- un principe de participation : association de tous les acteurs de la société civile au processus de décision
- un processus de précaution : évaluation de l'impact de toute action sur les équilibres économique, sociologique
et écologique avant sa mise en œuvre
- principe de solidarité : avec les générations futures
B) La croissance peut-elle être soutenable ?
Selon Stiglitz, développement durable ne sera pas possible sans la transmission d'un stock global aux générations
futures qui leur permettra de satisfaire leurs besoins. Il existe différents stocks de capitaux:
- K physique : l'ensemble des biens utilisés pour la production ( machines, immeubles, etc. )
- K technologique : l'ensemble des connaissances sur la production et l'innovation ( R&D, brevets )
- K humain : stock de compétences des individus ( expérience et connaissances ) qui est amélioré par la
formation
- K public ou institutionnel : l'ensemble des infrastructures publiques ( routes, ponts ) et la qualité des institutions
(respect du droit, de la démocratie )
- K naturel : il en existe plusieurs approches, l'approche économique, en termes de stock le voit comme
l'ensemble des ressources de la nature utilisées pour produire. D'autres, comme l'économiste Christian de
Perthius pense que ce qui importe est la capacité de la nature à reproduire ces stocks. Il le voit comme une
système de régulation naturelle qui permet de reproduire les ressources.
Il y a une partie du K naturel qui a un prix car elle s'échange sur les marchés (ex: viande, poisson) mais il en
existe une partie qui ne s'échange pas et dont on ne peut pas fixer le prix ( ex: vent, mer, couche d'ozone, etc.), il
est donc difficile de déterminer la valeur monétaire des biens environnementaux ou des nuisances qui affectent
l'environnement. Or, si on souhaite mener des politiques publiques, il faut raisonner en termes de
coûts/avantages. Il faut donc des outils pour évaluer leur prix. On peut adopter une approche par les externalités.
- approche par les externalités positives : évaluation de la valeur des services indirects liés aux biens
environnementaux.
- approche par les externalités négatives : évaluation des coûts de la dépollution ou des des frais de santé liés à la
pollution
La soutenabilité désigne la transmission d'un K global de stocks qui est constant et dont la composition est
variée.
La thèse de la soutenabilité faible :
- les différents K sont substituables
- les contrainte qui pèse sur la soutenabilité seraient faibles
- une croissance soutenable est permise par la substitution de différents K
La nature est vue comme un K comme les autres. Si il devient rare, il sera plus cher et les industriels chercheront
à le substituer. Le marché produit des signaux - les prix - qui vont orienter les décisions des consommateurs et
des producteurs ( raisonnement libéral ). I l s'agit d'une thèse relativement optimiste qui révèle une très grande
foi dans la capacité du progrès technique à repousser les limites qui pèsent sur la soutenabilité et donc sur la
croissance.