La croissance économique menace-t

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La croissance économique menace-t-elle l’environnement ?
Problématique :
La croissance économique peut-elle être compatible avec la préservation de l’environnement ?
I/Jusqu’à une période récente, la croissance économique s’est largement faite au détriment de l’environnement : les
deux notions semblaient deux préoccupations inconciliables.
A/La croissance économique a détruit et détruit encore l’environnement.
1/L’augmentation de la production suppose une utilisation toujours plus importante des ressources naturelles .
-> ces ressources non renouvelables risquent de s’épuiser comme le pétrole ou le gaz ou l’eau .
-> elle met aussi en danger des ressources renouvelables du fait d’une surexploitation.
Document 3 : la superficie forestière a diminué dans le monde de 135,494 millions d’hectares entre 1990 et 2010 selon la
FAO ; cette diminution a particulièrement concerné l’Afrique qui perd 74,819 millions d’hectares et l’Asie du Sud Est dont la
forêt se réduit de 33,196 millions d’hectares.
2/ Elle entraîne également l’augmentation de la pollution.
->pollution de l’air -> les émissions de CO2 dans le monde augmentent globalement mais aussi par habitant
->pollution de l’eau.
-> pollution de la terre.
Exemple de la ville de Guiyu en Chine dont la rivière mais aussi l’air et la terre sont pollués par l’entassement des déchets
électroniques des pays développés.
3/ Elle réduit la biodiversité.
->La grande mer d’Aral a quasiment disparu entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan depuis la mise en place de la culture
intensive du coton dans les années 50 en Union Soviétique.
->Exemple de la forêt amazonienne dont les espèces se réduisent.
4/ Enfin, la hausse de la production et de la consommation favorisent la multiplication des déchets.
La production de déchets ne cesse d’augmenter en kg par habitant ; plus le PIB /h est élevé, plus les émissions et la collecte
de déchets sont importants.
->La croissance économique met en péril la planète.
B/Les entreprises créatrices de croissance économique ne sont pas assez motivées pour se préoccuper de la protection de
l’environnement.
1/ Les modes de production toujours plus intensifs répondent à une logique productiviste qui contribue à dégrader
l’environnement.
2/ De plus, la protection de l’environnement a un coût qui peut nuire à la rentabilité et à la compétitivité des entreprises.
->l es entreprises cherchent à minimiser leurs coûts notamment ceux qui induiraient la prévention ou la réduction de la
pollution ; se préoccuper de l’environnement conduirait à diminuer la compétitivité.
-> de plus, la recherche du profit maximal passe souvent par la maximisation des ventes et de la production ; les stratégies
des entreprises utilisent l’obsolescence accélérée des produits pour renouveler et accroître la consommation multipliant le
gaspillage les déchets et l’utilisation des ressources.
3/Ainsi, la logique du marché est une logique de court terme, de rentabilité immédiate, qui ne produit aucune incitation
à protéger l’environnement et s’oppose à la perspective écologique supposant la prise en compte du futur.
Document 1
-> La pollution est une externalité négative supportée par la collectivité que le marché est incapable spontanément de
prendre en compte ; elle est donc non incluse dans le calcul économique des entreprises pour lesquelles elle est gratuite.
4/Cette défaillance du marché s’explique par le caractère particulier du bien environnement.
->l’environnement est un bien public mondial : non rival et non exclusif et certains aspects de l’environnement sont même
des biens communs rivaux et non exclusifs comme les forêts.
->cette caractéristique de l’environnement empêche les acteurs économiques de se sentir responsables et propriétaires de
ce bien et les incite plutôt à se comporter en passager clandestin.
->La recherche de rentabilité et de compétitivité par les entreprises s’oppose à la prise en compte de l’environnement
par l’entreprise et révèle la défaillance des marchés.
Ainsi, les lois naturelles du marché, censées aboutir à l’intérêt général, sont en contradiction avec l’intérêt collectif que
représente la préservation de l’environnement. Aussi, de contrainte, la protection de l’environnement doit devenir un atout
dans la recherche de la croissance économique.
II/Dès lors, il semble possible de concilier croissance économique et préservation de l’environnement grâce à la
coopération entre tous les acteurs économiques.
A/Aujourd’hui la préservation de l’environnement peut être prise en compte dans la recherche de la croissance
économique.
1 /La prise de conscience des consommateurs entraine une modification de leur façon de consommer.
->ils deviennent des consommateurs citoyens, s’organisent et se mobilisent pour la défense de l’environnement
->les consommateurs peuvent modifier leurs comportements de consommation et influer ainsi sur la façon de produire des
entreprises.
2/Cet effet prise de conscience crée un marché qui devient très rentable pour les entreprises.
->l’intérêt croissant des consommateurs pour l’écologie peut transformer la prise en compte de l’environnement en un
élément de compétitivité de l’entreprise et non, seulement en un coût supplémentaire.
->Ainsi, les efforts d’investissements responsables contribuent à l’image de marque des entreprises et peuvent relancer
leurs ventes.
3/De plus, les moyens techniques existent ou peuvent être recherchés pour une croissance plus propre.
->Les partisans de la soutenabilité faible montrent que les différentes formes de capitaux sont substituables et défendent
l’introduction du progrès technique dans le processus de production pour favoriser une croissance verte.
-> il existe de nouveaux moyens de production économes en énergie et moins polluants.
*nouvelles technologies à faible teneur en carbone : les énergies renouvelables
Document 4 : Ainsi , dans le monde la production électrique à partir des énergies renouvelables est passée de 2 915,7TWh
en 2000 à 4 158,5 TWh en 2010soit une augmentation de plus de 40% entre ces deux dates selon Observer ; de plus, la
production électrique provenant des énergies renouvelables dans le monde est passée de 12% à presque 20% de la
production électrique totale .
->L’économie circulaire
4/La préservation de l’environnement crée alors de nouvelles activités, qui peuvent soutenir la croissance économique en
retour.
-> le recyclage des déchets.
->La prise de conscience par les consommateurs et les entreprises, de la nécessité d’agir ne suffit toutefois pas ;
l’intervention publique apparaît nécessaire et doit s’inscrire dans une indispensable coopération mondiale.
B /La préservation doit s’accompagner d’une intervention de l’Etat qui doit faire converger l’intérêt général et l’intérêt
particulier dans la recherche de la croissance économique.
1/L’intervention de l’Etat peut d’une part corriger les effets externes sur l’environnement et d’autre part inciter les
agents économiques à ne pas dégrader l’environnement.
->cette intervention peut prendre plusieurs formes :
document 2
*mise en place d’une réglementation et intérêt
*mise en place de taxes selon la logique du pollueur-payeur qui internalisent les coûts écologiques
*organisation d’un marché de droits à polluer, plus souple et plus efficace qu’une taxe .
-> le marché européen des droits à polluer créé en 2005
2/L’Etat doit aussi être acteur dans la préservation de l’environnement.
->il doit favoriser par des mesures fiscales l’introduction des innovations permettant de respecter l’environnement aussi
bien pour les ménages que pour les entreprises.
->il doit prendre des mesures structurelles d’aménagement du territoire et de construction d’infrastructures.
ex : la construction des tramways
->Il peut aussi favoriser le développement d’une économie de fonctionnalité en prônant l’usage des biens plutôt que leur
possession.
ex : autolib’
->L’Etat peut aussi contribuer à l’éducation de la population pour faire évoluer nos modes de vie et nos valeurs pour les
détacher des valeurs matérialistes.
3/ Enfin, L’ampleur des risques encourus impose une coopération internationale, un droit écologique international et des
institutions pour le faire respecter.
->poursuite des sommets de la terre et des conférences sur le climat pour trouver un prolongement au protocole de Kyoto.
->nécessaire concertation internationale au niveau politique pour permettre l’équité vis-à-vis des pays en développement.
->une organisation mondiale pour l’environnement
->L’intervention publique est une condition d’efficacité car la logique marchande ne peut suffire à elle seule à garantir le
futur de notre monde.
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