Circuit fixe dans un champ magnétique variable
1 Calcul d’un flux
On peut montrer, dans le cadre de la mécanique des fluides, que le champ de vitesse pour un
fluide visqueux incompressible, de coefficient de viscosité η, s’écoulant de manière stationnaire
dans un cylindre de rayon R, de longueur Lest de la forme :
~v =V01r2
R2~uz
avec V0=pR2
4ηL , où preprésente la
chute de pression entre l’entrée et la
sortie de la conduite.
1. Que représente V0? Commenter son expression. Quelle est la vitesse du fluide sur les parois ?
2. On note ρla masse volumique du fluide. Calculer le débit massique de fluide dans la
conduite en fonction de V0,Ret ρ.
2 Inductance équivalente
Un ensemble de deux circuit couplés, non résistifs (R1=R2= 0) a son bobinage secondaire
en court-circuit. Un générateur est branché aux bornes du circuit primaire. Il impose une
tension variable u(t) = Umcos ωt.
1. Écrire le système d’équations différentielles régissant l’évolution des intensités.
2. Éliminer de ce système l’intensité i2(t), de manière à faire apparaître la relation entre u(t)
et i1(t). Quel comportement a le circuit couplé vu depuis le générateur ?
3. Reprendre la mise en équation à l’aide de l’écriture complexe et vérifier que l’on retrouve
le même résultat.
1
3 Couplage entre deux bobines
On dispose de deux bobines identiques (S1)et (S2)
chacune d’inductance propre Let de résistance ohmique
r= 8 Ω. On repère les bornes de chaque bobine par
les lettres Cet D. Les deux bobines sont placées à
proximité l’une de l’autre. On les connecte en série sans
les déplacer de manière à créer un nouveau dipôle. La
connexion se fait suivant les deux possibilités suivantes :
la borne Dde (S1)est reliée à la borne Cde
(S2)
la borne Dde (S1)est reliée à la borne Dde
(S2)
On alimente successivement chacun des dipôles (a)et (b)par un courant sinusoïdal de fré-
quence f= 2,0kHz. La mesure du module de l’impédance donne Za= 375 et Zb= 225 .
En déduire les valeurs de l’inductance propre Lde chaque bobine et l’inductance mutuelle M
des deux bobines.
Réponses : L= 12 mH ; M= 3,0mH.
2
4 Dimensionnement d’un transformateur
On cherche à dimensionner le transformateur utilisé pour recharger un portable. La chaîne
d’énergie, logée dans un boîtier placé sur le cordon d’alimentation du portable se compose
successivement :
de l’alimentation EDF du secteur qui délivre la tension v1(t) = V0sin(2πf0t), où f0=
50 Hz et V0= 240 V,
d’un transformateur, dont la sortie est v2(t) = V0,2sin(2πf0t)et dont le rapport de
transformation est noté m,
d’un redresseur, montage qui délivre la valeur absolue v3de la tension d’entrée v2,
d’un filtre moyenneur, dont la sortie v4est la valeur moyenne de la tension d’entrée
v3. La batterie du portable est branchée à la sortie, elle requiert une tension de charge
constante v4= 12 V.
1. Que vaut V0,2en fonction de V0?
2. Tracer le diagramme de la tension v3(t).
3. Quelle est la nature du filtre utilisé entre v3et v4(passe-bas, passe-haut, passe-bande...) ?
Proposer une valeur pour sa fréquence de coupure.
4. Établir l’expression de la tension v4en fonction de V0.
5. En déduire la valeur de m.
3
5 Table à induction
Le chauffage du fond métallique des réci-
pients de cuisson peut être directement réali-
sé au moyen de courants de Foucault induits
par un champ magnétique variable.
Logé dans une table en céramique, un bo-
binage, nommé l’inducteur, alimenté en cou-
rant sinusoïdal génère ce champ. Le transfert
d’énergie électrique s’effectue par induction
mutuelle entre ce bobinage et la plaque as-
similable à une spire unique fermée sur elle
même, située au fond d’une casserole.
L’inducteur est un bobinage de 20 spires dont la résistance totale est R1= 1,8.102et
d’inductance propre L1= 30 µH.
La plaque de résistance R2= 8,3met d’inductance propre L2= 0,24 µH, nommée l’induit
est assimilable à une spire unique refermée sur elle-même.
L’inducteur est alimenté par une tension sinusoïdale v1(t)de fréquence f= 25 kHz. L’ensemble
plaque (induit) - inducteur se comporte comme deux circuits couplés par une mutuelle M
estimée à 2µH en valeur absolue.
1. Écrire les équation électriques relatives aux deux circuits (équations de couplage entre i1
et i2).
2. On se place en régime sinusoïdal permanent et on utilise la notation complexe. Déduire
d’une des équations électriques l’expression littérale du rapport des amplitudes complexes I2
I1
.
3. En déduire l’expression littérale de l’impédance d’entrée complexe : Ze=V1
I1
.
4. Montrer que l’on peut négliger R2
2devant (L2ω)2avec une erreur relative inférieure à 5%.
En déduire une expression approchée du module
I2
I1
. Faire l’application numérique.
5. Calculer numériquement la valeur de |Ze|.
6. Pour des raisons de sécurité, on se fixe comme objectif de limiter les pertes par effet Joule
dans l’inducteur à 50 W. Quelle est alors la valeur efficace maximale de la tension d’alimen-
tation, de l’intensité du courant dans la plaque et de la puissance de chauffe développée dans
celle-ci. Cette valeur vous semble-t-elle raisonnable ?
Réponses :
I2
I1
= 8,3;|Ze|= 2,2 Ω.
4
6 Circuits couplés par mutuelle
Un circuit LC série oscille naturellement à la pulsation ω0=1
LC . Cette pulsation est modifiée
lorsqu’on approche un autre circuit LC identique au premier, mais dans une configuration telle
que les deux circuits deviennent couplés par mutuelle induction.
Dans le circuit suivant, le condensateur de capacité C1est chargé sous la tension u0à la
date t= 0 où l’on ferme l’interrupteur K. On prendra dans toute la suite C1=C2=Cet
L1=L2=L.
1. Que signifie, pour les lignes de champ magnétique, que les circuits soient couplés par
mutuelle induction ?
2. Établir deux équations différentielles couplées sur les tensions uC1et uC2aux bornes des
condensateurs.
3. Découpler ces équations en formant deux nouvelles équations vérifiées par la fonction
somme σ=uC1+uC2et la fonction différence δ=uC1uC2. Les intégrer et en déduire les
expressions des tensions uC1(t)et uC2(t)aux bornes des condensateurs.
On pourra poser ω1=1
pC(L+M)et ω2=1
pC(LM)
4. Si ML, comparer ω1et ω2. Quelle est alors, sans effectuer de calcul, l’allure du graphe
de uC1(t)? Comment s’appelle le phénomène observé ?
5. Dans le cas où ML, montrer que ω1et ω2s’écrivent :
ω1=ω01M
nLet ω2=ω01 + M
nL
nest un entier à préciser. En déduire l’expression de uC1(t)sous la forme d’un produit
de cosinus, puis une méthode qui permette de mesurer expérimentalement le rapport M/L à
l’oscilloscope, avec les mesures de périodes des phénomènes.
Données :
cos p+ cos q= 2 cos p+q
2cos pq
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Développement limité à l’ordre 1 au voisinage de 0 : 1
(1 + x)α= 1 αx +o(x)
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