[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 2
Corrections
Exercice 1 : [énoncé]
a) Une base de vecteur propre de uest aussi une base de vecteur propre de P(u).
b) La réciproque n’est pas vraie en toute généralité comme le montre le cas d’un
polynôme constant.
En revanche, on peut montrer que la réciproque est vraie si deg P= 1.
Exercice 2 : [énoncé]
a) Une base diagonalisant fdiagonalise aussi f2et permet d’affirmer
rgf=rgf2
Sachant ker f⊂ker f2, on obtient ker f= ker f2par égalité des dimensions.
b) Posons
A=0 1
0 0
Un endomorphisme représenté par An’est pas diagonalisable alors que son carré
est nul et donc diagonalisable.
c) Supposons fdiagonalise et ker f= ker f2. Soit Ple polynôme minimal de f2.
Celui-ci est scindé à racines simples car f2est diagonalisable.
Cas 0 n’est pas racine de P.
On peut écrire
P=
p
Y
i=1
(X−λi)avec ∀16i6n, λi6= 0
Pour chaque λi, posons δiet −δiles deux solutions complexes de l’équation
z2=λi
Considérons ensuite
Q=
p
Y
i=1
(X−δi)(X+δi)
Le polynôme Qest scindé à racines simples et Q(f) = P(f2)=0.
On en déduit que fest diagonalisable.
Cas 0 est racine de P.
On peut écrire
P=X
p
Y
i=1
(X−λi)avec ∀16i6n, λi6= 0
En reprenant les notations ci-dessus, et on considérant le polynôme
Q=
p
Y
i=1
(X−δi)(X+δi)
on a
f2Q(f) = P(f2)=0
Ainsi
ImQ(f)⊂ker f2
or ker f2= ker fdonc
fQ(f)=0
Ainsi fannule le polynôme scindé à racines simples
R=X
p
Y
i=1
(X−δi)(X+δi)
On en déduit à nouveau fdiagonalisable.
Exercice 3 : [énoncé]
a) uest diagonalisable si, et seulement si, uannule un polynôme scindé à racines
simples.
ou encore :
uest diagonalisable si, et seulement si, le polynôme minimal de uest scindé à
racines simples.
b) Si uest diagonalisable, il est clair que u2l’est aussi.
Inversement, si u2est diagonalisable alors son polynôme annulateur est scindé à
racines simples : (X−λ1)...(X−λp).
Puisque u∈GL(E):∀16i6p, λi6= 0 car 0n’est pas valeur propre de u.
Notons αiet βiles deux solutions de l’équation z2=λi.
Puisque (u2−λ1Id)◦. . . ◦(u2−λpId)=0on a
(u−α1Id)◦(u−β1Id)◦. . . ◦(u−αpId)◦(u−βpId)=0.
Ainsi uannule un polynôme scindé à racines simples. Par suite uest
diagonalisable.
c) Si uest diagonalisable alors P(u)l’est aussi.
Inversement, si P(u)est diagonalisable alors son polynôme minimal est scindé à
racines simples (X−λ1). . . (X−λp)où les λisont les valeurs propres de P(u).
Le polynôme (P(X)−λ1). . . (P(X)−λp)est alors annulateur de u.
Les facteurs P(X)−λisont sans racines communes.
Le polynôme minimal Mde udivise (P(X)−λ1). . . (P(X)−λp).
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