UNIVERSITÉ DE TOULOUSE II - LE MIRAIL INSTITUT SUPERIEUR DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DE L’ALIMENTATION MASTER TOURISME ET HÔTELLERIE Parcours « Management de l’Hôtellerie et de la Restauration» MÉMOIRE DE PREMIÈRE ANNÉE La distribution du produit hôtelier face aux nouvelles technologies de l’information et de la communication Présenté par : Flora COSAERT Année universitaire 2012 - 2013 Sous la direction de Madame Moufida TOUHIRI UNIVERSITÉ DE TOULOUSE II - LE MIRAIL INSTITUT SUPERIEUR DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DE L’ALIMENTATION MASTER TOURISME ET HÔTELLERIE Parcours « Management de l’Hôtellerie et de la Restauration» MÉMOIRE DE PREMIÈRE ANNÉE La distribution du produit hôtelier face aux nouvelles technologies de l’information et de la communication Présenté par : Flora COSAERT Année universitaire 2012 - 2013 Sous la direction de Madame Moufida TOUHIRI « Le peuple n’a jamais eu autant de pouvoir que sur Internet » Valentin LACAMBRE – 2000 Remerciements Tout d'abord, je souhaite adresser tous mes remerciements à mon maître de mémoire, Madame Moufida TOUHIRI, pour ses conseils et sa disponibilité. Je souhaite ensuite remercier l'équipe pédagogique mais aussi l’équipe administrative de l’ISTHIA pour m’avoir fait passer une année très riche en apprentissages. Mes remerciements vont plus particulièrement à Monsieur Dris BOUMEGOUTI, responsable de formation des Master 1 Tourisme et hôtellerie, Monsieur Francis VAYRE pour ses conseils en économie et à Monsieur Yves CINOTTI pour son enseignement et ses conseils en informatique. Pour finir, je souhaite remercier très sincèrement Monsieur Patrice COSAERT et Monsieur Hadrien MORE qui ont pris le temps de s'intéresser à mes recherches et qui m’ont aidé dans la réalisation de mon mémoire. Sommaire REMERCIEMENTS......................................................................................................................... 5 SOMMAIRE ..................................................................................................................................... 6 INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................... 8 PARTIE 1 : QUAND DISTRIBUTION, WEB ET MARKETING SE RENCONTRENT .... 11 Chapitre 1 : La distribution dans le secteur hôtelier ............................................................................ 12 A / La distribution : fiche d’identité ....................................................................................................... 12 B / La distribution du produit hôtelier ................................................................................................... 16 Chapitre 2 : De la distribution classique à la distribution via Internet ................................................. 22 A / Internet : définition et origines ........................................................................................................ 22 B / Les évolutions du Web...................................................................................................................... 23 C / L’impact de l’évolution du Web ........................................................................................................ 28 Chapitre 3 : naissance du e-commerce, de la e-distribution et du e-marketing ................................... 30 A / La complémentarité de la distribution classique avec les nouvelles technologies .......................... 31 B / Impact sur le marketing : du marketing au Web marketing ............................................................. 34 C / Cas d’une centrale de réservation : Booking.com ............................................................................ 37 PARTIE 2 :LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR FACE A LA EDISTRIBUTION ET LES CONTRAINTES DE LA RESERVATION EN LIGNE ................ 42 Chapitre 1 : Les agences de réservation classique sont-elles condamnées à disparaître ? ................... 43 A / Panorama et situation des agences de réservation.......................................................................... 43 B / Comportement du consommateur face aux produits et aux services ............................................. 47 Chapitre 2 : La variable prix et la e-distribution ................................................................................... 53 A / Politique tarifaire et fixation des prix ............................................................................................... 54 B / Le comportement du consommateur face aux prix ......................................................................... 58 C / Stratégie de fixation des prix des entreprises en e-distribution ....................................................... 60 PARTIE 3 : CONSTRUCTION D’UN MODELE D’ANALYSE .............................................. 64 Chapitre 1 : Présentation de la méthodologie de travail ..................................................................... 65 A / Le mémoire de recherche, étape par étape ..................................................................................... 65 B / Présentation des terrains d’application............................................................................................ 66 Chapitre 2 : Le consommateur face aux centrales de réservation en ligne .......................................... 67 A / Méthodologie ................................................................................................................................... 68 B / Etude qualitative............................................................................................................................... 69 C / Etude quantitative ............................................................................................................................ 71 Chapitre 3 : Accor au sein de la e-distribution ..................................................................................... 73 A / La stratégie de e-distribution de la chaine ....................................................................................... 73 B / Le revenue management et les prix chez Accor ............................................................................... 77 C / Application : L’Hôtel Mercure Saint Georges .................................................................................... 79 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 89 REFERENCES INTERNET ......................................................................................................... 91 TABLE DES ANNEXES ............................................................................................................... 94 TABLE DES FIGURES ..............................................................................................................110 TABLE DES TABLEAUX ..........................................................................................................111 TABLE DES MATIERES ...........................................................................................................112 RESUME/ABSTRACT ..............................................................................................................115 Introduction générale « Lorsqu’une chose évolue, tout ce qui est autour évolue de même » Paulo Coelho, L’alchimiste, 1995 Internet a révolutionné le XXIème siècle. Cet outil hors du commun a permis de créer de nouveaux modes de consommation, de nouveaux styles de vie. Toutes les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, ont dû s’adapter à cette révolution. Le monde de l’hôtellerie ne fait pas exception à la règle, bien au contraire : directement issus des nouvelles technologies, sont nés les centres de réservation en ligne, les comparateurs de prix, les sites de notations et d’échanges… De plus en plus sensibilisé aux nouvelles technologies, pour ne pas dire fasciné par celles-ci, le consommateur sait désormais où chercher l’information. Ce mémoire s’est donc fixé comme objectif premier d’analyser l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la distribution du produit hôtelier. Tout d’abord, afin d’étudier le sujet dans toute sa globalité, il nous a semblé utile de nous interroger sur les enjeux de la e-distribution dans le secteur de l’hôtellerie. Pour cela une analyse complète de la distribution mais aussi de tous les acteurs de cette distribution nous est apparue nécessaire. Il est en effet important d’ouvrir le champ d’étude à l’ensemble des acteurs aussi bien physiques que virtuels. Lorsque tous les enjeux seront définis, nous pourrons nous demander en quoi le succès des centrales de réservation touristique en ligne transforme-t-il la distribution du produit hôtelier. Pour répondre au mieux à cette question, nous essayerons de structurer notre propos selon deux hypothèses de travail : dans un premier temps, nous essaierons de comprendre, aussi bien du coté du consommateur que de celui des structures de ventes des produits hôteliers, quel est l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur l’activité hôtelière. 8 dans un second temps, nous verrons aussi que le net est porteur d’une image flatteuse en ce qui concerne les prix. Pour de nombreux consommateurs, les meilleurs prix seraient sur Internet ! Cependant, en étudiant d’une part le comportement du consommateur au cours de son acte d’achat et d’autre part les méthodes de fixation des prix, nous serons en mesure d’infirmer cette idée préconçue. Nous verrons donc qu’il est important de cerner les politiques de prix mais aussi le comportement du consommateur face à l’acte d’achat sur le net. Pour rendre notre exposé plus concret, nous nous pencherons sur le cas précis d’une entreprise hôtelière afin de voir comment celle ci réagit face aux nouvelles technologies. Afin de répondre le mieux possible à l’objectif que nous nous sommes donc fixés, nous articulerons notre mémoire en trois parties distinctes mais complémentaires. Dans une première partie, nous définirons les notions appropriées à notre champ d’étude. Toutes les données fondamentales que sont les principes de la distribution, la technologie de l’internet et l’outil nouveau que constitue l’emarketing, toutes ces données seront clairement expliquées et illustrées. A partir de la lecture d’ouvrages de référence, de rapports et d’enquêtes, nous mettrons en avant l’évolution de la distribution du produit hôtelier au fil du temps, en parallèle avec l’avancée des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dès l’issue de cette première partie, la problématique de ce mémoire va se dégager ainsi que nos deux hypothèses de travail. La deuxième partie sera consacrée au développement des hypothèses de travail précédemment énoncées. Suite à un examen approfondi des théories ainsi que de la lecture d’articles de presse et de la consultation d’Internet (afin d’illustrer nos propos), nous traiterons de l’avenir des agences de voyages et des agences de réservations. Ensuite, nous nous pencherons sur la variable prix du mix marketing. Il nous sera alors possible de valider ou pas nos hypothèses de travail. Pour finir, dans une troisième partie, nous essaierons de démontrer la validité de nos travaux de recherche sur le terrain. Pour cela, la définition d’une méthodologie aussi bien qualitative que quantitative sera nécessaire. Nous chercherons à comprendre le consommateur. Il est important de se situer du point de vue du 9 consommateur mais le point de vue de l’entreprise est aussi à prendre en considération. Nous traiterons donc également dans cette partie de la stratégie des fixations des prix au sein d’un groupe hôtelier et pour être encore plus précis, nous observerons le cas d’un hôtel en particulier. Il ne nous semblerait pas opportun de clore cette brève introduction sans faire part au lecteur des raisons qui nous ont amenées à choisir un tel sujet de mémoire. Certes, la technologie de l’Internet nous passionne depuis de nombreuses années. Les mutations permanentes des nouvelles technologies de l’information et de la communication nous changent la vie et bouleversent nos comportements nous semble-t-il. En outre, depuis plus de deux ans, je suis désireuse de développer mes connaissances autour de la notion de Web aussi bien dans une dimension commerciale que d’échange et de partage. Ayant réalisé un projet tutoré sur le community manager l’année dernière, il m’est apparu logique, dans un esprit de continuité, de m’intéresser cette année aux origines et aux prémisses du yield management. Ce concept pourrait du reste être développé dans le mémoire de master deuxième année que j’espère pouvoir entreprendre bientôt... Enfin, l’actuel mémoire n’est pas seulement le fruit d’une envie de découvrir mais constitue aussi le premier jalon d’une carrière : je souhaiterai en effet obtenir plus tard un emploi de responsable hébergement au sein d’un hôtel de chaîne. De ce fait, toutes les connaissances acquises à travers ce travail devraient m’être utiles après même la soutenance de ce mémoire. 10 Partie 1 : Quand distribution, Web et marketing se rencontrent 11 La e-distribution est la résultante de nombreux changements issus aussi bien des nouveaux modes de consommation que de l’évolution très rapide des technologies. Cette première partie a pour but de déterminer et de décrire très précisément les champs d’étude afin de comprendre les enjeux et l’impact de ceux-ci sur le secteur hôtelier. Chapitre 1 : La distribution dans le secteur hôtelier La distribution est une des variables essentielles du mix marketing et n’est en aucun cas à négliger. Un choix stratégique et une bonne gestion des circuits de distribution et de ses réseaux permettront aux producteurs de répondre au mieux à la demande de la clientèle. Il est essentiel de savoir que l’achat est la toute première fonction de la distribution. A / La distribution : fiche d’identité Le choix des modes de distribution pour une entreprise hôtelière est crucial. De cette décision découlera la vente du produit et donc le bon fonctionnement de l’entreprise. Pour cela, une connaissance des principes de base et une étude de toutes les possibilités sont essentielles afin de permettre à hôtelier de faire les choix les plus conformes à la nature de sa structure. 1/ Le rôle et les fonctions de la distribution Par définition, la distribution consiste en l’ensemble des opérations et des circuits qui permettent de fournir au consommateur un produit ou des services. La distribution est donc, en quelque sorte, le lien qui unit le producteur au consommateur : le producteur crée un bien ou un service, le client, quand à lui, cherche à satisfaire ses besoins ou ses envies1. La distribution revêt une dimension économique très importante car c’est elle qui facilite et permet la bonne circulation des marchandises et des informations. 1 : BARCZYK D., EVRARD R. La distribution. Editions Nathan, 1997, 127 pages. 12 La distribution remplit quatre principales séries de fonctions2 : Les fonctions spatiales qui regroupent le transport et l’acheminement des produits entre le lieu de production et le lieu de consommation. Les fonctions d’assortiments qui permettent de répondre à la demande tout en proposant un large choix de produits. Les fonctions temporelles qui prennent en compte le temps de fabrication mais aussi le temps qui passe entre la fabrication et l’acte d’achat du produit. Le stockage et le financement sont ainsi des données qui font partie des fonctions temporelles. Les fonctions commerciales qui constituent l’ensemble des actions permettant au vendeur de se procurer le produit mais aussi de sa capacité de décider le client potentiel à l’acheter. L’achat, l’information, les modes de vente et les services rendus au consommateur sont des données qu’il faut étudier, sachant que l’objectif premier est de vendre. Pour répondre au mieux à la demande, le producteur peut choisir de vendre son produit ou ses services directement au client ou bien passer par différents intermédiaires. 2/ Les circuits de distribution Les circuits de distribution se définissent comme l’ensemble des canaux utilisés par les producteurs pour mettre leurs produits et services à disposition des consommateurs finaux. Un canal de distribution pourrait donc se définir comme le chemin suivi par un produit ou un service entre le producteur et le consommateur. Il existe plusieurs types de canaux de distribution : Le circuit ultra court ou circuit direct : le producteur vend directement ses produits. Il n’y a aucun intermédiaire dans le processus de distribution du produit. 2 : BARCZYK D., EVRARD R. La distribution. Editions Nathan, 1997, 127 pages. 13 Le circuit court : le producteur vend ses produits à un intermédiaire qui se charge de les vendre aux clients. Il n’y a qu’un seul intermédiaire dans le processus de distribution du produit. Le circuit long : Le producteur ne se charge en rien de la distribution de son produit, les intermédiaires le feront pour lui. Dans un circuit long, il faut au minimum deux intermédiaires qui sont en général un grossiste et un détaillant. La longueur d’un circuit de distribution se mesure au nombre d’intermédiaire. On remarque que le prix d’un produit aura tendance à varier en fonction de la longueur de son circuit de distribution. Plus le circuit sera long, plus le prix sera élevé du fait des marges et commissions prises par chaque intermédiaire. 3/ Les objectifs, les contraintes et les stratégies de la distribution Les objectifs de la distribution sont à définir par les acteurs suivant leurs motivations bien que la satisfaction du consommateur soit au cœur de ses des préoccupations. Il est donc important de se demander : « comment est ce que je vais vendre mon produit ou mon service afin que mon client final soit satisfait ?». Pour répondre à cette question, il est impératif de prendre en compte les caractéristiques de mon marché mais aussi de l’environnement de mon entreprise. Les contraintes peuvent être internes (politique de l’entreprise, notoriété…) ou externes (environnement juridique, la concurrence…) à mon marché et/ou mon entreprise. Lorsque les objectifs et les contraintes sont fixés, l’entreprise va pouvoir mettre en place une stratégie de distribution, c’est à dire choisir le canal de distribution le plus approprié. Pour commencer, il semble indispensable de réaliser une étude comparative qui a pour but de mettre en avant les avantages et les inconvénients de chaque canal de distribution. A cette étude, peut se combiner d’autres facteurs comme la rentabilité ou l’efficacité de la distribution. A l’issue de cette étude, lorsque le canal de distribution est choisi, il sera possible de prendre une décision sur le choix de la stratégie de couverture du marché et donc de définir les différents intermédiaires. 14 Il existe trois types de couverture du marché possibles : La distribution intensive qui permet de distribuer le produit ou le service dans un très grand nombre de points de vente. La distribution sélective qui permet au producteur de contrôler la distribution de son produit ou service. Dans ce cas de figure, l’offre du produit ou du service est volontairement contrôlée par le producteur. La distribution exclusive qui permet au producteur de conserver son produit ou de ne l’attribuer qu’à un seul client ou à une enseigne donnée. Les produits ou les services ne pourront être fournis que par des vendeurs sélectionnés. Il est possible de combiner plusieurs canaux de distribution afin d’obtenir une plus large couverture du marché. Une telle stratégie porte le nom de « multi-canal » ou « multi-réseaux ». Les avantages de cette stratégie sont : La possibilité de couvrir très rapidement le marché Atteindre de nouvelles clientèles Ouvrir son champ d’activité Augmenter le chiffre d’affaires, les parts de marché ainsi que les marges Bien que les avantages soient intéressants, il faut bien prendre en compte que l’entreprise présente des risques : De déclencher une guerre entre les distributeurs De perdre le contrôle de la distribution D’avoir des difficultés à gérer l’image de l’entreprise et de la marque. Arrivé à ce stade, il est important pour l’entreprise de se constituer un bon réseau de distribution. Le réseau de distribution se définit comme l’ensemble des personnes physiques ou morales concourant à la vente d’un produit, du producteur jusqu’au consommateur final. Une distribution mal gérée ou mal contrôlée peut avoir des conséquences dramatiques pour l’entreprise. 15 Figure 1 : Schéma de synthèse de la distribution Source : La distribution, de D. BARCZYK et R. EVRARD Il n’y a pas de bonne ou mauvaise stratégie, tout dépendra des choix et des motivations de l’entreprise. La stratégie de distribution nécessite une réflexion approfondie et construite afin de faire les choix les plus rationnels et les plus avantageux pour les acteurs de la production. B / La distribution du produit hôtelier Le produit hôtelier est caractérisé comme un produit non « palpable ». L’hôtelier ne vend pas un produit mais un service. De ce fait, sa commercialisation n’en est pas moins facile. Il va donc être nécessaire de faire des choix aussi bien en ce qui concerne l’organisation de la structure qu’au plan des stratégies de commercialisation. 16 1/ Les choix d’organisation des structures hôtelières Un établissement hôtelier a pour mission de générer du chiffre d’affaires et des bénéfices, donc de vendre son produit au meilleur prix possible. Pour cela, plusieurs choix d’organisation sont à sa disposition. En pesant le pour et le contre mais en prenant aussi en compte un certain nombre de considérations personnelles, il lui sera possible de faire le choix jugé le plus judicieux pour lui et pour son établissement. L’hôtelier peut choisir entre : Etre indépendant Un hôtel indépendant est une structure juridique fonctionnant de manière autonome. Les décisions et les choix de gestion sont de la seule responsabilité de l’hôtelier. On associe très souvent établissement indépendant à structure familiale. S’associer à une chaîne volontaire Une chaîne volontaire est un regroupement d’établissements indépendants. Chaque responsable d’établissement reste libre de la gestion de son site et à très peu d’obligations vis à vis de la chaîne. Seul un contrat d’affiliation relie le responsable de l’établissement à l’enseigne. Celui ci peut être rompu à tout moment par l’adhérent sans qu’aucune justification ne soit demandée. S’associer à une chaîne volontaire est la solution la plus adéquate pour concurrencer les grands groupes hôteliers internationaux. Néanmoins, les avantages proposés dans ce type de choix d’organisation sont généralement plus modestes que ceux proposés par la franchise. Se franchiser La franchise est un contrat entre un commerçant (le franchiseur) et un autre commerçant (le franchisé). En respectant les engagements du franchiseur, le franchisé pourra bénéficier des avantages d’un groupe puissant. Le franchisé reste sous le statut indépendant, engage son propre capital, assume les risques d’exploitation et reverse au franchiseur en plus d’un droit d’entrée, des royalties. Rejoindre un groupe intégré Les groupes intégrés sont des groupes généralement très puissants possédant plusieurs modes de développement comme le développement en filiale, en location, en mandat gestion… Toutes ces formes de développement peuvent être associées au sein d’une même enseigne. 17 Tableau 1 : Les avantages et inconvénients de chaque type d’organisation Type Avantages Inconvénients d’organisation Libre choix dans gestion L’indépendance la de l’établissement Mise en caractère Très peu de poids face aux grands groupes hôteliers avant du familial et convivial Partage des savoir-faire Certaines Plus de poids face à la concurrence L’association en chaine volontaire volontaires strictes Libre entrée et sortie de l’enseigne chaînes sont très sur les et les standards procédures Possibilité de rester maître de son Poids relatif face à la concurrence établissement Accès aux avantages de grands groupes critères de l’enseigne. Accès à l’image et à la force de la marque. La franchise Accès à un Respect impératif des Fort coût d’entrée Versement de royalties service d’assistance (initiale et continue) obligatoires L’établissement est à la seule responsabilité du Accès au savoir faire et à franchisé la formation Possibilité de capter les clientèles habituées à l’enseigne Pas d’investissement Obligation de respecter personnel de la part des un grand nombre de gérants contraintes Accès au savoir faire et à imposées par l’enseigne 18 la formation Les chaînes/ groupes intégrés Redevances très élevées Accès à l’image de la marque Investissements très élevés pour la chaîne. Captage des clientèles habituées à l’enseigne Accès à d’assistance un service à tout moment Selon le site Coach Omnium, le marché hôtelier français serait constitué à 48% d’indépendants, à 34% de chaînes volontaires et à 18% de chaînes intégrées3. 2/ Stratégies de commercialisation du produit hôtelier Les méthodes de vente en hôtellerie ont fortement évolué ces dernières années. L’évolution de ces modes de vente est due aux évolutions des modes de consommations mais aussi au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans le secteur hôtelier, les stratégies de commercialisation pourraient se décliner en 3 catégories : La vente en magasin ou sur place On définit la vente sur place lorsque le client se déplace jusqu'à l’enseigne pour effectuer un acte d’achat. La consommation peut se faire sur place ou à emporter. Au sein de la vente sur place, nous retrouvons la vente traditionnelle (pas d’intervention d’un vendeur) et la vente en libre service (le client se sert et se débrouille seul). La vente à distance L’acte d’achat est réalisé à l’extérieur de l’établissement, néanmoins, le client peut venir au sein de l’établissement pour consommer le produit ou service acheté. : Coach Omnium, Le marché hôtelier (en ligne). Disponible sur http://www.coachomnium.com (consulté en Décembre 2012) 3 19 Dans la vente à distance, nous retrouvons la vente par correspondance, le téléachat et surtout la vente par Internet. Les autres méthodes de vente Est regroupé dans autres méthodes de vendre, toutes les méthodes qui ne peuvent être associées aux deux catégories précédentes. Nous retrouvons ici le démarchage en entreprise et la vente automatique. 3/ Les choix des intermédiaires de distribution en hôtellerie La vente du produit peut se faire en distribution directe et les stratégies de commercialisation associées sont : Vente réalisée au sein de l’établissement aussi bien sur place, par téléphone ou par fax. Vente réalisée par le marketing direct comme le mailing, e-mailing, phoning…) Vente réalisée par Internet grâce au site personnel de l’établissement Vente par la force de vente grâce au démarchage des commerciaux Tableau 2 : Les avantages et inconvénients de la commercialisation directe Avantages Inconvénients Le temps consacré est Pas de commission particulièrement élevé et de ce Contrôle total de la qualité de la fait distribution et du processus de réservation les coûts deviennent importants. Il est difficile de toucher la clientèle Il n’y a aucune synergie avec l’environnement coordination avec (aucune les autres opérateurs) Les coûts de conception sont élevés 20 Le suivi doit être régulier voir quotidien pour les informations, les mises à jours du site Internet… La distribution indirecte vient compléter la distribution directe. Comme il a été expliqué plus haut, la distribution indirecte signifie présence d’intermédiaire dans le processus de vente. Dans notre cas présent, les intermédiaires peuvent être : Les tours opérateurs Les agences de voyages qui se divisent en 3 catégories Les agences distributrices qui s’occupent plus particulièrement des clientèles loisirs Les agences réceptives qui se concentrent plus sur la clientèle d’affaires Les agences « online » Les sociétés de coffrets cadeaux comme les smartbox, wonderbox… Les autocaristes Les centrales de réservation de chaîne Les clubs hôteliers Les sites institutionnels comme les offices de tourisme, Atout France… Les associations et les sites Internet divers Tableau 3 : Les avantages et les inconvénients de la commercialisation indirecte Avantages Gain de temps énorme Permet de capter une plus large clientèle Possibilité de bénéficier du savoirfaire de l’intermédiaire et de sa connaissance du marché Les frais de communication sont Inconvénients Versement de commissions plus ou moins importantes Obligation allottements de gérer les afin d’éviter le surbooking trop important Aucune maîtrise de l’hôtelier sur la manière de distribuer 21 en partie supportés par Problème de l’image de marque l’intermédiaire surtout pour le haut de gamme S’il n’y a pas l’intermédiaire d’exclusivité, ne met pas l’établissement en avant L’hôtelier dispose de toute la documentation possible et peut demander conseil à des cabinet de consulting ou de coaching afin de faire les choix les plus en accord avec sa structure et ses ambitions. Chapitre 2 : De la distribution classique à la distribution via Internet La distribution en hôtellerie n’a jamais été aussi multiple et ni aussi diversifiée. Depuis l’apparition d’Internet, les modes de communication et les modes de consommation ont été littéralement chamboulés. A / Internet : définition et origines Né à la fin des années 60, dans un contexte de guerre froide, le concept d’interconnexion d’ordinateurs et de machines ne fait qu’évoluer. Depuis son envol dans les années 90, le réseau Internet a acquis dimension mondiale. Internet utilise un ensemble de protocoles d’échanges et de transferts de données très standardisés, c’est donc un réseau de réseaux. Mais ce réseau de réseaux ne possède pas de centre source, il est constitué de millions de réseaux aussi bien privés que publics. Grâce à ces millions de réseaux, le transport des informations est fluide et compatible avec de très gros volumes. Dès lors, il est possible de mettre en place des applications et des services comme l’e-mail et la messagerie instantanée. L’Internet est donc un réseau informatique qui permet à différentes personnes ayant des ordinateurs, situées n’importe où dans le monde de communiquer et interagir. 22 Voulue par le gouvernement américain, la création d’un réseau de réseaux exprima une volonté de contrer les découvertes scientifiques et technologiques des soviétiques. Cependant Internet n’est pas l’œuvre d’une seule personne mais d’un ensemble de groupes d’individus de différents pays soutenu par des financements internationaux. A l’heure actuelle, plus de 2,3 milliards de personnes4 ont un accès à Internet soit un tiers de la population de la terre. Victime de son succès, l’Internet est donc dans l’obligation de se perfectionner afin d’être dans la capacité de réponde à cette demande mondiale. B / Les évolutions du Web Le Web ou le World Wide Web est l’ensemble des millions de pages Web existantes dans le monde entier. Pouvant comporter des éléments multimédias comme du texte, des images, du son… une page Web est un fichier informatique unique ayant la possibilité d’être interconnecté avec d’autres pages Web. Il a fallu attendre plusieurs générations avant de pouvoir affirmer que le Web a évolué. 1/ Le Web 1.0 : une communication unidirectionnelle On peut définir le Web 1.0, créé en 1995, comme le stade premier du Web qui interconnectait les pages statiques entre elles grâce à des liens hypertextes. On qualifie le principe premier du réseau Internet comme un ensemble de sites reliés entre eux et formant une toile. En 2006, 1 milliard de personnes ont eu un accès à Internet ce qui a entrainé l’apparition du Web 2.0. : Le Monde Technologie, 2,3 milliards d’internaute dans le monde (en ligne). Disponible sur http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/10/11/2-3milliards-d-internautes-dans-le-monde_1774055_651865.html (consulté en Janvier 2013). 4 23 2/ Le Web 2.0 : la conversation C’est en 2004, que le terme « Web 2.0 » est apparu lors d’une conférence réalisée par Tim O’Reilly. L’apparition et le succès de ce Web 2.0 sont la conséquence de deux grands facteurs : L’évolution des technologies et des interfaces sur Internet. L’apparition de nouveaux modes de consommation et de nouvelles habitudes des clients. Les ajouts les plus important du Web 2.0 resteront toujours, la possibilité d’interaction entre les internautes via les blogs et les forums, la syndication personnalisée à certaines sources d’informations, la création d’espaces personnels sur les réseaux sociaux et le partage et l’échange de fichiers. Le Web 2.0 se caractérise donc comme un Web communautaire, social et participatif, où nait une « intelligence collective ». Sur ce Web, les internautes peuvent créer du contenu, le commenter, le vérifier, le partager et le relayer. On commence donc à voir se former des communautés d’internautes qui échangent, partagent des contenus mais surtout des expériences5. Bernard Martinez, consultant en Web marketing, définit le Web 2.0 comme « un Web participatif où l’internaute peut prendre position en tant qu’éditeur, il peut commenter, donner son avis ». Kevin Kelly va beaucoup plus loin dans sa définition. Pour lui, « le Web 2.0 repose sur un ensemble de modèles de conception : des systèmes architecturaux plus intelligents qui permettent aux gens de les utiliser, des modèles d’affaires légers que rendent possibles la syndication et la coopération des données et des services… Le Web 2.0, c’est le moment où les gens réalisent que ce n’est pas le logiciel qui fait le Web, mais les services » 5 : Samuel Mayol, Le Marketing 3.0, 2011, Paris : Dunod 24 Frédéric Cavazza reprend l’idée de Tim O’Reilly et John Battelle. Pour eux, il y aurait la présence d’un Web qui se situerait entre le Web 2.0 et le Web 3.0. Il l’intitulerait le Web2 ou Web squared 6. Il serait centré sur les données et serait l’aboutissement final du Web 2.0. 3/ Le Web 3.0 : le Web qui se veut intelligent Créé en 2010, le Web 3.0 est considéré par de nombreux auteurs dont Pierre Tran et Samuel Mayol comme « un Web sémantique qui se veut intelligent ». Pierre Tran émet l’idée qu’ « il serait capable de comprendre nos requête en langage naturel, d’interpréter leur contexte, de nous retrouver des résultats appropriés et de nous proposer des contenus relatifs à cette requête. Pour certains, le Web intelligent serait capable, tel un assistant personnel, d’organiser votre vie»7. Le Web 3.0 serait donc : Un Web sémantique ou un Web service Un Web symbiotique et ubiquitaire c’est à dire un Web accessible partout et à partir d’une infinité de moyens (ordinateurs, tablettes, smartphones…) L’Internet des objets. On apporte grâce à Internet du contenu supplémentaire sur les objets (sites Internet de conseil, flash codes, applications…) Un Web O.S on aurait une Webisation des applications du bureau informatiques (agenda en ligne…) L’arrivée d’un grand nombre de réseaux sociaux, de l’Internet mobile, des applications personnalisées, des services de géo localisation constitue de multiples tendances qui ont fait évoluer le Web 2.0 vers un Web 3.0. : CAVAZZA Frédéric, Les leviers de l’innovation du Web pour les 5 prochaines années (en ligne). Disponible sur : http://www.fredcavazza.net/2011/07/07/lesleviers-dinnovation-du-Web-pour-les-5-prochaines-annees/ (consulté en décembre 2012) 6 : TRAN Pierre, Le Web intelligent prend forme (en ligne). Disponible sur http://pro.01net.com/editorial/506931/le-Web-intelligent-prend-forme/ (consulté en décembre 2012) 7 25 Figure 2 : L’évolution du Web par Frédéric CAVAZZA Source : fredcavazza.net Vers un Web 4.0 ? Selon certains auteurs comme Samuel Mayol, l’arrivée d’un Web 4.08 serait prévue pour 2020. Ce Web irai vers un Web neuronal dans lequel tous les moyens d’accès au Web seront interconnectés. Le terme Cloud revient souvent lorsque l’on parle de Web 4.0. Chaque individu pourrait se composer son propre Cloud avec son ordinateur, son smartphone, son GSP, sa tablette… et toutes ses données seront en interconnexion avec le grand Cloud c’est à dire avec le réseau Internet9. Bien évidemment, la question de la protection des individus et de la vie privée est déjà d’actualité. : Samuel Mayol, Le Marketing 3.0, 2011, Paris : Dunod : X Emmanuel, Le Web 4.0 et interview de Joel DE ROSNEY (en ligne). Disponible sur http://www.myblognote.com/2009/02/le-Web-40-joel_de_rosnaycloud_computing.html (consulté en Février 2013) 8 9 26 Figure 3 : Synthèse de l’évolution du Web Source : http://max- hubert.belescot.over-blog.com/article-le-Web-4-0-107702629.html 27 Nous remarquons que suivant la date de parution des différents écrits, les discours sont différents. C’est seulement après l’apparition du Web 2.0 que nous avons pu voir qu’il y a eu un Web 1.0. En 2010, le Web 3.0 été encore considéré comme futuriste et totalement abstrait. Aujourd’hui, le Web 3.0 est en cours d’installation et les recherches se concentrent déjà sur l’apparition d’un Web 4.0. En l’espace de 15 ans, le nombre d’internautes s’est considérablement accru. L’apparition de cette nouvelle technologie a totalement bouleversé les modes de vies. Selon une étude, le coût des infrastructures nécessaires au développement et à l’entretien du réseau sans fil serait inférieur face aux coûts des infrastructures indispensables pour l’homme comme celles permettant son alimentation en eau ou celles indispensables à l’évacuation des eaux usagées 10. C / L’impact de l’évolution du Web L’évolution du Web a eu un impact sans précédent aussi bien pour le consommateur que pour les entreprises. 1/ L’impact du Web et de son évolution sur le consommateur Durant la période du Web 1.0, le consommateur avait accès sans difficulté à l’information mais il ne pouvait en aucun cas participer à cette information. Avec l’arrivée du Web 2.0, le consommateur est devenu de plus en plus informé et surtout il a obtenu la capacité de devenir un acteur grâce à la création de contenu. Pour Samuel Mayol, le Web 2.0 est au service de la consommation. Avec l’arrivé d’Internet et de ce Web 2.0, le consommateur passe du stade de consommateur classique à celui de « consomm’acteur ». Noyé dans des multitudes de produits, de marques et donc de choix, le consommateur est perdu et il va donc essayer de s’y retrouver en cherchant par lui-même et en demandant conseil à son entourage mais aussi à son réseau Internet. Grâce au Web Le journal du net. Monde : les coûts d’accès à Internet (en ligne). Disponible sur http//www.journaldunet.com/cc/01_internautes/inter_couts_mde.shtml (consulté en février 2013) 10 28 2.0 ou Web participatif, il va pouvoir se renseigner, partager et créer des contenus (avis, notes…) et cela surtout grâce à l’apparition des réseaux sociaux. Dans le domaine commercial, le Web devient donc une source d’implication du client. A l’heure actuelle, le « consomm’acteur » est devenu roi. 2/ L’impact du Web sur les entreprises Face à l’augmentation du pouvoir de décision des clients, le rapport de force entre les consommateurs et les entreprises semble s’inverser. L’image et la communication de la marque deviennent aussi importantes que la voix des internautes. L’entreprise va donc devoir s’adapter et passer du stade où elle dominait le consommateur grâce à une communication unidirectionnelle au stade du Web 2.0 et de la conversation. Figure 4 : Matrice de Porter Cette matrice de Porteur montre bien la menace que représentent les clients sur la marque de l’entreprise. Une entreprise ne pourra s’en sortir que seulement si elle s’adapte à la situation et donc il est nécessaire pour elle de se mettre à converser et échanger avec les internautes tout en gardant à l’esprit que les internautes ont énormément de pouvoir sur la diffusion de l’information. Pour l’entreprise, il va être important de mettre en 29 place de nouveaux moyens de communication et surtout de nouvelles stratégies marketing. Figure 5 : L’impact de l’évolution du Web sur le consommateur et l’entreprise : synthèse Web 1.0 Web 2.0 et Web 3.0 L’internaute est passif Possibilité de créer L’internaute devient actif et impliqué des pages Apparitions des blogs, des forums personnelles comme les sites Internet L’internaute publie L’internaute participe Le contenu est créé par le service ou la Le contenu est créé par les utilisateurs marque Possibilité d’e-mailing, e-commerce, de Apparition de buzz, de réseaux sociaux, liens hypertextes, de publicité statique… de Flux RSS… Source : Samuel Mayol, Le marketing 3.0 Cette technologie Internet nous a offert de nouveaux moyens de communication et de diffusion de l’information. Son succès est international et vu l’engouement qu’elle suscite, il est certain que le processus n’est pas près de s’arrêter. La naissance d’un nouveau type de consommateur démontre bien qu’Internet peut avoir des effets bénéfiques pour les entreprises dont les entreprises hôtelières. Chapitre 3 : naissance du e-commerce, de la edistribution et du e-marketing Les énormes capacités du réseau Internet ont incité les acteurs de la commercialisation à évoluer et à s’adapter. Dès lors, nous avons pu voir la naissance du e-commerce, de la e-distribution et pour faire fonctionner tout cela, du emarketing. 30 A / La complémentarité de la distribution classique avec les nouvelles technologies 1/ Le e-commerce Le e-commerce ou commerce électronique fait partie de la vente à distance et comprend toutes les transactions commerciales qui utilisent les canaux informatiques. Via le réseau Internet, la e-distribution fait parti du e-commerce mais ne représente pas tout le e-commerce. En France, fin 2011, le e-commerce représentait 11 : Plus de 5% de la vente au détail 37 millions d’euros de chiffre d’affaires (une croissance de 22% par rapport à 2010) Une présence de plus de 100 000 points de vente qui ne cesse d’augmenter 30 millions d’acheteurs en ligne L’e-commerce devient de plus en plus intéressant pour les entreprises car : Internet devient un réseau de plus en plus vaste et il est porteur de consommateurs potentiels. Il apporte de nouvelles opportunités comme l’extension de la zone de chalandise, la possibilité d’un large espace de vente ou la disponibilité des produits et services 24h/24h. Les coûts de transaction et autour de la vente sont considérablement plus amoindris. Le e-commerce est à la portée de tous Les informations peuvent être mises à jours très rapidement. Pour le client, les avantages des achats en ligne sont multiples : Le produit est disponible à tout moment Il y a un gain de temps non négligeable (absence de déplacement) : JACOB Damien, Le e-commerce (en ligne). Disponible sur http://fr.slideshare.net/prospectic/cours-veille-en-tic-vendre-en-ligne-introduction (consulté en février 2013) 11 31 La livraison se fait à domicile Les produits sont souvent moins chers Le client a plus facilement accès à des réductions ou offres spéciales Le choix de la langue est possible Il est possible de comparer les prix Il est possible de constituer des packages dynamiques Le e-commerce est donc potentiellement porteur de création de valeurs, aussi bien pour le vendeur que pour le client. 2/ La e-distribution La e-distribution ou la distribution électronique est l’ensemble des outils technologiques mis à disposition du client pour la réalisation de l’acte d’achat. Tableau 4 : Les avantages et les inconvénients la e-distribution Avantages : Inconvénients : Réduction des frais de production Les coûts de distribution sont mais aussi de stockage et de généralement à la charge des distribution clients L’achat peut se faire à tout moment de la journée relations sociales et l’interaction entre les personnes Les délais sont plus courts Le producteur a un lien direct avec l’acheteur Les produits rares Les sont plutôt limitées Les contrefaçons et la distribution illégale sont présentes deviennent plus accessibles Les canaux électroniques de la e-distribution sont de plus en plus nombreux. Le plus célèbre actuellement est le M-commerce ou la mobilité, c’est à dire la distribution par téléphone mobile. Toutes les grandes enseignes du marché, quel que soit le produit ou service vendu, possèdent leur application smartphone sur laquelle il est loisible de 32 découvrir les produits, d’obtenir des informations sur l’enseigne et sur les produits et bien sûr possible de les acheter. 3/ E- commercialisation et e-distribution en hôtellerie En hôtellerie, la commercialisation et la distribution électroniques sont généralement effectuées via Internet mais par le biais d’une multitude de supports. La distribution peut se faire directement entre le client et l’hôtelier via son propre site Internet ou bien passer par des intermédiaires comme les agences en ligne ou les discounters comme Booking.com ou Expédia.com. Pour un hôtelier, ces intermédiaires constituent une opportunité très utile (augmentation du taux d’occupation non négligeable). Cependant, les commissions sont très élevées et les prix de vente des prestations sont très négociés. Tableau 5 : Les avantages d’une distribution via Internet : Pour l’entreprise Pour le client Il n’y a pas de commission si le site est propre à l’établissement Les coûts sont limités et le service est accessible à tous promotions Les choix des langues est possible client peut être mis en confiance lorsqu’il a la possibilité de visiter l’hôtel virtuellement Possibilité de mettre en avant des offres en fonction de la clientèle Interaction avec les internautes en direct et en temps réel avant de réserver Les disponibilités sont connues en temps réel Les La couverture géographique et étendue réservations sont faites instantanément Accès à d’éventuelles réductions maîtrise contrôlée des allottements Possibilité consultation et un accès 24h/24h Le Possibilité de mettre en ligne des Une Le client possède une liberté de Proposition de packages dynamiques (hôtel + transport, ou de faire visiter activités variées offertes…) 33 l’établissement virtuellement Possibilité de mettre en ligne très rapidement des offres spéciales Le secteur de l’hôtellerie s’adapte aussi selon l’avancée des nouvelles technologies. Aujourd’hui, toutes les chaînes intégrées, les chaines volontaires et les intermédiaires de ventes possèdent leurs applications smartphone ainsi que des sites adaptés aux petits écrans des tablettes et téléphones portables. B / Impact sur le marketing : du marketing au Web marketing A la suite d’une apparition du marketing, d’abord lente et difficile en raison de modes de consommation privilégiant alors le produit et non le client, l’entreprise s’adapte et l’idée naît progressivement que le consommateur n’est pas juste un pion mais qu’il peut faire bouger le marché. Il va donc devenir essentiel de s’intéresser à lui, à ses besoins et à ses souhaits. Avant de traiter le web marketing, il est donc important de comprendre les origines du marketing. 1/ Les origines du marketing : « Un client peut demander sa Ford T en n’importe quelle couleur, du moment que c’est du noir » Henry Ford, début du XXème siècle Le marketing est né des mutations de la société de consommation et de l’apparition d’un nouveau type de consommateur. Les nouveaux moyens de production (les entreprises produisent de plus en plus vite et en quantités accrues) et l’alternance de cycles de prospérité et de périodes de crise (Trente glorieuses, crise pétrolière…etc.) sont à l’origine d’un changement profond des mentalités et d’une évolution des sociétés de consommation. Le développement d’Internet, l’intérêt pour le développement durable, la volonté sans cesse renouvelée de faire « des bonnes affaires », un accès beaucoup plus simple à l’information, tous ces facteurs concourent 34 à faire naître un consommateur beaucoup plus méfiant, infidèle, critique et versatile. Le consommateur d’aujourd’hui est moins facile à duper. Il cherche à comprendre, il analyse et décortique l’information. Il n’est plus question de savoir simplement produire, vendre et communiquer, il faut comprendre le consommateur et chercher à satisfaire ses envies et ses attentes. De ce fait le marketing traditionnel devient de moins en moins efficace. Il est donc devenu important de mettre en place un marketing plus élaboré et mieux pensé, sachant que le consommateur, avec l’arrivé d’Internet, possède un nouveau pouvoir d’influence. A l’heure actuelle, 57% des consommateurs consultent Internet avant d’acheter. Figure 6 : L’évolution du marketing en fonction de l’état du marché Offre Offre égale à la Offre Etat du marché inférieure à la demande demande Préoccupation Production Vente Offre inférieure à la inférieure à la demande demande Marketing Marketing 2.0 de l’entreprise Source : Mayol, 2009 2/ Web marketing, marketing 1.0, 2.0, 3.0 Internet est devenu très populaire dans les années 90 et surtout il est resté et demeure encore très populaire. De ce fait, il est important de faire évoluer les choses, les consommateurs sont à la recherche de nouvelles expériences qu’Internet peut leur apporter. Du point de vu des entreprises, il est très intéressant de se placer dans le créneau d’Internet car les consommateurs potentiels sont là. C’est lorsque la société a pris en compte cet aspect que le Web marketing est né. Web marketing et Marketing 1.0 35 Le Web marketing se définit comme un marketing qui se sert de la technologie Internet et de son réseau. Internet veut être le 6ème grand média et sa diffusion veut égaler ou même dépasser celle des 5 autres médias (télé, radio, presse, cinéma, livre). Le Web marketing comprend le Marketing 1.0 et le SEM (Search Engine marketing). Le Marketing 1.0 consiste en une démarche unidirectionnelle aussi bien commerciale que communicative (exemple : e-mailing, publicité statique) Le SEM, qui peut se traduire par l’expression « moteur de recherche marketing ». a pour mission de permettre aux entreprises d’augmenter leur visibilité sur le net. Marketing 2.0 Le marketing 2.0 est l’application du marketing traditionnel et du marketing 1.0 mais couplé au Web 2.0. On intègre l’idée de partage, d’échange et de nouvelles technologies. Figure 7 : Les fondements du marketing 2.0 Source : Samuel Mayol, Le marketing 3.0 Marketing 3.0 Le marketing 3.0 serait apparu en même temps que le Web 3.0 et comme l’est le Web 3.0 vis-à-vis du Web 2.0, le marketing 3.0 serait la continuité du marketing 2.0. Ce marketing 3.0 semble posséder certaines des caractéristiques bien spécifiques du Web 3.0 : La consolidation des applications et services proposés La mobilité ou la transportabilité des applications et des services sur d’autres supports de navigation (smartphone…) La personnalisation des applications et des services à chaque individu 36 Le partage de données entre internautes La recherche sémantique qui facilite les recherches de l’internaute Le marketing en réseaux qui permet de recommander tel ou tel produit à l’internaute L’apparition d’applications et de services payants. Figure 8 : L’évolution du marketing sous l’impulsion d’Internet Source : Le marketing 3.0 de Samuel Mayol C / Cas d’une centrale de réservation : Booking.com Afin d’illustrer les propos précédents, il apparaît intéressant d’examiner le cas d’une centrale de réservation bien connue, Booking.com. Considérée comme un intermédiaire de vente mais aussi comme un moyen de distribution du produit, Booking.com s’adapte en effet parfaitement aux modes de consommation actuels. 37 1/ Fiche de présentation de l’entreprise 12 Booking.com est un site Internet de vente de prestations hôtelières. Géré par Booking.com B.V., une filiale néerlandaise de Priceline.com (entreprise américaine côtée au Nasdaq, à la bourse de New York), cette agence de réservation en ligne est l’un des leaders mondiaux dans son domaine. Plus de 30 millions de visiteurs par mois visitent le site Internet, et plus de 2, 8 millions de nuitées sont vendues chaque semaine. Le site Internet Booking.com est disponible en 41 langues et propose plus de 290 000 hôtels dans 180 pays. Depuis 1996, Booking.com B.V. essaie de proposer et de garantir les meilleurs prix pour tout type d’établissement hôtelier. Le siège social de Booking.com B.V. se situe à Amsterdam, aux Pays-Bas mais l’activité est présente dans de très nombreux pays du monde. Pour faire fonctionner au mieux cette entreprise, Booking.com emploie plus de 4750 personnes à travers le monde qui ont pour mission de satisfaire aussi bien les clients que les hôtels partenaires. Toute l’équipe est donc présente pour aider les voyageurs quel que soit le motif de leur voyage, à découvrir, réserver et apprécier les meilleurs hébergements possibles. Booking.com attache de la valeur à présenter un site Internet qui soit à la fois informatif, convivial et qui garantit les meilleurs prix. Pour une satisfaction totale, un service clients et un centre d'appel sont à la disposition des utilisateurs. 2/ Fonctionnement de l’entreprise Proposées directement par les hôteliers ou négociées par les représentants du site auprès des établissements, un certain nombre de chambres sont mises en ligne à des tarifs négociés. Par la suite, le site se chargera de les commercialiser en les répertoriant dans sa base de données. Chaque hôtel partenaire dispose de sa propre page d’accueil sur laquelle une description complète est insérée. Il est en outre le plus souvent possible de se connecter sur des photos de l’établissement et des chambres : Booking.com. A propos de booking.com (en ligne). Disponible sur : http://www.booking.com/general.fr.html?dcid=1&label=gog235jc-index-XX-XX-XXbrand-fr-com&sid=65fe89ea473d0fe3e2357a55bddbdffd&tmpl=docs%2Fabout (Consulté en février 2013) 12 38 ainsi que sur un plan d’accès. Pour chaque réservation de chambre, Booking.com prélève une commission de 5 à à 10% du prix convenu. Les avantages pour les hôteliers sont : Une meilleure visibilité de l’établissement aussi bien au plan national quà l’internationale Pas de frais fixe et pas de frais d’inscription Le contenu de la page de présentation est proposé en 41 langues Les allottements sont gérés directement par l’hôtelier Le paiement est fait directement à l’hôtelier Enfin, l’hôtelier bénéficie de l’image et du succès de Booking.com Le client a un libre accès au site booking.com ; il lui est possible de choisir sa destination, ses dates de séjour, le type d’hôtel qu’il souhaite et pour finir il est très facile de réserver sa chambre en ligne, rapidement et sans frais. Les avantages pour le client sont donc : Les tarifs proposés (prétendus les plus bas !) L’absence de frais de réservation Une réservation sécurisée Un choix très large des hôtels. 3/ Booking.com et les nouvelles technologies Lorsque l’on navigue sur le site booking.com, nous pouvons remarquer que celui-ci s’est très bien adapté aux principes de Web 2.0 voir 3.0 mais aussi au marketing 2.0 et 3.0. Dans une premier temps, nous remarquons que le site donne avant tout de l’information et rend service au client. Nous sommes ici dans une démarche dite de B to C (business to consumer). Le client a un large choix d’établissements. Il pourra opérer sa sélection en application de ses propres critères (le prix, la catégorie d’établissement, les aménagements…) ou en fonction de la présentation détaillée qui 39 est faite de l’établissement proposé, incluant les modalités de réservation. Si tous les critères lui conviennent, il pourra réserver immédiatement, en toute quiétude. Dans un deuxième temps, nous remarquons que booking.com s’est très bien adapté au partage des données et aux échanges d’informations entre internautes. Chaque utilisateur va, suite à son séjour, pouvoir évaluer l’établissement et exprimer son avis sur celui-ci. Les notes et les avis sont tenus à la disposition des autres internautes. La consultation de ces appréciations sera souvent déterminante dans le choix ultérieur des nouveaux clients. Booking.com essaie aussi de mettre en place un suivi personnalisé de chaque internaute en lui proposant les mêmes types d’établissements en fonction de ses recherches précédentes et en lui rappelant les dernières pages qu’il a visitées. Nous sommes bien ici plus dans une démarche C to C (consumer to consumer). A l’heure actuelle, Booking.com possède un site interactif accessible depuis une multitude de supports et bien évidemment il possède sa propre application sur laquelle il est possible de chercher et de réserver une chambre à tout moment aussi facilement, voire encore plus facilement que sur le site Internet. Suite à cet exemple, nous remarquons bien que Booking.com s’avère être un intermédiaire parfait dans le domaine de la e-distribution pour le secteur hôtelier. Compte tenu de sa volonté clairement affichée de se moderniser constamment et d’évoluer avec son temps, Booking.com est devenue une des entreprises les plus représentatives de l’évolution actuelle du secteur des services à l’hôtellerie. La distribution constitue une variable très importante de la commercialisation du produit hôtelier. L’apparition d’Internet et des nouvelles technologies de l’information et de la communication ont joué un rôle important dans l’évolution de la distribution. De nouveaux outils tel que le Web marketing ont permis d’adapter les modes de communication et de vente dans ce processus de distribution. La naissance du Web ainsi que la création d’agences de voyages en ligne et de centrales de réservations en ligne ont totalement bouleversé la distribution du produit hôtelier. 40 Dans cette première partie, nous avons pu définir, comprendre et établir un état des lieux des concepts les plus importants dont nous aurons besoin par la suite dans ce mémoire. Une première question apparaît à la suite de cet ensemble d’informations et de données ainsi recueillies : en quoi le succès des centrales de réservations touristiques en ligne transforme-t-il la distribution du produit hôtelier ? Pour répondre au mieux à cette interrogation, nous allons essayer de nous intéresser au comportement du consommateur face à ces nouvelles technologies et à ses réactions face aux nouvelles normes de fixation des prix. 41 Partie 2 : Le comportement du consommateur face à la edistribution et les contraintes de la réservation en ligne 42 Les agences de voyages en ligne ainsi que les centrales de réservations en ligne sont, à l’heure actuelle, en plein essor. La commodité des sites, le design des platesformes, le gain de temps, sont des raisons qui peuvent expliquer un tel succès. A travers l’examen du comportement du consommateur, nous allons essayer de comprendre quelles sont les motivations qui le poussent vers Internet. De ce fait, nous pourrons nous demander si les points de vente physiques de prestations hôtelières ne sont pas amenés à disparaître. « Les meilleurs prix sont sur Internet » telle est l’idée préconçue du consommateur lorsqu’il justifie son achat sur ce média. Afin de dégager le vrai du faux, nous allons nous intéresser à la variable prix, aux stratégies prix sur Internet mais surtout sur le comportement du consommateur face à ces prix. C’est autour de ces deux hypothèses que nous allons axer notre travail et tenter de construire notre problématique le plus clairement et le plus précisément possible. Chapitre 1 : Les agences de réservation classique sont-elles condamnées à disparaître ? Ce premier chapitre a pour but de répondre à notre première hypothèse concernant l’avenir incertain des points de vente physiques de prestations hôtelières. Pour cela, dans un premier temps, nous dresserons un panorama complet des différents acteurs intervenant dans la distribution et la vente des ces prestations hôtelières. Dans un deuxième temps, nous essaierons d’étudier le comportement du consommateur afin de comprendre son choix lors du processus d’achat. A / Panorama et situation des agences de réservation Il existe toute une panoplie d’entreprises qui ont pour raison d’être de distribuer les produits hôteliers. Afin de comprendre la situation actuelle, il est avant tout important de répertorier les différentes structures existantes ainsi que de 43 comprendre les rôles joués par chacun. Dans un deuxième temps, une analyse du marché nous permettra de comprendre les tendances actuelles qui y prévalent. 1/ Les agences classiques dites agences physiques Distribuer le produit hôtelier n’est pas uniquement réservé aux organismes hôteliers : il est important de prendre en compte d’autres organismes touristiques dont les activités ne relèvent pas uniquement de la distribution hôtelière mais contribuent cependant à la bonne santé de ce secteur d’activités et aux performances de son marché. Agence de voyages et tour-opérateur : définition, rôle et missions Une agence de voyages est une entreprise pouvant être dirigée aussi bien par une personne physique que morale, ayant pour activité de proposer et de vendre des prestations touristiques. Dans ces prestations, nous retrouvons les produits du voyage et les séjours organisés pour une clientèle individuelle ou pour des groupes, mais aussi tout ce qui est acquisition de titre de transport (principalement billet d’avion), et réservation d’hôtels. L’activité d’agent de voyages est soumise à une forte réglementation distinguant deux types activités : Les voyagistes appelés aussi tour-opérateur : leur fonction est de négocier avec les différents acteurs du tourisme et de l’hôtellerie des packages et des forfaits de gros. Les agences distributrices : suite à la négociation des voyagistes, elles se chargent de proposer et vendre les produits aux clients tout en accompagnant la vente de conseils et recommandations. Il faut donc faire la distinction entre les agences distributrices généralement appelées agences de voyages et les voyagistes ou tour-opérateurs. Les tour-opérateurs ont pour mission de rechercher les produits les plus intéressants aux prix les plus avantageux. Ils n’entrent que très rarement en contact avec la clientèle. 44 L’agence de voyage assure deux fonctions ; la première est de présenter, proposer et vendre les produits des voyagistes et des tour-opérateurs à la clientèle. ; la deuxième fonction est le conseil et c’est cette activité qui aujourd’hui rend légitime cette profession. Les offices de tourisme : définition, rôle et missions Présents dans un très grand nombre de villes et villages, les offices de tourisme (ou syndicats d’initiative) sont de véritables lieux d’information et de découverte. Le code du tourisme qualifie les offices de tourisme d’organisme « chargé de l’accueil et de l’information des touristes, mais aussi de la promotion touristique de la commune ou du groupement de communes (…) et peut commercialiser des prestations et de services touristiques »13. Ces offices de tourisme sont à prendre en considération par les hôteliers car ceux-ci doivent informer le client de l’existence d’une taxe de séjour dont le montant est fonction de la durée du séjour, et prélever celle-ci pour le compte de la commune ou de la communauté de communes. Généralement très fréquentés, les offices de tourisme peuvent être considérés comme des acteurs non négligeable du processus de vente et de distribution des produits hôteliers. L’information et les conseils donnés aux touristes par le personnel de ces offices contribuent indéniablement à la bonne santé du secteur hôtelier. Les offices de tourisme peuvent être considérés comme des intermédiaires de vente entre les clients et les prestataires hôteliers car ils ont la capacité d’obtenir des informations et de prendre des réservations. Ce type d’intermédiaire est particulièrement intéressant pour les hôteliers car bien souvent aucune commission n’est perçue pour le service rendu. Seule, une modique cotisation annelle est prélevée. Agence ou centrale de réservation : définition, rôle et missions Une agence ou centrale de réservation est un lieu physique accessible aux clients par téléphone et qui a pour mission première de prendre les réservations des appelants. Cette catégorie d’acteurs peut déprendre des collectivités locales mais le plus souvent elle relève de grands groupes ou enseignes. 13 : Article L133-3 du code du tourisme 45 Toutes les grandes enseignes du tourisme et de l ‘hôtellerie disposent de leur propre centrale de réservation (FRAM, ACCOR, Hilton…). Ces centrales ont les moyens d’informer le client, de le conseiller, de répondre à ses questions et de passer une ou plusieurs réservations. Ce type de centrale est considéré comme un intermédiaire, cependant aucune commission n’est prélevée car les centrales sont directement à la charge de l’enseigne et participent au bon fonctionnement de l’entreprise mais aussi au bien être et à la satisfaction des clients. 2/ Agence touristique en ligne ou agence virtuelle Les agences touristiques en ligne sont des agences présentes sur le Web. Les services et les produits sont semblables voire identiques à ceux des les agences physiques. Il existe deux types d’agence en ligne : Les agences de voyages en ligne (Expédia.com…) Les centrales de réservation en ligne (Booking.com, Accorhotel.com) Les agences de voyages en ligne proposent toute une panoplie de services au client comme la réservation d’hôtel, de train, de voiture ; elle propose des packages thématiques, des séjours tout compris, diverses activités… (Voir la page d’accueil d’Expédia en annexe 1). Tout le processus de vente se fait sur le site, du choix de la prestation au paiement de celle-ci ou à la souscription d’une garantie. En règle générale, l’agence de voyages prélève une commission aux prestataires mais il est possible de voir certaines agences de voyage demander une participation au client (sous forme de taxes ou frais de dossier). Les centrales de réservation en ligne proposent uniquement des prestations hôtelières, c’est à dire qu’elles offrent seulement la possibilité de s’informer et de réserver des nuitées dans des hôtels. Les sites sont soit indépendant comme Booking.com qui traite avec tout type d’hôtel, quel qu’il soit, soit font partie intégrante d’une chaîne ou enseigne hôtelière comme Accorhotel.com (agence de réservation en ligne propre au groupe Accor et qui ne propose que des produits Accor). 46 De même que pour les agences de voyages en ligne, des commissions sont prélevées auprès des prestataires hôteliers par les sites de réservation indépendants. Certaines agences de réservation peuvent aussi demander une contribution au client. En ce qui concerne les agences de réservation en ligne de chaînes, tout comme les centrales de réservation de chaînes, aucun frais n’est demandé aux partenaires, la chaîne supportant tous les frais. 3/ Le marché actuel A l’heure actuelle, le marché de la distribution hôtelière se divise en deux branches, la distribution classique et la e-distribution. Les organismes de distribution, aussi bien physique que virtuelle, sont en très grand nombre. Il est important de bien distinguer les agences traditionnelles et les agences uniquement en ligne. Dans le jargon technologique, on distingue les « click » et les « mortar ». Les « click » sont des agences de voyage qui ont une très forte présence sur le Web mais qui ne vivent pas que du Web. On appelle « pure player », les agences de voyage que ne fonctionnent qu’avec le Web. Les « mortar » sont toutes les agences de voyages dites physiques. Aujourd’hui, nous remarquons que plus aucune agence de réservation ou de voyages n’est que physique, le développement de l’offre et la communication sur Internet n’est plus une option d’où l’apparition du terme d’agences « click and mortar ». Nous constatons même que les « pure players » ont tendance à ouvrir leurs propres agences physiques. B / Comportement du consommateur face aux produits et aux services Pour comprendre le présent et anticiper le futur des agences de voyages physiques ou virtuelles, il est nécessaire d’étudier le comportement du consommateur. Le consommateur est un client potentiel pour ces entreprises, il faut pouvoir le comprendre afin de répondre à ses besoins. 47 1/ L’approche marketing du comportement du consommateur Depuis le début du XXIème siècle, nous remarquons des évolutions au sein de la société : les mœurs changent et les comportements évoluent. Pour comprendre et détecter ces changements, il faut comprendre ce qui influe sur le consommateur et sur son acte d’achat. Les besoins, les désirs, le revenu, la famille, les habitudes, la nouveauté… sont autant de facteurs qui peuvent influer sur le consommateur. Tous ces facteurs se regroupent en deux catégories : les facteurs internes explicatifs du comportement du consommateur et les facteurs externes explicatifs du comportement du consommateur. Les facteurs internes se divisent en deux parties : Les variables sociologiques et culturelles qui comportent : Les caractéristiques socio-économiques (l’âge, le sexe, le revenu, la catégorie PCS (c’est-à-dire les professions et catégories socioprofessionnelles selon la nomenclature établie par l' Insee), l’habitat…) La situation matrimoniale Les groupes sociaux (les groupes primaires et les groupes secondaires) Les classes sociales (qui reposent sur le pouvoir d’achat et sont liées aux PCS) La culture (le niveau d’études, les valeurs, les croyances…) Les styles de vie (les opinions, les loisirs, les centres d’intérêt…) Les variables psychologiques Les motivations et les freins à la consommation Les attitudes (prédispositions mentales favorables ou défavorables qui amènent l’individu à évaluer d’une certaine manière un produit ou un service) Les expériences (bouche à oreille…) La personnalité de l’individu Les facteurs externes regroupent : L’environnement démographique L’environnement social L’environnement culturel L’environnement technologique 48 L’environnement légal Figure 9 : Les facteurs explicatifs du comportement 14 Source : Le comportement du consommateur, Isabelle SOUCHET 2/ L’approche sociologique du comportement du consommateur Suite à l’énoncé de tous les critères que nous venons de voir, il est maintenant possible de mieux comprendre le consommateur et surtout de comprendre le monde dans lequel il vit. Le XXIème siècle a été porteur de grands bouleversements dans la société qu’il est impératif de prendre en considération : L’apparition d’une nouvelle structure familiale due à l’augmentation du nombre des divorces La montée en puissance du travail des femmes, ce qui fait de la femme un consommateur a part entière (émancipation sociale et économique) L’accroissement du niveau d’éducation et de formation de l’ensemble de la population : Cours de Madame Isabelle SOUCHET BTS Première années, Lycée hôtelier de La Rochelle 14 49 Le vieillissement de la population L’importance de la mobilité avec l’arrivée de l’automobile L’ouverture à l’international des sociétés et des comportements L’arrivé des nouvelles technologies Tous ces changements au sein de la société ont fait naître de nouvelles façons de consommer. Les années 60 ont connu une frénésie de la consommation. A cette époque, consommer signifiait acquérir un statut social. Les années 70 ont été une période de crise et nous avons vu l’apparition de nouvelle forme de consommation, l’achat est devenu un achat « paraître ». Dans les années 90, l’achat « paraître » disparaît, le consommateur éprouve le besoin de se rassurer, il veut donner du sens à sa consommation. Depuis les années 2000, le consommateur est éduqué, il recherche le meilleur prix ou suivant ses attentes, le meilleur rapport qualité/prix ; le consommateur est attentif à l’offre, il devient infidèle, zappeur et versatile. 3/ Apparition d’une clientèle aux nouveaux besoins Malgré l’arrivée d’Internet et de toutes les technologies parallèles, le voyage sur mesure n’est pas prêt de disparaître. L’envie de liberté et de libre choix n’empêche pas le consommateur de souhaiter de la considération et du service. A l’heure actuelle, le consommateur a besoin : D’une relation personnalisée : être pris en considération, être écouté sont pour le client des valeurs fortes qu’il a tendance à rechercher dans l’acte d’achat. De plus, la valeur ajoutée du conseil est non négligeable. La grande distribution, les facilités d’accès et les standards de distribution ont conduit à une banalisation du produit. Lorsque le consommateur cherche un produit bien précis, il se montre prêt à pousser plus loin ses recherches, et voire même à se déplacer pour avoir accès aux informations et aux produits recherchés. Un nouveau phénomène nait : les modes de distribution et surtout de edistribution ne correspondant plus aux attentes des consommateurs aisés ni à celles de bon nombre de personnes âgées, ceux-ci se mettent de plus en plus 50 souvent en quête de produits rares et chers et surtout d’un accompagnement et de conseils dans l’acte d’achat. Cependant, la crise économique actuelle ayant pour conséquence la baisse du pouvoir d’achat a créé une tendance aux packages composés personnellement. Les consommateurs auraient tendance à réaliser eux même leurs réservations et l’organisation de leur voyage afin d’obtenir un voyage et des prestations qui leur ressemblent mais aussi afin d’être sûr de payer le moins cher possible. Besoins de confiance : « 93% des internautes avouent avoir déjà abandonné leur acte d achat sur Internet faute de se sentir suffisamment en confiance »15. Le client éprouve un tel besoin d’être mis en confiance qu’il aura tendance à se méfier des sites Internet et se tournera plus volontiers vers des personnes physiques et des grandes enseignes. Malgré le succès de la vente par Internet et l’existence de sites de paiement sécurisés, il reste encore un grand nombre de consommateurs réticents à l’achat en ligne (peur du piratage des comptes en banque, du vol des coordonnées bancaires…). Figure 10 : La part des internautes français à réserver leur voyage en ligne : La charte de confiance collaborative du e-commerce (en ligne). Disponible sur http://www.labelshops.net/ (consulté en février 2013) 15 51 Besoin d’implication : le consommateur ne veut plus être passif, il souhaite avoir du choix et il souhaite être impliqué dans le processus d’achat. Le terme « consomm’acteur » prend toute sa signification ici. Le fait de se sentir investi, procure une certaine satisfaction au consommateur. La notion de « besoin de personnalisation » revient ici, car le client souhaite pouvoir choisir lui même ce qu’il veut et composer son achat comme il l’entend. Besoin d’être informé : le Web 2.0 et 3.0 sont là pour répondre à ce besoin. L’information est aujourd’hui à portée de main du consommateur. Cependant, nous remarqueront que le fait d’avoir un accès facile à l’information n’aura pas forcément une influence sur le mode d’achat, certains achèteront en ligne, d’autres s’informeront en ligne et iront dans les points de ventes physiques. Figure 11 : Le besoins d’information de la part du consommateur Besoin de communication et de partage : rendu possible avec le Web 2.0 et la naissance des sites de partages et réseaux sociaux, le consommateur va pouvoir chercher les expériences similaires à ses envies, voir les critiques et les avis… En plus, de pouvoir s’informer, il va pouvoir partager avec les internautes ses avis, ses expériences et ses ressentis. Il va pouvoir bénéficier de l’ « intelligence collective ». Cependant, d’après une étude de TNS Sofres ; les internautes préfèreraient, avant l’acte d’achat, visiter les sites de marques (56%) plutôt que des blogs (31%), des forums (29%) ou des sites 52 communautaires (28%)16. Le besoin de partage est donc clairement important, néanmoins, la confiance dans l’information partagée semble relative. Le comportement du consommateur est donc un facteur important à prendre en considération pour les entreprises. Selon ses évolutions, il sera nécessaire de mettre en place des stratégies de commercialisation et de distribution qui répondront favorablement à ses attentes. Suite à notre analyse des différents acteurs physiques ou virtuels de la distribution hôtelière et à celle sur le comportement du consommateur, nous sommes dans la capacité d’infirmer notre hypothèse de départ. Il serait plus juste de dire que les centrales de réservation en ligne sont complémentaires des agences de réservation classiques. Cette hypothèse peut être aussi validée par l’actualité : on remarque en effet de plus en plus d’agences classiques telle que Fram qui se mettent à Internet et des centrales de réservation en ligne telle que booking.com qui mettent en place des services client physiques. De plus, avec l’arrivée d’Internet dans ce secteur d’activité, les notions de Business to Consumer et de Consumer to Consumer n’ont jamais été aussi utilisées. Chapitre 2 : La variable prix et la e-distribution Le prix est un critère essentiel concourant à l’acte d’achat. A travers ce chapitre, nous essaierons de répondre à notre deuxième hypothèse de travail. Pour cela, nous allons nous intéresser aux théories de fixation des prix et à l’impact qu’a eu Internet sur ces théories, mais aussi au comportement du consommateur face au prix. Pour finir, nous essaierons de comprendre les différentes stratégies envisageables par les entreprises pour s’adapter à la e-distribution. 16 : Etude TNS Sofre 2088 : Marques et Web 2.0 : Mythes et réalité 53 A / Politique tarifaire et fixation des prix Mettre en place une bonne politique tarifaire est essentiel. Les objectifs d’une telle politique sont financiers mais aussi commerciaux. Dans certains cas, il est possible de trouver des objectifs autres comme le social ou le culturel. 1/ Théories de la fixation des prix Avant de rentrer dans les théories de fixation des prix, il est nécessaire de prendre en compte quatre grandes contraintes : Les coûts de revient La demande La concurrence La réglementation. Fixer son prix de vente en fonction du prix de revient Avant de vouloir définir le prix d’un produit, il est important d’en connaître son prix de revient (et donc ses coûts de production). Le prix doit pouvoir couvrir les coûts de production du produit afin de ne pas vendre à perte mais surtout, il doit permettre de dégager une marge rémunératrice pour l’entreprise. Fixer son prix en fonction de la demande La méthode du prix psychologique Pour fixer son prix, l’entreprise peut essayer de déterminer le prix psychologique, appelé aussi prix d’acceptabilité. Le but est de chercher combien sont prêts à payer les clients potentiels pour tel bien ou tel service. Le prix psychologique devra pendre en compte la perception qu’a le client du produit, de sa qualité, de ses performances, de son utilité et de son image. Ce prix définit la zone d’acceptabilité dans laquelle le consommateur trouvera «normal » le prix du bien ou du service. La satisfaction qu’aura le client justifie le prix à payer pour en bénéficier. Cette méthode se vérifie par sondage. 54 Malheureusement, cette méthode possède certaines limites. La méthode du prix psychologique est difficilement applicable aux produits et services de luxe car le prix n’est pas ici un facteur de décision. Un décalage entre les déclarations et le comportement des personnes sondées est possible. Le prix demandé est un prix isolé car la concurrence n’est pas prise en considération. Pour finir, le prix psychologique ne maximise pas le chiffre d’affaires ni le bénéfice (possibilité de perdre de l’argent ou de vendre à perte). L’élasticité de la demande L’élasticité de la demande par rapport au prix a pour objet de mesurer la variation des quantités demandées en fonction du prix. Formule de calcul Elasticité – prix de la demande = Variation de la demande (en % )/ variation des prix (en %) Suite aux calculs, si le produit a une élasticité faible, c’est que la demande varie très peu lorsqu’on modifie son prix. A l’inverse, un produit a une élasticité forte lorsqu’une augmentation même faible entraine une forte baisse de la demande. L’élasticité prix de la demande dépend du prix mais aussi du type ou de la nature du produit (produit de base, produit de luxe), de sa disponibilité et de ses produits de substitution auprés des concurrents ainsi que du revenu du consommateur. Fixation du prix en fonction de la concurrence Face à la concurrence, 3 stratégies sont possibles : 55 Tableau 6 : Les stratégies face à la concurrence Types de stratégie Définition Avantages Stratégie d’écrémage Cette stratégie consiste à Elle permet d’avoir une pratiquer des prix plus image haut de gamme élevés. face aux concurrents, une marge plus élevée par produit vendu et de cibler la clientèle. Stratégie de pénétration Cette stratégie consiste à Elle permet d’avoir une fixer les prix très bas. part de marché plus importante. Stratégie d’alignement Cette stratégie consiste a Elle permet d’essayer s’aligner sur les prix des de se différencier sur concurrents. l’image et la qualité et permet de surveiller la concurrence. Fixation des prix en fonction de la législation La première législation à prendre en compte lors de la fixation des prix est le taux de TVA. Ensuite, il existe toute une panoplie de réglementations à ne pas négliger comme le marquage, l’étiquetage, l’affichage des prix, les prix imposés, la vente à perte… 2/ La fixation des prix en hôtellerie Dans le secteur de l’hôtellerie, la fixation des prix doit prendre en compte les contraintes que nous avons citées plus haut. Différentes méthodes et les stratégies peuvent être utilisées. Cependant, il existe une méthode spécifique à l’hôtellerie qui est la règle du millième. Cette méthode consiste à fixer le prix d’une chambre d’hôtel pour la nuit à partir du coût de construction de la chambre et de l’hôtel. 56 Formule : Coût d’une nuitée = (coût de construction / nombre de chambres)/1000 Pour des établissements sur Paris ou en région parisienne, le coefficient est de 800 au lieu de 1000. 3/ L’impact d’Internet sur la fixation de prix L’arrivé d’Internet a eu un impact considérable sur la variable prix. Les théories classiques de fixation des prix ont eu du mal à s’adapter à cette nouvelle technologie. Il a fallu travailler et repenser les théories afin de trouver les solutions les plus pertinentes au problème. A la naissance du e-commerce, de nombreuses entreprises ont mis en place des sites Internet afin de prolonger leur activité sur le Web. Nous avons pu constater trois catégories d’entreprises : les entreprises ayant mis en place une stratégie de prix bas du fait du faible coût de ce mode de distribution les entreprises ayant tout simplement reporté leurs tarifs existants sur le Web les entreprises ayant opté pour une stratégie de différenciation des prix entre point de vente physique et point de vente virtuel. Pour fixer les prix les plus cohérents sur Internet, l’entreprise doit prendre en compte 2 éléments qui auront un impact direct sur l’activité : Internet a permis une meilleure transparence sur les prix. Le client a beaucoup plus facilement accès aux informations sur les prix. Suite à cela, nous avons pu voir l’apparition d’un nouveau genre de site Internet : les comparateurs de prix. Le client a maintenant à disposition un outil rapide qui lui permettra de trouver facilement les plus bas prix pour tel ou tel produit. Du fait de la transparence des prix, un phénomène de baisse des prix s’est généralisé sur Web. Les comparateurs de prix en sont une des raisons. En prenant en compte la baisse des charges et l’absence d’intermédiaire, les entreprises ont une capacité à baisser les prix. Une guerre des prix est lancée. 57 Internet a donc eu un impact sur les modes traditionnels de fixation des prix. Un prix est fixé en fonction du prix de fabrication du produit et de ses coûts de commercialisation. Dans le cas de la vente en ligne, les coûts sont plus légers (absence d’intermédiaire…) donc les prix de vente peuvent être inférieurs. L’apparition des comparateurs de prix en ligne a obligé les entreprises à mettre en place des stratégies de flexibilité des prix afin de rester compétitives sur le net. Une étude sur l’élasticité des prix sur Internet peut être réalisée afin de comprendre les motivations du consommateur avant l’acte d’achat. B / Le comportement du consommateur face aux prix Le processus d’achat répond à un besoin ou à un désir du client. Lorsque le besoin ou le désir est confirmé, le client va se mettre à la recherche d’informations sur le produit ou le service (le prix, la marque, les caractéristiques…). Durant ses recherches, le client sera confronté à des choix. Une analyse simple tendrait à prouver que plus le prix est bas, plus il retiendra l’attention du consommateur et à l’inverse plus le prix est haut plus le consommateur sera réfractaire à l’achat. La perception du prix par le consommateur pourra ou non l’inciter à acheter le produit. Dans le comportement d’achat, le prix joue donc un rôle primordial. Le premier facteur influant sur le comportement d’achat est le profil, l’âge, l’appartenance sociale, le niveau d’étude et les habitudes du consommateur. Suivant les critères d’appartenance, le comportement face au prix du consommateur sera variable. D’autres facteurs auront un plus ou moins grand impact sur le comportement comme le prix psychologique, le rapport qualité/prix, la connaissance prix produit17… L’importance des prix est plus ou moins importante suivant les consommateurs, on parle alors de sensibilité aux prix. Selon Nagle et Holden, plusieurs facteurs affectent cette sensibilité et ils en identifient 918 : L’originalité du produit La connaissance des produits de substitution : TAURAN-JAMELIN Viviane, Marketing du tourisme, Edition Breal, 2002, page 164 : NAGLE Thomas & HOLDEN Reed K.,The stratégy and Tactics of pricing, Fifth edition 2010 17 18 58 La facilité de comparaison Le poids de la dépense Le poids du prix dans le coût total Le partage des coûts Les achats déjà amortis La qualité perçue Le stockage En plus de cette sensibilité au prix, le consommateur est en capacité de définir un prix acceptable moyen et de fixer un prix de référence. Le prix a aussi un effet psychologique sur le consommateur car généralement le prix est un indicateur de la qualité. Mauvaise qualité est souvent associée à prix bas et bonne qualité ou qualité supérieure à un prix élevé. A l’heure actuelle, le consommateur aurait pris l’habitude d’exiger la meilleure qualité possible pour le prix le plus bas et le meilleur rapport qualité/prix. Cependant, certains facteurs auraient tendance à faire passer l’importance du prix au second rang. Ces facteurs sont le plus souvent psychologiques. Lorsqu’un consommateur a une forte motivation (pulsion consciente ou inconsciente qui va inciter à agir), il est en capacité d’acheter quel que soit le prix. A l’inverse, lorsque le consommateur est freiné dans son acte d’achat pour une raison autre que le prix, il sera pour lui quasiment impossible d’acheter même au prix le plus minime. Suivant la motivation de l’achat, le prix devient relatif, l’hédonisme ou la volonté de se faire plaisir, l’oblatif ou la volonté de faire plaisir aux autres ou l’auto expression (réalisation de soi) sont des critères psychologiques forts agissant sur le comportement. Nous pouvons aussi inclure la classification SONCAS, la sécurité, l’orgueil, la nouveauté, le confort, l’argent et la sympathie sont des motivations qui peuvent avoir un effet sur le facteur prix. Pour conclure, remarquons que l’individu, suivant les situations, n’est pas toujours rationnel (achat impulsif, contrainte de temps…). 59 C / Stratégie de fixation des prix des entreprises en edistribution Il sera plus facile de mettre en place une stratégie de fixation des prix pour une entreprise lorsque celle-ci connaît le contexte dans lequel elle évolue. Pour cela, il est important d’étudier le marché mais aussi de se mettre à jour sur les approches prix et ainsi que sur les nouvelles politiques promotionnelles. 1/ Etudier le marché Avant de vouloir mettre en place ses prix, l’entreprise doit se poser les bonnes questions. Il lui faut répertorier ses concurrents et leurs méthodes de fixation des prix, définir la position du produit, étudier les consommateurs potentiels, définir un prix moyen et anticiper les réactions des concurrents face à l’entrée d’un nouveau produit ou d’une nouvelle marque ou enseigne. Il existe deux sortes de prix, le prix fixe et le prix dynamique. Le prix fixe est le même pour tout le monde quel que soit l’endroit ou la personne. Un prix dynamique est un prix qui peut changer selon les jours mais aussi selon les consommateurs (possibilité de négociation). Ce concept a été permis grâce à la mass customization et permet aux marketeurs de profiter d’opportunités pour optimiser ses stratégies de prix. Lorsque l’entreprise étudie son marché, elle doit aussi prendre en compte la notion d’élasticité et les comparateurs de prix. Comme nous l’avons vu plus haut, l’élasticité prix de la demande permet de mesurer les conséquences d’une hausse de prix sur la demande d’un produit ou d’un service. Pour des produits qui sont facilement comparables sur les comparateurs de prix, il est obligatoire d’intégrer cette variable à la stratégie de prix. Trois réactions sont possibles19 : L’opposition : l’entreprise ne fournit pas ses données aux programmes des comparateurs de prix. La coopération : l’entreprise se charge de faciliter le transfert d’informations au programme des comparateurs de prix 19 DESMET, 2000 60 Le contournement : l’entreprise devance le comparateur en communicant des informations sur les prix des concurrents sur leur propre site comme Leclerc avec leur site Qui est le moins cher ?. L’entreprise doit aussi être en capacité de réagir face à une baisse des prix de la part des concurrents. Trop baisser les prix, peut avoir comme conséquence un impact sur la santé de l’entreprise et n’est pas une stratégie viable sur le long terme. Pour finir, l’entreprise qui utilise la distribution multi-canal doit être en capacité de gérer ses politiques de prix en interne. Appliquer des prix différents selon les canaux de distribution pourra avoir des incidences sur les modes d’organisation des services. Prendre en compte tous les facteurs du marché pour mettre en place une stratégie de fixation des prix dans un contexte de e-distribution est nécessaire. Une politique de prix bas n’est pas forcément la solution pour l’entreprise. Cependant, un élément essentiel qui peut justifier des prix légèrement plus élevés sur le net serait l’apport de valeur ajouté au produit de la part de l’entreprise comme par exemple des frais de livraison gratuit, le retour gratuit, un service après vente… Tous ces exemples peuvent mettre le client en confiance car l’entreprise lui assure une sécurité et il sera donc prêt à payer plus cher afin de pouvoir bénéficier de ces services. 2/ De nouvelles approches Prix Avec l’arrivée d’Internet, de nouvelles approches autour du prix sont apparues. Cependant, certaines existaient déjà et ont tout simplement connu une deuxième jeunesse (exemple : les enchères se sont vues renaître avec l’apparition du site Internet Ebay). Dans ces nouvelles approches, plusieurs sont applicables au secteur hôtelier. Les achats groupés Le site de Groupon.com est peut être le meilleur exemple pour l’approche d’achat groupé. Le principe est qu’un intermédiaire propose différents produits à un certain prix mais que si un nombre suffisant de consommateurs se regroupe autour 61 de cette offre, le prix diminuera. Cette réduction de prix est dû à un achat en grande quantité ce qui réduit les frais de chaque intermédiaire et se répercute donc sur le prix final. (Voir annexe 2) Les prix dynamiques et le yield managment Rendu possible par l’existence du réseau internet, cette pratique consiste à mettre les prix à jour à tout moment (en temps réel) et de pouvoir les adapter selon le consommateur ou les conditions actuelles du marché. Une bonne gestion des cet outil permet de pouvoir attribuer des prix différents selon les clients sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Les nouvelles technologies ont permis un développement et une généralisation du yield management. Ce concept s’adapte plus particulièrement aux entreprises ayant des contraintes de capacité comme les hôtels. Ce type d’établissement propose un service qui n’est pas stockable, c’est à dire que si le produit n’est pas vendu celui ci est perdu. Pour un établissement hôtelier, il est préférable de le vendre moins cher que de ne pas le vendre du tout (pour amortir les coûts fixes). L’objectif est d’optimiser les recettes et donc la rentabilité de l’établissement. Cependant, il est important de faire attention à ne pas faire payer le client moins cher que ce qu’il est prêt à payer. S’il existe trop de tarifs, le client risque de se perdre et de ne plus savoir quelle est la valeur réelle du produit. En cas de côtoiement des clients, les différences de prix ne sont pas toujours bien perçues. Les tests de prix Déjà pratiqué dans le domaine de la restauration (annexe 3), le principe consiste à demander au client combien il est prêt à payer pour un type donné de prestation. Ces tests peuvent se faire réellement comme le présente le document de l’annexe 4 ou bien il peut se faire par sondage ou questionnaire auprès des clients de l’hôtel. Des tests prix peuvent aussi être réalisés à l’insu des clients afin de pouvoir étudier l’élasticité prix de la demande. Les politiques promotionnelles Les promotions sont très couramment utilisées aussi bien sur les suites en ligne que sur les points de vente physiques. Fortement apprécié par les 62 consommateurs, même si les promotions ne sont pas réellement des promotions, son impact sur le consommateur peut se traduire par un acte d’achat. Ces nouvelles approches prix sont devenues incontournables, surtout dans le yield management. Dans toutes les grandes chaînes hôtelières, des postes de yield managers ont été créés. A l’heure actuelle, des formations universitaires proposent des cursus en yield management afin de former les prochains managers des prix dans un domaine qui ne cesse de recruter. A travers ce chapitre, nous avons essayé de comprendre comment les entreprises touristiques et hôtelières fixent les prix de leurs prestations. Notre hypothèse de travail, se confirme assez difficilement. En effet, les prix pratiqués en ligne sont généralement similaires aux prix proposés dans des points de vente physiques. La première raison serait de dire que même les agences physiques proposent aux clients de bénéficier des prix les plus avantageux. La deuxième raison est qu’une stratégie de prix bas n’est pas viable sur la durée pour une entreprise, il est important d’harmoniser les prix aussi bien en ligne que dans les espaces de ventes physiques. La perception du consommateur joue énormément sur cette variable (prix bas = mauvaise qualité ?). La dernière raison consiste à se demander si les sites Internet de type discounter comme booking.com propose réellement les prix les plus avantageux. La chaine Accor a mis en place un système qui permet au consommateur d’obtenir le meilleur prix possible du marché qu’il passe réservation par téléphone ou par Internet. En réalisant une comparaison des prix entre la centrale de réservation d’Accor et d’autres centrales de réservation en ligne, on remarque que les prix proposés sont exactement les mêmes (annexe 4). 63 Partie 3 : Construction d’un modèle d’analyse 64 Dans cette ultime partie, nous allons essayer de confirmer ou d’infirmer les hypothèses de travail mais « sur le terrain », au travers d’une démarche « recherche ». Il est en effet important à cette étape du mémoire d’effectuer des recherches sur le terrain afin de justifier les propos tenus. Pour cela, dans un premier temps, nous verrons la méthodologie mise en place dans la réalisation de ce mémoire alors que dans un second temps, nous essaierons de comprendre le consommateur face à sa décision d’achat d’un produit touristique. Pour, finir, dans un troisième chapitre, nous essaierons de comprendre la stratégie de distribution mais aussi de prix de la chaîne Accor. Chapitre 1 : Présentation de la méthodologie de travail A / Le mémoire de recherche, étape par étape La e-distribution est un sujet d’actualité dans le secteur de l’hôtellerie. L’intérêt du sujet se trouve renforcé par l’arrivée des comparateurs de prix et bientôt par celle d’un label de comparateur de prix. Ce sujet suscite donc intérêt et volonté de comprendre comment tout cela est possible. Pour commercer, il a été important de définir les champs d’étude ou les thématiques englobant le sujet. Des notions d’économie, de marketing, de gestion et de sociologie ont été nécessaires afin de bien définir le thème dans toute son acception. 65 Figure 12 : Les différents domaines d’études Une lecture complète et approfondie des théories ainsi qu’un suivi constant de l’information a permis de définir assez rapidement la problématique ainsi que les hypothèses de travail. Ces hypothèses de travail ont été choisies afin de répondre le plus précisément et le clairement possible à la problématique mais aussi de comprendre le rôle des entreprises et des consommateurs dans cet univers. B / Présentation des terrains d’application Après avoir présenté, démontré et répondu à la problématique et aux hypothèses de travail, il serait intéressant de confirmer les résultats à partir d’une recherche sur le terrain. Sachant que nos deux hypothèses ne traitent pas du même sujet, deux terrains d’application serait justifiés. Dans un premier temps, pour répondre à la question du futur des agences touristiques et des agences touristiques en ligne, il serait intéressant de réaliser 2 ou 3 entretiens exploratoires avec des consommateurs lambda afin de mettre en avant les grandes tendances de la consommation. Par la suite, nous pourrions interroger un panel représentatif de la population via un questionnaire bref. Il faudrait mettre en œuvre ici une démarche de recherche quantitative. Après analyse des résultats issus 66 de l’exploitation des questionnaires nous pourrons ou non confirmer les résultats dégagés dans notre enquête qualitative. Pour répondre à notre deuxième hypothèse concernant la fixation des prix et les politiques de tarification des entreprises, une étude approfondie de la stratégie de prix d’une grande entreprise serait la bienvenue. Afin de confirmer nos dires, des entretiens exploratoires auprès de représentants de l’entreprise pourraient être réalisés. De plus, lors des entretiens exploratoires sur les consommateurs lambda, un thème sur la variable prix pourra être abordé afin de comprendre ici, le comportement du consommateur et comment font les entreprises pour s’adapter. L’entreprise que nous choisirons donc de mettre à contribution dans ce cas, est la chaîne Accor. Cependant, suite à diverses contraintes, les entretiens ne pourront être menés qu’ultérieurement. Les deux prochains chapitres traiteront seulement des données auxquelles nous avons pu avoir accès et se contenteront de faire état d’une présentation complète de la méthodologie des techniques d’entretiens afin de préparer au mieux les futurs entretiens ainsi que le cas pratique demandé dans le mémoire de master 2. Les guides d’entretiens ainsi que le questionnaire se situent en annexe. Nous nous chargerons de les commenter par la suite. Chapitre 2 : Le consommateur face aux centrales de réservation en ligne Etudier cette idée de deux manières différentes, nous permettra de traiter la question en globalité. Ayant deux types de résultats, ces analyses qualitatives et quantitatives nous permettrons de décrire et de mesurer mais aussi de comprendre le pourquoi du comment. 67 A / Méthodologie « Réservez vous vos nuit d’hôtel sur Internet ? » A cette question, la réponse possible ne peut être que oui ou non. Ce type de question est utilisé dans les enquêtes quantitatives. Il est possible de trouver un type de question un peu plus élaboré comme « Comment réservez vous vos nuits d’hôtel ? » avec plusieurs réponses possibles : par Internet, par téléphone, sur place, autres… Lorsque la réponse est suggérée à la personne interrogée, nous sommes dans une étude quantitative. Son but est de mesurer, de décrire et d’expliquer. La question type d’une étude qualitative est une question à laquelle l’interlocuteur peut répondre ce qu’il veut comme par exemple « Pouvez vous me dire comment vous faites pour réservez vos nuits d’hôtel ? ». Il n’y a pas de réponse prédéfinit. L’étude qualitative a pour but d’expliquer et surtout de comprendre. L’objectif d’une étude qualitative est de comprendre (c’est à dire mettre à jour ce qui est caché, dévoiler l’inconscient et identifier les grandes dimensions), formuler des hypothèses, rapporter et explorer le marché. Cependant, une généralisation des résultats et une difficulté à valider les résultats peuvent les rendre peu crédibles. Tableau 7 : Etude qualitative et étude quantitative : les différences Critères Champ d’étude Méthodes qualitatives Méthodes quantitatives Motivations et freins Comportements, Processus de décision… intentions, attitudes, valeurs… Objectif de l’étude Nature de l’information Comprendre (pourquoi) Décrire et expliquer Données verbales Données numériques Source : VOLLE P., DARPY D. Comportements du consommateur, concepts et outils, Edition Vuibert, 2003 68 Suite à ce tableau, nous pouvons constater que les études qualitatives et les études quantitatives sont complémentaires, l’une mesure et l’autre explique. Il existe plusieurs techniques de recueil de données dans les études qualitatives. Dans notre cas présent, nous opterons pour une technique dite individuelle qui est l’entretien semi-directif. Ce type d’entretien est centré sur le consommateur. La technique d’entretien vient du principe de la semi-directivité, c’est à dire que l’enquêteur laisse parler librement l’interlocuteur et intervient que très peu. Pour réaliser un entretien semi-directif, il est important de mettre en place un guide d’entretien. La durée moyenne de ce type d’entretien est de 1 heure à 2 heures. L’étude quantitative se fait par questionnaire auprès d’un panel représentatif de la population. Les résultats pourront par la suite être extrapolés à l’ensemble de la population. Ce type d’étude se réalise auprès de centaines voire de milliers de personnes. Les résultats seront analysés sous forme de statistiques à l’aide d’un logiciel informatique. B / Etude qualitative L’étude qualitative a pour but ici de dégager des tendances, comprendre le consommateur mais aussi de dégager les hypothèses que nous pourrons essayer de confirmer par la suite grâce à l’étude quantitative. 1/ Présentation du guide d’entretien Le guide d’entretien est présenté en annexe 5. Les différents thèmes abordés sont : Les tendances de voyages L’organisation du voyage Les logos Le comportement du consommateur La variable prix Interaction entre les internautes 69 A travers tous ces thèmes, nous allons essayer de comprendre le consommateur, déterminer ce qui est important pour lui, les facteurs positifs ou négatifs qui peuvent déteindre sur son acte d’achat… 2/ Présentation des interlocuteurs Pour avoir une vue d’ensemble, 3 entretiens semi-directifs seraient nécessaires. Il serait intéressant d’interroger une personne entre 18 et 25 ans, un actif dans une tranche d’âge de 30 à 50 ans et un retraité dans une tranche d’âge de 60 ans et +. Sachant que ces trois personnes n’auront pas forcement le même rapport à Internet, il nous sera donc possible de voir l’impact de cette technologie sur les différentes générations. Pour avoir une vue d’ensemble encore plus large et apporter une possibilité de comparaison, 3 entretiens de plus pourraient être réalisés. Nous ajouterons une personne de plus dans chaque catégorie. De ce fait, un croisement intergénérationnel plus précis pourra être réalisé ainsi qu’une comparaison intra-générationnelle. 3/ Analyse des résultats Lorsque tous les entretiens sont réalisés, il est possible de les analyser. Après retranscription de chaque entretien, il faut définir une unité d’analyse et construire une grille d’analyse. Dans cette grille se retrouvent de les différents thèmes et les réponses en mots clé des interviewés. Une analyse verticale et horizontale va pouvoir s’appliquer. L’analyse verticale permet de voir comment l’interlocuteur a répondu aux questions et l’analyse horizontale permet de rassembler et synthétiser différentes réponses sur un même sujet. 70 les Figure 13 : Exemple de grille d’analyse Source : PICHON PAUL, Cours de Marketing, Licence professionnelles hôtellerie restauration 2012. C / Etude quantitative Suite à nos entretiens qualitatifs, nous avons pu dégager des hypothèses de travail que nous allons chercher à confirmer à l’aide de données numériques. Mettre en place un questionnaire, le diffuser, définir son panel et mettre en place une grille d’analyse nécessite une organisation construite. Dans notre cas présent, la diffusion du questionnaire peut se faire par Internet ou par démarchage. 1/ Présentation du questionnaire Afin d’être le plus représentatif et facile à mettre en place, nous optons pour un questionnaire sur feuille A4. Nous proposons une dizaine de questions simples et 71 courtes dont les réponses sont déjà proposées, il suffit juste d’entourer la ou les bonnes réponses. Le questionnaire est présenté en annexe 6. A travers les différentes questions, nous cherchons à savoir : Si l’interrogé utilise Internet pour ses achats de prestations touristiques Les raisons de ses achats Ses motivations et ses craintes vis à vis de l’achat ou de la réservation en ligne Ses besoins personnels L’importance de l’interaction entre les internautes Son avis sur l’avenir des agences de voyages physique 2/ Présentation du panel La définition du panel est importante car pour être le plus représentatif de la population, il faut que le nombre des personnes interrogées s’équilibre en fonction de critères. Le plus intéressant dans notre cas serait de faire une répartition par âges. Nous retiendrons donc quatre classes d’âges : 18- 29 ans 30-44 ans 45–59 ans 60 et + Afin d’avoir un aperçu d’ensemble convenable, une cinquantaine de questionnaires par classe d’âges serait nécessaire ce qui ferait un total d’environ 200 questionnaires. De plus, avec 200 questionnaires, nous légitimerons notre étude. Dans le domaine des sciences de la gestion, le palier des 200 questionnaires permet d’accéder à un seuil représentatif de la population légitime. 3/ Analyse des résultats Il existe de nombreux logiciels de traitement de résultat de questionnaires. Les plus connus sont FPSS, modalisa et sphinx. Ces logiciels permettent de donner un sens au questionnaire et le tout appuyé par des statistiques. 72 Chapitre 3 : Accor au sein de la e-distribution De nationalité française, le groupe Accor fait partie des plus grands noms de l’hôtellerie mondiale. Présent dans plus de 92 pays, leader sur 4 continents, le groupe Accor possède plus de 3500 hôtels soit un total de 440 000 chambres. L’enseigne possède un portefeuille de 13 marques et plus de 160 000 collaborateurs à travers le monde20. Le groupe Accor est le premier opérateur hôtelier mondial. Créé il y a plus de 45 ans, le groupe Accor a une volonté de diffuser l’image de l’hôtellerie à française et une excellente maîtrise des métiers de services à travers le monde. Malgré sa volonté de toujours plus se développer, le groupe est soucieux de l’environnement et du développement durable mais aussi de son management du personnel. En 2011, Accor a reçu le « trophée du capital humain ». Ce trophée a pour but de distinguer les meilleures initiatives des entreprises cotées au CAC 40 en matière de GRH. En ce qui concerne l’environnement, Accor a mis un place un programme Planet 21 dont les objectifs sont de réinventer l’hôtellerie durablement. Composé de 21 engagements, les sujets principaux sont le développement durable, la santé, la nature , l’innovation, l’impact carbonne, le local, les emplois… Ce sont « 21 engagements pour que la terre tourne un peu plus rond »21. A / La stratégie de e-distribution de la chaine 1/ Accor très présent sur le net En 2011, 850 000 utilisateurs de smartphones ont téléchargé l’application Accor, 200 millions d’internautes uniques ont visité les 13 sites des marques Accor et : ACCOR, Dossier de presse, octobre 2012 (en ligne). Disponible sur http://www.accor.com/fileadmin/user_upload/Contenus_Accor/Presse/Dossiers_Pr esse/FR/accor_dossier_de_presse_octobre_2012.pdf (consulté en mars 2013) 20 : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. 21 73 8,3 millions de personnes participent au programme de fidélité, le Club Accor Hotels22. Une des motivations actuelles du groupe Accor est de s’adapter aux nouveaux modes de consommation et pour cela, l’entreprise a mis en place une stratégie digitale ambitieuse nommée la « digital hospitality ». Elle est présentée comme la « stratégie Accor face à l’explosion des nouvelles technologies et des changements qu’elles induisent sur les modes de vie de ses clients »23. Cette stratégie regroupe plusieurs axes de développement. Dans un premier temps, Accor exprime une volonté de renforcer sa présence sur le net grâce à des sites efficaces et performants (accorhotels.com fait partie des leaders de l’hôtellerie en ligne) aussi bien pour les sites de réservation que pour les sites de présentations des enseignes. Pour renforcer cette présence sur le net, Accor a mis en place sa propre application. D’abord sorti pour les IPhones, l’application smartphone s’adapte maintenant à tous les appareils fonctionnant sous le système androïde. Une application spéciale pour les professionnels utilisant BlackBerry donnant accès à des tarifs professionnels a été mise en place pour répondre à tout l’éventail des téléphones intelligents. En 2011, Accor a recensé 700 000 visiteurs mensuels sur les applications mobiles et plus de 1% des ventes directes par internet ont été réalisées via ces applications 24. Des gros investissements, dans les prochaines années, vont être fait sur ce qui pourrait devenir le premier canal de réservation des hôtels. Renforcer sa présence sur le net signifie aussi être présent sur les réseaux sociaux, l’enseigne l’a bien compris. Présent sur tous les réseaux sociaux tel que Facebook et Twitter, Accor possède ses propres pages personnelles mais incite aussi le client à partager son avis sur des groupes sociaux ou bien dans son réseau d’amis. Tous les hôtels Accor sont répertoriés dans les systèmes de géolocalisation. A tout moment, un client présent dans un hôtel pourra partager sur le net sa localisation. : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. 23 : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. 22 : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. 24 74 Un nouveau système de check-in et de check-out par internet a été testé en 2012 et sa mise en place est en cours. Ce service permet au client de pouvoir faire son enregistrement à distance depuis son téléphone mobile. Si le client choisit cette option, il recevra un courriel le jour de son arrivée lui souhaitant la bienvenue et lui indiquant son numéro de chambre et un code grâce auquel il pourra obtenir la clé de chambre via une borne d’enregistrement en libre service. Ce service permet aussi au client de choisir son type de chambre et de garantir sa réservation quelle que soit son heure d’arrivé. Le système du check-out en ligne est plutôt similaire, le client réalise son check-out à partir de son téléphone en approuvant sa facture. Le gain de temps et la commodité du concept plait énormément. Accor souhaiterait dans un futur proche que les clients puissent accéder à leur chambre simplement avec leur téléphone ou bien avec leur carte de fidélité. Le service de check-in et check-out à distance rebaptisé eCheck-in et eCheck-out25 est le premier d’une longue liste de e-services qu’Accor est en train de mettre en place. 2/ Internet, une force de frappe dans la vente 26% des ventes de produits Accor sont réalisées en ligne et elles représentent plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 1 réservation via les sites Accor toutes les 3 secondes, 8 millions de visites par mois sur accorhotels.com soit 35% des ventes en ligne du groupe. Tous ces chiffres montrent la volonté d’Accor de mettre en place des stratégies de vente et de e-distribution puissantes. Grâce à son nouveau logiciel TARS, le groupe est connecté à tous les réseaux de distribution. Ce logiciel est connecté aux sites internet de l’enseigne et à leurs canaux de distribution comme accorhotels.com, à ses neuf centrales de réservation téléphonique, aux 21 000 agences de voyages traditionnelles ou en ligne, à des grossistes et tour opérateurs et à des partenaires distributeurs plus classiques comme Américan Express ou Carlson Wagonlit Voyage. Tars améliore donc la puissance des données et la communication inter-établissements et inter-organismes. Le logiciel TARS est un outil performant. Cependant, il ne s’auto-suffit pas. Il est important pour le groupe Accor d’avoir un suivi constant sur les contrats avec les : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. 25 75 compagnies aériennes ou les très grosses entreprises (les comptes clients), de mettre en place un partenariat fort avec tous les acteurs de la réservation mondiale comme Booking, Expedia, Wotif… Pour finir, à travers tous les sites des marques Accor, nous retrouvons très régulièrement des offres et des promotions. Chaque marque à ses propres promotions. En utilisant cette stratégie, le groupe essaie de cibler les différents types de clientèles en leurs proposants des offres adaptées. Figure 14 : Répartition du chiffre d’affaires 2011 du groupe Accor par canal de réservation Source : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. Nous avons pu voir que le Groupe Accor a bien compris l’importance d’Internet et des technologies à l’heure d’aujourd’hui. Toute une stratégie de edistribution a été pensée et mise en place afin de tirer au maximum profit de cette technologie. Cependant, nous avons pu voir que Internet ne suffit pas, il est important pour un groupe tel que Accor de mettre en place des partenariats avec les principaux acteurs de la vente et de la réservation des produits hôteliers et de pouvoir les gérer en temps réel car ce type de partenariat demande du temps et surtout une stratégie de prix infaillible. 76 B / Le revenue management et les prix chez Accor 1/ Stratégie de revenue management du groupe Accor C’est en 1992 que le groupe Accor a commencé à mettre en place une stratégie de revenue management. Le Sofitel de New York fut le premier établissement test. Aujourd’hui, les stratégies de revenue management se sont considérablement développées, tous les hôtels du groupe en bénéficient hormis l’enseigne F1. Afin de gérer convenablement ces stratégies, le groupe Accor a quadrillé son marché en place. La stratégie de revenue management n’est pas directement géré par les établissements mais un revenue manager est désigné pour occuper cette mission sur un groupe d’hôtels (les groupes d’hôtels sont formés en fonction de leur localisation. Par exemple, l’ensemble des hôtels Accor de Toulouse est géré par un revenue manager et se nomme la place de Toulouse. Chaque grande ville représente une place à l’exception de Paris qui en comporte sept. Cependant, une personne au sein de chaque établissement est en capacité de gérer le revenue management de l’établissement (le directeur, l’adjoint de direction ou le responsable hébergement). De ce fait, un revenu management personnalisé peut être mis en place au sein de chaque établissement. Dans les stratégies de revenue management d’Accor, sont pris en compte les différentes marques ainsi qu’un positionnement tarifaire propre à chaque gamme d’établissement. En effet, les stratégies de revenue management ainsi que les prix pratiqués ne seront pas les mêmes chez Mercure et chez Ibis Budget ; de même pour les types de clientèles. Une segmentation de la clientèle a été mise en place suivant plusieurs critères comme les motifs du séjour, la façon de voyager, la manière de réserver… Un revenue manager chez Accor a pour mission de développer le chiffre d’affaires et d’optimiser la marge brute de l’hôtel mais aussi de la place. Pour cela, il doit diagnostiquer les informations, les analyser et rechercher des moyens pour maximiser le résultat. Lors de la recherche de moyens pour maximiser le résultat, il est important d’anticiper la demande. Pour anticiper cette demande, nous pouvons nous référer au calendrier (jours fériés, vacances scolaires, ponts…) mais aussi à l’évènementiel 77 prévu sur la zone ou sur la place (festivals, congrès, animations diverses…). Une étude des historiques de vente peut aussi être faite. En analysant les caractéristiques de chaque hôtel et de chaque place, en prenant en compte les éléments extérieurs à l’établissement et en étudiant les historiques de vente, un revenue manager pourra définir pour chaque jour de l’année des prévisions de fréquentation. Selon ces prévisions de fréquentation, il sera donc possible de mettre en place une stratégie de pricing. 2/ La stratégie de pricing chez Accor Chez Accor, la stratégie de pricing est une stratégie de prix dynamique. Les prix des prestations sont ajustés en temps réel selon X ou Y raisons. Par exemple, lorsqu’un hôtel subit une période de faible fréquentation, il est possible de mettre en place des promotions, de proposer des offres ou tout simplement de baisser les prix afin de faire augmenter le taux de fréquentation. Au sein du groupe, il existe 3 types de tarifs de base : Le tarif pour la clientèle individuelle Le tarif professionnel (généralement pour les sociétés) Le tarif groupe Il est possible de mettre en place un pricing dynamique surtout pour la clientèle individuelle car les deux autres catégories possèdent déjà des tarifs négociés. Pour la clientèle individuelle, nous retrouvons deux types de tarifs, aussi bien disponibles sur Internet, sur place ou via les centrales de réservation (voir annexe 4): Les promotions ou tarifs modulables sous conditions Les tarifs modulables sans conditions Lorsque le client recherche des informations ou passe réservation, Accor lui assure le « meilleur pris garanti ». Si le client trouve moins cher ailleurs, Accor lui offre le tarif le moins cher qu’il a trouvé moins 10%26 (annexe 8). Les prix chez Accor sont donc fixés en fonction : Du produit : ACCORHOTELS.COM, Le meilleur prix garanti (en ligne). Disponible sur : http://www.accorhotels.com/fr/garantie/descriptif.shtml (Consulté en mars 2013) 26 78 De la clientèle visée Du prix psychologique De faits extérieurs non contrôlable par l’établissement (congrès, festival…) Du taux de fréquentation Pour obtenir plus de détails à propos des stratégies prix et revenue management, il nous est possible de réaliser des entretiens semi-directifs avec des professionnels de l’hôtellerie et pourquoi pas du groupe Accor. Il serait intéressant d’interroger un directeur d’établissement ainsi que le revenu manager d’une place. Le guide d’entretien est présenté en annexe 7 et la méthode utilisée serait la même que celle présentée plus haut. Nous avons tenté de contacter ce type de personne, malheureusement aucune réponse positive ne nous est parvenue (lorsqu’il y avait réponse). Nous venons de voir comment Accor régit sa stratégie de revenue management ainsi que sa stratégie de fixation des prix. Nous allons essayer maintenant d’examiner ces applications au sein un établissement concret du groupe Accor. Pour cela, nous avons choisi l’hôtel Mercure Toulouse Saint Georges. C / Application : L’Hôtel Mercure Saint Georges L’hôtel Saint Georges est un établissement filial du groupe Accor sous l’enseigne Mercure. Passé 4 étoiles fin 2011 début 2012, cet hôtel est situé en plein cœur de Toulouse juste à côté du centre commercial Saint Georges. L’hôtel dispose de 148 chambres, de 10 salles de séminaire et d’un service banquet. La clientèle principale est une clientèle d’affaires. 1/ La e-distribution au sein de l’établissement Lorsque le client cherche des informations ou réserve une chambre au Mercure Saint Georges, plusieurs solutions sont à sa disposition : Contacter l’hôtel directement Contacter une centrale de réservation en ligne 79 Aller sur Internet Se rendre sur place (pas toujours pratique) Lorsque le client va sur Internet, en recherchant cet l’établissement, il va pouvoir avoir accès à toutes les informations qu’il souhaite comme l’adresse, le téléphone, la description de l’établissement, les prix, les disponibilités… Lorsque nous cherchons cet établissement sur Google que trouvons nous ? 80 Figure 15 : Recherche Google de l’établissement Les trois premiers résultats sont des sites internes propres à Accor, nous retrouvons le site personnel de l’établissement sur la marque Mercure, la page de l’hôtel sur le moteur de recherche Accor et la page de l’hôtel sur la centrale de réservation Accorhotels.com. Au niveau du référencement naturel, ici Accor domine. Arrive en 81 quatrième place, le site de tripadvisor.com. Tripadvisor est un site de notation et de partage d’expérience pour les internautes. Néanmoins, en allant sur le site, nous remarquons qu’il est possible de réserver une chambre via une multitude de centrales de réservation en ligne (Accorhotels.com, Booking, Expédia…). Le choix de la centrale de réservation est au choix du client. Pour finir, nous retrouvons sur les résultats de la recherche, une multitude de centrales de réservation sur lesquelles il est possible de réserver une chambre. Les trois premières centrales de réservation sont Booking, Venere et Expédia. Nous remarquons donc ici qu’Accor souhaite fortement privilégier les moyens de réservation directe. Dans un cas comme celui dans lequel nous connaissons le nom de l’établissement, cela est possible. Pour quelqu’un qui ne connaît pas le nom de l’établissement, il aura tendance à chercher « hôtels Toulouse » ou bien « booking.com » ou encore « expédia » sur Internet. Lorsque nous tapons « hôtels Toulouse » sur Google, les résultats trouvés sont les centrales de réservation les plus connues mais nous trouvons aussi dans la première page de résultats le site d’Accor et le site de l’office de Tourisme. Encore, ici, on remarque la volonté d’Accor de rester parmi les premiers résultats dans le référencement naturel. Pour finir, le client peut aussi obtenir de l’information et réserver sa chambre via l’application mobile d’Accor ou via le site mobile du groupe si celui ci possède un smartphone. Au niveau de la e-distribution, cet hôtel possède toutes les solutions possibles existantes à l’heure actuelle. 2/ Le revenue management Le revenue management de l’établissement est géré par deux personnes internes à l’entreprise et une personne externe à l’entreprise. La première personne responsable du revenue management est la revenue manager de la place de Toulouse. C’est elle qui étudie et analyse les établissements mais aussi l’environnement et qui met en place des stratégies de prix dynamiques. Lorsque la stratégie est fixée, chaque responsable d’établissement peut la moduler à sa structure afin que celle ci soit la plus performante possible. Dans le cas de notre établissement, c’est la responsable 82 hébergement qui est en charge de cette mission avec l’accord du directeur d’établissement en amont. Lorsque nous recherchons les disponibilités du mois d’avril sur le site de l’établissement, un calendrier de disponibilité va nous être proposé. Figure 16 : Calendrier des disponibilités pour le mois d’avril à l’hôtel Saint Georges A travers ce calendrier, nous retrouvons tous les jours du mois d’avril, ainsi que les jours de disponibilité et les tarifs. Nous remarquons que les jours ne sont pas tous au même prix. Les raisons expliquant ce phénomène sont : 83 La présence de deux types de tarifs (les tarifs modulables et les tarifs modulables sous conditions). Afin d’attirer le client, il est toujours plus intéressant de mettre en avant le tarif le moins cher. Dans notre cas présent, les prix présentés sont les tarifs modifiables sous conditions et nécessitant un pré paiement en ligne. Les tarifs sans conditions sont accessibles en cliquant sur la date de séjour et sont plus élevés. La présence d’une stratégie de revenue management et de prix dynamique. En effet ce type d’établissement vise une clientèle d’affaires et ne fonctionne quasiment qu’avec de la clientèle d’affaires. Nous remarquerons donc que les jours les plus fréquentés par la clientèle affaires, c’est à dire les lundis, mardis, mercredis et jeudis sont les jours les plus chers de la semaine. En l’absence de clientèle d’affaires, les prix vont tenter d’être attractifs afin d’attirer de la clientèle loisirs. Les tarifs du vendredi et du samedi soir sont les moins chers de la semaine. Nous remarquons aussi la prise en compte des jours fériés comme le 1 avril. La clientèle affaires ne travaillant pas durant les jours fériés, l’établissement va essayer de se rabattre sur la clientèle loisirs en proposant un tarif plus faible. Nous remarquons donc que dans cet établissement, une vraie stratégie de revenue management est mise en place afin de maximiser l’activité de l’établissement. La politique de prix Accor garantit le meilleur prix (annexe 8). Nous allons essayer de comprendre la stratégie d’Accor pour garantir les meilleurs prix. Dans un premier temps, nous avons passé réservation sur le site Internet Accorhotels.com au Mercure Saint Georges pour la nuit du 27 avril au 28 avril. Pour une chambre standard, le premier prix c’est à dire le prix modifiable sous conditions est à 79,80€. Le Prix flexible pour le même type de chambre est de 114€ (annexe 4). Maintenant que nous avons les prix en direct de chez Accor, nous avons effectué une recherche sur des centrales de réservation réputées pour garantir le prix le plus bas. Nous avons réalisé la même recherche sur booking.com et sur expédia (annexe 4) et les prix proposés sont exactement les mêmes. 84 Pour finir, nous avons utilisé un comparateur de prix afin de voir si il été possible de trouver quelque part sur Internet un prix inférieur à 79,80€. Voici le résultat du comparateur. Figure 17 : Résultat du comparateur de prix Nulle part sur Internet, il n’est possible de trouver un tarif inférieur à celui proposé par Accor, toutes les agences de voyages et centrales de réservation en ligne s’alignent sur les prix Accor. L’intérêt qu’a Accor à pratiquer cette politique est d’inciter le consommateur à passer réservation directement sur le site de l’enseigne afin d’éviter de reverser des commissions trop importantes aux intermédiaires. 85 Nous avons essayé de savoir si les prix proposés par les centrales de réservation téléphoniques et par l’établissement en direct sont les mêmes. Après un appel dans chaque structure, pour une réservation dans le même hôtel pour les mêmes dates et le même type chambre, nous pouvons confirmer que les tarifs sont absolument identiques. Quel que soit le moyen de réservation, les structures et les systèmes, Accor propose toujours le meilleur prix. Cependant, comme nous l’avons vu précédemment, le groupe Accor ne peut pas négliger ces centrales de réservations et agences de voyages en ligne car elles sont complémentaires. 86 Conclusion générale Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont considérablement modifié le mode opératoire de la distribution du produit hôtelier. Aujourd’hui, d’un simple clic, il est possible de réserver sa nuitée dans un hôtel. De nombreux sites Internet et d’agences de voyages en ligne proposent une multitude de produits. De plus, pour beaucoup d’entreprises, le prix en ligne est le meilleur prix garanti que l’on puisse obtenir. Le consommateur de mieux en mieux éduqué est généralement très bien informé : il saura où aller pour trouver telle ou telle prestation ! Avec l’arrivé du Web 2.0, il lui est désormais possible en outre d’échanger et de partager ses expériences et ses impressions. La mise en oeuvre de tous ces outils permet une communication consommateur-entreprise (B to C) mais aussi consommateur-consommateur (C to C). Il est donc important pour les entreprises de prendre ces dimensions en compte. Les stratégies de vente et les stratégies de prix doivent être minutieusement réfléchies. La moindre erreur d’appréciation ou de jugement peut être néfaste pour l’entreprise et, du fait de la communication très rapide sur l’Internet, la réputation de l’entreprise peut être très vite atteinte (création de buzz). Cependant, nous avons pu remarquer que tous les consommateurs ne sont pas identiques. Certains sont à la recherche de services complémentaires à l’acte d’achat, d’autres sont prêts à payer plus cher pour obtenir des produits mieux ciblés qui correspondent mieux à leurs envies. Le service n’est pas encore mort. Il est donc crucial pour les entreprises de s’adapter aux nouvelles technologies mais sans pour autant négliger les autres moyens de communication et de vente. Le monde du réel et le monde du virtuel sont donc appelés à coexister longtemps encore, semble-t-il. A travers ce mémoire, nous avons voulu montrer l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la distribution du produit hôtelier : nos connaissances générales et particulières s’en trouvent enrichies ce qui ne peut que nous être profitable tout autant à titre personnel que professionnel. Ce travail nous a aussi permis de tester diverses méthodologies et pratiques concrètes de la recherche sur le terrain qui devraient nous être utiles à l’avenir. 87 La réflexion que nous avons menée tout au long de ce travail nous ouvre aussi de nombreuses portes. En particulier, nous voyons émerger deux nouvelles professions : celle de community manager et celle de yield manager. Devenus des métiers très à la mode et surtout indispensables à l’heure du Web 3.0 et bientôt 4.0, une recherche approfondie sur leurs rôles et les outils mis à leur disposition peut être envisagée pour l’année de master 2 à venir. 88 Bibliographie Ouvrages : BRESSOLLES Grégory. L’E-marketing. Paris : Dunod, 2012, 128 pages. MAYOL Samuel. Le marketing 3.0. Paris, Dunod, 2011, 168 pages. VAN DER YEUGHT Corinne. Mercatique hôtelière et touristique. Tome 1. 2ième édition. Editions BPI, 2006, 183 pages. VIOT Catherine. Le e-marketing à l’heure du Web 2.0. 3ième édition. Paris, Gualino éditeur, Lextenso éditions, 2011, 387 pages. Ouvrages collectifs : BARCZYK D., EVRARD R. La distribution. Editions Nathan, 1997, 127 pages. FROCHOT Isabelle, LEGOH2REL Patrick. Marketing du Tourisme. 2ième édition. Paris : Dunod, 2010, 367 pages. LANQUAR Robert, HOLLIER Robert. Le marketing touristique. 6ième édition. Paris : Presses universitaires de France, 1981, 125 pages. LENDREVIE, LEVY, LINDO. Mercator, Théories et nouvelles pratiques du marketing. 9ième éditions. Paris : Dunod. 2009, 1142 pages. NAGLE Thomas & HOLDEN Reed K. The stratégy and Tactics of pricing, Fifth edition 2010 TAURAN-JAMELIN Viviane. Marketing du tourisme, Edition Breal, 2002, page 164 89 Thèses et mémoires : BONNARD Yann. Agences de voyages et offices de tourisme : Quels enjeux etouristiques ?. Mémoire de première année de master tourisme et hôtellerie. Toulouse : Université de Toulouse II- Le Mirail, Département ISTHIA, 2011, 91 pages. BONNIN Fanny. Le community management appliqué au tourisme. Mémoire de première année de master tourisme et hôtellerie. Toulouse : Université de Toulouse II – Le Mirail, Département ISTHIA, 2012, 118 pages. CHAGNON Brice. L’e-distribution : enjeux et leviers pour le Revenue Management. Mémoire de deuxième année de master tourisme et hôtellerie. Toulouse : Université de Toulouse II – Le Mirail, Département ISTHIA, 2012, 150 pages. COSAERT Flora, IAPADRE Vincent, GRAFFOULIERE Robin, VEZA Simon. Le community manager. Projet tutoré de Licence Professionnelle hôtellerie restauration. Toulouse : Université de Toulouse II – Le Mirail, Département ISTHIA, 2012, 110 pages. Revues académiques et rapports officiels : ACCOR. Les nouvelles frontières de l’hôtellerie 2011 Rapport Annuel. 2011, 108 pages. ACCOR. ACCOR Open New Frontiers in Hospitality Dossier de presse. 2013, 21 pages. BEAUD Stéphane. L’usage de l’entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l’ « entretien ethnographique ». In Politix, Vol 9 N°35 Troisième trimestre, 1996, page 226 à 257. DUSSART Christian, NANTEL Jacques. L’évolution du marketing, retour vers le futur. 100 ans de Gestion, 2011, page 66 à page 74. VOLLE Michel. Les origines d’Internet. 2004, 18 pages. 90 Références Internet ACCOR. Site officiel (en ligne). Disponible sur : http://www.accor.com/fr.html (Consulté en décembre 2012) ACCORHOTELS.COM. Site officiel (en ligne). 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Disponible sur http://www.myblognote.com/2009/02/le-Web-40-joel_de_rosnaycloud_computing.html (Consulté en février 2013) 93 Table des Annexes Annexe 1 : Page d’accueil de l’agence de voyage en ligne Expedia ...................................... 95 Annexe 2 : Page d’accueil de Groupon, section voyage ............................................................ 96 Annexe 3 : Illustration d’un test de prix ......................................................................................... 97 Annexe 4 : Comparaison des prix entre une centrale réservation de chaîne et les agences de réservation en ligne............................................................................................... 98 Annexe 5 : Guide d’entretien pour les consommateurs ........................................................ 101 Annexe 6 : Questionnaire de l’analyse quantitative ............................................................... 107 Annexe 7 : Guide d’entretien pour les professionnels ........................................................... 108 Annexe 8 : Politique Accor du meilleur prix garantie ............................................................ 109 94 Annexe 1 : Page d’accueil de l’agence de voyage en ligne Expedia 95 Annexe 2 : Page d’accueil de Groupon, section voyage 96 Annexe 3 : Illustration d’un test de prix Un restaurant salonais où le client fixe le montant de l'addition SALON-DE-PROVENCE / PUBLIÉ LE LUNDI 30 MARS 2009 À 09H48 Le restaurant "L'Entre 2 côtes" lance cette formule tous les mardis soir Crise oblige, certains secteurs économiques ne baissent pas les bras et se creusent la tête pour trouver des solutions séduisantes pour les clients. Le restaurant spécialisé dans la viande grillée "L'Entre deux côtes" se lance dans une entreprise bien hasardeuse. "Casse-gueule" diront certains, "gonflée", lanceront les autres. Leur slogan: "Faites votre addition en fonction de votre satisfaction". Pas banal ! Edouard et Séverine Rozès ont repris ce restaurant où trône fièrement la vache Pâquerette sur le trottoir, il y a 22 mois. Ils ont senti depuis environ deux mois une fréquentation très irrégulière de la clientèle. "Notre idée est toute simple : on travaille assez médiocrement les soirs de la semaine. J'avais entendu parler de cette formule il y a quelques mois dans les médias. J'avais trouvé ça super pour redynamiser notre commerce. Travailler ne nous fait pas peur. On est un des rares restaurants du centre-ville à être ouvert 7 jours sur 7. Quand j'ai soumis l'idée à mes amis, beaucoup m'ont dit que j'allais me faire gruger. Mais avec ma femme, on veut tenter le coup. J'ai foi en la nature humaine. Je suis sûr qu'on ne va pas avoir de mauvaises surprises." Car ceux qui pousseront la porte du restaurant demain soir pourront s'ils le souhaitent et surtout s'ils osent, laisser l'ardoise à "L'Entre 2 côtes" ou payer plus justement ce qu'ils pensent être la somme adaptée à ce qu'ils auront mangé. Plus besoin de demander l'addition donc. En fin de repas, vous laisserez ce que bon vous semble. Seules les boissons devront être payées au prix indiqué sur le menu "sinon, là, on met la clef sous la porte!", lance Séverine Rozès. La formule pourrait séduire ceux qui hésitent à aller au restaurant en cette période difficile où les économies sont de mise. Mais ne croyez pas que le mardi soir, le menu sera au rabais : "On ne va pas changer notre attitude ce soir-là envers la clientèle, on les servira comme tous les autres jours. On ne va pas non plus créer une carte spéciale pour le mardi soir. Seule différence : la carte sera sans prix ! La chose que je m'interdis : des plats trop longs à servir en terme de fabrication car l'objectif, c'est d'aller vite parce qu'on espère bien attirer du monde", poursuit le propriétaire. Renseignements "L'Entre 2 côtes", place Morgan. Formule "addition libre" le mardi soir. 04 90 55 71 74. Et ailleurs ? On se souvient de cette idée insolite du restaurateur londonien qui avait décidé de ne pas facturer ses clients pendant tout le mois de février pour lutter contre la crise. Les clients étaient libres de payer ce qu'ils souhaitaient à la fin du repas. Seule contrainte : payer les boissons au tarif indiqué sur le menu. Plus près de nous, on trouve le restaurant marseillais "La Rose de marmara" avec son "prix libre" chaque mercredi midi, sur le menu du jour. Là encore, un tarif fixe est demandé pour les boissons27. : La provence.com, Un restaurant salonais où le client fixe le montant de l'addition (en ligne). Disponible sur http://www.laprovence.com/article/loisirs/34654/un-restaurant-salonais-ou-leclient-fixe-le-montant-de-laddition.html (Consulté en Mars 2013) 27 97 Annexe 4 : Comparaison des prix entre une centrale réservation de chaîne et les agences de réservation en ligne 98 Demande de prix sur Expedia.com 99 Demande de prix sur Booking.com 100 Annexe 5 : Guide d’entretien pour les consommateurs Guide d’entretien pour les consommateurs Introduction : Présentation de l’interlocuteur Age Profession Situation personnelle Thème 1 : Les tendances de voyages Partez vous en vacances ? A quelle fréquence partez vous en voyage ? En général, combien de temps prenez vous pour partir en vacances ? Quels types de destination choisissez-vous ? Lors de vos vacances, quelle structure d’hébergement choisissez-vous ? Thème 2 : L’organisation du voyage Qui organise votre voyage ? Comment organisez-vous votre voyage ? Quel est votre budget moyen ? Thème 3 : Images Que vous inspirent ces images ? Que pensez-vous de ces sites Internet ? Avez vous recours à Internet lors de vos démarches de voyage ? Quelles en sont les raisons ? Avez-vous recours à ces sites Internet ? Quelles en sont les raisons ? Thème 4 : Le comportement du consommateur Est-ce-que les sites Internet de voyage vous intéressent ? Pour quelles raisons ? Qu’aimez vous à travers ces sites de voyages ? Que recherchez vous au travers de ces sites de voyages ? Avez vous confiance en ces sites de voyages ? 101 Thème 5 : La variable prix Quel est l’impact du prix sur votre processus d’achat ? Quelle importance accordez vous au prix ? Pour trouver le meilleur prix où iriez-vous ? Pensez-vous avoir le meilleur prix sur Internet ? Thème 6 : Interaction entre les internautes Utilisez-vous les réseaux sociaux ? Si oui, lesquels ? Partagez-vous des informations sur les réseaux sociaux ? Utilisez-vous des sites de notation touristique comme tripadvisor ? Lors de votre préparation de voyage, les commentaires des internautes influent-ils sur votre comportement ? Que pensez-vous de ces échanges d’information ? Les images : 102 103 104 105 106 Annexe 6 : Questionnaire de l’analyse quantitative Questionnaire Merci d’entourer la bonne réponse. Question 1 : Est-ce-que vous utilisez des prestations de type hôtel, avion, train, séjour touristiques ? OUI NON Question 2 : Où réservez vous et où achetez-vous ces prestations ? En direct Par Internet Par une agence de voyages Autres : Question 3 : Vous informez-vous sur Internet avant de réserver ou d’acheter ces prestations ? OUI NON Si oui, est-ce important pour de vous de vous renseigner ? OUI NON Question 4 : Lors de votre recherche d’informations, est-ce que vous accordez de l’importance aux commentaires des internautes ? OUI NON Question 5 : Avez-vous confiance en Internet pour les achats ? OUI NON Question 6 : Utilisez-vous les sites d’agence de voyages ou ceux des centrales de réservation en ligne du type Expédia.com ou Booking.com ? OUI NON Si oui, pour quelles raisons : (plusieurs solutions possibles) Les produits Les prix Le service Le gain de temps Autres : Question 7 : Seriez-vous prêt à payer plus pour un service personnalisé ? OUI NON Question 8 : avec l’arrivée d’Internet, pensez vous que les agences de voyages sous forme de boutique sont amenées à disparaître ? OUI NON Vous êtes : Votre âge : un homme 18- 30 ans une femme 30-45 ans 45–60 ans 60 et + Merci pour votre participation. 107 Annexe 7 : Guide d’entretien pour les professionnels Guide d’entretien pour les professionnels Introduction : Présentation de l’interlocuteur Présentation de l’entreprise Profession / Rôle dans l’entreprise Description du poste / Journée type Thème 1 : Activité et stratégie de fixation des prix Pouvez-vous me présenter votre produit ? Comment vendez-vous vos produits ? Selon quels critères fixez-vous vos prix ? Utilisez-vous des stratégies de revenu management ? Si oui, en quoi consiste-t-elles? Qui gère ces stratégies ? Est-ce une stratégie interne ou externe à l’entreprise ? Thème 2 : Le comportement du consommateur Selon vous, comment le consommateur perçoit-il votre produit ? Pensez-vous que votre produit répond aux attentes du client ? Quels sont les moyens les plus utilisés par vos clients pour effectuer une réservation ? Thème 3 : Les agences de voyages et de réservation en ligne Que pensez-vous des agences de voyages et de réservation en ligne ? Etres-vous en « partenariat » avec ce type de structure ? Que vous apporte ce type de structure ? Quelles sont les conditions de ce « partenariat » ? En quoi, pensez-vous qu’elles peuvent nuire à votre activité ? Essayez-vous de contrer ce type d’agence ? Si oui, comment faites-vous ? Comment gérez-vous vos prix sur le net ? Thème 4 : L’échange d’information entre internaute Que pensez-vous des sites d’avis et de notations ? Etes-vous présent sur ces sites ? Si oui, lesquels ? Suivez-vous les commentaires des internautes ? En quoi pensez-vous que les commentaires des internautes peuvent influencer les comportements des consommateurs potentiels ? Avez vous une politique de community management ? Si oui, en quoi consiste-t-elle ? 108 Annexe 8 : Politique Accor du meilleur prix garantie 109 Table des figures Figure 1 : Schéma de synthèse de la distribution ....................................................................... 16 Figure 2 : L’évolution du Web par Frédéric CAVAZZA ............................................................. 26 Figure 3 : Synthèse de l’évolution du Web .................................................................................... 27 Figure 4 : Matrice de Porter ................................................................................................................ 29 Figure 5 : L’impact de l’évolution du Web sur le consommateur et l’entreprise : synthèse ............................................................................................................................................ 30 Figure 6 : L’évolution du marketing en fonction de l’état du marché ................................ 35 Figure 7 : Les fondements du marketing 2.0 ................................................................................ 36 Figure 8 : L’évolution du marketing sous l’impulsion d’Internet ......................................... 37 Figure 9 : Les facteurs explicatifs du comportement ................................................................ 49 Figure 10 : La part des internautes français à réserver leur voyage en ligne ................. 51 Figure 11 : Le besoins d’information de la part du consommateur .................................... 52 Figure 12 : Les différents domaines d’études .............................................................................. 66 Figure 13 : Exemple de grille d’analyse .......................................................................................... 71 Figure 14 : Répartition du chiffre d’affaires 2011 du groupe Accor par canal de réservation ....................................................................................................................................... 76 Figure 15 : Recherche Google de l’établissement ....................................................................... 81 Figure 16 : Calendrier des disponibilités pour le mois d’avril à l’hôtel Saint Georges 83 Figure 17 : Résultat du comparateur de prix ............................................................................... 85 110 Table des tableaux Tableau 1 : Les avantages et inconvénients de chaque type d’organisation ................... 18 Tableau 2 : Les avantages et inconvénients de la commercialisation directe ................. 20 Tableau 3 : Les avantages et les inconvénients de la commercialisation indirecte ...... 21 Tableau 4 : Les avantages et les inconvénients la e-distribution ......................................... 32 Tableau 5 : Les avantages d’une distribution via Internet : ................................................... 33 Tableau 6 : Les stratégies face à la concurrence ......................................................................... 56 Tableau 7 : Etude qualitative et étude quantitative : les différences .................................. 68 111 Table des matières REMERCIEMENTS......................................................................................................................... 5 SOMMAIRE ..................................................................................................................................... 6 INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................... 8 PARTIE 1 : QUAND DISTRIBUTION, WEB ET MARKETING SE RENCONTRENT .... 11 Chapitre 1 : La distribution dans le secteur hôtelier ............................................................................ 12 A / La distribution : fiche d’identité ....................................................................................................... 12 1 / Le rôle et les fonctions de la distribution ..................................................................................... 12 2 / Les circuits de distribution ........................................................................................................... 13 3 / Les objectifs, les contraintes et les stratégies de la distribution.................................................. 14 B / La distribution du produit hôtelier ................................................................................................... 16 1 / Les choix d’organisation des structures hôtelières ...................................................................... 17 2 / Stratégies de commercialisation du produit hôtelier .................................................................. 19 3 / Les choix des intermédiaires de distribution en hôtellerie .......................................................... 20 Chapitre 2 : De la distribution classique à la distribution via Internet ................................................. 22 A / Internet : définition et origines ........................................................................................................ 22 B / Les évolutions du Web...................................................................................................................... 23 1 / Le Web 1.0 : une communication unidirectionnelle .................................................................... 23 2 / Le Web 2.0 : la conversation ........................................................................................................ 24 3 / Le Web 3.0 : le Web qui se veut intelligent.................................................................................. 25 C / L’impact de l’évolution du Web ........................................................................................................ 28 1 / L’impact du Web et de son évolution sur le consommateur ....................................................... 28 2 / L’impact du Web sur les entreprises ............................................................................................ 29 Chapitre 3 : naissance du e-commerce, de la e-distribution et du e-marketing ................................... 30 A / La complémentarité de la distribution classique avec les nouvelles technologies .......................... 31 1 / Le e-commerce ............................................................................................................................. 31 2 / La e-distribution ........................................................................................................................... 32 3 / E- commercialisation et e-distribution en hôtellerie ................................................................... 33 B / Impact sur le marketing : du marketing au Web marketing ............................................................. 34 1 / Les origines du marketing : .......................................................................................................... 34 2 / Web marketing, marketing 1.0, 2.0, 3.0 ...................................................................................... 35 C / Cas d’une centrale de réservation : Booking.com ............................................................................ 37 1 / Fiche de présentation de l’entreprise ......................................................................................... 38 2 / Fonctionnement de l’entreprise .................................................................................................. 38 3 / Booking.com et les nouvelles technologies ................................................................................. 39 PARTIE 2 : LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR FACE A LA EDISTRIBUTION ET LES CONTRAINTES DE LA RESERVATION EN LIGNE ................ 42 Chapitre 1 : Les agences de réservation classique sont-elles condamnées à disparaître ? ................... 43 A / Panorama et situation des agences de réservation.......................................................................... 43 1 / Les agences classiques dites agences physiques.......................................................................... 44 2 / Agence touristique en ligne ou agence virtuelle .......................................................................... 46 3 / Le marché actuel .......................................................................................................................... 47 112 B/ 1/ 2/ 3/ Comportement du consommateur face aux produits et aux services ............................................. 47 L’approche marketing du comportement du consommateur ..................................................... 48 L’approche sociologique du comportement du consommateur .................................................. 49 Apparition d’une clientèle aux nouveaux besoins ....................................................................... 50 Chapitre 2 : La variable prix et la e-distribution ................................................................................... 53 A / Politique tarifaire et fixation des prix ............................................................................................... 54 1 / Théories de la fixation des prix .................................................................................................... 54 2 / La fixation des prix en hôtellerie .................................................................................................. 56 3 / L’impact d’Internet sur la fixation de prix .................................................................................... 57 B / Le comportement du consommateur face aux prix ......................................................................... 58 C / Stratégie de fixation des prix des entreprises en e-distribution ....................................................... 60 1 / Etudier le marché ......................................................................................................................... 60 2 / De nouvelles approches Prix ........................................................................................................ 61 PARTIE 3 : CONSTRUCTION D’UN MODELE D’ANALYSE .............................................. 64 Chapitre 1 : Présentation de la méthodologie de travail ..................................................................... 65 A / Le mémoire de recherche, étape par étape ..................................................................................... 65 B / Présentation des terrains d’application............................................................................................ 66 Chapitre 2 : Le consommateur face aux centrales de réservation en ligne .......................................... 67 A / Méthodologie ................................................................................................................................... 68 B / Etude qualitative............................................................................................................................... 69 1 / Présentation du guide d’entretien ............................................................................................... 69 2 / Présentation des interlocuteurs ................................................................................................... 70 3 / Analyse des résultats.................................................................................................................... 70 C / Etude quantitative ............................................................................................................................ 71 1 / Présentation du questionnaire .................................................................................................... 71 2 / Présentation du panel .................................................................................................................. 72 3 / Analyse des résultats.................................................................................................................... 72 Chapitre 3 : Accor au sein de la e-distribution ..................................................................................... 73 A / La stratégie de e-distribution de la chaine ....................................................................................... 73 1 / Accor très présent sur le net ........................................................................................................ 73 2 / Internet, une force de frappe dans la vente ................................................................................ 75 B / Le revenue management et les prix chez Accor ............................................................................... 77 1 / Stratégie de revenue management du groupe Accor .................................................................. 77 2 / La stratégie de pricing chez Accor ................................................................................................ 78 C / Application : L’Hôtel Mercure Saint Georges .................................................................................... 79 1 / La e-distribution au sein de l’établissement ................................................................................ 79 2 / Le revenue management ............................................................................................................. 82 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 89 REFERENCES INTERNET ......................................................................................................... 91 TABLE DES ANNEXES ............................................................................................................... 94 TABLE DES FIGURES ..............................................................................................................110 TABLE DES TABLEAUX ..........................................................................................................111 113 TABLE DES MATIERES ...........................................................................................................112 RESUME/SUMMARY ...............................................................................................................115 114 Résumé/Abstract L’évolution des technologies de l’information et de la communication a fait naître de nouveaux moyens de commercialisation et de distribution dans le secteur hôtelier. Cette révolution a totalement bouleversé les méthodes traditionnelles de vente et tous les acteurs concernés ont du s’adapter. De ces changements sont nés le e-commerce et la e-distribution. Le comportement du consommateur s’en est trouvé très sensiblement modifié. Afin de satisfaire au mieux les exigences nouvelles des clients, il a fallu imaginer et mettre en place des techniques de vente particulièrement innovantes et des façons de promouvoir les produits complètement transformés (naissance du e-marketing). L’ouverture du marché grâce à Internet a diversifié les supports de ventes et les intermédiaires. Cette restructuration a induit de nouvelles politiques de fixation des prix. Ce mémoire de première année traite donc de l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la distribution du produit hôtelier. Mots clés : hôtellerie, e-distribution, e-commerce, e-marketing, fixation des prix, comportement du consommateur, centrales de réservation, Internet, NTIC The evolution of information and communication technologies is the consequence of new ways of commercialisation and distribution in the hospitality industry. This revolution has totally upset the traditional methods of sale and all the concerned actors need to adapt themselfs. The e-commerce and the e-distribution were born from this changes. The behavior of the consumer was there very appreciably modified. To satisfy at best the new requirements of the customers, it was necessary to imagine and to set up innovative techniques of sale and manners to promote completely transformed products (birth of the e-marketing). The opening of the market thanks to Internet diversified the supports of sales and the intermediaries. Restructuring led new policies of price setting. This report deals with the impact of the new information technologies and with the communication on the distribution of the hotel product. Keys Words : hospitality, e-distribution, e-trade, e-marketing, pricing, consumer behaviour, call center, Internet, NTIC