Bilan :
• Scanner injecté du massif facial en coupes fines (3 mm au plus) intégrant la base du crâne
avec fenêtres osseuses et des parties molles. Des reconstructions sagittales peuvent parfois
être utiles pour mieux préciser la topographie de la tumeur.
• Pan endoscopie (rhinoscopie et cavoscopie) sous anesthésie générale pour biopsies.
• IRM en T1, T2 avec injection de gadolinium associée à la saturation des graisses (STIR)
• Scanner thoraco-abdominal
• Scintigraphie osseuse
• TEP scanner à discuter. Remplacera alors le bilan d'extension, au moins la scintigraphie
osseuse.
• Sérologie EBV quantitative : IgG et IgM anti VCA, IgA antiEA
• Autres examens fonction des indications thérapeutiques.
• La recherche de seconde localisation synchrone ne se discute pas comme dans les autres
cancers de la sphère ORL.
Traitement :
Le traitement est dominé par la radiochimiothérapie, d'autant que le sujet étant habituellement
jeune, la tolérance pourra être satisfaisante.
Recommandations concernant la radiothérapie :
La radiothérapie devra, dans toute la mesure du possible, être conformationnelle et comprendra une
phase de fusion d'image avec l'IRM (en T1). En cas de disponibilité, l'IMRT pourra être préférée.
Avec ces précautions, une équipe de Hong Kong dit obtenir 100% de contrôle local dans les UCNT.
Mais il semble que le contrôle local soit moins bon dans les formes différenciées.
Toutefois la radiothérapie seule peut être retenue pour les tumeurs T1-2 N0 ou en cas de contre-
indication de cette chimiothérapie.
Doses (indicatives) : 66 Gy pour les tumeurs de petit volume, 70 Gy pour les tumeurs de plus forte
taille (> 2 cm). Les doses à délivrer dans les aires ganglionnaires varieront de 45-50 Gy en cas de
N0 à 75 parfois 80 Gy dans le cas de très forte masse tumorale ganglionnaire.
Le fractionnement reste conventionnel, la chimiothérapie concomitante ajoutant une toxicité jugée
pour le moment non tolérable en cas d'hyperfractionnement.
En remarquant que certains organes à risque sont présents dont les lobes temporaux, les yeux, les
nerfs optiques et le chiasma, le tronc cérébral et la moelle épinière et que le volume cible étant très
hétérogène, certains auteurs ont recommandé un complément de dose dans la base du crâne.
Actuellement, les logiciels de calcul prennent en compte ces hétérogénéités de manière approchée
(interpolation linéaire). Il est assez fortement déconseillé de délivrer des doses de l'ordre de 75 Gy
notamment dans les lobes temporaux sous peine de complications fréquentes.
Dans tous les cas d'invasion ganglionnaire massive, un curage complémentaire sera conseillé, de
préférence de manière programmée avant la constitution de la fibrose cervicale (aux environs de 8
semaines après traitement radio/ chimiothérapique).