Exercice 1 Sur le long terme, la Révolution industrielle a fait

Chapitre 3 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Exercice 1
Sur le long terme, la Révolution industrielle a fait basculer l’humanité dans une nouvelle période de
son histoire. En effet, depuis celle-ci, nous connaissons une croissance économique permanente. En
2000, les humains sont, en moyenne, 12 fois plus riches qu’en 1800 : les seuls Européens sont 20 fois
plus riches. Au XXe siècle, cette croissance s’est accélérée : le PIB/hab mondial a doublé de 1800 à
1900, il a été multiplié par 6 entre 1900 et 2000.
Doc 1 : PIB par habitant entre l’an 1 et 2008 (en dollars de 1990)
Source : A. Maddison
Nous avons analysé au premier chapitre, les causes de la croissance économique. Nous avons
négligé un élément : la nature. En effet, les activités économiques utilisent des ressources naturelles :
ressources énergétiques, matières premières, etc. En outre, les activités économiques ont des
conséquences sur la nature par les pollutions qu’elles dégagent.
Laugmentation de la production économique a eu pour conséquence que l’utilisation des ressources
naturelles n’a pas cessé d’augmenter ; de la même façon, les pollutions que rejettent les activités
économiques n’ont pas cessé de s’accroître depuis deux siècles, particulièrement depuis 50 ans.
Cela pose une question essentielle : la croissance économique peut-elle durer éternellement ? Y a-t-
il une limite écologique à l’augmentation de la production économique ? Pouvons-nous avoir
éternellement de la croissance si nous dégradons en permanence l’environnement ?
Nous verrons que les économistes sont partagés sur la question. Toutefois, tous sont d’accord sur le
fait que l’État doit mettre en place des politiques environnementales pour faire face à l’impact
croissant des activités économiques sur la nature.
Toutefois, avant cela, nous allons analyser en détail l’impact croissant des activités économiques sur
la nature.
Question : Quelles sont les principales problématiques du chapitre ? Formulez les sous la forme de
questions.
1
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
Monde
Europe
Asie
Chapitre 3 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Exercice 2 : le « pic » de production du pétrole
Document 1
La vision d’une croissance continue des émissions porte en elle-même sa propre
contradiction. En effet, elle signifie une « prospérité énergétique » qui, sur toute la durée du
scénario (de 50 à 100 ans), ne s’est heurtée à aucune limite physique : ni crise de
ressources, ni guerre, ni… changement climatique majeur qui empêcherait la poursuite de la
croissance des émissions. Or, les limites à notre expansion, nous allons en trouver dès à
présent pour le pétrole et bientôt pour le gaz. Il ne s’agit pas de la « fin du pétrole », mais de
la fin de la croissance de la production du pétrole, suivie de son déclin, d’ici 5 à 15 ans.
Comme il faut 100 à 1 000 millions d’années pour produire du pétrole ou du gaz à partir du
plancton et de l’ordre de 300 millions d’années pour former du charbon à partir des fougères
de carbonifère, nous pouvons considérer que les stocks de pétrole, de gaz et de charbon
existants ont été donnés une fois pour toutes au début de la civilisation industrielle. Dès lors
que le stock extractible possède une limite finie, il est facile d’admettre que nous ne pouvons
extraire du pétrole en quantité indéfiniment croissante, ni même en quantité indéfiniment
constante (cela signifierait que le stock extractible est infini). Il y aura un maximum absolu,
qui s’appelle souvent le « pic ». Cette conclusion s’applique au pétrole, au gaz, au charbon
et à tout minerai métallique, puisque la dotation initiale a aussi été déterminée une fois
pourt toutes. En pareil cas, les seuls débats sont la date et le niveau du pic […].
J.-M. Jancovici, Changer le monde, tout un programme !, Calmann-Lévy, 2011
Document 2 : Évolution de la production de pétrole, gaz et charbon (milliards de tonne
équivalent pétrole)
Gtep : giga tonne équivalent pétrole
La « tonne équivalent pétrole » est l’unité de mesure utilisée pour mesurer des quantités d’énergie de sources différentes.
Question 1 : Que veut dire l’auteur lorsqu’il parle de « prospérité énergétique » (début du texte) ?
Question 2 : Pourquoi peut-on considérer le pétrole, le gaz et le charbon (ce que l’on appelle les
énergies fossiles) comme des ressources « non renouvelables » ?
Question 3 : Expliquez les phrases soulignées.
Question 4 : Que va-t-il se passer à partir de maintenant pour la production du pétrole ? (document 1
et 2)
Question 5 : Quel impact cela va-t-il avoir sur la production économique ?
2
Chapitre 3 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Exercice 3 : Les ressources halieutiques épuisées
Six décennies de pêche industrielle ont porté l’exploitation des mers et des océans à des
niveaux insoutenables. Alors que le monde prélevait 13 millions de tonnes de poissons des
milieux marins en 1950, ses ponctions atteignent désormais chaque année 70 millions de
tonnes. Signe de l’épuisement de ces écosystèmes, les prises stagnent depuis les années
1980. Les trois quarts des stocks de poissons du monde seraient aujourd’hui exploités au
maximum de leurs capacités, et bien souvent au-delà : en témoigne l’effondrement soudain
de certaines pêcheries multiséculaires, à l’instar de celle de la morue au large de Terre-
Neuve dans les années 1990. Les populations de grands prédateurs, comme le thon ou le
cabillaud, sont aujourd’hui largement décimées et la pêche se tourne désormais vers des
espèces jugées moins nobles, parce que situées à un maillon inférieur de la chaîne
alimentaire. Malgré de nombreux signes alarmants, cette surexploitation ne faiblit pas. De
plus en plus consommé dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud (particulièrement
en Chine), le poisson occupe en effet une place importante dans les régimes alimentaires : il
représente ainsi aujourd’hui 20 % de l’apport moyen de protéines pour 1,5 milliard de
personnes dans le monde. […] On estime que la flotte mondiale de bateaux de pêche
possède actuellement une capacité 2,5 fois supérieure à ce que l’océan peut “produire” de
manière durable.
Le développement impressionnant de l’aquaculture plus d’un tiers de la production
mondiale de poissons aujourd’hui, contre 15 % au début des années 1990 constitue
paradoxalement une pression supplémentaire sur les écosystèmes marins : un quart des
poissons pêchés en mer sert en effet à l’alimentation de poissons d’élevage carnivores.
Marc Chevallier, « Les sept plaies d’une planète durable », Alternatives Économiques Hors-série,
n° 083, décembre 2009
Graphique : Pourcentage des prises totales de poissons effectuées dans les eaux maritimes
européennes et considérées comme au-delà des limites biologiques de sécurité (en%)
Lire ainsi : 51 % des prises d’espèces comme le cabillaud, le haddock, etc., s’effectuent au-delà des limites
biologiques de sécurité. Au-delà de ces limites, les risques de réduction des capacités reproductrices du
stock deviennent très élevés.
Question 1 : Pourquoi les poissons sont-ils une ressource « renouvelable » ?
Question 2 : Pourquoi des stocks qui existent depuis des siècles comme la morue (autre nom du
cabillaud) de l’Atlantique Nord se sont-ils effondrés ?
Question 3 : Lisez la donnée portant sur les saumons (graphique).
Question 4 : Que font les pêcheurs face à la baisse de leur production ? Est-ce une solution durable ?
3
Chapitre 3 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Exercice 4 :
La situation mondiale des forêts est contrastée. Le déclin historique de la couverture
forestière observé dans les zones tempérées s’est inversé à la fin du XXe siècle et celle-ci a
gagné 30 000 km2 entre 1990 et 2005. À l’inverse, dans les tropiques, la déforestation, qui a
démarré beaucoup plus tard, a continué pendant la même période au rythme annuel de
130 000 km2. Le bilan global est donc lourdement négatif.
LAmérique latine, qui représente un quart de la couverture forestière mondiale, est en train
de la perdre rapidement : 66 % des surfaces de forêt disparues entre 2000 et 2005 sont
situées sur ce continent. […] LAfrique est quant à elle le continent qui connaît le taux de
déforestation le plus rapide au monde. La région perd 40 000 km2, soit 0,62 % de ses forêts
chaque année (contre une moyenne de 0,18 % dans le monde) […] Le commerce
international du bois, l’urbanisation anarchique et la conversion en terres cultivées ou en
pâturage pour l’élevage restent les principales causes de ce phénomène.
Les forêts sont des puits de carbone naturels : comme les océans, elles absorbent le CO2
contenu dans l’atmosphère et le stockent. La lutte contre la déforestation est donc un enjeu
important pour limiter le réchauffement climatique, en particulier dans les zones tropicales où
les forêts sont les plus gourmandes en CO2. À l’échelle mondiale, la déforestation serait
actuellement responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre.
Lautre raison de sauvegarder les forêts de l’intervention humaine, c’est leur caractère
essentiel pour la préservation de la biodiversité : à elle seule, l’Amazonie représenterait
50 % de la biodiversité mondiale.
Marc Chevallier, « Les sept plaies d’une planète durable », Alternatives Économiques Hors-série,
n° 083, décembre 2009
Question 1 : Pourquoi les forêts sont-elles des « ressources renouvelables » ?
Question 2 : Pourquoi leur superficie ne cesse-t-elle pas, pourtant, de diminuer ?
Question 3 : Qu’est-ce que la biodiversité ? Quelles peuvent-être les conséquences de sa disparition ?
Exercice 5
Rendement de la production de blé en France, en tonnes par hectare
Question 1 : Lisez la donnée pour l’année 2007 (document 2).
Question 2 : Comment peut-on expliquer celle-ci ?
4
Chapitre 3 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Exercice 6 :
Lempreinte écologique, exprimée en hectare par habitant, est la surface terrestre moyenne qui est
nécessaire à un individu d’un pays donné pour obtenir et renouveler les ressources naturelles qu’il
utilise chaque année. Par exemple, un Américain a besoin de l’équivalent 8 hectares de planète
chaque année pour obtenir et renouveler les ressources naturelles dont il a besoin.
Question 1 : Lisez la donnée pour les États-Unis
Question 2 : Quelle relation peut-on établir entre PIB/Habitant et empreinte écologique ?
Question 3 : Comment peut-on expliquer le lien entre croissance et empreinte écologique ?
Synthèse des exercices 2 à 6 : Pourquoi les ressources naturelles posent-elles une limite à la
croissance économique ?
Exercice 7 :
Document : Évolution du PIB mondial et d’indicateurs environnementaux (base 100 = 1990)
5
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
90
100
110
120
130
140
150
160
170
180
190
200 PIB mondial
Émissions mondiales de CO2
Émissions mondiales de mé-
thane
10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000 80 000 90 000
0
2
4
6
8
10
12 PIB/Habitant et empreinte écologique en 2007
PIB/habitant (en $ PPA)
Empreinte écologique (hectares/habitant)
Etats-Unis
Emirats Arabes Unis
Pays-Bas
Suisse
France
Inde
1 / 23 100%

Exercice 1 Sur le long terme, la Révolution industrielle a fait

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