce jeu est un peu différent. Tu vas entendre d’autres mots. Cette fois, lorsque tu entends le mot ROUGE, mets un carré jaune dans la boîte comme ceci (montrer…..sans vous tromper ;-). Lorsque tu entends le mot JAUNE, mets un carré rouge dans le boîte comme ceci (montrer). Lorsque tu entends le mot BLEU, mets un carré bleu dans la boîte comme ceci (montrer). Lorsque tu entends un autre mot, n’importe quel mot, ne fais rien. Tu entendras beaucoup d’autres mots, donc écoute attentivement jusqu’à la fin. Ne touche les carrés que lorsque tu veux en mettre un dans la boîte. Si tu te trompes, ne recommence pas, continue juste à écouter. Vas-y, essaie Item exemple (lire 1 mot/seconde) Ça là rouge chose prends jaune pose si Item exemple (lire 1 mot/seconde) alors bleu tôt alors Ça là rouge chose prends jaune pose si alors bleu tôt alors aire classique du langage (processus instrumentaux) Mémoire sémantique et mémoire des mots couleurs noms propres cortex préfrontal inférieur (syntaxe, grammaire accès aux verbes) éléments objets naturels aires de médiation (accès "catégorie-spécifique" aux mots) 14 Mémoire sémantique : exemple de l’accès aux noms propres (1) Se lève tôt UNITE DE RECONNAISSANCE NŒUDS PROPOSITIONNELS Noms propres : nœuds propositionnels et lexicaux ne sont plus connectés Adore le bordeaux UNITE DE RECONNAISSANCE Vend des gâteaux NŒUDS PROPOSITIONNELS Parle six langues Cuit le pain Fan de football Pétrit la pâte NŒUD LEXICAL Moine défroqué Jules Boulanger (individu) (directement activé par unités propositionnelles) SYSTEME PHONOLOGIQUE Anne Boulanger (individu) Boulanger (nom) Jules NŒUDS LEXICAUX Anne SYLLABES Bou ger lan SYSTEME PHONOLOGIQUE SYLLABES Bou La mémoire des procédures et des automatismes Mémoire procédurale lan ger Apprentissage d’une procédure visuo-motrice (Doyon & Ungerleider, 2002) Le cervelet participe à l’apprentissage de la séquence (session 1) Les ganglions de la base (striatum) ne se mettent en jeu que lorsque le niveau de performance optimal a été atteint Le cervelet : un organe aux fonctions multiples et émergentes -motricité, coordination, posture -Modulateur des apprentissages procéduraux et des automatismes (sensorimoteurs et cognitifs) - Pace-maker des structures sus-jacentes? (Nicolson et al., 1999) Difference in activation between 6 dyslexics and 6 controls during learning of a motor sequence of the fingers: underactivation of the right cerebellum 15 Le développement de la mémoire chez l’enfant • Piaget & Inhelder (1973) - Développement des habiletés motrices et perceptives précédant la fonction mnésique - Apparition de la mémoire au début du stade préopératoire, après 2 ans // capacité du jeune enfant à nommer un objet en son absence - cette acquisition nouvelle résulterait du passage de la mémoire procédurale à la mémoire sémantique (pensée symbolique) Développement de la MLT Mémoire implicite : précoce, car : développement premier des aires corticales primaires et des noyaux gris centraux. Mémoire explicite : plus tardive : maturation moins précoce des structures hippocampiques, diencéphaliques et du cortex temporal MEMOIRE ET DEVELOPPEMENT Etude de Agostini et coll (1996), MCT chez 1100 enfants de 3 à 8 ans. Empans de chiffres, d’images, de mots familiers/non familiers, blocs de Corsi l’empan avec l’âge l’augmentation dépend du type de matériel • Olson et Strauss (1984) Il existe des formes de catégorisation dès l’âge de 6 mois • Gathercole (1998) - MDT : système phonologique présent dès 2-3 ans (unité de stockage) - Boucle articulatoire : stratégie utilisée pas avant 7 ans Effacement rapide de l’information auditive Sensibilité aux effets de familiarité & de longueur entre les mots Banane Téléphone Chapeau, château, cadeau ???? - Balançoire Chat, Clef + Enfants présentant des troubles du langage • Maturation des fonctions pré-frontales d’autorégulation • Efficience du système phonologique < capacités de compréhension & niveau d’intelligence non verbale • testés sur leur capacité de répétition phonologique de non mots, des enfants de 8 ans présentent un retard de 4 ans. (préado et adolescence) Excellent marqueur de la dysphasie Utilisation maximale de l’administrateur central Apprentissage à gérer le double traitement phonologique et visuospatial Enfant capable de : • contrôler ses actions • dès 7 ans, mise en place progressive de la boucle articulatoire, qui servira de + en + à encoder du matériel non entendu • planifier ses comportements en fonction du but visé • ce matériel profite d’un double encodage : phono + visuo-spatial • utiliser à bon escient toutes les stratégies de mémorisation pour mener à bien la tâche Maximisation de l’empan 16 J. GIEDD Brain wave: how adolescents lose grey matter. PRINCIPES OPTIMISANT les APPRENTISSAGES 1)Principe du niveau de traitement. Profondeur de l’encodage Etendue Congruence Caractère unique ou distinctif de l’encodage. Giedd and many other neuroscientists think the grey-matter thinning seen during adolescence is probably due to 'synaptic pruning' — the process of eliminating overabundant, unnecessary nerve cell connections. If synaptic pruning is accelerated during adolescence, says Giedd, it follows that this is a time of 'use it or lose it' in the brain. The more environmental input there is to guide that pruning, he says, the better. On the same basis he argues that less guidance could result in a brain less able to react to complex situations, as could uncontrolled pruning: preliminary studies show that childhood schizophrenics have an exaggerated loss of grey matter during adolescence Sample Question using Vanishing Cues 2)Variabilité. 3)Répartition de l’apprentissage. -effet d’espacement -répétition extensive (expansée) 4) ’’Vanishing Cues’’ Apprentissage et cerveau : l'exemple des musiciens • A sequence of characters enclosed in quotation marks is called a ________. (answer: STRING) * 1st trial hints required: S, T, R, I, N * 2nd trial hints required: S, T, R * 3rd trial hints required: S, T * 4th trial hints required: S * 5th trial hints required: none! How does this work? "The vanishing cues procedure was designed specifically to tap into patient's preserved abilites to produce recently produced words in the presence of fragment cues, as shown in research on direct priming" (Glisky & Schacter, 1986). professional keyboard players, who reported approximately twice as much weekly practice time as the amateur musicians, have significantly more gray matter in several brain regions, including the primary sensorimotor cortex, the adjacent superior premotor and anterior superior parietal cortex bilaterally, mesial Heschl’s gyrus (primary auditory cortex), the cerebellum, the inferior frontal gyrus, and part of the lateral inferior temporal lobe, than either the amateur musicians or the nonmusicians. 17 The inferior and middle frontal regions that are activated by these rhythmic and melodic discrimination tasks may play a role in the integration of auditory events into larger units, or the sequential ordering of behaviorally relevant auditory events. The frontal and, in particular, the inferior frontal activations seen in auditory tasks should be considered in the context of the discussion on mirror neurons. Spectro-temporal Effect Areas more activated during the processing of rapid versus slow spectrotemporal cues Statistical parametric images superimposed on standardized anatomical brains show significant activations during a melodic discrimination task in a group of professional musicians and a matched group of nonmusicians. DYSORTHOGRAPHIE DYSGRAPHIE/ DYSPRAXIE Syndrome hyperkinétique/ Déficit attentionnel. DYSLEXIE Syndrome hémisph. droit développemental Dysphasie Talents particuliers L’apprentissage de la lecture : une mise en œuvre complexe des différents systèmes de mémoire • • • • Mémoire épisodique Mémoire sémantique Mémoire associative Mémoire procédurale – Acquisition des règles de conversion graphème phonème – Acquisition du lexique orthographique Dyscalculie Mémoire et dyslexie • Le dyslexique a généralement un défaut de mémoire verbale à court terme • La mémoire de travail est spécifiquement déficitaire lorsqu'existe un trouble attentionnel associé • La mémoire verbale est généralement plus faible que la mémoire non verbale (sauf dans les cas de dyspraxie associée) • La mémoire à long terme est très variable et rarement impliquée de façon majeure dans le degré de difficulté • La mémoire procédurale a été peu étudiée, de même que la mémoire implicite. 18 Mémoire et orthographe Mémoire et hyperactivité • On considère habituellement la dysorthographie comme liée à un défaut de stockage des formes visuelles des mots en mémoire à long terme • Mais la dysorthographie est plus complexe : problèmes morpho-syntaxiques, problèmes phonologiques, problèmes de dysgraphie… • Essais de remédiation en utilisant des indices visuels • Les enfants TDAH ont généralement des difficultés d'apprentissage proportionnelles à leur trouble d'attention • C'est le seul domaine où un traitement médicamenteux peut améliorer significativement les capacités d'apprentissage • Dans l'ensemble attention et mémoire sont étroitement intriquées, surtout la mémoire de travail (lobes frontaux) Mémoire et dyspraxie Mémoire et dyscalculie • C'est le domaine de prédilection du trouble de la mémoire procédurale : difficulté à automatiser des stratégies cognitives et des procédures. • L'intensité des troubles de coordination motrice est en général proportionnelle au défaut d'automatisation des procédures • La rééducation psychomotrice a des effets positifs non seulement sur les troubles de coordination, mais aussi sur les troubles cognitifs • L'existence de trouble de la mémoire de travail verbale dans la dyscalculie a été souvent rapportée • Et considérée comme une cause potentielle de la dyscalculie • Mais les études plus récentes impliquent plutôt une capacité innée d'appréciation des quantités Traitement de la quantité chez les humains et primates non humains 19 L’ARITHMETIQUE (3) Ligne numérique mentale : • Orientée de gauche à droite • Logarithmique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11-20 21-30 31-40 ... 101-200 201-300 301-400 ... Petits nombres 1001- 2001- 30012000 3000 4000 ... ... ... Grands nombres Activation des représentations analogiques des nombres proches 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Right intra-parietal sulcus controls more grey matter DONNEES comportementales - TRs DONNEES électrophysiologiques loin dyslexiques Expérience comportementale M2: (18 dyslexiques/18 normolecteurs) TR (ms) Interaction entre les effets des facteurs Distance et Groupe (F(1,34)= 5.53; p<0.001) 2000 1900 35 ms ns 1800 1700 1600 1500 1400 1300 1200 1100 F3 Fz F4 normolecteurs proche HD F3 HG (12 enfants) Fz F4 HD -30µV dyslexiques contrôles 110 ms** 0 C3 distant (10 enfants) HG N700 ? 400 800 1200 30µV Cz C4 C3 Pz P4 P3 Cz C4 Pz P4 N700 ? proche Expérience (septembre 2007): (10 dyslexiques/12normolecteurs) 2000 2000,0 1900 1900,0 1800 1800,0 1700 1600 84 ms ns 1400 1300,0 1200,0 1100 1100,0 ns dyslexiques 116 ms** 1400,0 1200 proche 38 ms * 1600,0 normolecteurs 1500,0 1300 loin P3 1700,0 dyslexiques 116 ms** 1500 sans l’outlier loin normolecteurs proche 20 Distribution "normale" DYSLATÉRALITÉ (15) TRB. DES CONDUITES (11) DYSGRAPHIE/ DYSORTHOGRAPHIE (37) / DYSPRAXIE (19) 55 cas TDAH/ Déficit attentionnel (32) DYSLEXIE 177 cas Dysphasie (26) + tr. lang. oral (84) dyschronie (45 cas) Autisme (2) Précocité intellect. (21) Dyscalculie (48 cas) 13.5% 2.35% 100 Inventaire des diagnostics posés chez 209 patients de 7 à 15 ans reçus successivement à une consultation spécialisée de troubles d'apprentissage 115 130 0.3% 145 Precocité : théorique < à 2%/ observé : 21/209= >10% verb > perf : N= 35 y = ,508x + 48,367, r 140 2 = ,237 130 µ=12±8.2 40 120 30 Meilleurs en perform 20 PERF (moy=95.4) 110 verb-perf 10 0 -10 -20 -30 100 90 80 -40 PERF (moy=95.4): P>V Observations PERF (moy=95.4): V>P PERF (moy=95.4): P=V Meilleurs en verbal 70 perf >verb N= 54 différence verb - non verb : N=91 60 60 µ=-12±8.3 70 80 90 100 110 120 130 140 VERBAL (moy=92.6) Guillaume : 13 ans 11 mois – 4e Nuage de points pour colonnes : X 160 1Y 1 Tenue du crayon acquise difficilement, aime dessiner mais n’aime pas écrire. Dyslexie Visuelle partiellement résolue au cours du CP. Difficultés en géométrie. TB mémoire visuelle. Difficultés graphomotrices r 2 = ,138 dyslex… 150 non dys 140 IRP 130 120 110 100 90 90 100 110 120 130 140 150 160 ICV profil cognitif de 20 enfants à fort potentiel intellectuel en difficulté scolaire (dont 12 en difficulté de lecture) 21 Benjamin : 16 ans 8 mois. 1e S Pas de retard moteur ni langage. Lenteur à l’habillage. Dyschronie importante. N’arrive pas à terminer ses devoirs. Pas de dysgraphie. Bilan ortho : lenteur de lecture significative Lolita : 6 ans 11 mois. CE1.aucun retard ni moteur ni langage ni écriture. Lecture acquise après un mois de CP. S’ennuie en classe, turbulente. Difficultés en mathématiques. MDT Léonard : 11 ans. CM2. Retard de langage. Quelques difficultés temporelles et pour s’habiller (faire ses lacets). Lecture non acquise en fin de CP.. Orthophonie : trouble phonologique et dysorthographie sévère 140 130 mem chiffres 18 z=-2,355 p = 0.0185 16 14 memchiffres 120 MDT 110 100 90 12 10 8 80 70 z=-2,127 p = 0.0334 6 ,6 ,8 1 oui 1,2 1,4 1,6 1,8 non 2 4 2,2 2,4 ,6 pb lecture CP ,8 oui 1 1,2 1,4 1,6 1,8 non 2 2,2 2,4 pb lecture CP problèmes de lecture au CP r=0.679; p=0.0001 y = -1,433x + 105,61, r 130 2 = ,419 40 120 110 5- Il lui est difficile de comprendre les relations existantes entre les membres de la famille : grands-parents, tantes, neveux, beau-frère. 6- Il (Elle) a du mal à comprendre les notions de hier, demain ou aprèsdemain. 7- Il (Elle) a des difficultés à li re l’heure sur un cadran. 8- Il (Elle) se trompe lorsque il (e lle) doit évaluer la durée d’un film, la durée d’une activité, voire même la durée d’une nuit de sommeil. 9- Vous avez besoin de lui donner des indices pour qu’il (elle) se repère dans une semaine (lundi : école ; mercredi : activités extra-scolaires ; dimanche : repos …). 100 VT VT 25 90 dyslexiques r=0.647 p=0.002 âge chrono (CE2) 80 âge de lecture (CP) 20 70 15 60 -5 10 5 0 5 10 15 20 25 30 dyschronie/36 y = -,322x + 11,235, r 16 0 2 4 6 8 10 12 14 Rythme (Mira Stambak) 16 18 2 = ,496 2 = ,139 14 14 Figure 3 : corrélation ches 23 enfants dyslexiques et 20 témoins (appariés en âge de lecture : CP ou selon l’âge chronologique : CE2) entre la performance à un test d’imitation de rythmes et le résultats d’un questionnaire de « temps social » (Daffaure et al., 2002). Corrélation entre reproduction de rythmes et questionnaire de « temps social » y = -,189x + 10,778, r 16 20 12 12 10 codes 4- Pour un événement qui est survenu il y a quelques jours, il (elle) peut dire : “il y a très longtemps”. 30 Questionnaire de "temps social" 3- Un événement qui est survenu le matin, il (elle) peut le placer la veille. corrélation dyschronie / IVT 35 2- Il ( Elle) confond les moments de la journée matin / après-midi / soirée. codes 8 6 10 8 symboles 6 4 4 2 2 0 -5 symboles 1- Il (Elle) se souvient difficilement des jours / m ois / année que nous sommes. 0 -5 0 5 10 15 20 dyschronie/36 corrélation dyschronie / codes r=0.713 p=0.0005 25 30 0 5 10 15 20 25 30 dyschronie/36 corrélation dyschronie / symboles r=0.373 p=0.1272 22 Conclusion • Le profil des enfants à haut potentiel en difficulté est différent de celui de la majorité des dyslexiques • Il est caractérisé par un écart moyen de plus de 20 points en faveur de l'indice de compréhension verbale, suggérant un excellent raisonnement verbal et un profil relatif de dyspraxie ou de "syndrome hémisphérique droit" • Plus de la moitié des enfants ont souffert de difficultés de lecture. • Les enfants en difficulté de lecture avaient tendance à souffrir d'une limitation de la mémoire de travail, suggérant un trouble attentionnel associé, et des difficultés de nature temporelle (défaut de repérage temporel et ralentissement du traitement de l'information) suggérant une dysfonction des circuits frontocérébelleux. 23