1.1. Cas discret 3
Exemple 2. En guise d’illustration, considérons une urne contenant deux boules blanches et une boule
noire. On tire deux boules de cette urne.
1er cas : tirage avec remise
On note, pour i= 1,2:Xi= 1 si la ieme boule est blanche et Xi= 0 si la ieme boule est noire. Les lois
marginales et jointe sont données dans le tableau suivant :
X1= 1 X1= 0
X2= 1 4/9 2/9 2/3
X2= 0 2/6 1/9 1/3
2/3 1/3
2nd cas : tirage sans remise
Cette fois, on note, pour i= 1,2:Yi= 1 si la ieme boule est blanche et Yi= 0 si la ieme boule est noire. Le
tableau est alors :
Y1= 1 Y1= 0
Y2= 1 2/6 2/6 2/3
Y2= 0 2/6 0 1/3
2/3 1/3
On constate que les lois marginales sont les mêmes alors que ce n’est pas le cas des lois jointes.
Nous pouvons obtenir facilement la loi jointe à partir des lois marginales dans un cas particulier : celui de
l’indépendance des deux variables.
Définition 1.2 (Indépendance)
Les variables aléatoires Xet Ysont dites indépendantes lorsque :
∀(i, j)∈I×JP(X=xi, Y =yj) = P(X=xi)P(Y=yj),
soit avec nos notations : pij =pi•p•j.
Exemple 2. Les variables X1et X2définies dans l’expérience précédente sont indépendantes mais ce n’est
pas le cas des variables Y1et Y2.
Définition 1.3 (Probabilités conditionnelles)
Soit xi∈, la loi conditionnelle de Ysachant X=xiest la loi discrète prenant les valeurs yjavec les
probabilités :
pj|i=P(Y=yj|X=xi) = P(X=xi, Y =yj)
P(X=xi)=pij
pi•
.
Remarques
– La définition suppose que P(X=xi)6= 0 ce qui est le cas sinon xin’a rien à faire dans .
– La suite pj|ij∈Jdéfinit bien une probabilité car :
∀j∈J0≤pj|i≤1et X
j∈J
pj|i=X
j∈J
P(X=xi, Y =yj)
P(X=xi)= 1.
Nicolas JEGOU - Rennes 2 Probabilités et conditionnement - MASS 3